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"content": " P1 : Gabriel Attal vous répond sur cet exemple la. Gabriel Attal : Il pose une question à laquelle je viens de répondre, puisque j'ai dit moi même qu'un ouvrier comme vous le dites qui a travaillé dur, qui a eu un métier pénible, il partira avant 65 ans. Infirmière vous avez aussi des conditions de pénibilité. Nous on croit aussi à la démocratie sociale, aux partenaires sociaux, on va construire avec cette réforme et on va voir avec quelles sont les conditions de pénibilité dont il faut tenir compte, et encore une fois je veux dire. Jordan Bardella : Avec Emmanuel Macron si vous rentrez sur le marché du travail comme ouvrier à 21 ans, vous allez donc devoir cotiser plus longtemps que si vous avez la chance d'être diplômé, d'avoir un environnement plutôt favorable, et de rentrer sur le marché de travail à 22 ans. Gabriel Attal : Il y aura un âge de départ anticipé justement pour les personnes qui ont eu des métiers pénibles et une carrière pénible. Jordan Bardella : ça veut dire quoi à partir de quel âge, nous, notre réforme elle est concrète. Gabriel Attal : Votre réforme elle coûte la moitié du PIB du portugal. Elle sera financée par une augmentation d'impôts. Nous on assume de dire comment on finance nos revenus. Jordan Bardella : C'est vous les mozarts de la finance monsieur attal ? 500 milliards d'euros de dette supplémentaire depuis 2017 et vous osez nous donner des leçons d’économies ? P2 : Clémentine Autain n'a pas répondu sur les retraites, il faut que l'on le connaisse c'est bon c'est exprimé aussi puisque vous dites vous aussi départ à la retraite à 60 ans que vous êtes d'accord avec Jordan Bardella ? Clémentine Autain : Non on n'est pas d'accord avec Jordan Bardella, mais je peux vous dire mon projet, notre projet c'est en effet le départ à la retraite à 60 ans. Et pour quelle raison nous voulons ? Pour deux raisons, la première c'est parce qu'on estime que vu l'espérance de vie en bonne santé qui est jusqu'à 63 ans, c'est bien d'avoir un départ qui permette de profiter des années à la retraite. Or je n'ai pas entendu depuis tout à l'heure la réalité du projet du gouvernement en place, c'est clairement de vouloir nous faire partir à 65 ans, c'est-à-dire de rendre l'âge de départ à la retraite à 65 ans. Dans cette élection il y a une forme de référendum, si vous voulez la retraite à 60 ans il faut mettre le bulletin de vote avec le V, si vous voulez la retraite à 65 ans, continuons à voter Macron ou abstenez-vous.C'est 60 ans avec 40 annuités, vous partez avec ça vous avez votre retraite avec le minimum qui est 1100 euros, mais la question est aussi celle de la décote, parce qu'avec vous vous avez des décotes. P1 : Beaucoup de gens n'arrivent pas à 60 ans avec 40 annuités. Clémentine Autain : Exactement et c'est pourquoi nous disons que le minimum vieillesse sera revalorisé de telle sorte comme je disais tout à l'heure, que personne ne puisse vivre en dessous de 1100 euros. Personne ne partira avec moins de 1100 euros, même avec une carrière qui n’est pas une carrière complète. Gabriel Attal : Même des gens qui n'ont pas travaillé ? C'est ce que vous dites, vous construisez un système ou vous pouvez toucher la même retraite sans travailler qu’en travaillant. Clémentine Autain : Non absolument pas, Vous n'avez pas compris le système. Ceux qui n'ont pas la carrière complète, d'une sorte de double peine, non seulement vous n'avez pas vos annuités mais en plus à chaque année que vous n'avez pas cotisé vous avez une décote. ça c'est ce qu'on appelle le système de la double peine, donc nous on veut supprimer cette double peine. Il y a bien une différence entre ceux qui ont une carrière complète et ceux qui ne l'ont pas, mais nous ne voulons que personne ne soit sur le bord du chemin et que chacun puisse partir au moins en pouvant vivre dignement à l'âge de la retraite à 60 ans. C'est vraiment un projet très différent, et qui repose aussi sur une autre analyse de la société parce que nous voulons partager le temps de travail. Et moi j'aimerais bien que monsieur Attal nous explique comment on peut espérer sortir du chômage de masse avec une société dans laquelle d'ailleurs tant de gens, tant de gens, y compris des ouvriers se retrouvent à 65 ans, parce qu'ils n'ont pas un pot de départ dans leur emploi et ensuite ils vont à la retraite, souvent ils passent par la case chômage où la case même RSA. Parce qu'il n'y a pas d'emploi. Vous savez qu'en France, un chiffre moi qui ne laisse pas de me frapper, vous avez un emploi pour treize chômeur, donc il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. C'est pas vrai, le cirque que vous raconte la Macronie en vous expliquant qu'il suffit de traverser la rue pour aller trouver un emploi. P1 : Vous dites chômage de masse Gabriel Attal ? Clémentine Autain : Je termine juste d'un mot sur la logique que nous voulons, c'est de partir et vivre dignement de sa retraite et suffisamment tôt pour en profiter, et deuxièmement pouvoir partager le temps de travail, parce que vous avez beaucoup de jeunes qui aujourd'hui sont sur le carreau, vous avez les plus de 50 ans qui ont du mal à trouver du boulot, et qu'on a une urgence à répartir autrement ce travail ce temps dans l'emploi. Gabriel Attal : Vous confirmez qu'avec votre système quelqu'un qui a commencé à travailler à 20 ans dans un bureau, et qui a travaillé toute sa carrière dans un bureau, partira plus tôt avec sa retraite à taux plein, qu’un ouvrier qui a commencé à travailler à 22 ans. Puisqu'il faut quarantaine annuité pour partir avec sa retraite à taux plein ? Jordan Bardella : C'est le même problèmem que vous en fait ! Même niveau d'impréparation Clémentine Autain : M. Bardela vous débarquez sur les retraites on vous a pas vu, on a fait des nuits et des jours de débat, non mais sans rire c'est incroyable, on a fait des nuits et des jours, je parle du rassemblement national. J'ai fait les nuits et les jours avec mon collègue sur les retraites, on était chef de file tous les deux, on l'a fait le débat. On l'a fait le débat dans le menu détail alors en termes d'impréparation on a quand même levé des lièvres, parfois on aurait pu rire si les choses n'étaient pas aussi graves. Mais M. Bardela nous n'avons absolument pas entendu le son de la voix de Marine Le Pen. Jordan Bardella : Si monsieur mélenchon était si crédible, peut être qu’il serait au second tour de l’élection présidentielle. Clémentine Autain : Maintenant vous avez plié bagages, on est au courant, vous avez dit que cette élection ne vous concernait plus et que vous essayez d'avoir un groupe avec M. Zemmour, vous réglez vos petites histoires d’extrême droite. Jordan Bardella : Vous réglez vos histoires avec M. Macron. Clémentine Autain : Nous on veut gouverner le pays M. Bardella, on a pas renoncé. Jordan Bardella : Si vous voulez ce jeu de dupes, c'est très amusant, ils font mine de s'opposer mais M. Mélenchon il a appelé à voter pour qui au second tour l'élection présidentielle, pour Emmanuel Macron. Partout où la République en marche n'est pas qualifiée, vous appelez à voter pour qui ? Pour la nupes. C'est bien beau ce cinéma sur les plateaux de télévision, mais la vérité c'est qu'ils sont d'accord, c'est qu'ils sont d'accord, et dans aucune autre démocratie du monde le pouvoir en place choisit son opposition. Quand le pouvoir en place choisit son opposition, c'est que l'opposition n'est pas l'opposition. Alors moi je dis aux français, si ils veulent des députés qui vont s'opposer à la retraite à 65 ans, au saccage social, et qui vont défendre à l'assemblée dès le mois de juin une réforme de retraite juste avec un départ à l'âge légal plus tôt pour tous les français qui travaillent dur, et qui nous regardent ce soir, et bien vous glissez dans les 200 circonscriptions où nous sommes qualifiés au second tour, un bulletin rassemblement national à ces élections. SUMMARY : Gabriel Attal lui répond que dans le cas de métier pénible, il sera possible de partir avant 65 ans. Il critique ensuite le financement de la mesure des retraites de Bardella. Clémentine Autain propose de son côté la retraite à 60 ans avec 40 annuités et 1100 euros minimum. Ceux atteignant les 60 ans sans les 40 annuités pourront aller à la retraite avec ce minium garanti. Jordan Bardella rappelle alors qu’Clémentine Autain a préféré Emmanuel Macron à Marine Le Pen au second tour des présidentielles, ce qui ne la rend pas crédible."
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"content": "P2 : On va aussi parler d'éducation, il y a un parallèle évident. Je pense que vous êtes en effet tous d'accord pour dire qu'il faut mieux recruter les professeurs, mieux les payer également, sauf que l'éducation nationale n'y arrive pas. Clémentine Autain comment faites-vous ? Clémentine Autain : On est devant le même problème. C'est-à-dire que, alors, d'abord, un niveau de burnout là aussi très élevé, on en a parlé, je dirais, dans le débat public sur l'hôpital, et c'est vrai que quand j'écoute Gabriel Attal, moi aussi, j'ai ce sentiment que vous ne prenez absolument pas la mesure de l'enfer, mais vraiment de l'enfer que vivent ces personnels, avec des gens qui sont en pleurs, qui vont travailler en pleurant, qui n'en peuvent plus, en fait. Et donc, je pense qu'on ne peut pas s'en sortir sans quelque chose de l'ordre du choc. Il y a quelque chose qui ne soit pas une petite, encore une fois, une rustine, vous, vous mettez des rustines du Sparadrap, c'est la fameuse ligne Sparadrap, dont je parlais tout à l'heure. Il y a, de temps en temps, une petite rustine ici, sans regarder d'où vient la fuite, d'où vient le problème, et qu'elles peuvent être les solutions structurelles qui permettent de les régler. Donc, quand on, revenons sur l'école, et d'ailleurs, les enseignants nous parlent très peu de leur salaire, parce qu'ils sont, en fait, ils voudraient surtout pouvoir travailler dans des conditions dignes, mais moi, je pense que la question du salaire des enseignants est très importante. En 20 ans, ils ont perdu 20 % de pouvoir d'achat. Il y a une paupérisation considérable chez les enseignants, comme d'ailleurs dans l'ensemble de la fonction publique. C'est pour ça que je dis que la question du dégel du point d'indice globalement est fondamentale, et nous voulons le relever de 10 points. C'est considérable, oui, c'est considérable, mais c'est d'ailleurs ce que demandent les syndicats, et je pense que ces 10 points seraient profondément les bienvenus. Et vous inquiétez pas, on a tout à fait de quoi les financer, on sait combien ça coûte et on augmente les impôts pour les 10 % les plus riches. Gabriel Attal : Non, c'est pas vrai. Clémentine Autain : je vais donner tout à l'heure que je fais en résumé. Moi, je crois qu'il y a 2 chiffres qui vont résumer la logique de votre politique depuis 5 ans, et on aura la même chose en pirre pendant les 5 années qui viennent. Jordan Bardella : Pourquoi vous avez voté pour eux, alors? Clémentine Autain : Vous avez 500. C'est pas le sujet, monsieur. Jordan Bardella : Vous votez Macron, et puis vous dites, « Ah ben Macron va nous faire du mal! » Clémentine Autain : Nous n'avons pas donné cette consigne de vote. Vous êtes au courant? Jordan Bardella : C'est faux, vous savez très bien. Clémentine Autain : Non, nous avons dit pas une voix pour vous. Monsieur Bardella, nous avons dit pas une voix pour vous. Et vous le savez, certains d'entre nous ont voté contre vous, et certains d'entre nous ne sont pas d'aller voter. P1 : On était sur l'éducation, on parle de ces lois. Gabriel Attal : Vous dites qu'il faut parler des français, et vous ne parlez que d'une chose, c'est des appels à voter, des consignes, etc. Clémentine Autain : Le bilan, je termine là-dessus pour répondre à monsieur Attal. Il y a le fait que le bilan global se résume en 2 chiffres, c'est que vous avez les 500 familles les plus riches de France qui ont doublé leur patrimoine en 5 ans, et vous avez 400 000 pauvres en plus. Gabriel Attal : On est en train de parler de l'école. Clémentine Autain : Oui, mais vous m'avez interpellée en me disant qu'on allait prendre des sous partout. P2 : Vous êtes tellement en avance Clémentine Autain, et tellement en retard Jordan Bardella. Quelle solution, Jordan Bardella? Jordan Bardella : Les solutions sont les mêmes que sur la santé. Moi, j'ai le sentiment qu'avec Emmanuel Macron, au pouvoir depuis 5 ans, l'état s'effondre. L'école s'effondre, la santé s'effondre, la police s'effondre, la justice s'effondre. Donc, il y a évidemment, d'une part, une question de moyens. Il faut assumer que le service public n'est pas fait pour être rentable. Et donc, il faut évidemment mettre des moyens, augmenter les salaires, et je rappellerai sur ce qui a été dit sur les salaires, les enseignants aujourd'hui sont payés 25% de moins que tous les autres fonctionnaires de catégorie A. Donc, il faut augmenter les salaires. Moi, il y a quelque chose qui m'a, s'agissant de l'école, qui m'a beaucoup inquiété depuis le début de ce quinquennat, c'est la nomination d'un ministre de l'Education nationale, qui aurait pu d'ailleurs être nommé par Jean-Luc Mélenchon, puisqu'il partage l'essentiel de ces thèse, qui est un anti-blanquer. J'ai entendu beaucoup d'intellectuels. D'ailleurs, y compris des intellectuels de gauche, Monsieur enthoven, j'ai entendu des chercheurs du CNRS. Clémentine Autain : Un intellectuel de gauche, Monsieur Enthoven. Je pense que c'est là, on va la mettre en GIF parce que… Jordan Bardella : Virgule. Virgule. j'ai entendu des chercheurs du CNRS. J'ai entendu M.Chevenement. Peut-être qu'on peut lui accorder cette fibre de gauche. S'inquiéter de la nomination d'un militant communautariste, indigéniste, en charge de l'éducation de nos enfants. On parle de quelqu'un. On parle de quelqu'un. Je respecte le parcours universitaire, qui est brillant, mais ce n'est pas le sujet, qui fait des parallèles entre la police française aujourd'hui dans les banlieues et la police de Vichy, qui a organisé des rafles d'enfants juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, qui participait à l'université Paris-Huit à Saint-Denis, à des réunions qui sont interdites au blanc, qui, dans les fonctions de chercheurs, qu’il a pu avoir, par exemple, à l'Opéra de Paris, remettaient des rapports dans lesquels ils comptaient les blancs et dans lesquels ils s'indignaient qu'il y avait trop de blancs à l'Opéra de Paris. Donc, on a là quelqu'un qui va accélérer la déconstruction de notre pays, qui porte des thèses indigénistes, qui sont aux antipodes, et ce n'est d'ailleurs un gage que je fais à Jean-Michel Blanquer de la ligne républicaine et laïque qu’a toujours défendue Jean-Michel Blanquer, et j'y vois là, pardon, un renvoi d'ascenseur à la France Insoumise, donc on voit bien là qu'au plus haut sommet de l'État, on a des gens qui remettent à l'éducation de nos enfants entre les mains de quelqu'un qui est un militant indigéniste et qui fait de la comptabilité ethnique à l'Opéra de Paris. Pardon, je trouve ça très inquiétant, et je pense qu'il y a beaucoup de Français qui s'inquiètent de la nomination de cette personne dont on a entendu parler, je lui fais grâce de ça, on l'a entendu prendre la parole une seule fois. Une seule fois, c'était pour indiquer il y a quelques jours qu'il voterait Nupes dans les seconds tours qui devaient nous opposer l'extrême gauche et le rassemblement national. SUMMARY : Dans ce débat Autain, Gabriel Attal et Jordan Bardella discutent de la question de l’éducation nationale. Pour Autain, les mesures du gouvernement sont insuffisantes et les enseignants se sont considérablement appauvris sur les 20 dernières années. Elle souhaite donc un dégel du point d’indice et sa hausse de 10 points, financés par une augmentation des impôts pour les 10 % les plus riches. Jordan Bardella propose également d’augmenter les salaires des enseignants. Il fustige la nomination par le gouvernement d’un ministre de l’éducation qui est un militant décolonialiste et indigéniste, éloigné donc des idées républicaines et laïques."
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"content": "P2 : Troisième chapitre de ce débat des législatives sur BFMTV. La sécurité. Avec d'abord une image qui a fait le tour du monde, autour du Stade de France, lors de la finale de la Ligue des Champions, ces scènes-là ont montré un certain nombre de lacunes dans le maintien de l'ordre. Je pense qu'on peut le dire comme ça. Gabriel Attal, est-ce que notre police est aujourd'hui à la hauteur de ces enjeux? Gabriel Attal : D'abord, on a une police qui fait un travail remarquable dans des conditions extrêmement difficiles. Et moi, je veux le dire, c'est des conditions très dures pour nos policiers, qui sont exposées régulièrement à des phénomènes de très grande violence. Et nous, tout ce qu'on a voulu faire ces cinq dernières années, c'est de renforcer leurs moyens, leurs rémunérations, cent euros net en plus par mois, et puis leurs conditions de travail. On a, par exemple, renouvelé, je crois entre un tiers et la moitié des véhicules de nos policiers qui sont très contents de voir arriver leurs nouvelles 5008. C'est des meilleures conditions de travail. On a rénové 700 commissariats et casernes de gendarmerie qui étaient dans un état de vétusté absolu. On veut continuer à agir pour les conditions de travail de nos policiers, pour les soutenir, et pour renforcer la sécurité des Français. On a un texte de loi qui est prêt, qui est prêt à être discuté dès cet été, qui fait suite à un travail qui a été mené par Gérald Darmanin, qui s'appelle le Beauveau de la sécurité. Je vous donne deux exemples dans ce texte. Un, on veut doubler dans les années qui viennent la présence policière sur la voie publique. Ça passe, évidemment, par des recrutements supplémentaires. On a recruté 10 000 supplémentaires ces cinq dernières années. Et ça passe par dégager aussi du temps utile à nos policiers sur le terrain, réduire beaucoup de formalités qui leur prennent aujourd'hui du temps utile dans des bureaux ou autres. Deuxième mesure, on veut créer 200 nouvelles brigades de gendarmerie qui seront fléchées spécifiquement vers nos campagnes et vers les villes moyennes parce qu'ils ne peuvent pas y avoir de zones blanches en matière de sécurité dans notre pays. On veut aussi agir pour renforcer les moyens de la justice. Parce que la réalité, c'est que quand on échange avec les Français, ils nous parlent d'insécurité, mais ils nous parlent aussi souvent de l'impunité, du sentiment qu'ils ont, qu'il peut y avoir quelqu'un qui leur empoisonne la vie dans leur quartier, peut-être des policiers qui vont l'interpeller. Mais enfin, s'il est deux jours plus tard au même endroit entrain de faire la même chose, ça n'a pas grand intérêt. On a augmenté de 30% le budget de la justice sur le quinquennat qui vient de s'écouler, et on veut recruter 8500 personnels de justice en plus dans les années qui viennent pour avoir une justice plus rapide, plus efficace et donc des sanctions prononcées plus efficacement, ce qui est aussi un enjeu éducatif pour un certain nombre de jeunes. Quand vous êtes jeune et que vous êtes sanctionné 12, 18 ou 24 mois après la commission des faits, ça n'a aucun sens en matière éducative. P2 : Jordan Bardella. Jordan Bardella : Je pense que vous avez abandonné les policiers. Je pense que quand on a un président de la République qui parle de violences policières et qu'on a à son extrême gauche un candidat à l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, qui nous explique que la police tue, je pense que ces propos sont indignes de gens qui sont à la tête de l'État. Les policiers, ce sont des pères, des mères de famille qui ont tous en tête l'attentat qui a été commis à Magnanville, qui ont tous en tête Viry chatillon, qui ont tous en tête tous ces policiers qui, partout en France, ces mères et ces pères de famille sont attaqués, agressés et qui ne se sentent pas soutenus par l'État. Vous abandonnez les policiers lorsque vous refusez de mettre en place la présomption de légitime défense. Je pense que vous avez échoué à assurer la sécurité en France. Les coups et blessures ont augmenté de 31% entre 2017 et 2021, sans compter qu'il n'y a plus aujourd'hui un seul territoire en France qui est protégé de cette insécurité. Les cambriolages, les squats, les violation du droit à la propriété touchent aujourd'hui l'intégralité du territoire français. On est en train de s'habituer au pire. Il y a un égorgement par semaine. Il y a quelques jours, Alban Gervais, un médecin à Marseille, est égorgé au cri d'Allah Akbar. Ça fait deux lignes dans la presse. Terminé bonsoir, on passe à autre chose. Il y a quelques jours, à Mulhouse, dans l'Est de la France, une grand-mère de 70 ans, me semble-t-il, a été égorgée par trois migrants qui n'avaient rien à faire sur le territoire français, et qui, pareil, ça fait deux lignes dans la presse. Il y a eu le stade de france. Quel conséquence on tire du Stade de France? Le Stade de France est l’illustre exemple, que la sécurité et l'immigration qui sont liées, quoi qu'on en dise, et même si ça vous déplait, la quasi-totalité de la délinquance de rue en France est liée à l'immigration. Le Stade de France l'a montré. Qu'est-ce qu'on en tire comme conclusion? Rien. Monsieur Darmanin, il est reconduit, il a menti, en ayant même jusqu'à accuser les supporters britanniques d'avoir créé les troubles. C'est vrai qu'en Seine-Saint-Denis, s'il n'y avait pas les supporters britanniques, ce département serait un paradis, il n'y aurait aucun problème, pas de trafic de drogue, pas de violence, ça serait la Californie sans la mer, comme dirait le président de la République. Le préfet Lallement, qui reconnaît ouvertement avoir commis une erreur et avoir été le responsable de ce fiasco du Stade de France, il reste en poste. Monsieur Dupont-Moretti, mais quand on a un bilan comme ça, on devrait démissionner. Quand il y a en France une agression gratuite, toutes les 44 secondes, mais on remet son tablier, on démissionne. Il y a un sentiment d'impunité partout dans le pays. Donc il faut soutenir la police, il faut la présomption de légitime défense, il faut faire des efforts sur le matériel, vous avez raison, il faut continuer d'en faire, et il faut faire un tournant en matière pénale. Parce que les policiers nous disent quoi? Vous allez voir, les policiers nous disent, mais on arrête 10, 20, 30, 40, 50 fois les mêmes personnes, ce sont à chaque fois les mêmes qu'on arrête, et bien souvent, des gens qui sont liés à l'immigration. Je vous prends un exemple. Je suis conseiller régional d'Ile-de-France. Ce n'est pas mes chiffres, c'est les chiffres du ministère de l'Intérieur. Dans les transports en commun d'Ile-de-France, le ministère de l'Intérieur nous dit que 93 % des vols et 63 % des agressions sexuelles sont le fait d'étranger. Donc si on veut lutter contre l'insécurité, lutter contre l'explosion de la violence, il faut arrêter l'immigration à chaque fois des gens qui font l'objet d'une OQTF, qui sont censées être reconduits chez eux, ne le sont pas, et ce grand désordre aujourd'hui crée un sentiment de confusion, de violence de notre société. Et je pense que vous ne vous rendez pas compte des souffrances que génère la violence pour des familles françaises qui n'osent plus laisser sortir leurs enfants seules. SUMMARY : Gabriel Attal rappelle que des moyens considérables ont été mis en place pour soutenir la police : rénovation de la flotte de véhicules et des commissariats, augmentation des effectifs, développement de nouvelles brigades de gendarmerie. En parallèle, il explique que le budget de la justice a augmenté de 30 % et prévoit le recrutement massif de magistrats. Jordan Bardella pense au contraire que le Président a abandonné les forces de l’ordre."
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"content": "P1 : Nous ont rejoint pour poursuivre ce débat Gabriel Attal, ministre des comptes publics. Bonsoir Clémentine Autain, bonsoir vous êtes députée de Saine-Saint-Denis, Eric Ciotti, président du Parti des Républicains, enfin Jordan Bardella, président du Rassemblement national. Bonsoir à tous les quatre, merci tout d'abord d'avoir accepté d'être ici avec nous ce soir pour débattre les uns avec les autres et puis surtout pour présenter peut-être votre vision de ce que peut être une autre réforme des retraites. Nathalie Saint-Criq, on va revenir sur ce qu'a dit Elisabeth Borne. P2 : Exactement, pour commencer on va essayer d'avoir vos réactions, alors il y a finalement quelques ouvertures même si elles sont très timides d'Elisabeth Borne. Eric Ciotti, vous qui êtes à une force d'appoint essentielle pour éviter le 49-3, est-ce que vous considérez que vous avez été entendus, satisfaits ou alors vous dites franchement que la Premier ministre peut mieux faire ? Eric Ciotti : Pas force d'appoint naturellement, nous avons une attitude de cohérence parce que la situation des retraites aujourd'hui impose une réforme, ce soir j'ai trouvé la première ministre à la peine pour expliquer une réforme qui est pourtant nécessaire pour le pays, pour l'avenir du pays et il faut remettre ce dossier en perspective, je l'ai trouvé peu convaincante dans ses explications et rien de nouveau n'est sur la table aujourd'hui. Une fois que j'ai posé ce constat ce soir que je crois que beaucoup de Français ont partagé, je redis que pour moi la situation de déséquilibre des retraites à venir qui risque de pénaliser nos retraités et qui risque de voir lourdement affecter leur pouvoir d'achat impose des dispositions courageuses. Il faut les prendre, ça fait 12 ans qu'on ne les prend pas et c'est pour cela que la réforme elle est plus brutale. P2 : Pour résumer, ce n'est pas suffisant et ça ne va pas vous aider à convaincre votre groupe. Eric Ciotti : Nous verrons dans le débat parlementaire, on va en reparler. Je redis la nécessité incontestable d'une réforme. Les modalités, nous avons posé des points de discussion sur la table, nous n'avons pas ce soir entendu les réponses, mais le débat s'ouvre la. P2 : Jordan Bardella, votre réaction au propos de la première ministre. Jordan Bardella : Une première ministre qui va imposer un texte qui va être très dur pour le peuple français et qu'une très large majorité de Français rejettent. En vérité, on se rend compte que plus le gouvernement fait de la pédagogie, plus les Français comprennent ce qui les attend, plus les Français sont opposés à cette réforme. Et en fait, depuis deux semaines, plus le gouvernement, j'utilise le terme de pédagogie parce que c'est le gouvernement qui revendique le terme de pédagogie, plus ils expliquent la dureté de cette réforme qui va en réalité poser sur les Français qui se lèvent tôt, sur les Français qui bossent, sur la France qui a de plus en plus de mal à boucler ces fins de mois, et qui, en ce début d'année 2023, connaît une augmentation des prix des carburants, connaît une augmentation des tarifs des péages, connaît une augmentation des tarifs de l'électricité, des faillites en cascade d'artisans boulanger qui sont obligés de licencier, qui n'arrivent plus à se verser de salaire et à qui on vient dire, là, le gouvernement en cette rentrée, vous allez travailler davantage. Donc cette réforme, elle est injuste, elle est injustifiée, elle est brutale et elle est basée sur un mensonge, celui qui vise à dire aux Français s'il n'y a pas cette réforme-là, c'est l'effondrement totale du système. P1 : Elle a défendue ce soir, une réforme qu'elle a considérée comme juste, elle l'a dit à plusieurs reprises? Jordan Bardella : Bah écoutez, il va falloir expliquer en quoi c'est juste de demander à un maçon, à une caissière, un boulanger de cotiser plus longtemps que quelqu'un qui a commencé à travailler à 24 ou 25 ans, qui est cadre dans la haute finance, qui est directeur marketing, en réalité ceux qui commencent à travailler très tard, qui ont donc a priori des métiers moins contraignants, moins exposants, devront donc côtiser moins longtemps que ceux qui ont commencé à travailler très tôt et qui ont des métiers plus difficiles. Donc juste, il va falloir nous expliquer comment est-ce que Madame Borne interprète ce mot de justice, mais moi je la trouve profondément injuste. Et si 72% des Français y sont opposés, c'est parce qu'ils ont bien compris ce qui les attendait. P2 : Ce n'est pas plus simple de dire que de toute façon, vous c'est 60 ans avec 40 ans, on reviendra tout à l'heure avec de toute façon quoi qu'est-il-dise, vous ne voulez pas de cette réforme un petit peu comme la France Insoumise, qui effectivement considère que soit c'est retirer la réforme, soit on continue à bloquer. Clémentine Autain : Mais une majorité écrasante de Français 93% des actifs ne veulent pas travailler plus longtemps. Donc vous avez l�� une première ministre qui pendant une demi-heure a continué son travail de pédagogie avec un ton monocorde déshumanisé. C'est un discours comptable, ce n'est pas un discours qui reflète la compréhension de ce pourquoi des millions de personnes sont descendues dans la rue. J'ai même l'impression que Madame Borne a décidé de nous aider à ce que la prochaine manifestation mardi prochain et celle d'après le samedi soit encore plus fournie, encore plus nourrie. Parce que la réalité c'est que cette réforme elle est profondément, profondément injuste. Injuste parce que le gouvernement veut faire payer au plus modeste le pognon de dingue qu'il a donné aux grands groupes et aux hyper riches. SUMMARY : Dans ce débat, Autain, Attal, Jordan Bardella et Eric Ciotti évoquent leur vision générale de la réforme des retraites. Eric Ciotti commence par expliquer qu’il est favorable à une réforme des retraites ; il s’agit désormais de discuter et de débattre avec le gouvernement pour poser les modalités de la loi. Jordan Bardella estime de son côté que le texte est très dur pour les Français et se base sur un mensonge : celui de faire croire que cette réforme est nécessaire pour éviter un effondrement du système. De plus, l’immense majorité des Français s’y oppose. Clémentine Autain reprend ce dernier argument."
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"content": "P1 : Et vous aurez le temps de défendre cette réforme des retraites. On va rajouter une voix à ce tour de table, celle de Frédéric Souillot, secrétaire général de FO. Merci d'être avec nous, Frédéric Souillot. Que répondez-vous à ce que vous avez entendu dans la voix d'Elisabeth Borne ce soir ? La volonté d'ouvrir un dialogue, dit-elle au Parlement, mais une fermeté sur le fond de la réforme. Frédéric Souillot : Écoutez, j'entends ce que nous avons déjà entendu. Alors, je vais reprendre ce qu'a dit Laurent Berger. Le manque d'empathie dans la tentative d'explication de la réforme. Bien évidemment, ça ne peut pas aller avec ce que nous entendons de nous tous les jours et puis sur le recul de l'âge de départ. Cette réforme est injuste et brutale. Et contrairement à ce que vient de dire le ministre Gabriel Attal, il n'y a pas de problème de financement, si on augmente de 10 points le taux d'emploi des seniors, c'est 50 milliards en 2032. Et aujourd'hui, le coercitif et tout ce qui ira avec, c'est signer un chèque en blanc après avoir reculé l'âge de départ. Et bien pour nous, pas de recul de l'âge de départ, mais toutes les organisations syndicales l'ont expliqué à la première ministre tout le long des concertations. P1 : Vous voulez réagire à ce qui vient d'être dit Gabriel Attal ? Merci d'avoir été avec nous Frédéric Souillot. Gabriel Attal : Évidemment qu'il faut agir sur l'emploi des seniors. Je crois qu'on y reviendra dans ce débat. La première ministre a eu l'occasion de s'exprimer sur le sujet. L'emploi des seniors a progressé ces dernières années de plus de 10 points pour reprendre les chiffres qui étaient évoqués. Précisément après la réforme de 2010 qui a reculé l'âge légal de départ. Jordan Bardella : C'est très intéressant parce qu'en réalité, le gouvernement est en train de gérer une pénurie qu'ils ont eux-mêmes organisés. Parce que c'est eux qui ont fait 600 milliards d'euros de dette depuis 2017. C'est eux qui, cette année, pour la première fois depuis très longtemps dans notre pays, ont fait voter un budget avec 160 milliards d'euros de déficit. P1 : Pour aider les Français à passer la crise du Covid. Jordan Bardella : Non, un tiers. D'après la cour des comptes, un tiers de ces 600 milliards étaient imputables au Covid. Deux tiers, c'est de la mauvaise gestion. Gabriel Attal : Pour le budget de l'État, ensuite il y a le budget de la Sécurité Sociale. Jordan Bardella : Non mais d'accord. Mais si vous voulez, rappelez cela, parce qu'il y a deux ans, vous teniez le discours inverse. Excusez-moi, mais il y a deux ans Emmanuel Macron, il disait quoi ? Pendant un peu plus de trois ans, 2019, lors des dernières élections européennes, il donnait une conférence de presse dans laquelle il disait mais jamais je ne reviendrai sur l'âge de départ à la retraite parce que ça serait, je vais vous lire sa phrase, je veux dire que quand on est peu qualifié, quand on vit dans une région qui est en difficulté industrielle, quand on a une carrière fracturée, bon courage déjà pour arriver à 62 ans, c'est ça la réalité dans notre pays. Donc si entre hier et aujourd'hui vous avez changé d'avis, c'est parce que vous avez fait n'importe quoi avec les finances publiques. Donc il y a effectivement la question des recettes qui se posent. Non pas la question des dépenses qui est globalement stable d'après le président du conseil d'orientation de la retraite. Mais la question des recettes se pose, elle se pose parce qu'on a plus assez de cotisants dans notre pays. Donc il faut relancer l'emploi, il faut soutenir la natalité et il faut recréer des emplois qui amènent des cotisations. Donc c'est une réforme. Clémentine Autain : On peut peut-être trouver une autre idée que d'obliger les femmes à faire des enfants. Jordan Bardella : C'est la solution facile. Vous voulez interdire les autres femmes de faire des enfants. Clémentine Autain : Non, mais ni leur interdire ni leur imposer. Jordan Bardella : C'est sexiste de faire des enfants maintenant ? Clémentine Autain : Non, pas du tout. Vous savez, j'ai beaucoup d'enfants, M. Bardella. Je vous dis juste que la solution pour le système des retraites c'est d'expliquer que les femmes doivent faire des enfants. Oui, je pense que c'est profondément sexiste. Ceci dit, c'est cohérent avec votre projet politique. Ça, il n'y a pas de doute. Jordan Bardella : Madame Autain, ça vous aura peut-être échappé, mais les bébés de 2023 sont les cotisantes de 2043. Clémentine Autain : Et donc? Jordan Bardella : Si vous ne faites pas d'enfants, vous n'aurez pas dans 20 ans. Clémentine Autain : Vous vous rendez compte ce que vous êtes en train de dire? Vous êtes en train d'expliquer aux femmes qui sont en train de nous regarder que si on veut sauver le système de retraite, il faut qu'elles fassent des enfants. Pardonnez-moi, donnez-leur la liberté aux femmes. C'est un scandale de ne pas leur donner la liberté de faire ou de ne pas faire des enfants. Donc on va résonner autrement M. Bardella, parce que je pense que là, c'est comme vos amendements. Vos amendements pour régler le problème, il s'agit d'aller chercher de l'argent sur le dos des immigrés. L'immigration et le sexisme, vos deux obsessions. SUMMARY : Dans ce débat, Autain, Attal, Jordan Bardella et Eric Ciotti évoquent la question de la natalité dans le cadre du débat sur la réforme des retraites. Un intervenant extérieur rappelle que le gouvernement manque d’empathie dans les explications fournies et que le problème de financement peut être résolu par l’augmentation du taux d’emploi des seniors. Or, selon Attal, ce taux a déjà augmenté. Selon Bardella, le discours du gouvernement sur le financement est totalement oiseux dans la mesure où il est responsable de 600 milliards de dettes depuis 2017. Il rappelle ensuite les incohérences de Macron, lequel affirmait en 2019 ne pas revenir sur l’âge de la retraite. Pour conserver le système des retraites, Jordan Bardella explique vouloir relancer l’emploi et la natalité en France. Toutefois, d’après Autain, on ne peut exiger des femmes de faire plus d’enfants ; elle fustige le RN, lequel cherche à faire des économies sur l’immigration."
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"content": " Eric Ciotti : Je ne pense pas parvenir à convaincre Caroline Autain, c'est pas mon ambition. Clémentine Autain : Clémentine. Eric Ciotti : Absolument. Simplement, je crois qu'il faut être dans ce débat, prendre de la hauteur et être responsable. Il faut avoir le courage de dire la vérité. Que dit le cor? Avec les phrases que vous sortez un peu de leur contexte. Le président du cor, qui est intervenu à l'Assemblée nationale, dit oui, les dépenses sont tenables, mais il rajoute dans la phrase d'après, qui n'est jamais passée d'ailleurs, en disant, mais les retraites vont baisser. Les retraites vont baisser, donc il y aura un équilibre, mais les retraites vont baisser. Moi, ce que je souhaite, c'est que ce régime de répartition, qui fait que ceux qui travaillent aujourd'hui paient la retraite de ceux qui ont travaillé hier, qui eux-mêmes ont payé la retraite de ceux qui ont travaillé avant de dire. C'est le général de Gaulle qui l'a voulue. C'est un système qui est juste, c'est un système de solidarité générationnelle. Et bien demain, il va être rompu, parce qu'en 2050, le dernier salaire sera 3 fois supérieur à la retraite si on reste dans le système actuel. Et c'est ça qui sera profondément injuste, parce qu'il y a des gens qui auront travaillé toute une vie et qui n'auront plus un niveau de retraite décent. Donc moi, je pense aussi au maintien de cet équilibre. Et il faut avoir aujourd'hui le courage de dire que si on ne réforme pas le système, on n'y arrivera pas. Il n'y a pas de force d'appoints ou il n'y a pas de connivance. Si il y a une connivance, M. Bardella. Elle est avec Mme Autain aujourd'hui. Quand je vois, tout à l'heure, les amendements qui ont été déposés. Jordan Bardella : Ce n'est pas moi qui suis allé voir Mme Borne Eric Ciotti : Mais j'assume d'être allé voir Mme Borne, parce que quand on a vu Mme Borne, on a obtenu que la retraite, la réforme, soit moins brutale, 64 ans. J'étais plutôt sur les 65 ans, mais j'ai entendu, nous avons entendu, les députés républicains ont entendu aujourd'hui cette inquiétude, cette colère. Nous avons fait en sorte qu'il y ait une revalorisation à 1 200 euros des petites retraites. C'est nous, c'est les républicains. Jordan Bardella : Ah vous êtes donc plus Macroniste que Macron en fait ! Eric Ciotti : Et là, nous sommes en train d'obtenir qu'il y ait 43 annuités et pas plus pour tous ceux qui ont commencé à travailler. P1 : Elle ne l'a pas dit. Elle ne l'a pas dit. Vous nous le dites ce soir que vous l'avez dealé ? Eric Ciotti : Non, mais je suis convaincu que nous l'obtiendrons. Pour nous, c'est une condition importante et c'est une condition de justice. Mais ce que je veux souligner, c'est ce qui nous différencie, M. Bardella. C'est que, moi, je suis de droite. Je l'assume et je le revendique. Jordan Bardella : Oui monsieur Ciotti, d'accord. Eric Ciotti : Quand je vois que vous avez déposé cet après-midi, c'était à 17 heures, très exactement le même amendement que les insoumis portés par M. Ruffin qui veut faire en sorte qu'on ne supprime pas le régime spécial pour la RATP. Voilà. Nous, nous voulons, la droite l'a toujours dit, la suppression des régimes spéciaux. L'injustice, elle est là. Excusez-moi. P1 : Vous voulez la supprimmer ? Eric Ciotti : Mme Lavalette, et les membres du groupe rassemblement national, vous n'êtes pas à l'Assemblée nationale. Je sais que ça vous gêne. Cet amendement vise à contraindre le gouvernement de préserver le régime spécial de la RATP. P1 : C'est la vérité ou pas? Oui ? Jordan Bardella : Moi, ce qui me gêne, c'est de vous voir essayer à tout prix de devenir ministre d'Emmanuel Macron sans réussir à en être. C'est un peu dramatique. Eric Ciotti : Mon opposition à ce gouvernement, elle est constante, mais elle est cohérente. Moi, je ne me renierai pas. Je ne dirai pas des choses inverses que je dis hier. Marine Le Pen et vous, vous dites aujourd'hui très exactement l'inverse que vous avez défendu hier. Jordan Bardella : On a compris que vous étiez membre de la majorité. Eric Ciotti : Oui, mais ça, c'est votre élément de langage. Jordan Bardella : Vous êtes le secrétaire d'État ce soir de M. Attal. Eric Ciotti : Vous avez noté cet élément de langage. Débattons sur le fond. P1 : On va débattre sur le fond. Je vous arrête ? Pensez aux gens qui vous regardent 2 minutes. M. Ciotti, on remet un tout petit peu de calme. Clémentine Autain, Gabriel Attal et ensuite. Eric Ciotti : Je n'ai pas interrompu ni Mme Autain. Ni M. Bardella. Je crois avoir un peu de retard sur le temps de parole. Je voudrais simplement demander à Mme Autain et à M. Bardella combien leur réforme coûte. D'abord, quelle est leur réforme? Le retour à 60 ans, comme M. Mitterrand. Et combien ça coûte? P1 : Éric Ciotti, on va les poser ces questions. Eric Ciotti : Voilà, ce sont les vrais questions. On va les poser. Clémentine Autain et Gabrielle Attal. Moi, je voudrais qu'on revienne au cœur du problème. Alors, chacun doit peut-être choisir son sujet. Clémentine Autain : Exactement. Moi, j'ai en tête le message qui a été adressé à Emmanuel Macron par celui qui a impulsé la réforme en Suède, qui a repoussé l'âge à 65 ans. Il s'appelle Carl Gustaf Sherman. Et qu'est-ce qu'il a dit à Emmanuel Macron? Il lui a dit. Jordan Bardella : Ne faite pas ça. Clémentine Autain : Ne copiez pas le modèle suédois. P1 : C'est le même système ? Clémentine Autain : C'est pas exactement le même système. Eric Ciotti : Pas du tout le même système. Clémentine Autain : C'est pas exactement le même système. C'est un mix entre la précédente réforme que nous avons réussi à ne pas faire aboutir. Gabriel Attal : Mais. Clémentine Autain : Donc, attendez, attendez. Il y a eu une paupérisation, d'accord? On peut prendre un autre système qui peut être plus proche, c'est l'Allemagne, en Allemagne, vous savez ce qui se passe dans cette paupérisation. Vous avez aujourd'hui de plus en plus de retraités qui vont collecter des bouteilles consignées à 25 centimes. Tellement, ils sont pauvres. Parce que travailler plus longtemps, alors que nous savons que déjà, c'est très compliqué quand on a plus de 55 ans sur le marché du travail, sans compter l'usure physique. Voilà ce qui n'est pas invité dans les débats. Voilà ce que je n'ai pas entendu dans la bouche de la première ministre. C'est qu'à un moment donné, c'est sur les corps, c'est les meilleures années de retraite qu'on va faucher aux Français. Et on va paupériser, on va paupériser les retraites. Est-ce que vous voulez, M. Attal, avoir non seulement eu, comme on l'a vu avec le Covid, des banques alimentaires où les jeunes sont de plus en plus nombreux, et que demain, ce soit des retraités, qui y soient de plus en plus nombreux. SUMMARY : Néanmoins, Eric Ciotti affirme que les retraites vont baisser malgré la maîtrise de la trajectoire, d’où la nécessité de réformer le système. Il assume son entretien avec Borne et pense avoir obtenu une réforme moins brutale, avec une revalorisation des petites retraites à 1200 euros et une limite à 43 annuités dans la durée de cotisation maximum. Enfin, il se dit favorable à la suppression des régimes spéciaux. Jordan Bardella le considère donc comme un soutien du gouvernement, et non comme un véritable opposant. Clémentine Autain explique de son côté que la réforme va paupériser les retraités, car beaucoup ne peuvent déjà plus travailler après 55 ans."
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"content": " Jordan Bardella : Bah non. Clémentine Autain : Par ailleurs il ne vous a pas échappé que nous avions une crise climatique, des enjeux environnementaux d'accord qui fait aussi que la logique de la productivité pour la productivité est un problème. P1 : Donc la logique c'est de ne pas faire au fond de mesures pour encourager les seniors à trouver du travail, la logique selon vous est de dire au seniors arrêtez-vous le plus tôt possible. Clémentine Autain : Nous nous sommes pour la retraite à 60 ans ça suffit après 40 années les gens sont fatigués Gabriel Attal : Comment vous la financez. Clémentine Autain : Je vais vous le dire les gens sont fatigués d'accord ça suffit c'est le sens du progrès et les mesures qui sont proposées là c'est les politiques qu'on a depuis 40 ans, vous savez c'est le fameux monde moderne mais on a les résultats dans les autres pays c'est la paupérisation généralisée c'est la régression généralisée. Excusez-moi de me mettre en colère mais moi je vous ai cité tout à l'heure. La suède partout où il y a eu ces modèles-là on a assisté à une régression à des gens qui sont usés. Par ailleurs moi je vous le dis moi je vous dis d'une phrase. Gabriel Attal : Non mais. Clémentine Autain : Je ne vous ai pas coupé, je ne vous ai pas coupé. Je vous dis juste que deux ans, deux ans de vie abîmées pour des millions de français alors que je prends un chiffre exprès si on prenait 2%. Si on taxait à 2% les 42 milliardaires que nous avons aujourd'hui en france, qui se sont enrichis pendant la crise du Covid on aurait déjà réglé le problèmes. Eric Ciotti : C'est de la démagogie, c'est pas des milliardaires, c'est des actionnaires et donc des emplois. Clémentine Autain : Oh magnifique. Eric Ciotti : Derrière combien il y a d'emplois dans ces entreprises. Clémentine Autain : Moi je dirais plutôt dans l'autre sens c'est ceux qui travaillent Monsieur Ciotti. Eric Ciotti : Combien des entreprises françaises que vous allez taxer les milliards d'air et que vous allez faire délocaliser. C'est ridicule cet argument, il date de plusieurs siècles. Clémentine Autain : Aaaah, c'est l'héritage. Qu'est-ce qu'il y a de ridicule. Eric Ciotti : l'argument est ridicule Gabriel Attal : Je veux bien que vous n'interrompez pas, il faut partager et faire circuler la parole. Clémentine Autain : Si vous me coupez, si on fait tout en saucisson ça va être compliqué, ça c'est le débat je dis juste que c'est le débat que nous avons eu en commission encore hier. Parce que au fond du fond la question qui est posée par la réforme des retraites est celle du partage des richesses. Donc est-ce qu'on décide qu'on met plus d'argent dans ce qui est produit pour que nos aînés puissent avoir une vie douce et en profite et vous connaissez. P1 : Il n'y a pas de problématique du travail des seniors selon vous ? Clémentine Autain : Mais, bien sûr qu'il y a une problématique et c'est la raison pour laquelle d'ailleurs il faut qu'ils partent plus tôt puisque justement il y a ils sont au chômage. Et-ce que Monsieur Attal a anticipé et non ça n'est pas dans les projections le fait que de faire travailler plus longtemps ça veut dire qu'on va avoir plus de gens qui vont être obligés de toucher le RSA plus de gens en invalidité. Gabriel Attal : Après la réforme de 2010 le taux d'emploi des seniors a progressé parce que la réalité c'est que vous avez aujourd'hui. Jordan Bardella : Le nombre de seniors au RSA aussi. Clémentine Autain : Mais exactement le nombre de seniors au RSA aussi, il y en a au moins il y en a au moins quasiment si vous mettez tout bout à bout pour 10 milliards donc si vous voulez trouver. Gabriel Attal : C'est démenti par les faits. Clémentine Autain : Si vous augmentez les salaires, si vous augmentez les salaires, si vous dégelez le point d'indice des fonctionnaires, si vous faites l'égalité salariale entre les hommes et les femmes, vous faites entrer alors énormément d'argent dans les caisses, dans les caisses des retraites. Donc ça ce sont des solutions pragmatiques qui permettent de régler le sujet ? Gabriel Attal : Comme si on pouvait tout décréter on peut agir on peut faire des réformes évidemment c'est ce qu'on fait pour aller vers l'égalité salariale. On souhaiterait que toutes les entreprises puissent augmenter massivement les salaires il y a des difficultés économiques aujourd'hui, et comme vous savez que tout ça ne se décrète pas ça ne correspond pas aux propositions que vous faites quand vous êtes au parlement je disais tout à l'heure, vous augmentez le coût du travail de 700 euros pour un artisan un commerçant, Vous proposez aussi de taxer les salariés qui font des heures supplémentaires, il se trouve que c'est un salarié sur deux. Un salarié sur deux en France fait des heures supplémentaires dans les propositions que vous faites pour payer les retraites vous dites on va leur taxer leurs heures supplémentaires ça fait moins de pouvoir d'achat pour un salarié sur deux dans notre pays. Donc moi je dis il faut assumer les choses vous dites il faut partager la richesse. Vous dites le travail est une richesse, et je vous rejoins. Clémentine Autain : Mais en même temps les cotisations sociales sont aussi. Gabriel Attal : Vous proposez des mesures, proposez des mesures qui vont faire qu'on va détruire du travail et de l'emploi dans notre pays ce qui est l'inverse de ce qu'il faut faire pour financer un modèle qui repose quand même sur la répartition. SUMMARY : Elle défend donc la retraite à 60 ans avec 40 annuités et évoque la possibilité de taxer à 2 % les milliardaires français. Ciotti, agacé, estime qu’il s’agit d’une proposition démagogique. Il redoute que les entreprises délocalisent davantage à cause de semblables mesures. Clémentine Autain continue à évoquer ses propositions pour financer le système : hausse des salaires, dégèlement du point d’indice des fonctionnaires et égalité salariale. Pour Attal, tout le monde est favorable à cette égalité salariale, mais cela ne se décrète pas ; il estime les autres mesures contre productives car destructrices d’emplois."
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"content": "Gérald Darmanin : Par contre ce qui est très intéressant, c'est que l'infirmière de vingt et un ans qui paye sans doute pas d'impôts, ou peu, elle, elle va avoir une grande injustice. C’est que le problème du front national, parce que le cadre financier qui travaille chez mckinsey, peut-être, qui aura moins de trente ans, lui paiera pas d'impôt sur le revenu, parce que le problème de Madame le pen c’est qu’à moins de trente ans on paie pas d’impôt. Monsieur Mbappé, et le cadre de McKinsey qui gagne quarante mille par mois car il travaille à la société générale, plus d’impôt sur le revenu. Jordan Bardella : Exactement Gérald Darmanin : Voilà ce que c'est, le front national, c’est l’injustice sociale. Jordan Bardella : Oui, c’est tout pour les jeunes, pour la jeunesse, et va exonérer d'impôt sur le revenu les jeunes de moins de trente ans pour garder les élites, même si généralement ils votent plus pour vous. Mais on souhaite les garder et on leur fait confiance. Gérald Darmanin : Les héritiers, c'est pas moi je pense. Jordan Bardella : Vous arrivez pas à dissimuler votre mépris. Gérald Darmanin : Mais il y a vraiment une injustice sociale très forte à penser que le cadre bancaire de vingt-huit ans, le jeune trader de vingt-huit ans, le footballeur de vingt-huit ans, qui gagne beaucoup d'argent, et tant mieux pour lui, avec vous il paiera plus d’impôts. Jordan Bardella : Il paiera l'impôt sur la fortune financière Gérald Darmanin : Avec vous, la solidarité entre les riches et les plus pauvres sera remplacée par, euh, une mesure démagogique qui a moins de trente ans fait qu'on ne paiera plus d’impôts. Jordan Bardella : C’est vous qui avez supprimé l’ISF, c'est vous qui avez fait la flat taxe P1 : Pour que ceux qui nous regardent comprennent ce dont vous êtes tous les deux en train de parler, précisez la mesure dont vous êtes entrain de parler. Pas d'impôts, zéro impôt sur le revenu, pour tous les moins de trente ans ? Jordan Bardella : Oui, parceque, vous voyez, on veut pas qu'il y ait cent soixante mille jeunes, c'est un chiffre qui a été donné par les échos, soient contraints de partir à l'étranger chaque années parce qu'il ne trouvent pas en france le cadre pour vivre. Donc nous, la jeunesse française c'est une mesure très forte, deux milliards d'euros. C'est encore une fois chiffré dans le projet, j’ai le chiffrage avec moi qui va permettre aux jeunes de dire, si vous restez en france, on vous fait confiance, et on va faire mieux. On va exonérer d'impôt sur les sociétés pendant cinq ans tous jeune de moins de trente ans qui monte son entreprise en france. C’est un formidable message de confiance dans la jeunesse française. Nous, le ferons, et nous assumons ce choix budgétaires, ne vous en déplaise, monsieur darmanin. Gérald Darmanin : Non mais monsieur Bardella, d'abord, vous m’accorderez que des jeunes de moins trente ans qui créent une entreprise, qui, tout de suite, payent l'impôt sur les sociétés, je pense, euh, qu'il y en a moins que les habitants d'une commune de cent habitants. Vous voyez parce que, pour payer l'impôt sur les sociétés, on est pas une petite pme, un artisan ou une start-up qui commence. L'impôt sur les société ça se paie quand vous commencez à avoir un chiffre d’affaires important. Votre mesure elle est rigolote, mais elle n’existe pas dans le monde réel. Jordan Bardella : Ca fera plaisir aux entrepreneurs qui nous écoutent. Gérald Darmanin : Un entrepreneur de moins de trente ans qui a créé une entreprise qui paie l'impôt sur les sociétés parce qu'il gagne beaucoup d'argent, moi, je trouve ça normal qu’il paye l'impôt sur les sociétés. Moi j'ai aucun problème, avec le fait que les gens payent des impôts. Jordan Bardella : C’est vrai que c’est mieux de baisser les apl et de faire que les jeunes font la queue devant les banques alimentaires pendant le covid. Gérald Darmanin : C’est vous qui avez exonéré les traders d'impôts. Donc, faites Jordan Bardella : S’ils sont traders ils paieront l'impôt sur la fortune financière. Je pense que vous n'avez pas lu notre projet avant de venir. Gérald Darmanin : Vous savez, à vingt-huit ans, à vingt-neuf ans, un trader qui travaille à la société générale avec le front national, Il ne payera plus d'impôts. à trente et un ans, l'infirmière libérale, le brancardier de l'hôpital, lui, payera des impôts. Voilà, c'est, c'est ça, le projet du front national. Jordan Bardella : Le ciblage en matière de fiscalité quand vous supprimez l'isf pour les ultras riches, la flat tax, quand vous faites gagner trois pour cent de pouvoir d'achat au pourcent de français les plus riches, ça vous dérange moins le ciblage dans ce sens ? Quand vous baissez les apl pour les jeunes, ça vous dérange pas, quand vous augmentez les taxes sur les carburants pour les familles française qui bossent, ça ne vous dérange pas le ciblage. Donc nous faisons des choix fiscaux pour les classes populaires et les jeunes de france. Gérald Darmanin : Monsieur Bardella, on parlera des mesures qu'on a prise avec le président macron sans aucun problème, mais d'abord, je parle des vôtres. On est bien d'accord qu'une infirmière, ou un policier municipal, ou un policier tout court de trente et un ans, qui paie l'impôt sur le revenu, il continuera à payer avec vous, mais le trader de la société générale, de vingt-huit ans, lui, paiera pas d'impôt sur le revenu. Jordan Bardella : Il ne paiera pas d'impôt sur le revenu, mais il paiera l'impôt sur la fortune financière Gérald Darmanin : A partir de combien ? Ca veut rien dire. Jordan Bardella : Et sur ses actifs immobiliers SUMMARY : Pour Gérald Darmanin, cette mesure est une mesure d'injustice sociale, des trader et footballer très riche seront exonérés d'impôts, alors que français plus précaires plus vieux devront en payer. Jordan Bardella explique que c'est une position assumée, afin de convaincre les élites françaises de rester en France. Il rappelle que les jeunes les plus riches devront toujours payer l'ISF, qui a été supprimée par Gérald Darmanin. Dans ce débat, Gérald Darmanin et Jordan Bardella discutent de la proposition du rassemblement national sur l'exonération d'impôts sur le revenu des moins de trente ans. Jordan Bardella propose aussi de supprimer l'impôt sur les sociétés pendant cinq ans pour tous les jeunes de moins de trente ans qui montent leur entreprise en France. Cette mesure est symbolique pour Gérald Darmanin, très peu de jeunes ont une entreprise assez lucrative à leur création pour devoir payer l'impôt sur les sociétés, et si tant est qu'elles devraient le payer, il serait normal de le faire. Jordan Bardella critique Gérald Darmanin sur la justice sociale, rappelant la baisse des APL et les queues devant les banques alimentaires pendant le covid. Il soutient les classes populaires, et rappelle que les actifs immobiliers seront toujours taxés."
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"content": " Gérald Darmanin : Par an Jordan Bardella : Exactement, mais que nous assumons, parce que c'est un gain considérable, et cela est couplé avec une baisse tant que le litre, le cours du baril, est supérieur à cent dollars le baril. Nous souhaitons annuler toutes les hausses de TICPE, ce sont les taxes sur les carburants qui ont été décidées par emmanuel macron entre deux mille quinze et deux mille dix-huit, puisqu'avant d'être président, il était ministre de l'économie, et l'ensemble de ce, de ce choc fiscal qu'on souhaite faire sur l'énergie ça, permet, par exemple, sur un plein d'essence, pour être concret, de gagner quinze, à trente euros, sur le, sur le litre. En fait, il y a une injustice parce que, euh, vous cassez la jambe des français, et vous leur offrez une bequille. C'est-à-dire que vous leur mettez soixante pour cent de taxes sur les carburants, qui ont été mises en place par emmanuel macron dès son élection, et qui continuera. La saignée fiscale s'accélérera si Emmanuel macron devait être réélu dans quelques jours, en plus du saccage social. C'est profondément injuste, parce qu'il y a des millions de français qui nous écoutent et qui ont besoin de leur véhicule pour aller travailler. Et donc, l'une des premières mesures que nous ferons voter, c'est la baisse de la tva de vingt a cinq cinq, sur l'alimentation. Euh, pour vous répondre, vous avez évoqué ce sujet il y a quelques instants. Nous souhaitons constituer un panier de cent produits de première nécessité, et supprimer la tva sur ces produits. C'est un dispositif non pas pérenne, comme la baisse de la tva de vingt à cinq cinq, mais un dispositif d'urgence qui s'active à chaque fois que l'inflation et d'un point supérieur à la croissance. Vous allez me dire, ça peut durer dans le temps. C'est vrai, mais les pâtes, le riz, les produits hygiéniques pour les femmes. Et bien, euh, je pense que ça n'a pas de prix et je pense que, là encore, ce n'est pas un luxe, mais un bien de première nécessité. P2 : Vous avez dit hier gérald darmanin, vous étiez à monceau les mines, en meeting et, vous avez dit cette phrase : Avec marine le pen, les riches vont peut-être maigrir, mais les pauvres vont peut-être mourir. Gérald Darmanin : Oui, parce que c'est une vieux proverbe français. Quand les gros maigrissent, les maigres meurent. Je pense que l'élection de madame le pen va entraîner la ruine des, des petites gens, les petits retraités, des, des petits épargnants, de, de ceux qui ne pourront pas, euh, accepter, euh, une grande partie de l'effondrement de l'économie française. Qu'est-ce qui va se passer ? D'abord, j’ai compté, depuis tout à l'heure, euh, à monsieur Bardella, j'en suis déjà à cinquante-cinq milliards d'euros de dépenses. On a toujours pas compris comment il allait les payer, c’est un monde magique. Jordan Bardella : Comment vous les avez trouvé ? Gérald Darmanin : Bah, on pourra faire le détail ensuite. En plus, je peux regarder votre programme, et on verra des tableaux très intéressants. Il y a des économies étonnantes. On pourra en reparler tout à l'heure si vous souhaitez, notamment, sur les forces de l'ordre, ils vont baisser de deux milliards d'euros le budget de la police. Jordan Bardella : Pas du tout Gérald Darmanin : C’est dans le programme. Jordan Bardella : On aura l’occasion d’en parler Gérald Darmanin : D'abord, ces rases gratis. Avec marine le pen, il faudra bien payer ça. Tout le monde sait qu'on vit sous contrainte. Un père ou une mère de famille, un chef d'entreprise, n'importe qui, voit bien qu'on vit dans un monde où l'argent, malheureusement, peut-être, ne tombe pas du ciel. Il faudra bien payer cela, quand on est pas capable de tenir sa promesse, et qu'on fait filer, malheureusement, l'argent, sans aucune mesure d'économie, puisque, il est surtout pas possible de demander aux français de travailler plus à la retraite, on l'a vu il y a quelques instants, et qu'on fait des baisses d'impôts général, euh, les taux d'intérêt augmentent, notre dette coûte plus cher, et vous la paierez comment ? Bah vous la paierez en augmentant les impôts des français, et c'est toujours comme ça que ça se passe. C'est toujours comme ça que ça se passe, et même si vous faites payer un peu les plus riches, ça ne paiera jamais l'essentiel des dépenses que vous faites. Et, donc, on finira par augmenter la tva, on finira, évidemment par avoir plus de chômage, puisqu'on va décourager le monde de l'entreprise, alors que nous avons recréé un million d'emplois en cinq ans. Je rappelle quand même que le président de la république, c'est le président qui a fait le taux de chômage des plus jeunes le plus bas depuis quarante ans, que le taux de chômage d'aujourd'hui est le plus bas depuis quinze ans, malgré le covid, malgré la guerre en ukraine, malgré la crise des gilets jaunes, et que aujourd'hui il y a tous les jours des entreprises qui ouvrent en france par les investissements étrangers et par la création d'entreprise, et que nous pensons, nous, c'est plus difficile à dire, c'est un peu moins démagogique que ce qu'a dit monsieur Bardella à l'instant, que c'est par le travail qu'on y arrive le mieux. Il n'y a plus de discours sur le travail au front national. Il n’y a plus qu'un discours malheureusement, celui de la facilité à les écouter. Alors, y a beaucoup de miel aujourd'hui à la veille des élections, mais je dis aux français, attendez le sel, parce que viendra le moment ou il faudra bien payer tout ça. Les français le savent bien, même ceux qui sont en colère, qu'il faudra bien payer. Et Ben, c'est toujours les petits qui trinquent quand il faut payer. SUMMARY : Il souhaite annuler les hausses de TICPE, baisser la TVA sur l'alimentation, et constituer un panier de cent produits de première nécessité sur lesquels supprimer la TVA. Pour Gérald Darmanin, il faudra augmenter les impôts pour financer ces propositions, ce qui augmentera la TVA et empêchera de recréer des emplois."
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"content": "P1 : J'ai une autre question, pour préciser ce que vous dites à propos des forces de l'ordre. Les peines plancher, les peines minimales, pour ceux qui s'en prennent aux forces de l'ordre si marine Le pen est élue, comment ça marche ? Jordan Bardella : Ça veut dire qu'il y à des peines plancher. Pour bien comprendre, il y a aujourd'hui des peines maximales, la peine plancher, c'est-à-dire de qualifier combien d'années de prison vaudra une agression d'un policier. Il y a des peines maximales, donc il faut qu'il y ait des peines minimales. Là aussi, le fait d'être contre, je trouve ça profondément incohérent. Parceque les peines plancher, c'est la sûreté d'avoir une peine. Encore une fois, ça ne contraint pas l'individualisation de la peine. Il y a un principe fondamental en droit, qui s'appelle l'individualisation de la peine. Euh, le magistrat, le juge, qui va décider de la peine peut parfaitement descendre en dessous de ce seuil, mais, sauf qu'en descendant en dessous de ce seuil, il va devoir justifier, motiver sa décision, et donc, c'est vrai que les peines plancher, qui ont mis un peu de temps au rodage à se mettre en place, au début du moins du mandat de nicolas sarkozy que vous aviez soutenu, qui était, pour le coup une bonne mesure, euh, euh, qui se sont mis en place correctement convenablement, à la fin du quinquennat, étaient des moyens qui permettaient aux juges de leur faciliter le travail. On compte à la fois augmenter leur nombre, le nombre des magistrats, leur faciliter le travail, créer, des places de prison, expulser les délinquants et criminels étrangers, parce que, là aussi, je veux dire, là aussi, c'est la fête. Monsieur Darmanin, vous êtes le ministre de l'intérieur, quatre-vingt-dix pour cent, quatre-vingt-dix pour cent des obligations de quitter le territoire français ne sont pas exécutées. Donc, avec vous, tout le monde rentre en france, mais personne ne sort. Et vous voyez, il y a quelques faits d'actualité, tous les jours, tous les jours, à Arles il y a quelques semaines, il y a trois clandestins, qui étaient sous objet de quitter le territoire français, trois clandestins, sous oqtf, qui sont interpellés pour soixante-dix vols en trois mois. Eh bien, ils sont remis en liberté. Et bien, avec nous, ils auraient été renvoyés chez eux, dans leur pays d'origine, parce que, quand on vient dans un pays, quand on est invité à dîner chez des amis le soir, eh bien, on ne met pas ses pieds sur la table, et on respecte les lois du foyer qui nous accueille. Et bien, avec la maison France, je pense que c'est pareil. Et, encore une fois, ce n'est pas de l'extrémisme, mais je pense que c'est simplement de la justice. Et surtout un peu de bon sens. P1 : Réponse courte s’il vous plaît, gérald darmanin. Gérald Darmanin : Vous avez pas voté, la création des dix mille policiers, gendarmes, supplémentaires en cinq ans. Le front national ne l’a jamais voté. Vous n'avez pas voté la construction des places de prison proposées par le gouvernement, vous l'avez jamais voté. Vous êtes finalement pompier et pyromane, c'est. Jordan Bardella : Je ne suis pas adhérent de la République en marche. Gérald Darmanin : Non, non. C'est aussi bête que chou que de voter la création des postes de policiers ou de gendarmes, quand un gouvernement, quel qu'il soit, le présente. Donc vous êtes vraiment pompier pyromane. En fait, vous vivez des problèmes, et, quand il y a des problèmes, vous êtes content de le dire sur un plateau. Vous ne votez jamais une disposition qui va dans le bon sens, parce que, je crois que vous faites de la politique du pire. Vous faites un lien, après, très, très particulier, à chaque fois, entre immigration et délinquance. C'est pas la même chose, monsieur Bardella, de parler des gens qui devraient partir du territoire national, parce qu'ils ne doivent pas y rester, je suis tout à fait d'accord avec vous, et les délinquants. Jordan Bardella : Pourquoi vous les expulsez pas ? Gérald Darmanin : Alors, prenons l'exemple des cas que vous évoquez, un étranger qui commet un acte, euh, euh, de délinquance, grave ou pas grave, il est sous la main de la justice. Vous avez dit, vous-même, qu’il a été remis en liberté, par un juge, par le procureur de la république, en l'occurrence, un procureur de la république, dans l'affaire d'arles, mais il va être convoqué, puis, je l'espère, personnellement condamné par un tribunal. La proposition du front national, que tout le monde a entendu. Jordan Bardella : Pourquoi vous les expulsez pas Gérald Darmanin : Ça, c'est la vision administrative. Il faudra qu'il parte, mais, avant ça, avant ça, il a commis un acte de délinquance. La proposition du front national, c’est, on expulse la personne, nous ont dit qu'il faut qu'il soit condamné. Si il doit faire de la prison, il la fait, et après on l'expulse. Rien que l'année dernière, nous avons expulsé mille trois cent cinquante étrangers sortant de prison. Mais, d'abord, ils ont leur condamnation en france, parce que ça veut dire qu'un français qui commettrait un acte de délinquance avec le front national, serait condamné à la prison, et un étranger qui commet un acte de délinquance serait juste expulsé et ne ferait jamais sa peine. SUMMARY : Dans ce débat, Jordan Bardella et Gérald Darmanin discutent des peines planchers et des OQTFs. Jordan Bardella débute en expliquant qu'il faut mettre en place des peines planchers, afin d'avoir des peines maximales et minimales. Les peines planchers n'empêcheront pas l'individualisation de la peine. Il propose d'augmenter le nombre de magistrats, de places de prisons, ainsi que l'expulsion des délinquants et des criminels étrangers. Il continue en accusant Gérald Darmanin, qui n'a réussi à faire exécuter que dix pour cent des OQTF. Gérald Darmanin rappelle que le rassemblement national n'a jamais voté les créations des postes de policiers et de places de prisons, les accusant de vouloir faire la politique du pire. Il déplore l'approche du rassemblement national qui expulse les personnes sans condamnation ; les gens doivent d'abord expurger leurs peines avant d'être expulsées."
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"content": "P1 : Bonsoir à toutes et à tous. Soyez les bienvenus sur BFM TV pour un moment extrêmement important ce soir. Après des jours de tension et avant de nouveaux jours de grève, voici le débat sur la réforme des retraites. C'est le moment de vérité ce soir en direct sur BFM TV. Débat entre les trois plus importantes formations représentées à l'Assemblée nationale. P2 : Bonsoir, Olivier Véran. Vous êtes le porte-parole du gouvernement. Bonsoir, Jordan Bardella. P2 : Vous êtes Président du Rassemblement national. Et bonsoir, Mathilde Panot. Mathilde Panot : Bonsoir ! P2 : Vous êtes la présidente du groupe La France Insoumise à l'Assemblée nationale. Merci à tous les trois d'avoir accepté notre invitation ce soir. P1 : Nous allons préciser une chose d'emblée. Vous deviez être quatre ce soir pour débattre. Nous avions, évidemment, invité les Républicains à participer à ce débat. Leur président, Eric Cioti, après nous avoir dit oui, après avoir fixé une date avec lui, Eric Cioti a finalement expliqué qu'il ne pouvait plus participer à ce débat. Nous le regrettons, évidemment, mais c'est parti. Retraite le débat, ça commence maintenant. P2 : Et on commence avec vous, Mathilde Panot, puisque le tirage au sort vous a désigné comme étant la première à vous exprimer ce soir. La première question, elle est simple. En un mot, comment résumeriez-vous cette réforme des retraites? Mathilde Panot : Minoritaire. P2 : Et pourquoi ? Mathilde Panot : Vous êtes seuls, monsieur le ministre, 80% des Français sont contre votre réforme et plus vous faites de la pédagogie, mieux ils comprennent. Avec votre retraite à 64 ans, vous voulez faire travailler les salariés pour les actionnaires, les pauvres pour les riches. Vous faites cette réforme alors que l'on apprend que 80 milliards de dividendes ont été versés aux grandes entreprises, aux actionnaires de grandes entreprises, du CAC40. Alors que les Français n'en peuvent plus car les factures d'énergie explosent, les salaires sont trop bas, la vie trop chère et que la santé et l'éducation sont malmenées, alors que l'urgence écologique n'a jamais été aussi forte, cette réforme est injuste et injustifiée. Injustifiée parce que le système de retraite n'est pas en faillite, injuste parce qu'elle pénalise les femmes, les jeunes, elle brutalise les précaires, les salariés du public, comme du privé et ce pour faire baisser les pensions. La nupes propose la diminution du temps de travail. Nous sommes les seuls à porter la retraite à 60 ans. C'est possible à condition que l'intérêt général soit de nouveau au commande. La retraite est un nouvel âge de la vie pour s'occuper de soi, des siens, de ses petits-enfants. Vous voulez passer en force, vous créez délibérément le chaos. La retraite est un choix de société, la solidarité, où, le chacun pour soi, des millions de Français vous l'ont dit dans la rue, monsieur le ministre, ce sera la solidarité avec ou sans vous. P1 : 1 minute 20 d'introduction pour Madame Panot, c'est à vous, Olivier Véran, en un mot, comment vous résumez cette réforme ? Olivier Véran : Moi, j'ai choisi le mot travail. Pourquoi? D'abord parce que c'est l'ADN politique de ma famille politique, l'ADN de ma famille politique, et parce que je considère qu'il n'y a pas du tout à en avoir honte au contraire. Ma génération, celle qui l'a précédée, celle qui lui suit, au moment d'entrer sur le marché du travail, à deux craintes, deux angoisses parfois, le chômage, avec le chômage de masse et cette fameuse courbe du chômage qui n'arrivait pas à s'inverser, et puis la peur de ne pas avoir de retraite le moment venu. Moi, il y a 5 ans, j'ai suivi un président de la République qui promettait d'engager des réformes très fortes pour faire baisser le chômage, et nous y arrivons, puisque nous commençons à parler de plein emploi. Nous recréons des emplois, nous adaptons les formations des jeunes au métier de demain, nous sommes redevenus un pays qui est un pays attractif. Et bien comme nous l'avons fait avec l'emploi, nous voulons prendre les bonnes décisions au bon moment pour notre système de retraite pour lever aussi cette angoisse pour les générations actuelles. Prendre les bonnes décisions au bon moment, j'en ai conscience, ça veut dire demander aux Français de travailler progressivement un peu plus longtemps. Mais d'abord, nous le faisons parce que nous croyons au système par répartition, qui était ce pari un peu fou, qu'avait le général de Gaulle au lendemain de la 2e guerre mondiale, qui fait que ceux qui travaillent aujourd'hui cotisent pour payer la retraite de ceux qui ont travaillé avant eux. Et on parlera ce soir de ce système qui est important à mes yeux, parce que c'est un système de solidarité, c'est l'inverse du chacun pour soi. Et cette réforme, nous allons la faire avec des contreparties que nous assumons, c'est-à-dire, sans baisser les pensions des retraités au contraire, elles vont augmenter, et d'autant plus pour les retraités fragiles, sans augmenter les impôts, sans augmenter les impôts, et avec des droits nouveaux qui vont être créés, dont on va parler ce soir, comme par exemple la possibilité d'avoir un congé pour pouvoir réorienter sa profession ou encore la suppression des régimes spéciaux. SUMMARY : Dans ce débat, Jordan Bardella, Mathilde Panot, et Olivier Véran expliquent ce qu'ils pensent de la réforme des retraites. Pour Mathilde Panot, la réforme est minoritaire. Elle prétend que la Macronie souhaite faire travailler les pauvres pour les plus riches, et ce, alors que le prix de la vie explose et que l'urgence écologique est forte. Elle continue ; la réforme est injustifiée, le système des retraites n'est pas en faillite, et la réforme pénalise les femmes et les plus précaires. Elle propose la retraite à 60 ans, c'est un choix de société, et les Français ne veulent pas de la réforme. Pour Olivier Véran, la réforme va de main avec la valeur travail, l'ADN de sa famille politique."
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"content": " P2 : Allez-y, parce que vous débattez entre vous. Olivier Véran : J'ai du respect pour Jean-Luc Mélenchon et son parcours en politique. Donc, je suis allé regarder ce qu'il disait de l'avenir du système de retraite il y a une dizaine d'années. Il a fait deux prédictions que je trouve assez intéressantes de partager avec vous ce soir. En 2010, d'abord, il a dit, le problème du vieillissement de la population, qui était déjà annoncé, parce que c'est pas d'aujourd'hui qu'on sait que la population vieillit, ce n'en est pas un, puisque le dynamisme de la natalité française fait qu'il n'y aura aucun problème démographique et d'équilibre. Jordan Bardella : D'ailleurs c'est bien, vous étiez ensemble au parti socialiste. Olivier Véran : Il y a 12 ans plus tard, il n'était plus au PS depuis un moment. Puis, 12 ans plus tard, on se rend compte que ce n'est pas le cas et d'ailleurs, la politique nataliste, s'est plutôt effondrée en France comme elle s'est effondrée en Europe, donc, il y a un déséquilibre. Et ensuite, en 2012, il disait, face à certains pays, c'est-à-dire quasiment tous les pays qui nous entourent en Europe, de gauche comme de droite, de gauche comme de droite, qui repoussait l'âge de départ à la retraite pour anticiper les déséquilibres, eh bien, il disait, vous verrez, ils vont tous revenir en arrière dans les 10 prochaines années; à nouveau, 10 ans plus tard, non seulement aucun des revenus en arrière, mais c'est plutôt la tendance inverse, c'est-à-dire que, je le redis, parce que la répétition est utile, la France conservera, même après la réforme, l'un des départs de la retraite parmi les plus tôt. Ensuite, Mme Panot, vous avez dit, pardon, beaucoup de choses. Le cor, j'en entends parler depuis une semaine, tout le monde en entend parler. Donc, c'est bien parce que tout le monde connaît le cor, c'est formidable. Le cor, il y a quand même une phrase qui est à la page 11 du rapport que vous avez lu et qui me semble être assez limpide, puisque le cor écrit dans tous les scénarios et quelle que soit la convention étudiée, je passe sur ce que c'est que la convention, sinon, c'est très, très, très long et pénible pour les gens, mais quel que soit le scénario et les conventions utilisées, il y aura dans les 25 prochaines années un déséquilibre financier qui va nous falloir combler. Et le cor nous dit, par contre, en 2070, la démographie sera sans doute plus adaptée et donc, on pourra envisager un retour à l'équilibre. Moi, je vous dis juste que je n'ai pas envie d'attendre 2070 pour équilibrer le système. Et quand vous dites que c'est 12 ou 15 milliards, c'est chaque année. Mais moi aussi, mes chiffres, c'est chaque année. En réalité, les chiffres, c'est 2034, c'est déjà 150 milliards d'euros de déficit. Je sais que pour vous, l'argent est magique. Mathilde Panot : C'est ce que vous donnez chaque année aux grandes entreprises. On peut trouver 150 milliards de notre pays à l'échelle de 10 ans. Olivier Véran : Si l'impôt rendait heureux, madame Panot, la France serait un paradis sur terre. Nous avons le taux d'imposition parmi les plus élevés au monde avec le Japon et le Danemark sur les hautes fortunes dans notre pays. Donc, vous savez, on a plutôt à recrér de l'emploi, on fait revenir des entreprises, on est capables de reproduire sur le territoire national. Vous savez que c'est important, on manque de médicaments, on a manqué de masques, on veut réimplanter des usines. Mais pour ça, avoir une fiscalité à peu près harmonisée avec nos voisins, c'est plutôt pas mal. Je vous dis qu'on a encore du chemin à faire de ce point de vue-là. P1 : Jordan Bardella. Jordan Bardella : D'abord, cette retraite, cette réforme, elle est bâtie sur un mensonge, le système des retraites français n'est pas en faillite. C'est faux et un mensonge, je veux le dire. Le président du Conseil d'Orientation des retraites, dont parlait monsieur le ministre, a été auditionné le 19 janvier à l'Assemblée nationale et il dit une chose. Il dit qu'il n'y a pas de dynamique incontrôlée des dépenses de retraite jusqu'en 2070. Nous n'avons pas de problème dans la dépense publique qui est liée au système de retraite. Il est vrai que nous avons un problème de recette. Et nous avons un problème de recette parce que dans un système où ceux qui travaillent paient la retraite, de ceux qui ne travaillent pas, quand vous avez 6 millions de chômeurs, c'est 6 millions d'occasions en moins de faire rentrer des cotisations dans les caisses de retraite. Quand vous avez un continent européen et qui plus est une nation française qui est vieillissante de part sa démographie, vous avez moins de cotisations qui rentrent. Donc il y a deux débats à ouvrir. Ces débats, c'est la natalité et la productivité. J'aurai l'occasion d'y revenir. Monsieur Véran vous dit, mais regardez partout en Europe, comment c'est formidable, regardez partout en Europe, tous les pays européens ont passé la retraite à 63, 64, 65, 67 ans. Très bien en Allemagne, il y a deux fois plus de retraites pauvres qu'en France; très bien en Suède, regardez la Suède, cette semaine, l'ancien directeur général de la Sécu, de la Sécurité sociale suédoise, a pris la parole sur BFM TV, Il a dit à Emmanuel Macron, ne faites pas ça. Nous avons, en Suède, reporté l'âge de départ légal il y a 20 ans à 65 ans. Nous avons aujourd'hui beaucoup plus de retraites pauvres qu'il y en avait il y a 20 ans en Suède. Nous avons été contraints de baisser les pensions de retraite. Et pour une raison très simple, c'est que, et c'est peut-être ce que vous oubliez dans tous ces débats comptables sur la retraite, c'est que la retraite, c'est pas juste de la compta. Il y a des gens derrière. Et il y a des Français qui aujourd'hui nous regardent et se disent, mais comment je vais pouvoir travailler jusqu'à 62, demain 63, demain 64 ans? Parce qu'il y a des millions de Français qui font des travaux pénibles, qui ont commencé à travailler très tôt. C'est eux que vous décidez de faire partir plus tard par rapport à des gens qui ont pu commencer à travailler à 24 ans et je n'ai rien contre les cadres. Il en faut, il en faut même de plus en plus. Mais qui, aujourd'hui, partent à 67 ans, qui, avec votre réforme, partiront demain et après demain à 67 ans ? Et je vais dire la vérité. C'est que si on en vient faire la réforme des retraites aujourd'hui, alors que le président de la République y était totalement opposé il y a encore 2 ou 3 ans, on aura l'occasion de revenir sur ces déclarations, c'est parce que c'est une exigence de la Commission européenne et que c'est une exigence que de réformer notre système de retraite qui est formulé par l'Union européenne et qui était la contrepartie du plan de relance qui a été octroyé à la France par les institutions européennes après la crise sanitaire. On est d'accord, on n'est pas d'accord, mais juste, il faut le dire. Et j'ai retrouvé une interview de M. Beaune, qui était à l'époque ministre des Affaires européennes et qui a donné une interview à West France le 2 septembre 2020 dans laquelle le journaliste lui disait, mais quelle réforme la France s'engageait à faire en contrepartie de ce plan de relance, il cite en premier lieu la réforme des retraites. Donc, il faut dire les choses. L'Union européenne aujourd'hui pousse à la paupérisation des classes populaires et des classes moyennes. Il faut dire les choses. SUMMARY : Pour le déficit, Mathilde Panot renvoie au rapport du conseil d'orientation des retraites, qui explique que la caisse des retraites est bénéficiaire cette année, et reviendra à l'équilibre en 2050 ; le déficit d'ici là étant assez bas pour être compensé. Olivier Véran explique qu'à cause de l'échec de la politique nataliste, le déséquilibre est présent, et qu'il est impossible d'attendre 2070 pour envisager le retour à l'équilibre ; un travail doit être fait pour recréer de l'emploi et faire revenir les entreprises en France. Jordan Bardella s'accorde avec Mathilde Panot; le système des retraites français n'est pas en faillite, il y a un problème de recette à combler en travaillant sur la natalité et la productivité."
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"content": " Olivier Véran : Vous pouvez lire le début de la phrase. Jordan Bardella : C'est la déclaration du président de la République. Qui vient aujourd'hui nous dire qu'il faut travailler plus longtemps, alors qu'il y a 3 ans, 2019, 4 ans, il nous expliquait les yeux dans les yeux lors du grand débat à tout le monde, que repousser l'âge de départ à 62 ans serait d'une hypocrisie parce que ça serait trop dur. Olivier Véran : Et vous voulez pas dire début de la phrase? Jordan Bardella : Dans les métiers industriels et dans les métiers les plus difficiles. On peut aller. Vous voulez qu'on aille sur l'emploi? Est-ce que vous êtes en désaccord avec le président de la République? Olivier Véran : Vous êtes en train de truquer une citation avec les Français qui ont la citation complète sous les yeux. Ça pose un tout petit peu de problème de fiabilité. Jordan Bardella : Est-ce que vous êtes en désaccord avec cela ? Olivier Véran : Je suis troublé, monsieur Bardella. Vous me troubliez d'être capable de chanter. Jordan Bardella : Vous ne m'aurez pas par la flatterie, monsieur le ministre ! Olivier Véran : Toute une partie de phrase qui est marquée sur un écran. P2 : Je vais lire la suite de l'extrait. Je ne crois pas pour deux raisons, dit Emmanuel Macron de 2019. Je me suis engagé à ne pas le faire. C'est mieux, sur un sujet aussi important, de faire ce qu'on a dit. Il parlait de repousser l'âge légal de départ à la retraite tant qu'on n'a pas réglé le problème du chômage. Jordan Bardella : Mais vous pouvez parler du problème du chômage ad vitam eternam. Les jobs qu'on a créés depuis 2017 sont des jobs à faible valeur ajoutée. Ce sont des uber jobs. La productivité dans notre pays, elle n'a pas bougée depuis 2017, la productivité, c'est-à-dire la valeur des emplois qu'on a créés, elle n'a pas bougé depuis l'élection d'Emmanuel Macron. Et je le disais. Olivier Véran : Un million d'entreprises qu'elle a créé l'année dernière. Jordan Bardella : Deux pistes absolument essentielles pour assurer la pérennité de notre système de retraite, c'est la natalité, on en reparlera, mais c'est d'abord et avant tout, la productivité. C'est créer des emplois de qualité, c'est faire monter en gamme notre économie, c'est faire en sorte qu'on crée des emplois qui rapportent beaucoup plus de cotisations que les livreurs Uber eat ou Deliveroo, qui sont des jobs qui sont créés massivement par le gouvernement. Parce que quand on crée des emplois précaires, et je rappelle qu'entre 2017 et 2022, il y a eu 17 000 emplois industriels en moins. On crée des emplois, oui, mais on crée des emplois précaires, on crée des emplois à faible valeur ajoutée, et par conséquent, des emplois qui amènent beaucoup moins de cotisations dans les caisses de l'État. Donc il faut monter en gamme, il faut augmenter notre budget recherche et développement. Regardez un exemple. Le budget recherche et développement de la France, c'est 2,2 % du PIB français. Les grandes nations, les fameuses start-up nations sur lesquelles vous avez tout misé en 2017. Israël, la Corée du Sud, c'est 3, 4, parfois 5 % du PIB le budget recherche. L'Allemagne, c'est 3 %. Les États-Unis, c'est 3 %. Donc si la France veut continuer à peser dans l'économie de la connaissance, dans l'économie mondiale au XXIe siècle et aussi faire rentrer des cotisations pour financer son système de retraite, il faut créer des emplois à haute valeur ajoutée. P2 : Mathilde Panot. Mathilde Panot : Non, mais monsieur le ministre, pourquoi vous vouliez le début de la phrase, vous pensez que vous avez réglé le problème du chômage, c'est ça? Je n'ai pas compris. Olivier Véran : En fait, on a effectivement créé beaucoup d'emplois, en fait, depuis 4 ans dans le pays, beaucoup. Le million d'entreprises créées l'année dernière en France, je pense qu'ils vont tous apprécier que vous disiez que c'est des emplois peu qualifiés, qu'ils ont des emplois. Non, il y a effectivement un problème. Il y a un problème de précarité de certains emplois et je suis ravi de savoir que vous vous souciez du sort des livreurs qui effectivement méritent . Mathilde Panot : Les uberfiles, c'est Emmanuel Macron qui les a aidés à aller en France. Olivier Véran : Je croyais qu'on avait plutôt envie de les expulser, mais peu importe. Je crois que c'est vous qui avez réveillé les projets de loi, Emmanuel Macron, c'est les députés de la majorité, non? Jordan Bardella : On peut parler des Uberfiles? Vous avez 2 minutes d'avance sur moi. Olivier Véran : Allez-y, mais non, mais tout ce qui est complot, c'est qu'on va donner l'accord. Mathilde Panot : C'est pas un complot, c'est du travail des journalistes Jordan Bardella : Pourquoi vous répondez pas? Excusez-moi, mais quand Emmanuel Macron, en 2019, dit que, bon courage pour arriver déjà à 62 ans, quand on a une carrière fracturée, quand on fait un métier qui est difficile, quand on travaille dans des zones qui sont touchées par la désertification industrielle, ça, c'est un véritable sujet. Qu'est-ce que vous leur dites à ces Français? Qu'est-ce que vous leur avez dit dans les Hauts-de-France? Olivier Véran : Je leur dis qu'aujourd'hui, vous avez des départements entiers dans lesquels il y a plus d'emplois à pourvoir que de chômeurs de catégorie A. Mathilde Panot : Non, non, non, c'est 400 000 emplois non pourvus, alors qu'il y a 10 millions de chômeurs. Arrêtez, il y a des sociologues, il y a des sociologues très connus qui ont fait les choses là-dessus. Hadrien clouet qui est député dans mon groupe, qui est sociologue spécialisé du chômage. Olivier Véran : Qui est député LFI ? Mathilde Panot : Oui, député LFI. Mais vous verrez. Non, mais non, en fait, Monsieur Véran, non. En fait, ça veut dire quoi député LFI, je me tourne comme ça, non ? Olivier Véran : Dites que c'est quelqu'un qui est un militant de votre parti, j'ai beaucoup de respect. Mathilde Panot : Mais et alors, vous croyez qu'un sociologue ne peut pas être militant, il a fait un travail sociologique sur cette question-là pour expliquer pourquoi. Le fameux argument des emplois non pourvus, qui sont à peu près 400 000 , 6 millions de chômeurs, vous comprenez qu'il y a un problème quand même là-dedans? Je vais vous dire ce que va créer votre réforme, elle va créer une fabrique à RSA, une fabrique à chômage, une fabrique à trappe à pauvreté. Vous avez vu ce qu'a dit, alors là, ce ne sont pas les insoumis, donc peut-être que vous allez un peu le considérer, le président de la Fédération nationale de la mutualité française, que votre réforme allait coûter 10 milliards en invalidité, en incapacité de travail, que le coût social du report de départ à 64 ans, c'est plus 110 000 personnes au minima socio, notamment au RSA, à l'allocation spécifique de solidarité ou à l'allocation adulte handicapée. C'est plus 400 000 arrêts maladies ou accident du travail par an, et c'est plus de 177 000 chômeurs, et quand on regarde sur l'OFCE, plus de 177 000 jusqu'à 400 000 chômeurs supplémentaires. SUMMARY : Pour lui, les gens ne pourront pas suivre l'augmentation de l'âge de départ à la retraite, et devront partir avec une décote. Jordan Bardella rappelle que les jobs qui ont été créés depuis 2017 sont des travails à faible valeur ajoutée, et qu'il faut donc travailler sur la natalité et la productivité, en créant des emplois de qualités qui rapportent des cotisations. Pour Olivier Véran, de nombreux emplois ont été créés, et beaucoup d'autres sont à pourvoir ; une affirmation contestée par Mathilde Panot."
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"content": " P2 : Comment empêcher ces plans de départ ? Olivier Véran : On a dit qu'on parle d'enrichir le texte de loi. Evidemment. P2 : Comment empêcher ces plans de départ à la retraite anticipée ? Quelles seraient les possibilités? Vous envisagez donc des sanctions contre ces entreprises ? Olivier Véran : Je vous dis juste que le projet de loi qu'on a présenté, vous le connaissez, et qu'ensuite, on dit, et en sincérité, qu'on est ouvert à des améliorations. Si les parlementaires décident d'améliorer cet aspect-là du texte de loi, on le regardera d'un bon oeil. Je ne peux pas aller plus loin que ça. P1 : Jordan Bardella ? Simplement, sur ce sujet-là, est-ce que, à l'assemblée, vous pourriez être amenés justement à pousser le gouvernement, à faire mieux sur les seniors, sur l'emploi des seniors? Jordan Bardella : Oui, peut-être qu'on peut avoir un consensus ce soir, au moins, sur ce sujet. Enfin, je veux dire, le taux d'emploi des seniors, beaucoup d'économistes se sont prononcés, on dit, si on augmente de 10 points le taux d'activité des seniors, alors à ce moment-là, la question des 10 milliards d'euros de manques à gagner dans les caisses de l'État disparaît totalement. Mais rendez-vous compte qu'on est là, en train, ce soir, d'avoir des débats absolument chaotiques qui inquiètent une très grande majorité des Français. Je rappelle, 68% des Français, d'après un sonage ifop, sont opposés à cette réforme des retraites, pour un manque à gagner dans le système de financement des retraites, de 10 milliards d'euros par an. Je veux dire, je m'étonne de voir le gouvernement enclencher de tels manoeuvres, alors que le gouvernement vient de faire voter un déficit, un budget déficitaire de 160 milliards qui plus est, après avoir déversé 600 milliards d'euros d'argent public dans l'économie française en déficit. Donc, si vous voulez, il faut savoir raison garder, on parle beaucoup. Olivier Véran : C'est le moment où on peut parler de votre programme. Jordan Bardella : Je termine, j'arrive sur mon programme. On parle beaucoup de l'économie française, on parle beaucoup du taux d'activité des seniors, mais on pourrait aussi parler du taux d'activité des juniors, parce qu'en réalité, la réforme du gouvernement est là aussi, où j'ai un point de désaccord avec vous sur le report de l'âge légal, c'est qu'en réalité, votre réforme, elle va inciter à rentrer le plus tard possible sur le marché du travail. Donc la France que vous allez pénaliser, je disais la France qui se lève tôt, c'est la France des BTS, c'est la France des bacs professionnels, c'est la France de tous ceux qui aiment ces métiers manuels professionnels exigeants qui sont généralement exercés avec passion, et qui en réalité se disent, mais à quoi bon m'engager dans cette voie, déjà les métiers manuels sont dévalorisés dans le cursus classique, à quoi bon, alors même que je vais devoir travailler plus longtemps, que si je rentre sur le marché du travail à 24 ou 25 ans, après avoir fait un bac plus 5 et être allé me balader pendant 2 ans à Singapour. Donc en réalité, notre réforme et notre projet, qui est un système progressif qui vise à dire entre 17 et 20 ans, vous partez à la retraite avec 60 ans et 40 annuités, ça coûte 9 milliards d'euros par an, mais je pense que c'est un choix de société. Et au-delà, il y a une progressivité qui se met en place normalement jusqu'à 42 annuités et 62 ans de départ à l'âge légal. C'est normal que quand vous avez commencé à travailler à 24, 25 ans, vous partiez un peu plus tard, mais juste les gens qui ont commencé à travailler tôt, doivent pouvoir partir plus tôt. Et notre réforme, en l'occurrence, elle est au soutien de cette France des bts, parce qu'elle les incite à commencer à un âge raisonnable, après avoir fait des études, je parlais des bts pour entrer sur le marché du travail. Vous me dites tout à l'heure, monsieur le ministre, mais on a la garantie que demain et après demain, cette réforme, elle va nous rapporter, même si c'est vrai cette année, elle va nous coûter. Mais vous êtes devins, parce qu'en l'occurrence, le Haut Conseil pour les finances publiques dit, on est incapable de dire ce qui se passera demain et après demain. Et moi, j'ai entendu un certain nombre de ministres venir dire, il faudra une autre réforme à partir de 2030, parce que la nôtre n'ira pas au-delà de 2030. Et j'ai été un peu vite tout à l'heure, mais je vous rappelle, le cor le dit, repousser l'âge de départ à la retraite, ça pourrait augmenter les dépenses sociales de l'Etat pour une raison très simple, 42% des gens qui, aujourd'hui, arrivent à la retraite sont sans emploi, c'est-à-dire soit au chômage, soit au chômage longue durée, c'est-à-dire en étant sorti des classifications traditionnelles du chômage, soit étant touchée, évidemment, par la maladie. P2 : Mathilde Panot, on va vous donner la parole, vous êtes en retard par rapport aux autres. Olivier Véran, quand même, a dit quelque chose d'important tout à l'heure. Il a dit, concernant l'emploi des seniors, il y aura des avancées et, en gros, on pourra sanctionner les entreprises qui n'en sont aussi les seniors. Est-ce qu'à ce moment-là, si ça va encore plus loin, s'il s'agit de sanctionner les entreprises qui licencient les seniors, est-ce que là, vous vous dites, oui, on pourrait voter? Mathilde Panot : Mais dans une loi, il ne forcerait pas des millions de personnes à travailler deux ans de plus. Non, mais parce que, quand même, reprenons un peu les arguments que, monsieur le ministre, alors après, monsieur le ministre, qui admets que la réforme pénalise un peu les femmes, vous avez remarqué que je n'ai toujours pas le chiffre des personnes qui seront à 1 200 euros, et vous comprenez que, comme c'est un carrière complète, les femmes ne l'auront pas, que les congés parentaux dont se targue le gouvernement, ce sera 3000 femmes par an, entre 2000 et 3000 femmes par an, mais 200 000 femmes devront travailler plus longtemps, entre 62 et 64 ans. Ensuite, monsieur Véran ne l'a pas encore sortie, mais il le dira à un moment, nous avons un mandat pour faire cette réforme. Il se trouve que, juste après son élection, le président de la République, réélu, avait dit, je sais que tous les Français n'ont pas voté pour moi pour mon programme et leur vote m'oblige. Je sais que tous les Français n'ont pas voté pour moi pour mon programme et leur vote m'oblige. Donc, il n'a pas le mandat pour faire cette réforme. Ensuite, il nous explique qu'il y aurait un déficit incroyable dans le système des retraites. Jordan Bardella : Ah merci pour votre réponse pour ma question de tout à l'heure. Mathilde Panot : Non, vous ne connaissez pas mon vote, monsieur Bardella. Dans le système des retraites. Jordan Bardella : Si, vous avez voté pour Emmanuel Macron, comme tous vos amis de la France Insoumise, et vous venez aujourd'hui faire du cinéma en disant, on est contre Macron, monsieur Véran est méchant. Mathilde Panot : Vous vous votez toutes les lois. Donc, ensuite, il nous dit que cette réforme est indispensable, alors que le Conseil d'Orientation des retraites dit exactement le contraire. Ensuite, on dit que. P1 : Pardon, vous nous faites le résumé. Vous nous faites le résumé de l'émission. Mathilde Panot : Oui, mais parce que là, on est en train de nous expliquer ce que monsieur Véran est en train d'admettre, c'est qu'effectivement plus de RSA, plus de chômage, et du coup, plus de malheur. Bah si, vous êtes en train de dire que c'est un problème et qu'il faudra fonctionner les entreprises, donc vous admettez que le fait de reporter l'âge de départ va effectivement avoir des désavantages. Vous contestez qu'il y aura 110 000 personnes aux minimales sociaux en plus. Vous contestez qu'il y aura 225 000 chômeurs en plus. SUMMARY : De son côté, Jordan Bardella montre que la réforme des retraites va motiver les jeunes à rentrer dans le monde du travail le plus tard possible ; la réforme avantage les personnes qui commencent à travailler plus tard. Il propose une réforme qui permettrait aux personnes qui ont commencé à travailler entre 17 et 20 ans de pouvoir partir à la retraite à 60 ans avec 40 annuités, avec une progressivité qui ne dépassera pas les 42 annuités et les 62 ans. Sur les sanctions pour les entreprises qui licencient les seniors, Mathilde Panot explique être ouverte à voter des lois, mais pas dans le cadre de la réforme des retraites, qui augmenterait le RSA et le chômage."
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"content": " Mathilde Panot : Et, par ailleurs, avec la suppression des critères, il y a notamment, alors pas que, pas que grâce à la suppression des critères, mais ça, il joue beaucoup, 2 millions de salariés qui ne sont pas couverts par la pénibilité, alors qu'ils le devraient. Jordan Bardella : Bon, d'abord, comme ça, c'est clair. Le compte de prévention de la pénibilité sur le fameux C2P, le compte de prévention de la pénibilité, il y a tellement de cases, c'est comme le contrat d'assurance. Il y a tellement de cases à cocher qu'en fait, les gens ne rendent jamais dans les bonnes cases. Ajouter à cela la suppression des quatre des dix critères de pénibilité, c'était quasiment impossible d'y entrer. Aujourd'hui, les gens qui ont eu le dispositif complet, c'était une réponse écrite à un sénateur, c'est 11.267 personnes depuis 2015 qui ont bénéficié de ce C2P intégralement, alors qu'il y a 650.000 personnes qui partent chaque année, à la retraite. Mais je vois où Mme Panot voulait en venir. C'est juste ça que les gens ne comprennent pas. Pourquoi est-ce qu'un maçon qui commence à travailler à 20 ans doit cotiser 44 ans pour être à la retraite, alors que quelqu'un qui a un analyse financier, qui a commencé lui à 24 ans, il n'a besoin que de 43 annuités pour obtenir sa retraite. C'est juste ce qu'on vous demande, en fait. Pourquoi une telle injustice dans la répartition de l'effort? C'est ce que les Français se posent, et ce qui est l'objet de la contestation, parce que tout le monde se fait avoir, sauf en réalité, si vous avez commencé à travailler avant 16 ans, mais qu'il ne concerne, il faudrait arriver quelques dizaines de personnes de chaque année dans votre pays. Olivier Véran : Dans le système actuel, avant qu'on fasse la réforme des retraites, vous avez déjà des gens, c'est parce qu'ils ont commencé tôt, vont cotiser 44 ans. Dans le système actuel, il y a même des gens qui doivent cotiser 45 ans, ce qui ne sera pas le cas après la réforme. Vous vous semblez découvrir qu'il y a un temps de cotisation qui est différent en fonction de l'âge auquel on commence. Ce n'est pas parce qu'on a commencé tôt, mais parce qu'on estime qu'au-delà d'un certain âge, on ne peut pas demander aux gens de travailler. C'est pour ça qu'il y a ce qu'on appelle l'âge d'annulation de la décote. On ne change pas, qui reste le même. Ce qui fait que si vous avez commencé à 24 ou 25 ans, on ne va pas vous demander de bosser jusqu'à 70 ans ou 69 ans. C'est pour ça que vous avez une différence en fonction de l'âge auquel vous devez partir à la retraite. Le système existe déjà aujourd'hui. Ce que nous disons, c'est qu'on a plutôt tendance à gommer de ce qui nous semblait être des inégalités dans la loi actuelle avec la loi à venir. Par exemple, plus personne ne sera contraint de travailler de cotiser 45 ans. Alors qu'aujourd'hui, là, si on ne fait pas la réforme, c'est le cas. C'est clair. Jordan Bardella : 18 ans, 19 ans, 20 ans, 21 ans, 22 ans, vous allez bosser plus longtemps. Olivier Véran : Je vous redis bien volontiers que c'est une loi qui vise à équilibrer les systèmes de retraite en travaillant plus longtemps. Tout le monde ne travaillera pas plus longtemps. Les gens qui sont en situation de handicap, n'auront pas à travailler plus longtemps. Sinon, c'est un effort qui est partagé. C'est pour ça qu'on a une solidarité entre les générations. P1 : Jordan Bardella, est-ce que sur le cas particulier de ceux qui ont le devoir cotiser 44 ans, vous dites, là, au gouvernement, il va falloir qu'on bosse à l'Assemblée au moment des débats pour précisément qu'on arrête cette anomalie, cette injustice? Jordan Bardella : Enfin, écoutez, ça va de soi. P1 : Oui, mais vous ne l'avez pas dit. Jordan Bardella : Si c'est pas assez clair, ça va s'en dire, mais c'est mieux en le disant. Comment vous pouvez demander à des maçons de travailler plus longtemps, que à des gens qui ont des situations physiques qui sont moins exposées, qui travaillent dans des bureaux, dans des bureaux qui sont climatisés durant l'été chauffés en hiver, par rapport à quelqu'un qui est sur la voie publique, qui fait un métier de force, qui travaille dans le bâtiment, qui expose son corps à la difficulté, celui-là va devoir cotiser moins longtemps. Mais écoutez, c'est tout l'injustice de ce système. Je ne sais pas si on peut parler de la natalité. Olivier Véran : Vous avez pas entendu le chapitre est sur la pénibilité. Le maçon dont vous parlez partira plus tôt. Jordan Bardella : Mais ça n'est pas vrai. Il y a pêle mêle de gens qui témoignent en disant, moi, je suis maçon, je vais devoir faire une année supplémentaire de travail. Moi, je suis professeur, je vais devoir faire une année supplémentaire de travail. En réalité, tout le monde y perd dans votre réforme, sauf si vous avez commencé à travailler très, très tôt ou très très tard. Olivier Véran : Le conseil de pénibilité, c'est le fait qu'on vous permet de partir plus tôt parce que vous avez un métier avec des expositions à des facteurs pénibles. Les maçons, les gens qui ont travaillé dans le BTP, sont des gens qui, par définition, partiront plus tôt. Jordan Bardella : Lisez le projet de loi. Arrêtez de prendre ça avec un ton dédainieux. Je prenais deux métiers différents. Mais le maçon, il porte des charges lourdes. D'accord. Alors pourquoi avoir supprimé le critère de pénibilité de charges lourdes en 2017 lorsqu'Emmanuel Macron a été élu? Donc il ne rentre pas dans la pénibilité. Olivier Véran : Il n'était pas utilisé justement. On met un plan de pénibilité pour que le maçon. Jordan Bardella : Est-ce que ce critère-là vous le remettez? Olivier Véran : Oui. On a même plus un critère en considérant que la branche professionnelle en elle-même suffit à ce qu'il y ait de la pénibilité a priori. Je vous dis que votre maçon, parce qu'il répond à des critères de pénibilité, il n'aura pas forcément à travailler une année supplémentaire. Je viens bien volontiers discuter de la contrainte, parce que vous êtes d'accord sur beaucoup de choses finalement ce soir, mais je vous redis bien volontiers que la pénibilité, je viens d'en parler, de présenter le dispositif. Et on la renforce. Jordan Bardella : Juste pour conclure là-dessus, tout le monde va se trouver des contre cas particuliers, de sous critères qui n'étaient pas dans les critères, etc. La vérité, c'est que 10 000 utilisations du C2P contre la pénibilité. Du compte de prévention de la pénibilité depuis 2015, quand il y a 650 000 personnes qui partent à la retraite chaque année. Donc le véritable sujet, c'est que tout le monde, que vous ayez 18, 19, 20, 21 ans, etc, vous allez devoir travailler plus longtemps, C'est ça le sujet, et moi, je suis en désaccord avec cela, et je pense qu'on peut faire autrement et que l'un des grands enjeux de notre société dans les décennies qui viennent, c'est de relancer et de soutenir la natalité. Parce que la France, je rappelle le système des retraites, telle qu'héritée du Général de Gaulle, du Conseil de la Nationale de la Renaissance, qui travaille, paie la retraite de ceux qui ne travaillent pas. Or, la France n'a jamais été aussi peuplée, mais la France n'a jamais fait aussi peu de bébés. Les bébés de 2023 sont les cotisans de 2043. C'est maintenant que les grandes orientations se prennent, et donc pour cela, il faut soutenir la natalité. Et Marine Le Pen avait eu l'occasion pendant la campagne présidentielle. SUMMARY : Jordan Bardella fustige cette approche ; dans tous les cas, tous le monde devra travailler plus longtemps, alors qu'il faudrait plutôt travailler sur les grandes orientations en soutenant la natalité."
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"content": " P2 : Je vous ai entendu tout à l'heure, vous avez dit, c'est un cadeau pour vous, la nupes, vous l'avez marmonné. Pourquoi, en vous adressant à Olivier Véran ? Jordan Bardella : C'est-à-dire que Mme Panot est tellement caricatural ce soir en refusant, y compris de condamner les intimidations qui sont faites sur des élus de la République, censés être protégés pour pouvoir voter les lois, que c'est franchement un cadeau fait au gouvernement. Et moi, je viens dire aux Français, entre la démagogie de l'ultra-gauche et la violence sociale du gouvernement, on peut trouver cette troisième voie. Et je pense que le Rassemblement national sera cette troisième voie, une voie qui est réaliste économiquement et surtout qui est juste, socialement, et qui répond à ce que souhaite aujourd'hui une majorité de Français dans le pays qui partagent des diagnostics que j'ai pu faire ce soir. P2 : Mathilde Panot, vous voulez répondre? Mathilde Panot : Il faut déjà préciser des choses parce que. Jordan Bardella : Vous êtes tellement agressive que ça leur rend service, c'est ça que vous ne comprenez pas. Mathilde Panot : C'est quand même incroyable hein, je commence une phrase, vous m'interrompez, c'est pas moi qui suis agressive. Alors, il faut déjà comprendre quelque chose, c'est que personne dans la CGT énergie n'a menacé de couper dans un domicile, d'un député, l'électricité ou le gaz. Je le dis parce que quand même, c'est important à comprendre, c'est dans des lieux où il y a des lieux de travail où personne ne vit. Et donc, c'est des actions symboliques, mais c'est des actions symboliques, M. Véran, parce que vous n'écoutez personne. Olivier Véran : Des salariés, ça ne compte pas ? Mathilde Panot : Vous l'avez dit, que les gens soient 700 000, 1 million ou 2 millions dans la rue, je n'en ai que faire. Olivier Véran : C'est pas du tout ce que j'ai dit. Mathilde Panot : Nous avons été 2 millions dans la rue. C'est un rapport de force populaire, mais c'est pas vous, quelqu'un de gouvernement, n'importe Olivier Véran : Non, non, non, en l'occurrence, c'est pas ce qui a été dit. Je n'en ai que faire. Je peux vous débunker tout de suite, si vous voulez. Mathilde Panot : Oui, mais je n'en ai que faire. Vous dites que ça n'a aucune importance qu'on soit 700 000, 1 million ou 2 millions. Arrêtez de jouer sur les mots, M. Véran. Olivier Véran : Mme Panot, arrêtez de mentir sur les mots. Arrêtez, vous mentez en permanence. Mathilde Panot : Donc, vous en avez quelque chose à faire. Olivier Véran : Vous me mentez à moi sur ce que j'ai dit, moi, filmé à la télé, ici, il y a 2 jours. Mathilde Panot : Est-ce que le fait qu'il y ait 2 millions de personnes dans la rue, vous fait changer une seule chose dans le fait de faire cette réforme? Olivier Véran : Ce que j'ai dit, je le redis dit bien volontiers, j'ai dit la phrase suivante, qu'il y ait 700 000 ou 1 million 300 000 personnes dans la rue, nous considérons qu'un million de personnes dans la rue, c'est un million de personnes qu'on a envie de convaincre, parce qu'on a envie de dialoguer, de parler, de défendre la réforme. Ce que j'essaie de faire ce soir. Parce que je vous assure, si on pouvait repartir sur le fond ou sur la nature du débat parlementaire, je pense que pour les dernières minutes de téléspectateurs qui regardent, ça éclairerait les choses. Voilà, je ne veux pas forcer personne. Mathilde Panot : Alors la première chose, c'est que, moi, je veux quand même le dire, celles et ceux qui font grève dans ce pays ne font pas grève par plaisir. Ils perdent une journée de salaire. Et pour des gens, c'est beaucoup d'efforts de perdre une journée de salaire. La prochaine date de mobilisation est le 31 janvier. Je ne sais pas combien nous serons, mais nous allons être très nombreux pour cette manifestation. Et je vous le dis, si vous voulez rentrer dans un bras de fer social avec le peuple, qui a parfaitement compris ce que vous êtes en train de faire. C'est-à-dire, les forcers à travailler plus longtemps pour payer vos cadeaux aux plus riches et aux grandes entreprises, vous allez avoir des problèmes. Expliquez-nous pourquoi vous ne passez pas par un projet de loi normal. Vous avez dit que vous répondrez à cette question, pourquoi ? Olivier Véran : Je vous réponds bien. D'abord, le Conseil d'Etat, pardonnez-moi, c'est encore factuellement faux, ce que vous avez dit il y a à peu près 10 minutes. Mathilde Panot : Non, que des professeurs de droit constitutionnel ont dit que ça pouvait être anti-constitutionnel, c'est vrai. C'est une tribune, même. Olivier Véran : Vous avez le Conseil d'Etat, c'est un organe indépendant qui conseille l'Etat, qui écrit noir sur blanc, que le budget de la sécu se prête bien à ce type de texte. Vous ne racontez n'importe quoi, je suis désolé, c'est très compliqué, donc le texte prête à cela. 2010, réforme très contestée des retraites. Très contestée, d'accord? Temps de débats à l'Assemblée nationale en première lecture, 9 jours. 2014, réforme des retraites. Temps de débats à l'Assemblée nationale, 7 jours. Vous avez dit vous-même qu'on aura un minimum 11 jours cette fois-ci. La grande différence, 2010, 600 amendements. Et je peux vous dire que les gens étaient très opposés à ça. J'étais plutôt, d'ailleurs, je n'étais pas encore en politique, mais j'aurais été plutôt contre pas mal de paramètres de cette réforme de 2010. Et c'est pour ça, justement, qu'on se fait faire les choses différemmentst. 2014, j'étais député de la majorité, et je peux vous le dire, il y a eu une opposition à l'Assemblée de 800 amendements. La grande différence, c'est pas le temps qu'on accorde au débat, c'est pas non plus la nature du texte législatif. La grande différence, c'est qu'il y avait des oppositions qui, auparavant, s'opposaient de manière responsable, texte par texte. Jordan Bardella : Pas des oppositions qui appellaient à voter pour le président de la république oui. Olivier Véran : Est-ce que vous trouvez ça banal que des gens viennent couper l'électricité dans les permanences des députés avec des salariés dedans? elle est là, la différence, c'est vous, la différence, c'est la façon de s'opposer? Mathilde Panot : Non, c'est la brutalité de la société. Olivier Véran : Vous êtes brutale dans les mots que vous employez depuis le début de la soirée et dans l'incapacité à reconnaître que les parlementaires ne sont pas d'accord avec vous. Les députés ne peuvent pas être empêchés de travailler. P2 : Jordan Bardella a une question à poser à Monsieur Véran, est-ce que vous êtes prêts ? Olivier Véran : Utilisez votre temps aussi, parce que vous me posez sans arrêts des questions. Jordan Bardella : Oui, mais vous êtes mon ministre aussi, donc je vais vous poser des questions. Olivier Véran : Moi, je veux aussi parler de ce que je veux vous dire. Jordan Bardella : Est-ce que vous êtes prêts à aller jusqu'au 49-3? Olivier Véran : Mais on est prêts à ne pas aller jusqu'au 49-3, c'est-à-dire qu'on est prêts à avoir une majorité, comme on l'a eu sur tous les textes depuis le début du mandat, sauf les textes budgétaires, c'est-à-dire qu'on est prêts à aller chercher, chez les députés d'opposition. SUMMARY : Il fustige ensuite les termes d'Olivier Véran ; le gouvernement n'a pas de majorité. Il condamne ensuite tous les types de violence sur les élus et déplore le sectarisme à l'Assemblée nationale. Pour lui, Mathilde Panot agit de manière caricaturale en refusant de condamner les intimidations faites sur les élus. Pour Olivier Véran, le nombre de manifestants n'est pas important, il suffit de pouvoir les convaincre. De même, pour lui, il n'aura pas besoin d'utiliser le 49-3 pour faire passer la loi ; des accords sont encourt avec les oppositions."
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"content": " Jordan Bardella : Vous avez attendu combien de temps ? Olivier Véran : Deux mille dix-huit. C'était six mois après qu'emmanuel macron soit devenu président de la république nous avons augmenté cette année de vingt à trente pour cent selon les régions le nombre d'infirmières et d'aides soignantes en formation. P1 : Ce n'est pas seulement un bilan, Olivier Véran, et le programme, c'est, c'est donner envie, à, en deux mille vingt-deux. donner confiance, on est sorti de la pandémie il y a peut-être d'ailleurs là-dessus ce que vous proposez Jordan Bardella : vous deux mille dix-huit c'est là ou le gouvernement a fermé quatre mille cinq cents lits Olivier Véran : Au lendemain de l'élection présidentielle, il a annoncé dans le programme que nous allions tous nous mettre autour de la table, d'ailleurs c'est fait tous les quinze ans, et c'est nécessaire de le faire maintenant, l'ensemble des usagers, des français, des soignants, et des élus locaux qui ont leur mot à dire en la matière pour leur dire justement qu'est-ce qu'on peut encore simplifier. Vous avez parlé de débureaucratiser, pourquoi pas. Qu'est ce qu'on va simplifier dans le quotidien de nos soignants, en ville et à l'hôpital ? J'oublie pas la médecine de ville, on cite toujours l'hôpital. Oui, c'est pas votre programme Jordan Bardella, pardonnez-moi. Jordan Bardella : si c'est parfaitement notre programme Olivier Véran : Nous avons un bilan, vous auriez pu avoir la courtoisie de le partager avec nous mais encore une fois, vos députés ont voté contre. On va continuer de progresser pour pouvoir lutter pied à pied contre les déserts médicaux. J'ai vu euh, un maire il y a pas longtemps, qui me disait, mais vous savez monsieur le ministre j'ai fait un truc dans ma commune, je voulais vraiment qu' un médecin vienne, et en l'occurrence, c'est un médecin étranger. Il faudra leur expliquer que si Madame Le Pen gagne, à partir de lundi prochain, ces étrangers la, ils n'auront plus les prestations sociales, et ils n'auront plus le droit au logement social quand ils arriveront avec leur famille en France. Passons. Jordan Bardella : La france n'est pas un guichet social monsieur le ministre Olivier Véran : Dix pour cent des médecins qui exercent dans notre pays sont des médecins diplômés à l'étranger à qui il va falloir expliquer qu'ils n'auront pas de prestations sociales. Jordan Bardella : Ce n'est pas le sujet, la France n'est pas un guichet social. Olivier Véran : On y reviendra, soyez pas impatient. Et, et, et, ce maire me disait, ce médecin, on a mis en place un système où à la fois, on le salarie pour une partie de son activité, et à la fois il exerce en libéral. Il disait c'est ce qu'il faudrait faire l'échelle du pays. C'est ce que nous allons mettre en place avec les états généraux de la santé. Cette conférence des parties prenantes c'est la capacité de diffuser partout sur le territoire les initiatives locales lorsqu'elle fonctionne et on va pas traiter tous les territoires de la même manière. P1 : Une réponse, une réponse Jordan Bardella ? Jordan Bardella : Mais, moi, ce que je vous reproche euh euh monsieur le ministre, au-delà des propositions que j'ai pu euh, j'ai pu esquisser tout à l'heure, on n'aura pas l'occasion d'en reparler. Mais c'est d'avoir été, euh pendant maintenant près de deux ans, d'avoir conduit une politique euh extrêmement brutale, une politique en matière de santé qui étaient inhumaine, et indigne. Quand vous mettez euh à pied quinze mille soignant, sans salaire, euh parfois des mères et des pères de famille, qui euh se retrouvent du jour au lendemain sans le moindre salaire, et que vous mettez à pied en pleine crise sanitaire, c'est indigne et inhumain. Fermer des lits en pleine crise sanitaire c'est indigne et euh euh inhumain, euh tout ce que vous avez fait contre les soignants durant cette crise sanitaire a été extrêmement mal vécu par le personnel soignant quand, pendant la crise sanitaire, pendant le confinement, vous refusez à des familles d'aller rendre visite à leurs proches qui sont malades, et nous avons d'ailleurs défendu à l'assemblée nationale ce droit opposables et inconditionnel aux visites. C'est inhumain et c'est indigne parce qu'il y a des des centaines, des milliers de de de français qui n'ont pas pu aller dire au revoir à leurs proches. Et donc la politique que je vous reproche, c'est une politique qui est extrêmement dur, qui a été extrêmement brutale. Donc oui il faut mettre des moyens oui il faut il faut débureaucratiser. Il faut plus de personnel, nous allons ouvrir également dix mille postes de formation pour permettre d'augmenter le nombre de soignants. évidemment qu'il fallait faire sauter ce numerus clausus mais pourquoi avoir attendu si tard pour le faire, alors que vous et monsieur macron, ancien socialiste, étiez au pouvoir depuis tant et tant d'années. Olivier Véran : Pourquoi avoir voté contre. Nan, d'abord euh une crise dans une crise comme celle que nous avons connu et dont nous ne sommes pas encore sorti, même si on a tous beaucoup d'espoir dans la période actuelle, il faut prendre des décisions qui sont difficiles Jordan Bardella. Oui c'est une décision qui est difficile de confiner les gens, de fermer les écoles, de fermer les commerces. Jordan Bardella : De mettre à pied quinze mille soignants Olivier Véran : c'est une décision difficile de mettre à pied des soignants, pas quinze mille Jordan Bardella, ça c'est dans vos rêves. Jordan Bardella : Non non non. Est-ce que vous allez les réintégrer Monsieur Véran, écoutez moi. Olivier Véran : On va s'écouter toute la soirée, on a une heure devant nous. C'est une décision difficile qu'il a fallu prendre, d'empêcher euh des familles oui de pouvoir aller voir des personnes âgées, très fragile. Mais vous savez parfois les décisions difficiles elles sauvent des vies. Et quelqu'un qui est à la hauteur de la mission qui lui est confié, comme le président la république Emmanuel Macron, c'est quelqu'un qui est capable d'assumer de prendre et d'expliquer des décisions difficiles parce que la crise le nécessite. Parce que la crise l'imposait. Parce qu'il y avait des dizaines de milliers de vies à sauver. Vous parliez de l'obligation vaccinale. Vous savez j'étais, vous parliez de l'hôpital aussi tout à l'heure. Vous le savez peut-être, je suis médecin hospitalier, je suis fonctionnaire de la fonction publique hospitalière, j'ai été aide soignant en EHPAD avant, dans les ehpad publics et privés. J'ai dédié toute ma vie à la santé dans ce pays de différentes manières. Quand je suis arrivé à l'hôpital et qu'on m'a demandé de porter une blouse c'était une très grande fierté. On m'a demandé de vérifier que j'étais bien vacciné contre des maladies qui était contagieuse, et que je pouvais transmettre à des personnes fragiles qui n'ont pas demandé à tomber malade à l'hôpital. L'obligation vaccinale elle fait partie intégrante des missions des droits et des devoirs des soignants en exercice. Ce n'est pas quelque chose qui était du domaine de la lubie française, d'ailleurs ça a été voté pour le coup à une très large majorité au parlement. Nous réintégrons bien sûr lorsque nous le pouvons les soignants, bien sûr lorsque nous pourrons envisager des soignant lorsqu'ils sont, lorsque la situation épidémique le permettra. Nous ne prendrons jamais de risques avec la vie des gens. Vous savez la candidate que vous soutenez, la candidate que vous soutenez, ce soir sur ce plateau encore, est la candidate qui nous expliquait début décembre deux mille vingt, que les vaccins ARN messager, c'était pas des bons vaccins. Qui trois semaines plus tard nous reprochait de ne pas utiliser suffisamment vite et tôt, les vaccins ARN messager, qui quinze jours plus tard nous expliquait qu'il fallait utiliser le vaccin russe pardon hein. C'est comme ça, c'est peut-être pas un hasard, le vaccin spoutnik dont même les russes ne veulent pas. Aujourd'hui c'est la candidate SUMMARY : Olivier Véran veut lutter contre les déserts médicaux, et déplore la décision de Marine Le Pen de supprimer les prestations sociales aux étrangers dans un pays où le personnel soignant est fait de tant d'étrangers. Il propose ensuite la mise en place de la possibilité pour les médecins d'être salariés tout en ayant une activité libérale en complément. Pour Jordan Bardella, la mise à pied des 15 000 soignants non vaccinés est plus importante, le gouvernement d'Olivier Véran a fermé des lits et renvoyé des soignants pendant la crise covid, et a mis en place des mesures cruelles. Jordan Bardella réitère donc son souhaite de débureaucratisation et de création de postes. Pour Olivier Véran, la politique se doit d'être composée de choix difficiles, les soignants seront réintégrés."
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"content": "P1 : On cherchait quand même à savoir comment est-ce qu'on apaise cette société française. Débattre c'est très important et c'est pour ça que je vous ai laissé parler, et vous opposer, et donnez vos vérité. Il y a un thème qui est apparu justement sur l'apaisement de la société, euh c'est l'interdiction du voile de la euh dans la rue. Marine Le Pen le propose, euh dans son programme, emmanuel macron s’y oppose, et là-dessus on a un petit peu de doute parce que, est-ce que d'abord c'est une mesure qui apaise la société Jordan Bardella, et puis apparemment on voit que vous-même vous avez des doutes là-dessus. Jordan Bardella : Non je n'ai aucun doute là-dessus, euh sur la mesure elle-même. Je pense que le voile euh, on est plus dans les années soixante, soixante-dix, quatre-vingts. C’est à dire, le voile est devenu aujourd'hui un outil militant pour les fondamentalistes islamistes, euh j'ai grandi avec beaucoup de jeunes femmes en seine-saint-denis de confession musulmane, avec qui j'étais à l'école au collège, au lycée, et pour qui porter le voile en rentrant chez soi le soir dans la cité c'était le moyen d'être tranquille. C'est le moyen de ne pas se faire harceler par les grands frères. C'était le moyen d'éviter les remarques, d'éviter les brimades. P1 : Mais aujourd'hui, euh vous souhaitez, vous souhaitez l’interdire dans la rue. Jordan Bardella : Je pense que le voile est une contestation de l'égalité entre les hommes et les femmes, et je pense comme monsieur blanquer, peut-être un deuxième point d'accord, comme monsieur macron d'ailleurs l'avait-il déclaré en mars deux mille dix-huit à vos confrères de bfm tv, que le voile n'est pas souhaitable dans la société française. Sauf que euh, nous, voyez-vous, la différence avec euh les gens qui nous ont dirigés depuis trente ans c'est que, euh nous avons la volonté de faire, la volonté d'agir, et la volonté notamment, d'agir sur ces questions-là, et d'interdire le voile comme signe religieux aujourd'hui, manifeste de l'idéologie islamiste dans euh l'espace public. C'est une décision qui est, euh qu'est difficile c'est, c'est pas une priorité encore une fois. Je veux dire, c’est pas la priorité sur l'islamisme, la priorité, c'est de fermer les mosquées radicales, c'est d'expulser les gens radicalisés, rien de tout cela n'a été fait par le gouvernement, et c'est de maîtriser notre immigration. Mais euh je veux juste dire aujourd'hui, et je reprends là les mots d'un écrivain algérien qui s'appelle boualem sansal, qui dit; la france a été réglée à l'heure islamique. Les radicaux aujourd'hui ils ont gagnés. Cinquante-sept pour cent des jeunes musulmans considèrent que la charia est supérieure aux lois de la république. P1 : qu'est-ce que vous faites ? Jordan Bardella : C’est pas la priorité, on va pas faire ça demain matin. Je pense qu’il y a d'autres priorités, notamment sur la sécurité, sur le pouvoir d'achat, et sur le contrôle de l'immigration. Mais c'est un objectif à terme évidemment. Il y a des urgences aujourd'hui parce que beaucoup de chefs d'entreprise, notamment dans l'entreprise, notamment les administrations publiques, les mairies, bâtiments publics, sont confrontés à des revendications politico-religieuses. Et là-dessus il faut légiférer, c'est le parlement qui en discutera, et tout ça se fera sereinement, calmement, et et nous aurons aussi besoin de nos compatriotes de confession musulmane qui respectent nos lois, nos modes de vie, qui respectent la laïcité pour lutter contre les islamistes. P1 : Olivier Véran ? Olivier Véran : du coup j'ai pas compris pardon, vous interdisez le voile ? Jordan Bardella : Oui nous le souhaitons. Olivier Véran : J'ai entendu Marine Le Pen interpellé par une grand-mère qui a dit, mais pas vous, pas les grand-mères. Jordan Bardella : non ce que nous disons c'est que il y a vous le savez pertinemment. Olivier Véran : Vous allez pas pouvoir ordonner aux policiers de courir après des gens qui portent le voile pour leur mettre des amendes. Jordan Bardella : Vous leur avez bien fait courir après des gens pendant des mois pour vérifier si ils avaient bien coché sur l'attestations pour pouvoir sortir faire ses courses, pour pouvoir sortir respirer cinq minutes dans la rue. Olivier Véran : Est-ce que ça veut dire que vous donnez consigne aux policiers, je suis très factuel, consigne demain aux policiers d'aller mettre des amendes aux femmes qui portent le voile, sauf si elles ont plus de je ne sais pas soixante soixante-cinq, soixante-dix ans ? Parce que quand est ce qu'on sait qu'elles sont des grand-mères ? Je vous pose cette question pour deux raisons. Un, pour montrer le côté absurde de la proposition et de sa mise en place pratique, et deux, pour montrer la gêne de marine le pen d'être confrontée à la réalité pratique justement de cette proposition. Jordan Bardella : Vous savez quoi c'est extrêmement insultant à l'égard de ces femmes-là de considérer qu'elle ne respecterait pas la loi française SUMMARY : Dans ce débat, Olivier Véran et Jordan Bardella parlent de l'interdiction du port du voile en France. Jordan Bardella est pour l'interdiction du port du voile dans l'espace public, qui est devenu un outil militant pour les islamistes fondamentaux, et qui est un signe de contestation de l'égalité entre les hommes et les femmes. Pour lui, cette interdiction n'est cependant pas la priorité, qui est plutôt la fermeture des mosquées radicales et l'expulsion des gens radicalisés, ainsi que le pouvoir d'achat et le contrôle de l'immigration. Quand Olivier Véran remet en question la faisabilité de cette loi, Jordan Bardella rappelle la mise en place de contrôle d'attestation pendant la période covid. Pour lui, de toute manière, les Françaises suivront la loi."
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"content": "Guillaume Durand : On en arrive maintenant à la conception que vous avez l'un et l'autre de la Présidence de la République. Tout au long de cette campagne, M. Chirac, vous avez parlé de la démocratisation nécessaire du régime de la Monarchie Républicaine à la Française, et vous vous définissez, M. Jospin, comme un Président citoyen. Qu'est-ce qui va concrètement changer ? Est-ce que finalement, l'un et l'autre, vous ne marquez pas une rupture par rapport à ce qu'on appelait traditionnellement la Monarchie Républicaine à la Française ? M. Chirac ? Jacques Chirac : Nous avons des institutions très remarquables, de mon point de vue. Elles nous ont été données par le Général de Gaulle, elles ont de la souplesse et de l'efficacité. Mais naturellement les textes sont les textes et la manière de les interpréter peut varier. Et nous avons assisté, au fil des temps, à une dérive monarchique des institutions, c'est-à-dire que de plus en plus le Président de la République, au lieu d'être ce qu'il doit être, c'est-à-dire un arbitre, l'homme qui est le porteur d'une vision de l'avenir, l'homme qui donne l'impulsion aux choses, est devenu une sorte de super Premier Ministre, assumant l'ensemble des responsabilités. A partir de là, les institutions se sont modifiées, et petit à petit le politique a réellement perdu son pouvoir. Cela a été vrai pour le Gouvernement et également pour le Parlement. Alors que faut-il faire ? Je crois qu'il faut d'abord rééquilibrer les institutions et c'est ce à quoi je m'engage, c'est-à-dire faire en sorte que le Président de la République assume les fonctions de Président qui sont les siennes. Pour donner des exemples, je dirais que, si je suis élu, l'un de mes premiers gestes, c'est à titre symbolique, sera d'abroger le décret d'août 85 qui a porté de 35 à 143 le nombre de dirigeants des entreprises publiques nommés par le Chef de l'Etat. Ou bien, deuxième geste, une diminution très importante. considérable, du train de vie de l'Etat, aussi bien du Président que du Gouvernement, qui me paraît tout à fait excessif, voire insolent, dans un pays qui connaît les difficultés que nous connaissons. Le Gouvernement doit gouverner. Nous sommes dans un régime parlementaire, nous ne sommes pas dans un régime présidentiel. Le Gouvernement doit gouverner, c'est-à-dire assumer lui-même la responsabilité et les décisions, et là cela suppose que l'administration soit à la place qui doit être la sienne. Nous avons une administration admirable, mais elle ne doit pas se substituer au politique. Pour prendre un exemple concret, je dirai que le fâcheux développement des cabinets ministériels, spécialité française, doit être impérativement supprimé. Le Parlement doit pouvoir légiférer, il doit pouvoir contrôler normalement l'action du Gouvernement. Pour donner là encore un exemple, je dirais que, dès le début, si je suis élu, je demanderai au Parlement d'une part de faire un audit général, avec les moyens dont il se dotera, de la dépense publique, pour faire en sorte que l'on dépense mieux et pas toujours plus, et d'autre part que l'on codifie des lois qui sont devenues si nombreuses, si obscures, qu'elles paralysent littéralement la vie des citoyens comme des entrepreneurs. Enfin je terminerais par naturellement la nécessité d'une justice indépendante. On a fait des progrès avec le Conseil Supérieur de la Magistrature et on peut encore en faire, notamment par l'interdiction officielle, et non plus seulement de facto comme aujourd'hui, pour le Ministre de la Justice d'interdire à un procureur de poursuivre. Enfin, il faut un peu plus de démocratie : c'est l'élargissement du champ du référendum, c'est également la possibilité pour les minorités d'obtenir le droit d'avoir une mission d'enquête. Quant aux citoyens, je souhaite qu'une Charte des Citoyens leur reconnaisse des droits spécifiques, ce qui n'est le cas aujourd'hui, et qu'il y ait une véritable codification de tous nos règlements trop nombreux et trop paralysants. Alain Duhamel : M. Jospin, à la fois votre réponse à M. Chirac et puis vos propres thèses. Lionel Jospin : Sur quelques points, à condition qu'on voit si les contenus concrets sont les mêmes, ce qui n'est pas tout à fait sûr, je peux rejoindre des préoccupations exprimées par Jacques Chirac, ce qui n'est pas anormal compte-tenu d'un certain nombre de problèmes qui peuvent se poser traditionnellement à un État. Mais plus fondamentalement et d'abord, ce que je voudrais dire, c'est que mon diagnostic est assez sensiblement différent du sien et on comprendra donc que mes propositions de changement de la pratique de pouvoir en France sont d'une toute autre ampleur que celle qu'évoquait Jacques Chirac à l'instant. Lui pense, et il l'a dit, qu'au fond il y a une sorte de dérive monarchiste qui concernerait des individus, en ce qui concerne l'évolution de ce système constitutionnel. Moi, j'ai un point de vue différent : je pense qu'il y a un vieillissement de ce système institutionnel, dont il faut garder l'essentiel, bien sûr, j'en suis d'accord, mais qui est un système qui a été conçu dans les années 50, à une toute autre époque du point de vue culturel, du point de vue des modes de commandement, du point de vue de la société, qui a été conçu dans une période très particulière de l'histoire de France, au moment de la décolonisation et des crises qui s'en sont suivies, et qui a été conçu quand même pour un homme exceptionnel, mais offrant des caractéristiques assez particulières : le Général de Gaulle. Donc ce n'est pas une question de dérive monarchiste, et M. Chirac d'ailleurs quand il aborde la thérapeutique, reste dans la même logique ; il dit : \"Il suffit que l'homme qui sera Président de la République, lui dans son hypothèse, offre la garantie que les choses fonctionneront comme elles doivent fonctionner pour qu'il n'y ait plus d'inconvénients\". Moi, ma vision est très différente : je pense que s'il y a une crise du politique en France, ce n'est pas dû naturellement qu'aux problèmes institutionnels, mais que c'est aussi dû à cela. Je fais donc des propositions d'une toute autre ampleur, et à mon avis très importantes : je garde la matrice de la Vème République, mais je propose, comme vous le savez, la réduction à 5 ans du mandat présidentiel, de façon à ce que nous pratiquions comme les autres démocraties, aucune n'a un mandat aussi long pour un personnage aussi important : c'est 4 ans ou c'est 5 ans. C'est donc une première proposition : le quinquennat, sur lequel d'ailleurs il y a eu des propositions qui ont été faites par Georges Pompidou lui-même, me semble-t-il, et un accord avait même été pratiquement réalisé au Parlement. Aucun Président ne l'a fait. Parfois en tournant autour, il est arrivé à M. Chirac d'évoquer cette hypothèse, qu'il s'en souvienne, mais aucun ne l'a fait. Moi je dis que je le ferai et cela s'appliquera à moi, pour être clair. Deuxième chose : l'homme n'est pas la garantie, et j'ai entendu M. Chirac à plusieurs reprises, dire : \"Il suffirait de revenir à la conception originelle de la Vème République, et j'en prends l'engagement, pour que les choses fonctionnent bien\". Mais M. Chirac, je vais vous dire ce que c'est que la Constitution originelle telle qu'elle fonctionnait. J'ai été un jeune fonctionnaire au Quai d'Orsay, dans les années 65-70. Je peux vous dire que là régnait ce que vous appelez la pensée unique, c'est-à-dire qu'on avait le droit de ne penser qu'une chose : on n'avait le droit que d'être non pas Gaulliste, parce que si encore cela avait été ça, mais de suivre l'opinion du parti dominant de l'époque. Je vais vous citer une anecdote pour que ce soit très concret dans l'esprit des Français. François Mitterrand a failli être Président de la République en 1974 ; à peu de choses près il a été battu, il avait rassemblé un nombre de voix considérable. Il part faire un voyage en URSS, c'était le leader de l'Opposition. Je l'accompagne en tant qu'un des responsables nationaux de l'époque du Parti Socialiste. Et qu'est-ce que je constate ? C'est que ce personnage très important de la vie politique française est accueilli deux minutes sur l'aéroport par un Secrétaire d'Ambassade et ensuite plus aucun rapport avec l'Ambassade de France à Moscou, pas une réception ; on n'a pas vu l'ambassadeur. Cela a provoqué d'ailleurs un tel scandale, mais tout cela existait depuis 10 ou 15 ans, que c'est un ami à vous que je respecte beaucoup, et que vous connaissez bien, M. Ulrich, à cette époque Directeur de Cabinet du Ministre des Affaires Etrangères, qui m'a téléphoné en me disant : \"Écoutez, Lionel Jospin, cela ne peut pas continuer comme ça, c'est indigne de continuer à fonctionner comme ça\", et les changements ont commencé à être opérés. Voilà comment fonctionnait ce système quand je l'ai connu et comme jeune fonctionnaire et comme responsable politique. Donc je ne crois pas du tout qu'il suffise d'un homme pour assurer cette garantie. Il faut changer plus sensiblement le système. Je propose donc : passage au quinquennat et une limitation plus stricte du cumul des mandats, des ministres qui se consacrent à leur ministère et qui ne partent pas, dès le jeudi, pour aller diriger leur Conseil général ou leur mairie. Je propose des parlementaires qui ne soient pas absentéistes et que, là aussi, ils puissent exercer leurs responsabilités de député sans avoir d'autres responsabilités importantes. Je propose un Gouvernement plus resserré, c'est-à-dire qui peut, comme le dit la Constitution, déterminer et conduire la politique de la Nation, avec un Premier Ministre responsable vraiment devant l'Assemblée, et un Gouvernement qui peut exercer pleinement ses responsabilités. Sur les nominations, et là je réagis à des choses qui ont été dites par M. Chirac, bien que j'aurais d'autres choses à dire touchant à ma conception, je ne suis pas du tout hostile à ce qu'on réduise le nombre des nominations faites en Conseil des Ministres. J'observe simplement que dans la première année qui a suivi ce changement, de 93 à 94, il a été opéré 248 nominations en Conseil des Ministres, alors que dans l'année qui allait de 88 à 89, donc autre changement, on n'en a opéré que 145. Il ne suffit donc pas de changer les textes. Si dans la pratique on fait plus de nominations, c'est pire. En ce qui concerne la Justice indépendante, j'en suis d'accord, mais je vais beaucoup plus loin, là aussi, que M. Chirac, c'est-à-dire que je considère que dans toutes les affaires pendantes, le Parquet ne peut plus recevoir d'instructions du Garde des Sceaux, et donc je veux une coupure extrêmement nette entre la Justice et le Parquet. Enfin, en ce qui concerne le train de vie de l'Etat, je suis un peu inquiet quand je vois le train de vie de la campagne de Jacques Chirac ; il ne donne pas l'exemple. Il a été affirmé à plusieurs reprises, y compris par des gens qui vous soutiennent, que vous aviez dépassé largement, et même très largement, votre plafond de dépenses de campagne, qui est fixé à 90 millions. Vous l'avez vous-même évalué à 87 millions. Je n'en ai dépensé que 42 et c'est un vrai problème parce qu'on sait que le Conseil Constitutionnel doit vérifier ensuite les comptes de campagne. J'ai de bonnes raisons de penser que votre compte de campagne, M. Chirac, est très largement dépassé. Donc vous avez un train de vie, en campagne en tous cas, qui ne laisse pas bien augurer de l'avenir. SUMMARY : Jacques Chirac défend les institutions de la V ème République établies par De Gaulle avec un président porteur d’une vision et un gouvernement assumant responsabilités et décisions. Jacques Chirac pense que l’assemblée doit pouvoir légiférer et que l’administration ne doit pas occuper une place trop importante. Il entend aussi lancer un audit pour dépenser plus efficacement. Lionel Jospin pense lui que la V ème République est un système propre à une certaine époque et qu’il faut donc la faire évoluer."
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"content": " Lionel Jospin : Non, je ne peux pas laisser dire cela par une formule lapidaire : il y a 20 millions de chômeurs en Europe, mais il y a 52 millions de personnes en situation de précarité ou en-dessous du seuil de pauvreté. C'est un phénomène européen lié à des politiques globales. Et pendant que nous étions au pouvoir, nous avons aussi connu ces difficultés, mais nous avons essayé de traiter le problème des gens qui étaient dans la plus grande difficulté. Donc, je ne peux pas vous laisser dire : c'est un système socialiste. Honnêtement. Alain Duhamel : M. Chirac ? Jacques Chirac : Je n'ai pas dit qu'il n'y avait pas de chômage ou d'exclusion ailleurs. J'ai dit que le phénomène avait frappé beaucoup plus fortement la France que les autres pays européens, précisément parce que l'on a un système qui nous tire vers le bas, au lieu d'avoir un système qui nous donne un peu d'oxygène. Mais, je voudrais revenir au logement : je suis tout à fait défavorable à vos solutions sur le logement. Et c'est tout à fait typique là encore d'un certain mode de pensée. Que proposez-vous ? Simplement d'augmenter les crédits, les PLA, les PLATS, les PALULOS, les PAP, etc. Cela ne change rien. Cela fera un peu plus de logements locatifs. Cela ne changera rien sur l'accession à la propriété parce que l'on ne peut pas avoir les prêts complémentaires pour les honorer. Et il ne se passera pratiquement rien. Je voudrais vous rappeler, M. Jospin. Vous m'avez dit tout à l'heure que vous étiez au gouvernement en 92, pas en 93, alors je prendrai le chiffre de 92, que 1992 est l'année où l'on a construit 250000 logements, c'est-à-dire le nombre le plus faible depuis 1954. Lionel Jospin : De l'ensemble des logements. Jacques Chirac : De tous les logements. Lionel Jospin : Que ce soit clair pour ceux qui nous entendent. II ne s'agit pas là des logements sociaux. Jacques Chirac : Non. L'ensemble des logements. 250000 logements, c'est-à-dire la situation la plus dramatique que l'on ait connue depuis 1954 qui était l'année je vous le rappelle où l'Abbé Pierre lançait ses premières demandes. Lionel Jospin : II ne le faisait pas pour tous les logements, l'Abbé Pierre. II le faisait pour les logements des démunis, sociaux. Jacques Chirac : Alors, comment faire ? Vous avez aujourd'hui, dans le logement social. Il faut changer l'outil. II faut changer la politique. La politique aujourd'hui appliquée ne correspond plus aux besoins locatif des quantités de gens, 1 million, 2 millions, qui n'ont qu'une idée, c'est d'accéder à la propriété, mais qui ne peuvent pas, parce qu'il n'y a pas de prêts qui leur permettent de le faire. Dans une période d'incertitude, le chômage ou le divorce, ils n'osent pas. C'est la raison d'ailleurs pour laquelle les prêts d'accession à la propriété, vous pouvez toujours les augmenter, on n'utilise pas ceux que l'on a. Que faut-il faire ? II faut d'abord donner la possibilité aux gens qui sont entre 1,5 et 3 SMIC d'accéder, comme ils le souhaitent, à la propriété. Et pour cela, il faut un nouveau type d'aides : il faut une aide directe d'apport personnel, je dirai de l'ordre de 120000 frs pour une famille avec 2 enfants, un prêt à taux 0 et, deuxièmement, il faut un prêt complémentaire adapté, c'est-à-dire qui tienne compte de l'accident social (chômage ou divorce), en rééchelonnant, le cas échéant, la dette de celui qui est titulaire du prêt. A partir de là, vous aurez une vraie accession à la propriété, vous aurez des logements locatifs qui vont se vider et qui pourront être normalement attribués à ceux pour qui ils ont été faits, c'est-à-dire tous ceux qui sont, aujourd'hui, les mal logés, et qui sont très nombreux et qui ne peuvent pas accéder à des prêts locatifs. Et puis, enfin, vous avez ceux qui sont sans logement et Sans Domicile Fixe cela, c'est encore quelque chose de relativement nouveau pour lesquels il faut faire des logements particuliers, un grand programme de logements d'insertion. Pourquoi de logements d'insertion avant qu'ils ne puissent accéder aux logements locatifs ? Parce que ce sont des gens qui ont été un peu déstructurés et déstabilisés. Ce sont ceux que nous connaissons bien lorsqu'on se promène la nuit dans nos villes. Pour ceux-là, il faut un accompagnement. II faut les réinsérer dans la vie sociale. II faut l'appui des grandes associations caritatives pour les accompagner, ne serait-ce que pour leur faire comprendre qu'il faut payer un loyer même s'il est symbolique. Les RÉINSERER. Enfin, il faut relancer la construction privée. Pour des raisons purement idéologiques, vous avez considérablement diminué la déduction forfaitaire sur le revenu, ce qui a limité la construction privée. II faut que chacun puisse, le jour venu, espérer, escompter avoir aussi accès à la construction privée, et donc il faut augmenter la déduction forfaitaire, beaucoup. et rétablir la parité fiscale entre l'investissement immobilier et l'investissement foncier. A partir de là, vous aurez une politique dynamique. Et le coût, M. Jospin, est faible : 100000 logements, cela représente 10 milliards de rentrée de TVA ; 100000 logements, cela représente 200000 emplois, c'est-à-dire une économie de 24 milliards, si l'on estime qu'un chômeur coûte environ 120000 francs par an. Vous avez donc une marge de manœuvre importante, mais à condition de faire une autre politique, autrement dit d'adapter l'outil et non pas simplement de dire : il n'y a qu'à dépenser plus avec les moyens que l'on a. C'est cela le socialisme ! SUMMARY : Lionel Jospin conteste cela ; les causes sont structurelles, propres à toute l’Europe. Pour CHIRAC, le socialisme accentue ces problèmes structurels. Il pense qu’il faut avant tout aider les classes moyennes et modestes à devenir propriétaire grâce à des aides de l’état et des prêts à taux 0. Jacques Chirac veut aussi développer la construction de logements, ce qui serait aussi une source d’emplois et de recettes."
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"content": "Alain Duhamel : C'est ce que j'allais vous dire. Mais, là, simplement, on va vous demander, dans l'intérêt de tout le monde, dans le vôtre aussi, de bien jouer le jeu, on va vous poser une question inévitablement réductrice sur le Sida et une autre à propos des agriculteurs dont il serait inconvenant qu'on ne dise pas un mot. Et, ensuite, on passera aux problèmes européens et internationaux qui termineront ce débat. D'abord, M. Jospin, en substance évidemment, à propos du Sida qui est l'un des grands fléaux actuels, y-a-t-il deux ou trois mesures dont vous imaginez, si vous étiez élu Président, que vous pourriez encourager leur mise en œuvre ? Nous poserons la même question à M. Chirac, après. Lionel Jospin : Guerre au Sida, c'est-à-dire une politique de santé publique tournée résolument vers la limitation des risques et vers une réponse aux problèmes auxquels sont confrontés les séropositifs ou les malades du Sida : donc, une volonté déterminée des Pouvoirs publics et, en même temps, un appui avec le mouvement associatif, mais pas en se reposant sur le mouvement associatif. Deuxièmement, une politique systématique de prévention dans la jeunesse, bien sûr, mais aussi sans tabou vers les populations dites à risque, toxicomanes, homosexuels, hommes dans les prisons. Donc, il y a là des choses à faire absolument. Et puis une attitude humaine : aide à la santé, allocation adulte handicapé, accueil des malades du Sida, c'est-à-dire montrer que nous les entourons, que nous sommes à leurs côtés. Cette dimension affective, personnelle et d'engagement de l'ensemble des services et des personnes humaines est absolument décisive. Et puis, à terme, bien sur, l'espérance de la recherche. Jacques Chirac : Je partage tout à fait le sentiment de M. Jospin sur ces points, je serai donc beaucoup plus bref. Je voudrais simplement qu'on n'oublie pas qu'il y a ceux qui sont séropositifs ou ont le Sida, mais il y a aussi les victimes de l'hépatite, et qui sont également très nombreux et pour lesquels, naturellement, les choses doivent être faites de la même façon. Lionel Jospin : Les vaccinations. Jacques Chirac : Je n'ai donc rien de plus à dire sur ce sujet. Guillaume Durand : Alors, Messieurs, sur le problème des agriculteurs qui nous écoutent ce soir et qui se sentent très souvent aussi des exclus de la société française, faut-il baisser les charges des exploitants et faut-il que l'Etat français prenne plus à sa charge la défense des agriculteurs français, notamment dans le contexte européen actuel. M. Chirac. Alain Duhamel : Et là encore en substance. Jacques Chirac : M. Duhamel s'inquiète. Quand on me fait parler de l'agriculture, il est immédiatement terrorisé. Alain Duhamel : Je sais qu'il vous arrive quelquefois d'être prolixe sur cette question, d'ailleurs importante. Jacques Chirac : Alors, je serai très bref : l'agriculture est l'une des grandes chances de la France, c'est une carte maîtresse pour la France de demain. Nous sommes un pays qui a une vocation formidable dans ce domaine, un savoir-faire, des terres. II est indispensable, premièrement, que nous restions une grande nation exportatrice. Nous sommes la seconde. Nous devons le rester. Deuxièmement, que l'on encourage les jeunes à s'installer, et donc il faut effectivement diminuer les charges excessives qui pèsent sur l'exploitation. Troisièmement, il faut soutenir les différentes formes d'agriculture, c'est-à-dire que l'agriculture doit exister sur l'ensemble du territoire, et non pas seulement dans certains domaines très compétitifs, ce qui suppose une aide particulière à l'agriculture défavorisée. Voilà les principaux thèmes. Il faut être ferme, très ferme à Bruxelles, et là je sais de quoi je parle. Alain Duhamel : Même durée. Lionel Jospin : Je crois que je sais aussi de quoi je parle parce que je suis un élu d'une région et d'une circonscription rurale. D'accord avec le début de ce qu'a dit Jacques Chirac, avec une politique d'encouragement à l'installation des jeunes. Ce qui peut signifier qu'entre des choix à faire, qui sont la concentration, l'augmentation des tailles des exploitations,et l'on doit avoir une agriculture compétitive,et celui de l'encouragement à l'installation des jeunes, il faut peut-être, dans la période qui vient, favoriser la dimension de l'installation des jeunes par toute une série de mesures que je ne reprends pas. Deux points sur lesquels je voudrais insister, que n'a pas évoqués M. Chirac, il n'a pas eu le temps, peut-être, mais il y en a une qui m'est cher, qui est très importante, c'est la question du plafonnement des aides, de façon à aider les agriculteurs qui en ont le plus besoin. Je crois que c'est nécessaire, soit à cause de la région, du type de production, soit à cause de la taille des exploitations ou du niveau de revenu. On ne peut pas aider tout le monde de la même manière. Alain Duhamel : Et l'autre ? Lionel Jospin : Et l'autre, c'est la bonne répartition des droits à produire, qui permettra, notamment, de favoriser l'installation des jeunes. Pérennité de la réforme agricole commune, parce que, finalement, elle a été efficace pour le revenu agricole, à condition qu'elle se poursuive bien sûr. parce que si cela devait être remis en cause !. Défense de l'agriculture dans la Communauté Economique Européenne face aux Etats-Unis et aux grands producteurs. S'il y a élargissement à l'Est, et j'y suis favorable, pas aux dépens de la politique agricole commune. Voilà, succinctement. Ensuite, c'est diversité, qualité. C'est toute une série de choses que je souhaiterais autant que M. Chirac voir développées, même si je n'ai pas été ministre de l'agriculture dans le temps. SUMMARY : Sur le sida, Lionel Jospin entend renforcer la prévention, aider davantage les victimes et renforcer le rôle des pouvoirs publics, en lien avec les mouvements associatifs. Jacques Chirac est d’accord. Sur l’agriculture, Jacques Chirac souhaite que la France demeure une grande puissance exportatrice ; il veut également baisser les charges des agriculteurs et développer toutes les formes d’agriculture. Lionel Jospin désire encourager les jeunes agriculteurs. Il mentionne aussi le plafonnement des aides, afin d’aider prioritairement les agriculteurs les plus modestes."
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"content": " P1 : éric zemmour pardon vous avez six minutes d'avance sur jean-luc melenchon, il faut qu'il vous réponde, vous avez six minutes d'avance sur lui Eric Zemmour : en fait je veux exactement imposer aux religions, à la religion islamique, exactement la même chose que la france a imposé aux juifs selon la fameuse formule de clermont-tonnerre. Tout aux juifs en tant qu'individu, rien en tant que nation. C'est tout, c'est tout, c’est toutes mes idées c'est tout mon projet. P1 : Jean-luc mélenchon Jean Luc Mélenchon : et alors il faudrait faire deux ou trois conférences-là P1 : alors malheureusement on a pas le temps malheureusement mais allez-y Jean Luc Mélenchon : Nan mais c’est assez pertinent ce que vous dites. P1 : ouais mais parfois Jean Luc Mélenchon : je dirais que c'était l'humour que je faisais, mais je vois que non vous prenez tout au premier degré. Alors, je veux revenir sur la créolisation, pour vous montrer à quel point euh vous êtes ignorants des réalités euh qui accompagnent le mouvement des idées. La créolisation, par exemple où vous avez fait une blague assez mauvaise sur l'idée que ça vous suggérait à propos des martiniquaise. Mais les sociétés de l'outre-mer sont des sociétés qui ont été les premières créolisées. Et pourquoi parce que les gens qu'on avait déportés là pour l'esclavage venaient de différents endroits de l'afrique ne parlait pas les mêmes langues. Et parfois les maîtres eux-mêmes ne parlait pas les mêmes langues et les maîtres avait intérêt à créer une distance absolue, entre euh le blanc qui était le maître, et le noir qui était l'esclave. Et la société de tous ces gens à crée une culture commune. La martinique, la guadeloupe, la réunion, sont des terres profondément créolisées. Et contrairement à ce que vous dites, et ce que d'autres ont dit aussi, ça n'a pas créé une addition de communautées, ce n'est pas vrai ça a créé une communauté communes sous l'empire de la loi, et qui produit une culture commune, une culture commune. Monsieur zemmour ça va peut-être vous fâcher mais voyez-vous le plat préféré des français c'est le couscous Eric Zemmour : Et vous avez vu il est passé deuxième ! Jean Luc Mélenchon : Les Italiens ne sont pas les plus gros mangeur de pizza d'europe. C’est nous les français. Je le prends comme un exemple amusant de ce que signifie l'interpénétration des cultures et la production d'une culture en commun. La créolisation, c'est donc un processus dans lequel personne ne domine l'autre. C'est une création commune, D'ailleurs, ni vous ni moi n'y pouvons rien. ça se fait tout seul. Vous, vous prenez ensuite des termes que avec lesquels, vous jouez l'assimilation, ça n'existe pas. Ce qui existe c'est la créolisation ! Et on passe par des étapes. Il y a d'abord l'intégration de ceux qui arrivent. Si elle est réussie la créolisation, va se faire plus vite. C'est-à-dire, si on parle, par exemple, tous la même langue. Si les enfants sont correctement éduqués, si on a pris en charge l'accueil des primo-arrivants, la France y gagne, elle y gagne des jeunes français qui viennent avec une culture, des idées, et plein de choses de cette nature. Ca c'est le premier point, et puis, comme ça se fait à la fin, se produit une intégration qui vaut créolisation. L'assimilation signifierait qu'il y a quelque chose à quoi d'invariables, à quoi on devrait ressembler. Et bien ça n'existe pas ! La seule chose invariable à laquelle il faut adhérer ce sont les principes de la république ! Tels qu'ils sont nés dans la révolution. Que vous n'aimez pas celle de mille sept cent quatre-vingt-neuf, dans ce que Goethe avait dit, qui ouvre l'ère moderne. La révolution de quatre-vingt-neuf et la victoire du peuple souverain. Maintenant, sur l'islam, pardon de vous dire, c'est pas moi. Moi je suis pas un théologien hein, mais vous avez une vision de l'islam, euh qui est assez euh, presque qui me fait sourire. Parce que visiblement vous n'y connaissez rien. Eric Zemmour : ben voyons ! Jean Luc Mélenchon : non vous n'y connaissez rien. Eric Zemmour : Ben voyons ! Jean Luc Mélenchon : A voir toutes les religions, voyons toutes les religions. Et par exemple, la bible est une religion qui donne une incroyable prescription, sur tout, sur la manière de manger, sur la manière de faire, ses frères et qui donne. Eric Zemmour : Mais monsieur mélenchon je n’ai pas dit le contraire ! Jean Luc Mélenchon : mais je ne dis pas que vous ayez dit le contraire, vous sentez pas visé ! Eric Zemmour : Et ben parce que Jean Luc Mélenchon : Et qui y donne des consignes inouïe. Par exemple vous savez pourquoi le prophète samuel installe david en face de saules ? Tout simplement parce que le roi n'a pas fait ce que dieu lui a ordonné, à savoir un massacre. Donc ne dites pas qu'il y aurait des religions bienveillantes, le christianisme apporte quelque chose de différent par rapport au premier de ces livres. C'est une idée où on on pratique une vertu à l'égard d'autrui. Mais cette vertue est également présente dans l'islam. C'est pas à moi de le dire, mais les religions, c'est pas mon affaire, c'est une affaire privée. Mais oui mais monsieur vous ne savez même pas accord que Eric Zemmour : Mais . P1 : On laisse finir Jean luc Mélenchon s'il vous plaît Jean Luc Mélenchon : Tout le maghreb et dans l'islam malékite c'est-à-dire la loi qui dit que c'est celle du pays. Vous ne savez même pas que dans l'islam, il y a tout ce courant mu’tazilite qui a été un des noyaux, à mon avis hein, des rameaux qui a permis la fécondation de l’humanisme. SUMMARY : L’Islam est par ailleurs source d’inégalité (hommes et femmes, hommes libres et esclaves, fidèles et infidèles). Eric Zemmour fait néanmoins la différence entre l’Islam et les musulmans, lesquels peuvent choisir de borner leur pratique à la sphère privée ; la République avait contraint les Juifs à agir de la sorte ; il entend faire de même à l’égard des musulmans. Jean Luc Mélenchon défend de nouveau la créolisation ; né des Antilles, ce phénomène a permis la création d’une culture commune, par l’interpénétration des différences, dans le cadre de loi. La créolisation est une dialectique culturelle, dépourvue du rapport de domination. Il insiste également sur l’importance de l’éducation des primo-arrivants, pour ressourcer la culture."
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"content": " Jean Luc Mélenchon : ça n'a rien à voir moi je parle de vous quand je dis raciste. Eric Zemmour : Moi, je suis exactement comme ça. Je défends la culture française, la civilisation française. Je ne veux pas qu'on remplace la civilisation française par une autre civilisation, qu'on remplace le peuple français par un autre peuple. Parce que c'est ça qui est en train de se passer. Mais nous avons finis, mais nous avons fini cette conversation. Maintenant, pour euh si vous voulez parler. Jean Luc Mélenchon : Vous pouvez pas y croire vous-même enfin je sais pas si Eric Zemmour : Il y a quelques quelques semaines, est-ce que vous avez vu ce rapport, france stratégie organisme officiel. Est-ce que vous l'avez vu ? Vous auriez vu que ils ont fait une étude sur les enfants dans toutes les régions françaises, dans toutes les villes françaises, et nous voyons un double phénomène. Très simple hein dans les villes et dans les départements de vieille immigration, Jean Luc Mélenchon : Et ben c’est reparti Eric Zemmour : Oui, et ben ce, c'est vous qui m'interrogez ? Excusez-moi je réponds. Jean Luc Mélenchon : J’ai jamais dit que la france était raciste. On croirait que vous êtes le possesseur de je ne sais quel, euh religion de la france où on ne peut pas changer une ligne un mot. C’est tout c’est ça que je vous dit, vous avez été condamné pour ça. Eric Zemmour : Vous savez très bien que j'ai été condamné pour rébellion. J'ai été pendu pour la liberté et non pas du tout pour autre chose. Absolument pas, moi j'étais condamné, parce que je défendais une certaine idée de la france Jean Luc Mélenchon : Mais quelle idée, ça suffit maintenant. Eric Zemmour : Oui je suis désolé Jean Luc Mélenchon : Excusez moi mais je suis en retard derrière vous. Ecoutez le zemmouristan ça existe d'accord ? Ca existe, oui oui ça existe. Un pays où les femmes sont rabaissés, un euh il y a la peine de mort qu'il vous plaît, un pays où les homosexuels sont punis, un pays où on voulait parler conventions internationales. Eric Zemmour : la vous décrivez les banlieues islamisées Monsieur Mélenchon ! Jean Luc Mélenchon : Ca s’appelle l'arabie saoudite Eric Zemmour : Oui ça s'appelle aussi les banlieux islamistes. Vous faites bien Monsieur mélenchon. Ouais ça c'est très bien parce que c'est là-bas que vous venez de décrire, c'est exactement les banlieues islamisées, où les femmes se font cracher dessus quand elles sont habillées en jupe et qu'elles ne peuvent pas rentrer. Ou étiez-vous quand les fans ne pouvaient pas rentrer dans les cafés à sevran ? Ou étiez vous Monsieur Mélenchon ? Jean Luc Mélenchon : Nan mais cette histoire elle a été inventée Eric Zemmour : Les cafés de banlieu c’est comme ça. Cest comme ça. On connaît bien sûr, mais voyons mais enfin vous ne savez vous faites semblant de ne pas voir. C'est exactement les banlieues. Jean Luc Mélenchon : Je viens de vous décrire un pays où s'applique les principes auxquels vous croyez Eric Zemmour : Vous me prêtez des principes auquel je ne crois pas. Dans votre ville de marseille la peine de mort c'est tous les jours. Jean Luc Mélenchon : Mais vous êtes obsédé par une idée qui vous rend la france impossible à assumer. Eric Zemmour : pas du tout la france. Mais monsieur mélenchon, monsieur mélenchon, vous êtes le produit de mon idée de la france. Jean Luc Mélenchon : Mais vous plaisentez non ? Eric Zemmour : Quand votre grand mère. Quand votre grand-père est arrivé de de d'espagne, du maroc et algérie. Qu'est ce qu'il a fait, il s'appelait mélenchonne. Il a changé son nom, il l'a francisé. Il a donné des prénoms français à ses enfants, ses petits-enfants. Exactement comme les miens. Le mien, mon grand-père a changé de prénom. il c’est appelé justin. ça c'est l'assimilation à la française vous en êtes le produit mais vous le reniez aujourd'hui. Jean Luc Mélenchon : non non je ne suis pas d'accord. Je suis confronté à des nouvelles situation, et j’y fais face. Je veux vous dire les gens s'appelle comme ils veulent, ils le font par tradition familiale. On donne un prénom. Eric Zemmour : Pourquoi vous donner un prénom français alors monsieur mélenchon ? Jean Luc Mélenchon : Ecoutez chez moi, il n'y avait pas beaucoup de croyants par conséquent, ont donnait les prénoms qui nous plaisait. Ecoutez, quand quelqu'un appel, puisque c'est là-dessus que vous avez cherché, quelqu'un son fils mohamed. C'est souvent parce que le grand-père s'appelait comme ça. Et quand on donne un prénom à un enfant, c'est parce qu'on veut le placer sous la protection de ce prénom. Il y a pas de honte à donner le nom du prophète à quelqu’un. Eric Zemmour : Mais vous avez raison. Jean Luc Mélenchon : De même, qu'y a pas de honte à s'appeler david ou que des milliers de catholiques qui s’appellent Marie. Eric Zemmour : Nan mais Monsieur Mélenchon, je suis désolé. Le peuple en commun commence avec une culture commune. Souvenez-vous de renand. SUMMARY : Il se montre toutefois dubitatif sur l’efficacité des traités internationaux que la France pourrait faire valoir. Il rappelle ensuite que la France n’est pas raciste ; elle doit simplement défendre sa culture, sa spécificité. La France n’est pas raciste, mais Eric Zemmour l’est, pour Mélenchon ; il voit de l’homophobie et de la misogynie dans le modèle défendu par son rival. Or, pour Zemmour, ces valeurs évoquées ne sont pas celles de la France, mais précisément celles des banlieues islamisées du pays. Pour Mélenchon, les gens s’appellent comme ils le souhaitent ; pour Zemmour, il faut s’inscrire dans une culture commune, et le prénom y participe."
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"content": " Jean Luc Mélenchon : Oooooh non. Eric Zemmour : Je vous assure monsieur mélenchon, je parle par tête d'habitant. Je ne parle pas globalement. Euh donc nous avons vécu un appauvrissement, et cet appauvrissement, justement, c'est parce que nous avons suivi les recettes de monsieur mélenchon. Vos amis ont été au pouvoir à partir de mille neuf cent quatre-vingts. Vous êtes d'accord quand même c'était monsieur mitterrand qui a été élu, c'est pas monsieur giscard d'estaing. Donc après il y a eu une alternance permanente, et jamais en vérité la droite n'a eu le temps et n'a eu le courage d'ailleurs. Jean Luc Mélenchon : La gauche non plus Eric Zemmour : De mettre en oeuvre ses recettes. Mais je parle pas de ça moi, je suis pas, je suis effectivement je crois, Jean Luc Mélenchon : Nan mais moi je me demande à quel moment j'ai pris. Eric Zemmour : Vous avez été proche de monsieur mitterrand, vous avez été ministre de monsieur jospin. Pas mal quand même. P1 : Mais alors vos solutions éric zemmour ? Eric Zemmour : Donc non, d'abord le diagnostic vous permettez parce que les solutions débouchent du diagnostic évidemment. P1 : Mais je pensais que le diagnostic était terminé. Eric Zemmour : Non, j'ai pas fini, nous avons donc une balance commerciale déficitaire, nous avons une balance des paiements déficitaire de quarante milliards, je crois, en deux mille vingt. Ce n'est pas rien, ça veut dire que nous nous appauvrissons tous les ans, ça veut dire que la les étrangers nous achètent un bout de france tous les ans. Nous avons ce qu'on appelle la position extérieure nette, qui est évaluée aujourd'hui à trois cent soixante-cinq milliards d'euros, c'est-à-dire trente pour cent de notre PIB. La position extérieure nette, vous savez monsieur mélenchon, c'est ce que les étrangers la différence entre ce que les étrangers possèdent de la france. C'est ce que la france possède à l'étranger. Nous sommes a trois cent soixante-cinq milliards de déficit. Les allemands, pour vous donner une idée sont à soixante-dix pour cent de leur pib en excédent. Donc vous voyez on s'est beaucoup appauvri. Et pourquoi on s'est appauvri ? Selon moi, d'abord parce que le le l'entrée de la chine en deux mille un, dans l'omc a ravagé les industries de main-d'oeuvre en france, et donc nous avons perdu un million d'emplois. D'après les chiffres que j'ai lu euh entre deux mille un et deux mille dix uniquement à cause de la concurrence chinoise. Et puis parce que nous avons un modèle social, un état providence, qui est devenu obèse. Monsieur Mélenchon dit, les inégalités se sont accrues. Se sont accrues dans le monde. Vous avez raison monsieur mélenchon. Aux etats-unis, en angleterre, mais en france, quand on vient calculer après la redistribution, après les charges sociales, après les impôts, après la redistribution de toute la la les aides, on n'est que un à trois entre les revenus les plus élevés et les revenus les plus bas. C'est très raisonnable, on a des coefficient de gini; comme on dit; un des plus faibles du monde occidental. Donc en vérité, notre problème n'est pas les inégalités, notre problème c'est la baisse de la production française. C'est la baisse de la richesse, de l'accroissement, de la richesse française. Et pourquoi ? Parce que notre modèle social est obèse. P1 : Mais vos idées, vos préconisations, il faut qu'on avance. Eric Zemmour : Mais oui ! Notre modèle social est obèse parce que il a renoncé à ces deux principes, le premier qui est de lier les contributions au travail, nous avons de plus en plus de prestations sociales qui ne dépendent pas du travail mais qui dépendent euh de l'assistanat. Deuxièmement, nous sommes sortis d'un modèle de solidarité nationale, je dis bien national, à un modèle de solidarité universel. Nous ouvrons nos hôpitaux, nous ouvrons notre sécurité sociale au monde entier qui vient se faire soigner ici, qui vient euh toucher des allocations familiales et caetera. Et notre, vous savez combien, c'est combien est évalué notre dépense sociale monsieur ? Sept cent cinquante milliards d'euros. Vous savez, ça représente trente pour cent du pib, et ça a des conséquences. On le paye, on met le pays en dette qui explose, et on le paie en charge sociales énormes. P1 : On laisse jean-luc mélenchon vous répondre ? Eric Zemmour : J’ai fini et on les charges sociales pour les entreprises à délocaliser, et donc on perd encore en emploi. Et en plus, je ne vais pas revenir sur l'immigration, mais nous avons de plus en plus une immigration sans travail, qui pèse énormément sur nos comptes. Et donc les préconisations, vous m'avez demandé, il faut absolument réduire, réduire ces charges sociales, il faut réduire les impôts, il faut supprimer les impôts de production, il faut réduire les charges sociales, parce que, il faut, à partir d'aujourd'hui, il faudrait, euh que la solidarité nationale soit de nouveau nationale. Et que nous ne donnions plus les allocations logement, les allocations familiales, le rsa, aux étrangers. Nous devons le limiter aux français. Ca nous réduira considérablement nos charges sociales, sans compter la fraude sociale. Vous savez qui est évalué par le magistrat charles à cinquante milliards ? SUMMARY : La première cause de ce lent déclin vient de l’entrée de la Chine dans l’OMC, ce qui a détruit emplois et industries en France. Le deuxième souci provient de l’énormité du modèle social français : les aides distribuées sont indépendantes des cotisations issues du travail. Cela donne un modèle faible en inégalité, mais moins productif. Par ailleurs, la solidarité sociale n’est plus nationale ; elle concerne une population trop large à cause des migrants. Eric Zemmour défend du reste une politique de baisses des charges pour les entreprises ; il veut également réserver les allocations aux seuls citoyens Français."
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"content": " Jean Luc Mélenchon : Je hurle pas, je réponds Eric Zemmour : C'est que, euh les français considèrent qu'on ne prend pas en compte leur peur existentielle de disparaître. Mais oui, je le dis, leur peur existentielle de disparaître, leur peur existentielle de voir le pays être, être expropriés de leur propre pays. Vous savez, monsieur mélenchon pense que ce sont des fantasmes, et pense que euh euh je n'ai pas de respect pour le peuple, et pour le peuple français, pour une partie du peuple français. Mais quand vous regardez les sondages, monsieur mélenchon vous constatez que, sur toutes les thématiques qui sont mes marottes comme vous dites, ce sont les marottes de soixante-dix pour cent des français, ne vous en déplaise. Et que à chaque fois qu'on leur pose ce genre de questions, ils répondent à soixante-dix soixante-quinze pour cent, et que donc ce n'est pas moi qui suis marginalisé, c'est vous. Moi je suis au milieu du peuple français, des soixante-dix pour cent du peuple français, qui pense effectivement qu'on est plus en france, en france. C'est ça le diagnostic de fond. A partir du moment ou il y aura des gens qui le diront et euh là les français voteront. P1 : Et ils ne sont pas allés voter quand vous allez au bout de votre raisonnement, ça veut dire qu'il manque le candidat pour incarner cela, et, et c'est vous? Eric Zemmour : Je sais pas si c'est moi, mais en tous cas il manque le candidat pour incarner cela euh ça c'est indéniable. Jean Luc Mélenchon : Ben vous allez l’être. Je vous ai connu plus direct hein, vous n'avez pas à nous faire le numéro à la macron et compagnie. Je sais pas, je sais, je sais pas, comme anne hidalgo pendant des mois. Eric Zemmour : Vous permettez que je choisisse mon moment Jean Luc Mélenchon : Je le comprends mais tournons pas autour du pot. Eric Zemmour : Je tourne pas autour du pot, je vous dis je choisirais mon moment pour décider. P1 : Pour décider Eric Zemmour : bah oui on verra bien P2 : c'est quand ? Jean Luc Mélenchon : Oui il faut attendre le moment ça y est. P1 : jean-luc mélenchon, l'abstention ? Jean Luc Mélenchon : Alors y a un point qui est en effet centrale, c'est l'expérience qu'on fait des gens, cruels, que quoiqu'il vote le résultat est le même, et, l'exemple le plus spectaculaire, ce fut deux mille cinq. Eric Zemmour : Absolument Jean Luc Mélenchon : cinquante-cinq pour cent votent non à un traité constitutionnel qui prolongeait toutes les illusions que nous avions sur l'europe auparavant, et votent non. Je vote non, je vote contre tous les anciens traités, et que fait aussitôt la petite meute de réjouits ? ils votent oui ! Le peuple vote non, et eux ils vont en congrès à versailles et ils votent oui. A partir de là, la démocratie en france a été comment dirais luxée comme une épaule, vous savez qui est luxée. Et ça, ça se paye toujours dans la vie des peuples, le mensonge qui vient d'en haut, qui faussent la règle du jeu. Il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles ils se sont dit, ils se foutent de nous. Et nous avons été un certain nombre à essayer de donner d'autres perspectives, de montrer que l'action politique ceci cela. A la fin les gens ont dit, tout ça, ce n’est pas vrai. Et le fait est que nous sommes enfermés dans des traités européens qui font que, ceux qui gouvernent n’ont plus aucune marge, c'est pourquoi moi je veux sortir de ces traités, et qu'en tous cas je. Eric Zemmour : Vous voulez sortir des traités ? Jean Luc Mélenchon : Quoi qu'il y ait dans ces traités, si les français votent pour mon programme, supposé que je devienne le président de la république, je prends l'engagement absolu que le programme sera appliqué, d’un bout à l'autre. Et quand ça ne correspond pas aux traités européens, je ferai opt out comme on dit, c'est-à-dire la règle ne s'appliquera pas à la france. Le peuple et l'europe, le rapport qu'il faut rétablir c'est l'impératif démocratique ça c'est une première chose. Deuxième chose, le système dans lequel nous vivons, est-ce que vous êtes conscient de son aberration ? Les français ont le nez dessus alors on finit par oublier. Ce pays est gouverné par un homme, tout seul, il y a plus de gouvernement, il se réunit dans son conseil de défense, le premier ministre, qui d'après l'article vingt de la constitution dirige et conduit la politique de la nation, je sais même pas si il dirige et conduit sa propre automobile. il ne dirige ni ne conduit rien du tout, un type tout seul décide de tout. C’est de la folie la monarchie présidentielle. Donc il faut changer la règle du jeu. C'est la raison pour laquelle je suis pour qu'il y ait une assemblée constituante. Je dis bien une assemblée dans la grande tradition française de la révolution de mille sept cent quatre-vingt-neuf, parce que cette fois-ci il faut abattre la monarchie présidentielle, comme on avait abattu la monarchie auparavant. Et il faut donner une garantie aux gens, j'achève là-dessus, que la stabilité des institutions que nous imaginerons sera compensée par une possibilité à tout moment pour le peuple d'intervenir dans des référendums d'initiative citoyenne, et surtout de chasser s'il le décide quelques élus que ce soit, du conseiller municipal jusqu'au président de la république, par des référendum révocatoire. Voici les trois formules pour réconcilier le peuple français, non pas entre lui mais entre lui et sa décision. Qu'elle soit appliquée. Voilà, le peuple souverain. C'était même le titre : la france insoumise, le peuple souverain. Pour moi la souveraineté du peuple est la règle suprême. SUMMARY : De plus, les politiques ne mettent pas en place les mesures que souhaiterait le peuple ; ainsi le peuple est-il massivement contre l’immigration, or, rien n’est fait de la part des politiques sur cette question. Jean Luc Mélenchon est d’accord sur le scandale démocratique que fut le traité de 2005, dont le résultat ne fut pas respecté. Il affirme que les traités européens contraignent les politiques, au point que ceux-ci ne peuvent appliquer leur programme, leurs marges étant trop faibles. Il souhaite donc ne pas appliquer les traités lorsque cela s’avère nécessaire, mais aussi changer la constitution en établissant une assemblée constituante ; en effet, la Vème Républiques accorde trop de pouvoir au Président, ce qui n’est guère démocratique."
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"content": " François Mitterrand : Il semble que vous ayez besoin de relire la constitution que vous avez apportée. Je l'ai, moi aussi, d'ailleurs. Elle pourra vous servir, le cas échéant. Elle comporte des explications qui vous seront utiles. Pour ce qui concerne, euh, la constitution, il semble que vous n'ayez pas une notion très exacte du rôle du président de la république. Le président de la république n'a pas à présenter un programme de gouvernement. D'ailleurs, vous l'aviez dit vous-même en commençant votre campagne, il y a maintenant quatre semaines. Valéry Giscard D'Estaing : C’est pour ça que j'ai dit, le gouvernement. François Mitterrand : De telle sorte que le président de la république, pour l'instant, il s'agit de cela, a pour mission essentielle de proposer des grandes orientations, de grandes directions, des options à long terme, de dessiner le type de société à laquelle il est attaché, qu'il propose aux français, à propos desquels ils demandent leurs suffrages. C'est mon rôle, ou ce sera mon rôle, comme ce serait le vôtre. Tout le reste, déjà, on veut nous entraîner, mais j'y suis pris, naturellement, euh, sur la base de la petite politique, à chercher à savoir de quelle façon les gouvernements auront à s'opposer ou à s'accorder avec les parlements au cours des mois prochain. Je vais préciser tout cela, afin que vous sachiez bien, vous aussi, quelles sont les forces sur lesquelles je compte m'appuyer, et ce que j'entends faire. Vous avez observé, depuis le début de la campagne, euh, sur ce plan-là, une grande discrétion. C'est normal, puisque vous avez limité, votre objectif, à continuer comme avant, c'est-à-dire, comme vous l'avez dit vous-même, le changement, sans risque. Pour ce qui me concerne, en effet, je me trouve responsable, et suivi, et j'en profite pour remercier, à mon tour, les onze millions et quarante-six mille femmes et hommes de france qui ont voté pour moi dès le premier tour de scrutin. Je me trouve porteur et je ressens toute la responsabilité, euh, d'espoir, très puissant. Et je sais fort bien que l'assemblée nationale, élue en mille neuf cent soixante-treize, il y a un peu plus d'une année, ne correspond pas aux schémas politiques que je souhaite. Je suis un démocrate. Je me suis incliné. Demain, président de la république, cela voudrait dire que le peuple, que la masse des citoyens, n’ont pas changé d'opinion sur tout, mais ne supporte plus l'actuelle majorité, ses contradictions, ses méfaits. N'accepte plus d'être traitée comme elle l'est, n'acceptent plus que, euh, des catégories sociales nombreuse représentant l'immense majorité des millions, des millions. Valéry Giscard D'Estaing : Expliquez que vous allez dissoudre l’assemblée nationale François Mitterrand : Je vous l’ai déjà dit. Je l'ai déjà dit, chacun en est témoin. Si l'assemblée nationale renverse ce gouvernement, ce qui n'est pas sûr après tout, quand je vois certains ralliement, euh, de part et d'autre. Après tout, euh, qui sait ? Lorsque je vois cela, je dis, et bien, aux députés de prendre leurs responsabilités, et à vous-même, puisqu'à ce moment-là, vous serez, vous serez plus député, provisoirement, mais, enfin, vos amis seront dans l'opposition. Vous ferez ce que vous voudrez. Ce qui est certain, c'est qu'à partir de là, sur la base des orientations du programme commun, que j'ai traduite avec beaucoup de précision, dans un plan qui comporte trois étapes, et que j'ai présenté à la presse et à l'opinion publique, cela n'est pas nouveau, et, vous le savez, un plan de six mois, qui prétend, en effet, redresser les erreurs économiques et les drames financiers, que vous avez supporté, parce que, sans doute, désireux d'être candidat à la présidence de la république, vous n'avez pas voulu assumer vos responsabilités véritable de ministres des finances. Il nous appartient en effet, de réparer tous les dommages subis par la france à cause de votre politique. Valéry Giscard D'Estaing : Alors Monsieur Miterrand nous allons parler de politique économique. François Mitterrand : Vous me posez des questions. Je suis. Valéry Giscard D'Estaing : Vous avez déjà de l’avance dans le temps. Laissez-moi maintenir une certaine égalité. François Mitterrand : Vous me posez des questions sur ce que je ferai, j'aurai fini dans trente secondes. Un plan, en trois étapes. La première étape sera nécessaire pour compenser les dommages de votre politique, et, puis, ensuite, j'espère, bien, que nous nous attaquerons aux structures, afin de permettre une politique de progrès, celle qui n'a pas été faite pendant trop longtemps. Valéry Giscard D'Estaing : Alors, je commence par noter. C'était la première question que je vous avais posé. C’était assez long pour obtenir la réponse, il faut le reconnaître. François Mitterrand : J'en prends en témoin ceux qui nous ont écoutés, j'ai tout de suite dit que l'assemblée nationale serait dissoute si elle renversait le gouvernement ! Valéry Giscard D'Estaing : Vous avez dit ensuite, que cette assemblée nationale ne correspondait plus, pas à la volonté des français. Vous avez flétri, en termes sévères, l'attitude de ses membres, et je pense que vous êtes respectueux de la représentation nationale. Après l'avoir condamné dans ces termes, vous n'allez pas imaginer, ou demander à cette assemblée nationale de soutenir une politique contraire. Vous avez dit que la représentation nationale ne correspondait plus à ce que vous souhaitiez ou à ce que souhaitait la majorité de l'opinion française ? François Mitterrand : Si je suis élu, ce sera évident. SUMMARY : François Mitterrand nuance, le gouvernement ne soutiendra pas forcément Valéry Giscard d'Estaing; il n'y a plus de majorité pour personne à l'assemblée. Il propose cependant de dissoudre l'assemblée si elle ne viendrait pas à soutenir son programme. Valéry Giscard D'Estaing rappelle que François Mitterrand souhaite nommer sept ministres communistes et mettre en place le programme commun, qui ne trouvera pas de majorité. Pour lui, François Mitterrand est contraint de dissoudre, et ne pourra pas commencer à combattre l'inflation avant la fin du mois de juillet. Ce n'est pas un problème pour françois mitterrand, dans l'optique où les Français l'élisent, c'est qu'ils ne sont plus d'accord avec l'Assemblée nationale, et les nouvelles élections lui rapporteraient la majorité."
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"content": " P1 : Monsieur Valéry Giscard D'estaing, voulez vous répondre ? François Mitterrand : Je vous parlerai tout à l’heure de la revalorisation du franc naturellement. Valéry Giscard D'Estaing : Je préférerais que monsieur mitterrand répondes. Nous en sommes encore en mille neuf cent quarante-cinq. Il est temps de revenir en mille neuf cent soixante-quatorze. François Mitterrand : Nous sommes encore en mille neuf cent soixante-quatorze, car vous venez de financer les avions dassault. De disperser, et de liquider, et de gaspiller les fonds publics, afin de soutenir une entreprise qui, en vérité, devrait appartenir à la nation. Valéry Giscard D'Estaing : Monsieur Mitterrand, la réalité de ce sujet parlons-en, mais, enfin. François Mitterrand : Je prends cet exemple d'une nationalisation, et, monsieur Giscard d'estaing, croyez moi, vous, m'avez posé la question, je pourrais prendre celle du plan calcul, c'est-à-dire de l'ordinateur dans lequel on subventionne. Valéry Giscard D'Estaing : De toute façon c’était à moi d'avoir la parole. François Mitterrand : Je vous la rend tout de suite. Valéry Giscard D'Estaing : Je ne veux pas laisser répondre des présentations, des insinuations de votre part. L'état français aide un certain nombre d'activités économiques, et il aide ces activités économiques, parce que, euh, s'il n'y a pas cette aide, on ne peut pas les développer. Qu'est ce que nous aidons ? Nous aidons, par exemple, la construction navale, vous le savez très bien, nous aidons la marine marchande, vous le savez très bien. Nous aidons l'aviation civile, parce que, si nous n'aidions pas l'aviation civile, il n'y aurait pas d'aviation civile française. Et, lorsque vous êtes allé à toulouse, l’autre jour, vous avez dit, comme moi-même, d'ailleurs, qu'il fallait aider l'aviation civile. Et, comme, à toulouse, on construit, c'est le concorde. Vous avez dit qu'il fallait aider le concorde, et, vous savez, en matière d'aviation civile, nous avons dépensé infiniment plus d'argent dans le concorde, que dans tous les autres modèles d'avions civils. Ce qui est vrai, c'est que j'ai poussé, et que je pousse, à la reconversion, vers des productions civiles, d'un certain nombre de nos spécialisations militaire, et qu'à partir du moment où des constructeurs, qui était spécialisé dans du matériel militaire, essaie, comme les autres constructeurs, de faire des programmes d'aviation civile, l'état, exactement sur les mêmes bases que celles qu’il applique aux autres entreprises, prend à sa charge la partie que, normalement, dans un état moderne, l'état finance en ce qui concerne la recherche ou le développement de la construction d'un avion. C'est donc un programme qui avait pour objet de pousser à la reconversion vers la production d'avions civils, et je m'étonne qu'un homme comme vous, euh, trouve une telle attitude critiquable. François Mitterrand : Ce que je trouve critiquable, c’est que cela serve l’intérêt d’une seule personne. Valéry Giscard D'Estaing : En, ce qui concerne le plan calcul. Ça, ne sert pas les intérêts d'une seule personne. Nous ne remboursons que sur justification de dépenses, concernant la recherche ou la fabrication des appareils. Nous ne versons jamais l'argent, comme vous dites, à une seule personne, et nous le faisons, exactement sur les mêmes règles de calcul que celle que nous appliquons à d'autres entreprises. Et, par exemple à l'aérospatiale, qui est une entreprise d'état, lorsqu'il s'agit, par exemple, du concorde, ou de l'air plus. Et monsieur mitterrand si je suis élu. Nous continuerons à aider l'aviation civile française, parce que j'estime qu'elle a une grande vocation industrielle française, et que nous le ferons en respectant, naturellement, strictement, des règles de contrôle en ce qui concerne l'emploi, l'utilisation et la justification des dépenses sur fonds publics. Mais, alors. François Mitterrand : Vous ne nationaliserez pas Dassault ? Valéry Giscard D'Estaing : Je ne me propose pas de nationaliser d'entreprise si je suis élu président de la république. François Mitterrand : Vous laisserez cette entreprise gagner sur l’argent des contribuables des sommes considérables. Valéry Giscard D'Estaing : Non, nous ferons en sorte qu'il ne soit jamais, euh, accordé de subventions ou d'aide, que pour des projets précis, et sur des justifications, contrôlées, notamment, contrôlées par les services techniques et financiers. Ce que nous avons toujours fait jusqu'ici. Alors, j'ai noté que, dès qu'il s'agissait de parler de l'avenir, vous ne pouviez pas. François Mitterrand : Je regrette. Je compte demander au gouvernement, de nationaliser les entreprises, les neuf entreprises industrielles, qui détiennent des secteurs clés de l'économie, d'une façon monopolistique, c'est-à-dire qu'il existe une seule entreprise, ou quelques entreprises, sur un marché essentiel pour une production, essentielle à la vie nationale. Je compte, en effet, demander au gouvernement de respecter ce contrat, que j'ai passé avec l'ensemble des citoyens. Valéry Giscard D'Estaing : Est ce que vous indemniserez les actionnaires ? François Mitterrand : Avec une indemnisation parfaitement normale et parfaitement honnête, ou je connais le programme commun. J’ai même fait l'estimation sur vingt ans, et je pourrais vous la dire. Valéry Giscard D'Estaing : Monsieur Mitterrand, vous indiquez qu'au contraire, une distinction essentielle sera faite entre les petits et moyens porteurs vivants de l'épargne réalisée, et les gros porteurs. C’est tentant, quand on dit ça, cette distinction, on se demande d'ailleurs comment on peut la faire. Mais, enfin, imaginons qu'on puisse la faire. Est-ce que vous appliquerez cette distinction aux porteurs étrangers ? François Mitterrand : Ce que je peux vous dire, c'est qu'en l'espace de vingt ans, tous les porteurs auront échangé leurs titres, ni perdront rien, et cela coûtera un milliard par an. Et, si vous voulez faire vérifier ces chiffres, d'ici dimanche, en huit, vous pourrez le faire. Ce sont les calculs que j’ai fait, et que je soumets à l’opinion publique. Valéry Giscard D'Estaing : En combien de temps monsieur mitterrand ? François Mitterrand : En vingt ans. Valéry Giscard D'Estaing : C’est à dire, vingt milliards sur vingt ans. Sur vingt ans, il y a un taux d’intérêt Monsieur Mitterrand. Celui qui sera remboursé la dernière année, vous allez lui verser un taux d’intérêt monsieur Mitterrand, vous n’allez pas le faire attendre vingt ans. François Mitterrand : Sur l’espace de vingt ans, cela va coûter deux milliards. Valéry Giscard D'Estaing : Ah bon, c’était un milliard tout à l’heure. François Mitterrand : Vous devriez m’écouter jusqu’au bout. La polémique ne fera pas avancer les choses. Valéry Giscard D'Estaing : Il faut être clair. François Mitterrand : Un milliard entrera en compensation chaque année, parce que ces actions continuent d'avoir leur valeur, et cela coûtera un milliard, afin de permettre à l'état de se comporter honnêtement à l'égard de tous les porteurs. Et les choses sont claires. D'ailleurs, cela a été appliqué comme cela au cours des nationalisations de mille neuf cent quarante-cinq, et vous savez fort bien que, dans un certain nombre d'entre eux, d'entreprises, les porteurs s’en sont trouvés fort bien. Donc, il ne s'agit pas de nous égarer, mais, puisque vous parliez de pillages des affaires publiques, avec le programme commun. Valéry Giscard D'Estaing : Je n’ai pas parlé de pillage. François Mitterrand : Vous avez employé l’expression plusieurs fois pendant la campagne, en appelant le programme commun, dont j’assume la charge sur ce plan-là, bien que je n'ai pas présenté un programme de gouvernement. En vous disant que le changement, cela consiste, précisément, voyez-vous, et j'y reviens sans arrêt, vous ne voulez pas me suivre là-dessus, à permettre, pour demain, à toutes les catégories socioprofessionnelles qui n'ont pas reçu leur part, les salariés. Je me suis arrêté à un moment, sur les quatre. Vous m'avez interrompu. Quand on pense qu'il existe un projet de monsieur messmer, vous imaginez, de monsieur messmer, qui prévoyait que deux salariés, qui seraient des cadres, pourrait siéger dans les conseils d'administration, afin de connaître et de communiquer les problèmes capitaux. La stratégie industrielle. Quand on pense que votre groupe des républicains indépendants et vous-même n’avez pas permis à ce projet d’aboutir, alors que dans un pays comme l'allemagne, on en arrive dans les conseils de surveillance, à une représentation, par moitié, de salariés, c'est-à-dire que vous faites la politique la plus réactionnaire qu'on puisse s'imaginer, qu'on puisse admettre, qu'on, qu'on n'ose pas admettre, à l'intérieur du marché commun. Alors, je dis que le problème, pour, euh, pour ce dont nous parlons, c'est-à-dire, les français, c'est que le changement leur permettent, non seulement d'espérer, mais aussi de construire autre chose, non seulement sur le plan des revendications matérielles, mais aussi sur le plan de la qualité des avis. Sur le plan de la redistribution, d'une croissance nationale, qu'ils ont fabriqués de leurs mains et avec leur esprit, et dont ils ne reçoivent que la petite part. Voilà l'accusation que je fais à l'égard de votre politique. SUMMARY : Pour François Mitterrand, les nationalisations sont naturelles et constitutionnelles dans le cas où une entreprise à les caractères d'un service public national ou d'un monopole. Il explique que c'est le rôle de l'état d'assurer la mise en valeur des grandes sources d'énergies et d'amener la production métallurgique au niveau indispensable. L'état doit disposer du crédit en nationalisant les banques. Il déplore l'absence de loi antitrust et explique qu'il faut nationaliser les monopoles. François Mitterrand continue en parlant de la nationalisation de l'aviation civile, et déplore les subventions faites à Dassault qui fait de l'aviation militaire, expliquant que cela échappe à la constitution et avantage des individus. Valéry Giscard D'Estaing justifie qu'il faut aider les entreprises militaires en les poussant à la reconversion vers des productions civiles. Les dépenses ne sont remboursées que sur justification de dépenses, et elles n'avantagent personne. Il refuse de nationaliser Dassault. François Mitterrand finit en annonçant vouloir nationaliser neuf entreprises industrielles, en indemnisant les actionnaires."
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"content": " David Pujadas : Réponse sur ce point et nous changeons de chapitre si vous en êtes d'accord. Nicolas Sarkozy : Monsieur Hollande peut me reprocher bien des choses et je le comprends bien, mais pas de ne pas assumer mes responsabilités. On m'a même reproché le contraire. J'ai toujours assumé mes responsabilités et je considère que c'est normal quand on est président de la République. Si la TVA anti-délocalisation était une si mauvaise idée, on se demande bien pourquoi votre propre porte-parole, Manuel Valls, en a fait le thème de sa campagne dans les primaires socialistes. Puisque j'ai entendu Manuel Valls, aujourd'hui votre propre porte-parole, dire que la TVA anti-délocalisation était la solution. Il avait raison. J'ajoute que je ne vois pas comment, Monsieur Hollande vous pouvez dire : l'Allemagne fait mieux que nous mais nous n'allons prendre aucune des mesures qu'a prises l'Allemagne pour réussir. L'Allemagne a pris la TVA anti-délocalisation, l'Allemagne a pris les accords compétitivité-emploi. Je vais dire un mot là-dessus. Les accords compétitivité-emploi, il faut que ceux qui nous regardent comprennent ce dont il s'agit. Nous avons une tradition : on fixe par la loi et ça tue tout le dialogue. L'idée, c'est de garder une loi : à partir de 35 heures, ce seront des heures supplémentaires. Mais si dans l'entreprise, salariés et chefs d'entreprise se mettent d'accord pour augmenter les salaires, pour augmenter la durée du travail ou au contraire pour réduire la durée de travail parce que le carnet de commandes ne va pas, l'accord dans l'Entreprise prime sur la loi et sur le contrat individuel. Ça s'appelle, Monsieur Hollande, faire confiance ; ça s'appelle prendre la responsabilité ; ça s'appelle l'économie moderne dans un monde moderne. On a, par ailleurs, une limite : c'est que pour arriver à cela, il faut qu'une majorité de salariés le souhaite. Mais au nom de quoi, Monsieur Hollande, va-t-on considérer que c'est encore la lutte des classes dans une entreprise ? Que dans une petite entreprise de trente ou de cinquante personnes, si les salariés veulent travailler plus pour gagner davantage, si le chef d'entreprise est d'accord ou au contraire, s'il y a un coup dur, si le carnet de commandes diminue et qu'il faut que chacun puisse s'adapter, c'est la loi, c'est l'État qui va les empêcher de se mettre d'accord ? Au nom de quoi ? Et pourquoi ? Enfin sur Monsieur Jospin, décidément, vous êtes fâché avec les chiffres. Vous êtes de la Cour des Comptes, vous devriez connaître les chiffres ! Monsieur Jospin a bénéficié d'une période de croissance extraordinaire, tant mieux pour lui. Mais le commerce extérieur en 2000 et en 2001 était en déficit. François Hollande : Non. Il ne l'était pas. Donc vous vérifierez vos chiffres car, comme vous dites, je suis de la Cour des Comptes, je vous remercie de l'avoir rappelé, et mes chiffres sont exacts. Vous les vérifierez. Merci parce que chacun pourra en témoigner. Nicolas Sarkozy : Bien sûr, bien sûr. Sur l'innovation, pourquoi avez-vous voté contre le Grand Emprunt et la Commission Rocard-Juppé ? C'était quoi ? C'est de l'argent mobilisé pour l'investissement et pas pour les dépenses de fonctionnement. Pourquoi étiez-vous contre ? Pourquoi avez-vous voté contre la suppression de la taxe professionnelle, alors que cela pèse sur la production ? Pourquoi venir faire de grands discours sur ce que vous allez faire alors que pendant cinq ans, sur ce que j'ai fait, il y avait des choses dans lesquelles vous auriez pu vous reconnaître. Vous avez voté non à tout, vous avez essayé de démolir tout, vous avez été contre tout et maintenant, vous venez dire aux Français : j'ai changé d'avis, il faut plus d'innovation, il faut plus d'investissement. L'Allemagne, on fait tout le contraire mais quand les chiffres de l'Allemagne sont bons, on me dit : « c'est votre faute, regardez, ils font mieux ». Quand je dis : « Regardez ce qu'ils font en Allemagne, on va essayer de s'en inspirer », vous dites : non, ce n'est pas ce qu'il faut. La vérité, c'est que votre proposition pour la croissance ? il n'y a pas un pays au monde qui fait ce choix ? c'est plus d'impôt, plus de cotisations, plus de dépenses et plus de déficit. François Hollande : Je n'ai pas parlé d'impôts, de dépenses ni de cotisations. Ça tombe un peu mal. David Pujadas : Nous en parlerons tout à l'heure. Nicolas Sarkozy : Vous n'en avez pas parlé dans votre projet ? François Hollande : En revanche, la croissance, vous l'avez mise à zéro. Vous n'êtes donc pas forcément le mieux autorisé ou le plus compétent pour nous dire comment il conviendrait de la relancer. Nicolas Sarkozy : Quel est le pays, il y en a un, qui n'a pas connu un trimestre de récession depuis 2009 ? C'est la France. François Hollande : Vous êtes toujours content de vous, ce qui est d'ailleurs extraordinaire. Quoi qu'il arrive, quoi qu'il se passe, vous êtes content. Les Français le sont moins mais vous, vous êtes content. Je dois donc ajouter puisque vous en parlez, sur la croissance, que nous sommes Nicolas Sarkozy : Vous mentez de façon éhontée et je dois l'accepter ? François Hollande : Pour l'instant, je n'ai rien dit qui puisse justifier cette expression. Nicolas Sarkozy : C'est un mensonge. François Hollande : Lequel ? Nicolas Sarkozy : C'est un mensonge. François Hollande : Lequel ? Lequel ? Lequel ? Nicolas Sarkozy : C'est un mensonge quand vous dites que je suis toujours content de moi et que je ne prends pas mes responsabilités. C'est un mensonge. François Hollande : Donc vous êtes très mécontent de vous, j'ai dû me tromper. J'ai dû faire une erreur donc je me mets à présenter mes excuses : vous êtes très mécontent de vous. Nicolas Sarkozy : Ce n'est pas le concours de la petite blague. François Hollande : Non, ce n'est pas la blague. Je ne peux pas me laisser traiter ici de menteur. Nicolas Sarkozy : Écoutez, je vous ai posé une question : y a-t-il un pays au monde? François Hollande : Vous ne seriez pas capable de me dire quoi que ce soit dans cette direction. Donc je ne peux pas accepter quelque remarque désagréable venant de votre part. Nicolas Sarkozy : Il n'y a pas de remarque désagréable. Y a-t-il un pays d'Europe et de l'OCDE qui ait fait mieux en termes que croissance que la France depuis 2009 ? Il n'y en a pas. François Hollande : Si, les États-Unis ont fait mieux que la France en termes de croissance. Nicolas Sarkozy : Non. Nous n'avons pas connu un trimestre, pas un trimestre de récession. François Hollande : Si vous permettez : les États-Unis ont fait mieux que nous en termes de croissance, l'Allemagne a fait mieux en termes de croissance. L'Allemagne a fait 3 % de croissance sur l'ensemble de la période. L'Allemagne a fait mieux, les États-Unis ont fait mieux. Vous ne pouvez pas dire que la France s'en soit tirée mieux que les autres sur la période, ce n'est pas vrai. SUMMARY : Sur les accords d’entreprise pour améliorer la compétitivité, la conséquence sera selon lui la fin de la durée légale du travail. Nicolas Sarkozy lui répond en défendant la TVA anti-délocalisation : cette mesure était dans le programme de Manuel Valls, candidat à la primaire socialiste. Sur les accords d’entreprise, il affirme vouloir garder une base de 35 heures ; ce qui sera négocié au-dessus relèvera des heures supplémentaires. Cependant, il sera possible de déroger à cela, si un accord est négocié, pour rester compétitif dans les situations difficiles, lorsque les conditions ne permettent pas de travailler normalement. Il critique ensuite François Hollande sur son refus d’avoir voté le grand emploi pour l’innovation. François Hollande revient sur les comparaisons entre pays au niveau de la croissance : Allemagne et États-Unis ont de meilleurs résultats que la France."
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"content": " François Hollande : Personne ne l'imagine. Ne faites pas là-dessus de digression. Ce n'est pas le prix d'achat du pétrole que nous allons bloquer. C'est le prix de la distribution du carburant raffiné. Nicolas Sarkozy : Je veux en venir là. Vous êtes donc bien d'accord : l'Etat va continuer à acheter du baril de brent? François Hollande : Ce n'est pas l'Etat qui achète. Nicolas Sarkozy : Les entreprises vont continuer à acheter du baril de brent? François Hollande : Ce n'est pas pareil. Nicolas Sarkozy : A des prix sans arrêt plus élevés. Vous allez décider administrativement de bloquer les prix, comme si la France était au sommet du monde. Qui va payer ? Qui va payer ? C'est le contribuable. Il n'y a que deux poches Monsieur Hollande, il n'y en a pas trois : la poche du contribuable, la poche du consommateur. David Pujadas : Votre réponse François Hollande. Nicolas Sarkozy : Juste un mot pour terminer sur ce point : Deux centimes de moins sur le litre d'essence, c'est un milliard d'euros de déficit en plus. Est-ce que ça vaut la peine ? Est-ce qu'il ne vaut pas mieux mettre en œuvre la politique que le gouvernement a voulu mettre en œuvre pour aider les gens à acheter des voitures moins consommatrices d'essence, pour faire des économies d'énergie ? Enfin, quand le prix de l'essence augmente, les gens essayent de consommer moins. Ça ne ramène donc pas plus au Trésor public. Comment allez-vous faire pour réduire les déficits d'un côté, augmenter l'allocation de rentrée scolaire, subventionner le prix de l'essence, augmenter toutes les prestations. Vous faites comment ? Laurence Ferrari : Votre réponse Monsieur Hollande. Assez courte. David Pujadas : Puis on passe précisément aux déficits. François Hollande : Là encore, c'est la méthode que vous utilisez. Augmenter toutes les prestations ? Vous ai-je parlé de ça ? Nicolas Sarkozy : Oui. François Hollande : J'ai parlé de l'allocation de rentrée scolaire. Ce n'est pas toutes les prestations. Vous en conviendrez. Deuxièmement, sur les carburants, vous dites que vous ne pouvez rien et vous laissez les Français vivre avec ces prix des carburants, qui font que, dans des départements ruraux, pour ceux qui vont à leur travail, c'est devenu un prélèvement insupportable. Après on s'étonne qu'il y ait des votes de colère. Parce que c'est très difficile de se déplacer autrement que par son automobile pour aller à son travail. Vous dites que vous êtes impuissant et que vous ajouterez un peu plus de concurrence. Nicolas Sarkozy : Ce n'est pas blessant de dire ça Monsieur Hollande. François Hollande : Ne m'interrompez pas. Je ne le fais pas. Nicolas Sarkozy : Ce n'est pas blessant. David Pujadas : Allez-y François Hollande. Nicolas Sarkozy : Ce n'est pas blessant. François Hollande : Sur la TIPP flottante, vous dites que ça va coûter à l'Etat. Non. Ça ne coûtera pas à l'Etat puisque l'Etat reçoit par la TVA une recette supplémentaire. Je veux redistribuer ce que l'Etat récupère sur ces taxes. Enfin, le blocage de trois mois. Ce n'est pas une solution durable mais nous devons y voir clair sur les mécanismes de distribution. Est-il normal qu'un distributeur stocke les carburants raffinés à un certain prix, celui auquel il l'a acheté à un moment sur le marché, puis le vende au prix le plus élevé trois mois après ? Non, ce n'est pas normal. Nous mettrons donc au clair les mécanismes de la distribution. C'est n'est pas le contribuable qui paiera ; c'est le distributeur qui aura à supporter ce qui aura été son opacité pendant trop longtemps. David Pujadas : Messieurs, cela fait 50 minutes que l'émission a commencé. Est-ce que l'on parle des comptes publics et des déficits ? Nicolas Sarkozy : Juste un mot pour terminer là-dessus. Je mets de côté la remarque sur les puissants. La meilleure économie d'énergie, c'est l'économie d'énergie. Laisser à penser aux Français que le prix du pétrole et le prix du gaz va pouvoir diminuer que l'on va pouvoir bloquer les prix : il n'y a pas un pays au monde qui réagit comme ça. Naturellement, c'est le contribuable qui payera. Naturellement, c'est le contribuable qui payera cette démagogie. Je répète une question : grâce au nucléaire, nous payons l'électricité et le chauffage 35 % moins cher. En conscience, d'après vous, est-ce que c'est vraiment le moment, alors que le prix du pétrole explose, que le prix du gaz explose, est-ce vraiment le moment de vouloir démanteler l'industrie nucléaire, de vouloir fermer la moitié des réacteurs nucléaires ? François Hollande : Je ne fermerai qu'une seule centrale sur le prochain quinquennat. Ne me faites pas ce procès. David Pujadas : Pour la clarté du débat, on va s'arrêter là. On parle des comptes publics. On est dans l'économie. On va essayer de faire les choses dans l'ordre. Nicolas Sarkozy : Juste une remarque de bon sens. Les prix des énergies fossiles augmentent mais, les Français doivent le savoir, vont continuer à augmenter. David Pujadas : La dette et les comptes publics. Nicolas Sarkozy : Ce n'est donc pas le moment de démanteler ce qui est notre atout, l'industrie nucléaire. François Hollande : Juste un mot. On parlera du nucléaire autant qu'il sera nécessaire. Le prix du gaz a augmenté de 60 % pour les consommateurs. Nicolas Sarkozy : Bien sûr, c'est un prix mondial. François Hollande : Non. Ce n'est pas un prix mondial. C'est un prix qui est fixé sur un contrat de long terme, vous le savez très bien. Nicolas Sarkozy : C'est un prix mondial. François Hollande : L'électricité a augmenté de 20 % et il est prévu qu'elle augmente encore de 30 % dans la loi que vous avez fait voter, la loi NOME. SUMMARY : Bref, pour lui, François Hollande promet de nombreuses aides et exemptions, ce qui est contradictoire avec la réduction des déficits. François Hollande lui répond : il n’appelle pas à augmenter toutes les prestations contrairement à ce que son rival peut affirmer ; sur les carburants, il s’agit d’aider les Français des départements ruraux, pour qui la hausse est particulièrement difficile. Plus globalement, il entend redistribuer le fruit des taxes aux Français. Devant la hausse du prix de l’énergie, Nicolas Sarkozy critique la volonté de François Hollande de démanteler l’industrie nucléaire. Or, François Hollande ne veut fermer qu’une centrale durant le prochain quinquennat. Il attaque alors la loi NOME, votée par Sarkozy, qui a entraîné une hausse des prix de l’électricité."
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"content": " David Pujadas : La réponse de Nicolas Sarkozy. François Hollande : Je termine ma démonstration. Et quand vous avez transmis vos perspectives de redressement des finances publiques aux autorités européennes, vous avez encore ajouté deux points de prélèvements obligatoires. Si bien que, si on vous suivait, le niveau des prélèvements obligatoires, à la fin de ce que pourrait être votre prochain quinquennat si vous étiez réélu, serait supérieur à 46,7 % du PIB. David Pujadas : La réponse de Nicolas Sarkozy, puis on passe à l'Europe et au pacte de stabilité. Nicolas Sarkozy : Monsieur Hollande, face à la crise, pour réduire notre déficit et diminuer notre endettement, j'ai dû prendre des décisions qui ont conduit à renforcer l'imposition des plus riches. Vous avez passé la première partie de ce débat à démontrer que nous avions fait des cadeaux aux plus riches. Et vous venez de le conclure en disant que j'ai augmenté les impôts. François Hollande : Oui, des plus modestes ! C'est cela, votre politique : vous avez augmenté les impôts de tous les Français et baissé ceux des plus privilégiés. C'est, hélas, la vérité. Nicolas Sarkozy : Supportez que je vous réponde. Votre raisonnement est parfaitement incohérent. Parce que si j'ai augmenté les impôts je n'ai pas fait de cadeau aux plus riches, et notamment parce que j'ai aligné la fiscalité des revenus financiers sur les revenus du travail. A force de vouloir trop démontrer, vous avez démontré exactement le contraire. Mais revenons sur l'Education nationale. 1990-2011, 540 000 enfants en moins dans l'Education nationale. Le nombre de professeurs a augmenté de 34 000. 12 millions d'enfants scolarisés dans nos écoles, 1 million d'adultes, nous avons le taux d'encadrement le plus élevé de l'OCDE. Vous trouvez qu'on a les résultats qu'on mérite ? Vous trouvez que tout va bien ? Vous trouvez que les professeurs sont heureux et que les enfants sont épanouis dans les écoles de la République ? Vous trouvez qu'on ne peut pas faire mieux, que le seul problème est un problème de quantité ? Le problème, c'est un problème de qualité, il faut augmenter la rémunération des enseignants. Et si on veut augmenter la rémunération des enseignants, on doit diminuer leur nombre. Moins d'enseignants, mieux payés, mieux formés, ayant 26 heures d'obligation de service au lieu de 18 heures. Votre proposition de 61 000 créations de postes ne réglera rien, au contraire, elle paupérisa la fonction enseignante. Vous dites que j'ai supprimé les RASED, faux, archi-faux, mais je considère que les RASED, c'est pour les cas les plus graves, ce sont un certain nombre de spécialistes qui vont s'occuper des enfants qui ont les difficultés les plus grandes. Mais je considère qu'il faut maintenant donner du temps aux adultes dans les classes, aux professeurs dans les classes, pour pouvoir s'occuper des enfants qui ont des difficultés. 18 heures d'obligation de service au collège et au lycée. Je propose d'augmenter de 25 % la rémunération de ces professeurs, sur la base du volontariat. s'occuper de l'enfant qui se noie, qui n'arrive pas à s'en sortir. Tout n'est pas une question de postes. Vous me dites « les 61 000 postes que je crée, je vais les retrouver par économies ailleurs ». Savez-vous que l'Education nationale, c'est la moitié des effectifs de la fonction publique ? Donc il va falloir que vous supprimiez 61 000 postes dans les autres administrations. Je serais intéressé de savoir lesquelles. Les infirmières ? François Hollande : Les infirmières ne sont pas dans la fonction publique d'Etat. C'est la fonction publique hospitalière. Nicolas Sarkozy : Les policiers, les gendarmes ? François Hollande : Les policiers, je veux augmenter leur nombre puisque vous avez supprimé 12 000 postes. Vous vous étonnez, après, qu'il y ait de la colère ! Nicolas Sarkozy : Vous serez incapable de trouver des économies. C'est encore une fois le laxisme et la folie dépensière. Vous avez fait cela pourquoi ? Parce que quelques syndicats vous l'ont demandé. Il n'y a absolument pas besoin de 61 000 postes de plus. Juste un mot sur les retraites. C'est la réforme que nous avons conduite qui met en cause la pénibilité. La pénibilité n'existait pas ! Aujourd'hui, une personne qui part, qui a commencé à travailler à 18 ans, part à la retraite à 60 ans. Il part à la retraite à 60 ans, François Hollande. Sur les 750 000 personnes qui partent à la retraite chaque année, il y en a 150 000 qui partent à 60 ans. J'ai introduit pour la première fois en France le critère de la pénibilité. François Hollande : Non. Nicolas Sarkozy : Si, Monsieur Hollande. François Hollande : L'invalidité, ce n'est pas du tout la même chose. Ne confondez pas invalidité et pénibilité. Nicolas Sarkozy : Si on a une invalidité, c'est parce que le travail est pénible. Quand cette invalidité est de 20 %, le départ à la retraite à 60 ans est de droit. Quand elle est de 10 %, si elle est liée à l'activité professionnelle, elle est possible. Mais vous vous rendez compte qu'en revenant sur cette réforme, vous allez faire payer les salariés ? Ceux qui nous écoutent doivent savoir que les 5 milliards de plus, vous l'avez reconnu, vous allez leur faire payer en augmentant leurs cotisations. C'est comme ça que vous aidez le pouvoir d'achat, Monsieur Hollande ? François Hollande : Je vais revenir sur les différents points. David Pujadas : On est en train d'accumuler du retard, Nicolas Sarkozy. François Hollande : Je ne veux pas laisser Nicolas Sarkozy continuer à développer des arguments qui ne peuvent pas recevoir ma compréhension. David Pujadas : Répondez, et on passe à l'Europe. François Hollande : Première idée fausse, le taux d'encadrement dans le primaire est le plus bas dans l'OCDE. C'est-à-dire que nous avons moins de professeurs dans le primaire par rapport aux élèves que dans tous les pays comparables. Le moins. Nous avons perdu ce qui était pourtant une de nos forces, l'attractivité de l'école maternelle. Puisque seulement 10 % des moins de 3 ans sont scolarisés en maternelle. C'était 36 % il y a dix ans. Nicolas Sarkozy : C'est un tout autre sujet. François Hollande : Dans le primaire, nous avons le taux d'encadrement le plus faible. Ensuite, sur la formation, vous dites qu'on veut des enseignants mieux formés, vous avez vous-même, votre gouvernement, supprimé purement et simplement la formation des enseignants. Il n'y en a plus. Ensuite, sur ce que vous proposez aux enseignants : vous leur dites : « Je vais vous demander de travailler 50 % de plus, non plus 18 heures mais 26 heures, et je vais vous payer 25 % de plus. Et ce sera sur le volontariat. » Est-ce que vous connaissez beaucoup de personnels qui accepteraient de travailler 50 % de plus en étant payés 25 % de plus ? Si vous en trouvez, vous me les signalerez ! Sur les retraites, je veux revenir à votre exemple, ceux qui ont commencé à 18 ans et qui ont fait des métiers pénibles, eux, seront obligés d'attendre 62 ans. Je ne le veux pas. SUMMARY : En réponse, Nicolas Sarkozy justifie la hausse des prélèvements : elle était nécessaire devant la crise ; par ailleurs, il précise que ces hausses ont touché les plus riches, non les classes populaires. Sur l’enseignement, le problème ne vient pas du nombre de professeurs mais de la qualité de l’enseignement ; il entend faire travailler les professeurs davantage, en échange d’une meilleure rémunération. Hollande, lui, explique également vouloir augmenter le nombre de policiers, pour répondre aux suppressions réalisées pendant le quinquennat de Sarkozy. Ce dernier revient sur la réforme des retraites pour mentionner l’ajout du critère de pénibilité. Hollande, à son tour, revient sur un sujet précédemment évoqué, à savoir l’enseignement ; la France manquerait de professeurs en primaire, ce qui justifie les embauches qu’il propose ; sur la formation de ces enseignements, il critique les mesures de Nicolas Sarkozy l’ayant supprimé."
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"content": " François Hollande : Cela n'a rien à voir avec l'immigration légale, cela. c'est pour l'expulsion. Pour l'immigration légale, cela n'a rien à voir. Ce n'est pas le juge qui décide. Nicolas Sarkozy : Aujourd'hui, quelqu'un qui arrive en France, on le met en rétention pour voir s'il correspond à un critère de régularisation : asile, rapprochement familial. Il est en rétention. Le juge de la rétention, c'est le juge judiciaire, et je le juge de l'expulsion, c'est le juge administratif, je souhaite que ce soit le même juge, parce que si on libère de la rétention quelqu'un avant de lui avoir donné une réponse, « vous avez le droit d'entrer » ou « pas le droit d'entrer », s'il est entré avant, naturellement on ne pourra pas l'expulser après, cela sera beaucoup plus difficile. Deuxième élément, je propose que pour tout nouvel entrant, y compris sur le rapprochement familial comme sur le regroupement familial, parce que les deux, ce sont 65 000 personnes par an, je propose que dans tous nos consulats soit organisé un examen de français avant l'entrée sur le territoire ayant un âge qui dépasse 16 ans et de connaissance des valeurs de la République. Car je ne sais pas comment on peut intégrer en France des personnes qui ne parlent pas un mot de français. Et enfin, pour éviter qu'on ne vienne en France que pour l'attrait de certaines prestations sociales, je propose qu'on ne puisse toucher les prestations sociales comme le minimum vieillesse ou le RSA qu'après dix années de présence en France et cinq années de cotisations. Après tout, que les étrangers en France aient les mêmes droits et les mêmes devoirs que les autres. David Pujadas : Il y a un autre sujet qui vous divise, c'est le droit de vote pour les immigrés non membres de la Communauté européenne aux élections municipales. Vous y êtes favorable, François Hollande ? François Hollande : d'abord, un mot sur ce qui vient d'être dit. La question du juge n'a rien à voir avec l'immigration légale, la question du juge, c'est par rapport à l'immigration illégale pour favoriser ou faciliter l'expulsion, donc la proposition de Monsieur Sarkozy n'est pas du tout appropriée à l'immigration légale. Elle est appropriée à la lutte contre l'immigration illégale, par ailleurs que je peux comprendre, mais qui doit d'abord toucher les filières clandestines. Mais j'arrive à votre question sur le droit de vote. Nicolas Sarkozy : Est-ce qu'on garde les centres de rétention ? François Hollande : Mais bien sûr. Nicolas Sarkozy : Alors pourquoi vous avez écrit dans cette lettre au directeur général de France terre d'asile, je cite « je souhaite, moi François Hollande, que la rétention devienne l'exception » ? François Hollande : Je m'explique. Nicolas Sarkozy : s'il n'y a plus de rétention, Monsieur Hollande François Hollande : Là il s'agit de l'immigration irrégulière, irrégulière, pas légale ? irrégulière, pour les centres de rétention, on ne met pas les personnes qui sont rentrées légalement sur notre territoire? Nicolas Sarkozy : Bien sûr, et c'est bien là le problème. On a plus un problème d'immigration illégale que d'immigration légale. David Pujadas : François Hollande vous répond sur les centres de rétention. François Hollande : Vous n'étiez pas du tout dans l'ordre du jour. Quand vous avez parlé du juge, vous n'étiez pas du tout dans le sujet. David Pujadas : Allez-y sur les centres de rétention. Nicolas Sarkozy : Donc les centres de rétention, on les garde ? François Hollande : Là, vous changez de sujet. Sur le centre de rétention, moi je considère qu'un enfant ne peut pas être mis dans un centre de rétention, parce qu'il est avec sa famille au milieu d'autres étrangers dans des conditions très difficiles. Nicolas Sarkozy : Qui a créé les centres de rétention pour enfants ? Monsieur Jospin. c'est Monsieur Jospin qui l'a fait. François Hollande : Ce que nous devons faire maintenant, c'est d'avoir des centres de rétention permettant l'accueil des familles pour permettre ensuite leur reconduite? Nicolas Sarkozy : Ça existe déjà. François Hollande : Un seul. Nicolas Sarkozy : Ça existe déjà. François Hollande : Un seul. Alors le droit de vote? Nicolas Sarkozy : Donc on garde les centres de rétention ? François Hollande : Les centres de rétention sont nécessaires. Ils existent partout. Nicolas Sarkozy : Alors pourquoi écrivez-vous le contraire à France Terre d'Asile ? François Hollande : Parce que. Nicolas Sarkozy : Toujours l'ambigüité. François Hollande : Mais non, il n'y a aucune ambiguïté. Lorsque la personne nous menace. Nicolas Sarkozy : La rétention doit devenir une exception. Vous venez de dire aux Français que vous la garderez. François Hollande : Mais non. Je dis que je garderai les centres de rétention et que la personne qui risque de s'enfuir doit être mise en centre de rétention. j'en arrive au droit de vote. Laurence Ferrari : Sur le droit de vote des immigrés. Nicolas Sarkozy : Cette lettre vous l'avez envoy��e il y a 10 jours. François Hollande : Je l'ai envoyée bien sûr. Nicolas Sarkozy : Vous venez de vous contredire? François Hollande : Mais pas du tout. Nicolas Sarkozy : Sur un sujet aussi important que l'existence d'un centre de rétention, c'est-à-dire là ou vont tous les étrangers qui n'ont pas encore de papiers. On examine leur situation. Monsieur Hollande écrit à France Terre d'Asile : la rétention doit devenir l'exception. Et vous venez de dire qu'on le garde. c'est pas sérieux sur un sujet de cette importance. François Hollande : Mais vous savez que beaucoup d'étrangers qui sont reconduits ne passent pas en centre de rétention. Nicolas Sarkozy : Comment on les retrouve s'ils ne sont pas en centre de rétention ? François Hollande : Ils sont assignés à résidence et ensuite? Nicolas Sarkozy : Ah, assignés à résidence? François Hollande : Oui absolument? Nicolas Sarkozy : ah bon ? François Hollande : Et ensuite reconduits à la frontière. Nicolas Sarkozy : Parce qu'un étranger qui arrive en situation illégale? François Hollande : mais là il ne s'agit pas . Nicolas Sarkozy : Il a une résidence et on va. François Hollande : Il arrive souvent. Nicolas Sarkozy : l'assigner dans sa résidence ? François Hollande : Il arrive souvent, il arrive souvent que ces étrangers-là soient en France depuis plusieurs mois ou plusieurs années. Nicolas Sarkozy : Vous vous noyez Monsieur Hollande. David Pujadas : Le droit de vote François Hollande : j'en arrive au droit de vote après cette digression. Sur le droit de vote, c'est une position que je défends depuis des années, uniquement pour les élections municipales et par rapport à des étrangers en situation régulière sur le territoire et installés depuis plus de 5 ans. Monsieur Sarkozy, vous étiez favorable à cette position, vous l'aviez écrit en 2001, rappelé en 2005, confirmé en 2008. Vous disiez que vous étiez intellectuellement favorable à cette introduction du droit de vote des étrangers pour les élections municipales mais que vous n'aviez pas la majorité. Vous avez parfaitement le droit de changer. Moi je ne change pas. Je considère donc que ces personnes qui sont sur notre territoire depuis longtemps, qui paient des impôts locaux, doivent pouvoir participer au scrutin municipal. Et ça existe d'ailleurs dans la plupart des pays européens, notamment en Belgique, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni pour les membres du Commonwealth et en Espagne sous réserve de réciprocité. Et je pourrais continuer. Il y a à peu près 50 pays dans le monde, beaucoup sont en Europe, qui appliquent le droit de vote des étrangers pour les élections municipales. Pour faire passer cette réforme, il nous faudra avoir une majorité des trois cinquièmes. c'est une révision de la Constitution. Je soumettrai donc cette proposition au Parlement. s'il y a une majorité des trois cinquièmes, eh bien, ça voudra dire qu'une partie de la Droite et du Centre, et vous avez beaucoup de vos amis, enfin un certain nombre qui y sont favorables, la réforme passera. s'il n'y a pas de majorité, eh bien ce sera au peuple français et seulement au peuple français de pouvoir en décider. SUMMARY : Il propose en conséquence de diviser d’environ par deux les entrées. Il dévoile également plusieurs mesures : juge unique pour le droit des étrangers, examens de Français et d’éducation civique pour chaque nouvel entrant, délais de dix ans de présence avant de toucher les prestations sociales. Les deux candidats se disputent sur les centres de rétention pour les clandestins. Nicolas Sarkozy accuse son adversaire de vouloir les supprimer ; François Hollande souhaite en fait généraliser l’assignation à résidence."
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"content": " David Pujadas : Est-ce que vous souhaitez répondre François Hollande ou est-ce qu'on passe ? François Hollande : Oui, je vais répondre. On ne peut pas laisser sans réponse ce type de déclaration. Nicolas Sarkozy : Excusez-moi. Non, non. David Pujadas : Terminez Nicolas Sarkozy, allez-y. Nicolas Sarkozy : c'est moi qui aie créé le CFCM et je n'accepterai aucune leçon en la matière. Mais dire que le problème communautaire aujourd'hui, que le problème d'intégration aujourd'hui, se pose d'abord pour l'immigration venant d'Afrique du Nord et d'Afrique subsaharienne, que c'est un problème pour nous, que l'islam de France est devenu la deuxième religion de France, que nous avons fait un effort considérable pour qu'il y ait des lieux de culte, puisqu'il y a 2 200 mosquées. Par parenthèses, la France traite mieux les Musulmans en France que les Chrétiens ne sont traités en Orient. Et que c'est un problème qui se pose à nous. David Pujadas : Alors la réponse de François Hollande. Nicolas Sarkozy : et que nous devons imaginer pour qu'il n'y ait pas d'amalgame et que chacun soit traité à égalité de droits et de devoirs, une intégration et un islam de France. c'est pour ça que j'ai voulu la loi interdisant la burqa parce que la burqa sur le territoire de la République, elle n'a pas sa place. Vous ne l'avez pas votée d'ailleurs cette loi. François Hollande : Je vais y venir. Nicolas Sarkozy : On se demande bien pourquoi. Vous ne l'avez pas votée. David Pujadas : Réponse. François Hollande : j'étais absent ce jour-là. David Pujadas : Réponse. Nicolas Sarkozy : Et le parti socialiste courageusement a pris la poudre d'escampette quand il a fallu voter. Laurence Ferrari : Monsieur Hollande, allez-y, répondez. David Pujadas : Réponse de François Hollande et on parle du nucléaire. François Hollande : d'abord sur le droit de vote, vous y étiez favorable en 2008. c'était il n'y a pas très longtemps. Nicolas Sarkozy : Sur condition de réciprocité. François Hollande : c'était il n'y a pas très longtemps. Nicolas Sarkozy : Oui ou non ? François Hollande : Non, c'est pas vrai. Nicolas Sarkozy : Si. François Hollande : Non, c'est pas vrai. Dans l'article que vous avez fait dans Le Parisien, c'était sans conditions de réciprocité. Nicolas Sarkozy : c'est pas vrai. c'est faux. François Hollande : Intellectuellement favorable. Je rappelle d'ailleurs qu'un pays comme le Maroc accorde la réciprocité pour le droit de vote aux élections locales. Même avec cette réserve, votre argument ne peut pas tenir. David Pujadas : Allez-y, François Hollande. François Hollande : Vous aviez pris cette position. Vous étiez déjà président de la République. Vous en changez, vous avez le droit. Deuxièmement, vous dites, ça va introduire des revendications communautaires, je mets en cause ce principe, parce qu'il y a des étrangers qui sont là depuis des années, qui viennent effectivement d'Afrique ou du Maghreb, qui peuvent être musulmans ou pas musulmans, pratiquants ou pas pratiquants, et qui ne conçoivent pas forcément l'élection locale comme un instrument de pression religieuse. Je vous fais d'ailleurs observer qu'il y a des Français qui sont de culte musulman aujourd'hui. Est-ce que ces Français-là font des pressions communautaires ? Nicolas Sarkozy : s'ils sont français, ils votent comme des citoyens français. François Hollande : Est-ce qu'ils font des pressions communautaires pour que nous mangions une certaine viande ou pour que nous ayons des horaires. Nicolas Sarkozy : mais là vous voulez donner le droit de vote à une communauté étrangère en France. François Hollande : Il y a des musulmans en France, citoyens français, qui ne font pas de revendications communautaires, à ce que je sache. Donc pourquoi il y aurait, à l'occasion des élections municipales, pour des étrangers qui sont là depuis des années, qui ne sont pas nécessairement des musulmans. Nicolas Sarkozy : 5 ans. François Hollande : Souvent ce sont les parents, et vous le savez très bien Nicolas Sarkozy : 5 ans. François Hollande : Ce sont les parents de citoyens français. Combien avons-nous de cas, et vous les connaissez, où des Français, qui sont nés en France, qui sont devenus donc citoyens, ont leurs propres parents qui sont venus en France, il y a 30 ans, il y a 40 ans, il y a 50 ans, et qui y sont restés ? Nicolas Sarkozy : Mais c'est leur droit, c'est parfaitement leur droit. Ils peuvent devenir Français. Je ne crois pas que les immigrés en France puissent voter. Voilà, c'est tout. François Hollande : Je considère que nous pouvons ne pas être d'accords mais lier, lier comme vous l'avez fait, le vote à une aspiration communautaire? Nicolas Sarkozy : Je n'ai pas. François Hollande : Et je le dis. Que les Français n'aient aucune inquiétude. Nicolas Sarkozy : Il y a un risque, vous le savez très bien François Hollande : Sous ma présidence, sous ma présidence, il n'y aura aucune dérogation à quelque règle que ce soit en matière de laïcité. Laurence Ferrari : On va avancer. On va passer à un autre thème. François Hollande : Vous, par exemple, vous n'étiez pas favorable à la loi sur le voile à l'école. Vous n'étiez pas favorable. Nous avions fait un débat ensemble, c'était au théâtre du Rond-point, en 2003. Et j'ai encore le texte. Vous disiez que vous n'étiez pas favorable à l'interdiction du voile à l'école. c'était votre droit à l'époque. Vous avez sans doute encore changé d'avis. Moi j'y étais favorable. Et j'avais voté cette loi en introduction de l'interdiction du voile à l'école. c'était Jacques Chirac qui en avait décidé. Vous n'étiez pas favorable. Ensuite, sur la burqa, j'ai voté la résolution interdisant la burqa. Et ensuite il y a eu, SUMMARY : Le vrai problème pour lui vient des étrangers extra-européens, issus principalement d’Afrique du Nord ; ils pourraient en profiter pour faire avancer des revendications religieuses (menus de substitution, médecins différenciés etc). François Hollande remet en cause cette idée : beaucoup d’étrangers musulmans n’ont pas cette vision et ne veulent pas faire avancer des idées religieuses. Nicolas Sarkozy persiste, mais François Hollande tient à être clair : il ne fera aucune concession au communautarisme."
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"content": " Nicolas Sarkozy : Ce n'est pas Michel Sapin qui l'a signé pour vous ? François Hollande : Ce n'est pas Michel Sapin qui l'a signé, c'est Martine Aubry qui a signé ce point. j'ai dit que dans mon projet présidentiel, je ne retiendrai qu'une seule centrale pour le prochain quinquennat. Nicolas Sarkozy : Je ne comprends pas : soit le nucléaire est dangereux, soit il ne l'est pas. Si le nucléaire est dangereux, il faut le fermer. Il ne faut pas fermer simplement Fessenheim, parce que Fessenheim avec trente ans d'âge est plus sûr que Fessenheim quand elle a été inaugurée. Pourquoi ? Parce que l'Autorité indépendante, dès qu'il y a un accident dans le monde applique la règle de précaution, tire les conséquences de cet accident pour augmenter la sécurité. Pour vous, seul Fessenheim est dangereux. Il se trouve que l'ASN vient de terminer l'examen décennal et post-Fukushima de Fessenheim. Que dit l'Autorité indépendante qui s'impose à nous ? Elle dit : « Fessenheim ne pose aucun problème, voici les travaux qu'il faut faire ». Fessenheim peut continuer : pourquoi voulez-vous la fermer ? Pour faire plaisir à Madame Joly. Ce n'est pas la seule qui ait trente ans ! François Hollande : Madame Joly n'a rien demandé là-dessus. Je veux la mettre hors de cause. Je veux la fermer pour deux raisons : la première est que c'est la centrale la plus ancienne. Une centrale était prévue normalement pour trente ans. Par ailleurs, je vais ajouter un autre argument. Nous sommes obligés de faire des travaux sur les vieilles centrales. Et à mesure qu'elles sont prolongées, il faut faire des investissements. Et donc le choix qui va se faire pour les prochaines années, et qui engagera toute la collectivité nationale, c'est est-ce que nous faisons des travaux sur les vieilles centrales pour les prolonger ou est-ce que nous investissons davantage pour les énergies renouvelables ? Et c'est le rôle d'Areva, c'est le rôle d'EDF. Vous avez affaibli considérablement Areva, et donc il nous faudra remettre un certain nombre de moyens dans Areva pour que nous ayons à la fois du nucléaire, plus sûr encore ? parce que nous devons donner cette garantie ? et des énergies renouvelables. Laurence Ferrari : Il nous reste deux grands chapitres à aborder. David Pujadas : Une brève réponse de Nicolas Sarkozy et on arrête le débat sur le nucléaire. Nicolas Sarkozy : Juste un mot. Les centrales nucléaires en Suisse, qui ne sont pas connus pour être des gens qui aiment le risque, ont 60 ans. Donc le problème n'est pas l'âge. c'est l'Autorité de sécurité qui doit dire si on peut continuer ou si on ne peut pas continuer. François Hollande : On peut continuer uniquement avec des investissements de plus en plus importants. c'est cela qu'elle dit. Nicolas Sarkozy : Et deuxièmement, fermer Fessenheim, ce sont 8 000 éoliennes en Alsace pour remplacer Fessenheim, il ne nous faut pas le nucléaire ou le renouvelable, il nous faut le nucléaire et le renouvelable. François Hollande : Nous aurons pendant mon quinquennat et le nucléaire et le renouvelable, puisqu'il n'y aura qu'une centrale qui fermera. Par ailleurs, vous savez que j'ai accepté, et ce n'était pas facile, j'ai accepté de prolonger le chantier de l'EPR ? chantier qui est quand même extrêmement lourd, qui a connu un certain nombre de vicissitudes, mais j'ai considéré, parce que je suis attaché au progrès technologique, que ce nouveau réacteur de troisième réaction devait être David Pujadas : Vous avez de l'avance, François Hollande. Nicolas Sarkozy, un mot ? Et on tourne la page. Nicolas Sarkozy : Je veux juste dire un mot. Vous inventez la règle des 30 ans sur Fessenheim. Quelle est l'histoire que nous avons ? François Hollande : Des 40 ans, parce que c'est 40 ans. Nicolas Sarkozy : Quelle est l'histoire que nous avons vue ? Il n'y avait aucun problème entre la Gauche et la Droite. Cela faisait consensus sur le nucléaire. Pourquoi ? Parce que vous imaginiez la nécessité d'un accord législatif entre les Verts. François Hollande : Non. Parce qu'il s'est passé Fukushima d'une part et que les énergies renouvelables doivent être développées dans notre pays. Nicolas Sarkozy : Vous avez vendu? François Hollande : Je n'ai rien vendu du tout et je n'accepte pas ce vocabulaire. Nicolas Sarkozy : Vous avez vendu les ouvriers de Fessenheim et du nucléaire sur le thème d'un accord méprisable, politicien. François Hollande : Non, puisque cet accord n'est pas celui que j'ai moi-même intégré dans mon projet. Nicolas Sarkozy : Ce n'est pas vous, donc cela ne vous engage pas. François Hollande : Donc ne laissez pas penser qu'il y ait là de ma part quelque concession que ce soit à une organisation politique. Cela ne m’engage pas. David Pujadas : Nicolas Sarkozy vous répond. Nicolas Sarkozy : Depuis que je suis président de la République, j'avais pris l'engagement « un euro dans le nucléaire, un euro dans le renouvelable ». François Hollande : Cela n'a pas été fait. Nicolas Sarkozy : Mais enfin, c'est exactement ce qui a été fait : la puissance voltaïque multipliée par 100. Mais enfin vous considérez quand même que la cinquième puissance du monde ne va pas fonctionner uniquement avec le voltaïque et l'éolien. François Hollande : Ai-je dit cela ? Nicolas Sarkozy : Vous comprenez ? François Hollande : Je maintiens l'industrie nucléaire, et à 50 %. Ne caricaturez pas les positions, ce n'est pas la peine. Nicolas Sarkozy : Mais, Monsieur Hollande, vous ramenez le nucléaire de 75 à 50 %. Vous le réduisez. François Hollande : En 2025 Nicolas Sarkozy : Mais oui, mais quand un président de la République prend une décision, elle s'impose aux autres qui le suivent. Il faut au contraire le développer. François Hollande : c'est ce que je fais avec l'EPR. Nicolas Sarkozy : Vous imagez l'engagement que je prends au nom de la France d'avoir dans le paquet énergétique français 23 % d'énergies renouvelables en 2020. c'est un engagement considérable. La vérité est là, elle vous gêne. François Hollande : Ce n'est pas vrai. SUMMARY : Il accuse Nicolas Sarkozy de n’avoir pas favorisé la filière photovoltaïque et explique ne vouloir fermer dans le quinquennat qu’une seule centrale, à savoir celle de Fessenheim, plus vieille centrale nucléaire de France, située du reste en zone sismique, ce qui est dangereux. Avec les 400 centrales à fermer à terme dans le monde, la France doit pouvoir maîtriser les technologies de démantèlement. Pour Sarkozy, il n’y a aucune raison de fermer Fessenheim ; une autorité indépendante l’a jugé dépourvue du moindre problème et ne propose que quelques travaux à effectuer. François Hollande répond toutefois que plus les centrales vieillissent, plus les investissements nécessaires deviennent conséquents ; il n’est donc pas souhaitable de prolonger leur durée de vie. Or, Nicolas Sarkozy souligne que les centrales suisses ont 60 ans déjà. Par ailleurs, pour remplacer Fessenheim, il faudrait 8000 éoliennes ; il est évident pour lui qu’il faut développer en même temps le nucléaire et le renouvelable. François Hollande se défend toutefois ; il a accepté de prolonger le chantier de l’EPR. Toutefois, Nicolas Sarkozy l’attaque derechef sur Fessenheim : en fermant la centrale, François Hollande n’aurait en fait cherché qu’à remplir sa part du marché dans le cadre d’un accord politicien, ce qu’François Hollande nie ; cet accord n’est pas dans son programme. Nicolas Sarkozy martèle que le nucléaire est sans risque, ce que conteste Hollande."
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"content": " Marine Le Pen : Vous les avez vendus aux Italiens aussi ceux-là. Emmanuel Macron : Mais arrêtez de dire des grandes bêtises. Marine Le Pen : Bah pardon, vous les avez vendus aux Italiens. Emmanuel Macron : Non je n'ai rien vendu, pour ce qui est des Chantiers de l'Atlantique, ils ont failli périr il y a deux ans, ils ont pu négocier un accord d'entreprise, que les syndicats ont courageusement signé, y a eu du chômage partiel, aucun licenciement, et ils ont un carnet de commandes de dix ans. Marine Le Pen : Et ils ont été vendus aux Italiens. Emmanuel Macron : Non, ils n'ont pas été vendus comme vous le dites à qui que ce soit. Et ce n'est pas votre serviteur, comme j'étais à ce moment-là dans la campagne présidentielle comme vous. Donc vous pouvez m'imputer tous les péchés des trente dernières années, je suis dans la vie politique depuis moins longtemps que vous. Marine Le Pen : Ça fait quand même un certain temps que cette opération était sur la table, Monsieur Macron. Emmanuel Macron : Non, Madame Le Pen, pour ma part j'ai signé des contrats pour que des bateaux soient construits sur ces chantiers. Mais je vous dis simplement qu'ils ont pu signer ces accords qui donnent de la flexibilité, qui permettait justement de garder l'emploi. C'est ce que je veux justement pour les autres entreprises, c'est ce que les chefs d'entreprise demandent, et je suis aussi favorable à ce que, en particulier pour les plus petites, il y ait des accords de branches. Parce qu'une entreprise, d'un ou deux salariés, elle ne négocie pas des accords d’entreprise, parce que bien souvent il y a pas de syndicat et donc, pour les artisans, les commerçants, les toutes petites entreprises qui nous écoutent et bien c’est au niveau de la branche qu’on pourra négocier. Justement les souplesses, plus adaptées que dans la loi, permettront d’embaucher plus facilement, notre économie, elle en a besoin. Marine Le Pen : Dans une branche, il y a des grosses et des petites entreprises, pas que des petites entreprises. Emmanuel Macron : Mais oui, j'ai compris que vous étiez aussi favorable pour la branche mais précisément pour éviter que les plus grosses ne perturbent le jeu il faut leur laisser aussi signer des accords de leur côté. Voilà c'est exactement ce qui permettra une vitalité à notre économie, c'est ce qui évitera de détruire de l'emploi dès qu'on a une récession, comme on l’a connue en 2000. Marine Le Pen : Donc vous partez du principe que c'est le code du travail qui crée, en réalité, du chômage. Ça c’est une vision qui est, quand même assez particulière. Moi je pars du principe, et c’est encore une fois ce que disent les TPE/PME, que je rencontre Monsieur. Vous savez, beaucoup plus que vous, car encore une fois, autour de ma table à moi y a des TPE/PME. Emmanuel Macron : Oui, vous passez un quart d’heure sur les parkings pour aller faire des selfies. Vous savez comme avec les salariés de Whirlpool. Marine Le Pen : Oh, ne soyez pas méprisant, une fois de plus, avec les salariés de Whirlpool. Ils m’ont très bien accueillie, car ils savent que le projet qu’est le mien, les défend. Ils savent ce qui les tue, c'est la politique que vous menez, c'est la politique de concurrence déloyale, c’est la politique qui fait que l'État stratège n’intervient pas et laisse, encore une fois, les gros manger les petits, laisse les entreprises chercher des travailleurs à bas coûts, comme ça a été le cas. Emmanuel Macron : Vous leur avez proposé quoi ? Marine Le Pen : Mais je leur propose de taxer les entreprises qui délocalisent. Elles ne délocaliseront plus, Monsieur Macron, si elles n’ont pas de bénéfices à aller dans un pays où les salaires sont très bas. Si elles sont taxées lorsqu’elles réimportent leur produit, alors elles ne partiront plus car elles n’auront pas d’intérêts financiers à le faire, ça c'est la première chose. Deuxièmement, je veux mettre en place un fonds souverain qui permette d’intervenir, par exemple dans un dossier comme Vivarte qui est en train d’être dépecé par des fonds vautours, et bien moi je crois que l’Etat doit intervenir, confier un fonds souverain à des chefs d’entreprise et avoir en même temps les deux qualités, celle de l’Etat qui est la durée et celle du privé qui est l’efficacité, en réclamant à des entreprises qui sont viables des rendements qui sont raisonnables. Quand vous, vous considérez encore une fois, que la loi du plus fort doit être appliquée et qu’il est normal que des entreprises se dépècent les unes les autres. C’est ce que vous avez organisé quand vous étiez à la tête de la banque. P1 : S’il vous plaît, s’il vous plaît ! Emmanuel Macron : Mais madame, Le Pen, j’ai une bonne nouvelle, ça existe, ça existe. P1 : Nous devrions avancer Monsieur Macron. Emmanuel Macron : Y a quelque chose qui s'appelle l’Agence des participations de l’Etat, où l’Etat peut investir dans une entreprise. Je l’ai décidé par exemple quand Peugeot était menacé. L’Etat a investi et est monté au capital, pour sauver l’entreprise. SUMMARY : Pour autant, il n’est pas défavorable à l’accord de branche ; seulement, on ne peut toujours compter sur ce type d’accord, dans la mesure où les grands groupes peuvent perturber les négociations, laissant peu de marge aux petites entreprises. Or, selon Le Pen, c’est justement cette politique de concurrence à outrance qui tue les petites entreprises et tire les salaires vers le bas. Elle propose ensuite de taxer les entreprises qui délocalisent et appelle à créer un fonds souverain pour venir en aide aux entreprises susceptibles d’être rachetées par des fonds spéculatifs. Emmanuel Macron lui rétorque que cela existe déjà : il s’agit de l’Agence des Participations de l’État."
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"content": " P2 : Emmanuel Macron vous avez bientôt quatre minutes d’avance, faites attention. Emmanuel Macron : Mais c’est très important donc je prends ces quatre minutes. P2 : Oui mais Marine Le Pen va devoir les rattraper. Emmanuel Macron : Par contre pour tous les autres, cette hausse est compensée par la taxe d’habitation pour eux. Marine Le Pen : La taxe d’habitation que vous leur accordez de la main droite et en réalité que vous reprenez de la main gauche par l’impôt. Mais comme vous êtes socialiste vous allez nous dire que ça coûte rien, cest l’État qui paye. Emmanuel Macron : Non je ne vous dis justement pas ça, je rétablis la vérité Madame Le Pen. Donc tout le monde gagne en pouvoir d’achat avec cette mesure. Sauf les plus aisés des retraités. Nathalie Saint-Cricq : Donc quelles sont vos mesures Marine Le Pen ? Marine Le Pen : Alors moi j’ai évidemment, et Monsieur Macron me le reproche souvent d’ailleurs, effectivement des mesures extrêmement importantes pour le pouvoir dachat, pour rendre l’argent aux Français, notamment qui passent par la baisse de 10% des trois premières tranches de l’impôt sur le revenu, qui passent par le rétablissement de la demi-part des veufs et veuves que les socialistes ont quand même maintenue ce qui était assez ignoble, je trouve, parce qu’ils auraient pu faire un effort sur ce sujet-là, par la défiscalisation des heures supplémentaires, pour rendre du pouvoir d’achat à ceux qui travaillent, par des mesures claires de primes de pouvoir dachat, pour les salaires et les retraites de moins de 1500 euros par mois, que je fais financer par une contribution sociale à l’importation et non par l’impôt, Monsieur Macron. Et puis, une baisse du prix du gaz et de l’électricité de 5% parce qu’aujourd’hui, il y a eu des hausses successives qui pèsent considérablement sur le budget des familles. Je revalorise les petites retraites, parce que vous allez taper sur les retraités, Monsieur Macron. Mais ils sont dans une situation, pour beaucoup d’entre eux, absolument dramatique. Ils n’arrivent plus à boucler les fins de mois. Et, ils continuent à voir, toujours, tomber sur eux des demandes d’efforts et des sacrifices supplémentaires. Vous avez indiqué que l’APL, on ne va pas, je vous cite, on ne va pas définitivement financer un million de ménages par les APL en nourrissant l’inflation immobilière. Bien si vous retirez les aides aux logements il y a toute une série de foyers qui ne pourront plus se loger. Et bien moi, je veux que notamment pour les jeunes, les moins de vingt-sept ans, puissent voir leur aide au logement augmenter de 25%. Puis je vais penser aux familles, parce que vous n’y pensez pas beaucoup aux familles. Je vais penser aux familles par le rétablissement du quotient familial qui a été baissé. Ce sont les socialistes, le gouvernement auquel vous avez participé qui l’a baissé. Puis revenir à l’universalité des allocations familiales. Pour permettre aux familles, qui ont vu peser sur elles tout l’effort, le gouvernement auquel vous avez participé, Monsieur le ministre, a fait peser sur leur budget P1 : Quel que soit le niveau de revenu des familles ? Marine Le Pen : Oui, c’est le principe de l’universalité. Voilà, donc vous voyez, moi, je suis la candidate du pouvoir d’achat. Vous monsieur Macron, vous êtes le candidat du pouvoir d’acheter, d’acheter la France, de la dépecer. Oui, c’est important de savoir quelle est la philosophie de votre projet, dans la société tout est à vendre et tout est à acheter. Voila. Les Hommes sont à vendre et à acheter, les ventres sont à vendre et à acheter, comme M. Berger, qui est l’un de vos soutiens, nous l’a expliqué. Vous ne voyez les rapports humains que par rapport à ce que ça rapporte, par rapport aux dividendes que l’on peut en tirer. Ce n’est pas du tout ma vision, moi je pense que le don, je pense que les efforts qui sont faits, par exemple par les bénévoles, les associations, les aidants, huit millions, auxquels je vais me tourner pour offrir un trimestre supplémentaire tous les cinq trimestres. Parce que s’ils n’étaient pas là les huit millions d’aidants, nous ne pourrions pas faire face au coût que ça représenterait. Tout ce monde associatif, bénévole, auquel on ne pense pas et qui est un des éléments de notre identité française. Vous voyez dans ma vision à moi tout n’est pas à vendre et tout n’est pas à acheter, tout ne fait pas l’objet d’un poids financier, d’une mesure financière, de statistique financière. La France est bien autre chose que ça. Emmanuel Macron : Mais vous avez raison, la France c’est bien autre chose. C’est une civilisation ouverte avec des principes généreux. Tout l’inverse de ce que vous portez. Ce n’est pas la xénophobie, ce n’est pas votre vision des familles, celle que votre père avait y a encore quelques jours de manière indigne, ou celle que vous avez constamment menée au Parlement européen comme dans les régions, que vous avez cherché à diriger en proposant de supprimer des crédits au planning familial. Ne parlez pas trop de la famille en ce qui vous concerne, vous avez une vision de la famille qui n’a jamais été la famille française. Mais moi j’ai une question à vous poser, comment vous financez tout ça, Madame Le Pen ? SUMMARY : Par ailleurs, la hausse de la CSG sera inférieure à la baisse des charges, sauf pour les plus aisés. Marine détaille ensuite ses propositions : elle entend baisser de 10 % les trois premières tranches d’impôts sur le revenu, défiscaliser les heures supplémentaires, mettre en place des primes pour les revenus modestes financés par une taxe sur les importations, diminuer les prix du gaz et de l’électricité, augmenter les APL, et revenir à l’universalité des allocations familiales. Ce dernier point surprend Macron car pour lui, Marine Le Pen a une vision xénophobe de la famille ; il critique ainsi sa position sur le planning familial, qu’elle voulait supprimer."
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"content": " P2 : Par exemple ? Emmanuel Macron : des vols à l’étalage, allez dans le 93, regardez. Marine Le Pen : Sans juge ? Emmanuel Macron : Je veux que qu’il y ait la possibilité, comme pour un délit routier, qu’il y ait un pouvoir d’amende. C'est-à-dire que vous avez un fonctionnaire de police ou de gendarmerie qui les sanctionne en mettant une amende sur un vol comme on le fait avec les délits routiers, Madame Le Pen, parce que c’est plus efficace. Marine Le Pen : Qui va aller chercher le montant de l’amende, parce que dans les zones de non droit, que votre gouvernement a laissé se développer sur le territoire français, où les pompiers ne rentrent plus, où les policiers ne rentrent plus, est-ce que vous croyez que les huissiers vont rentrer pour venir chercher le paiement de l’amende qui aura été donnée ? Emmanuel Macron : Mais comment on fait pour les délits routiers ? Marine Le Pen : Ah oui, parce que pour les délits routiers
. En règle générale, les délits routiers touchent les braves et honnêtes citoyens qui eux sont effectivement tondus que l'on fait payer, eux, alors que les voyous qui vivent dans les zones de non-droit, personne ne va chercher les amendes auxquelles ils sont condamnés. C’est la grande injustice qui existe dans notre pays, Monsieur Macron. Il y a les vaches à lait qui sont les automobilistes, puis il y a les autres qui sont dans les cités, dans lesquelles on ne rentre pas parce que ces cités sont sous la responsabilité des caïds, et bien ceux-là vont commettre tous les délits possibles et inimaginables parce quon ne va jamais appliquer la peine, quand cest une peine, par exemple, d’amende ou une peine qui vise à réparer le préjudice qu’ils ont commis à leurs victimes. Emmanuel Macron : Donc, je poursuis parce que Marine Le Pen a fait son petit chapitre qui était prévu. On peut reprendre le fil de la discussion parce que vous avez dit quelque chose qui n’a rien à voir avec ce que j’étais en train de dire. Il y aura la possibilité d’avoir des peines d’amendes qui sont plus efficaces qu’un classement sans suite. Parce que ce qui est insupportable aujourd'hui pour un policier qui arrête un jeune qui est en train de faire un vol à l’étalage ou qui détient des stupéfiants, c’est qu’il est déféré devant le juge après une procédure qui est longue, le lendemain il est sur le terrain parce quil y a une thrombose judiciaire. Parce que, vous ne la réglerez pas du jour au lendemain, et il est rappelé six mois, un an, plus tard et dans les trois quarts des cas c’est classé sans suite ou c’est un rappel à la loi. Moi je ne veux plus cela. Donc il y aura le pouvoir d’amende avec, si l’amende n’est pas réglée, à ce moment-là une vraie procédure pénale avec des contraintes et la possibilité également d’éloigner les jeunes avant même le délit du territoire. Lorsqu’il y a des jeunes, ou moins jeunes, des bandes qui troublent près de la gare, en bas de l’immeuble, qu’on connaît, qu’on a identifiés, auxquels aujourdhui on n’apporte pas de réponse, sauf à les prendre en flagrant délit. Il faut que nos forces de police puissent, avec l’autorisation du juge, dans une procédure très accélérée de 48 heures, les enjoindre de ne pas rester là. C'est-à-dire que s’ils sont là le lendemain, ils seront sanctionnés. Marine Le Pen : Pardon ? Excusez-moi, alors là pour le coup Monsieur Macron c’est un peu juste n’importe quoi ce que vous êtes en train de raconter. C’est juste impossible à mettre en oeuvre. Emmanuel Macron : Non Madame Le Pen, c’est du grand pragmatisme. Marine Le Pen : Ça s 'appelle l’injonction civile, c’est une peine, ça peut donc être appliqué que par un juge. Emmanuel Macron : C’est ce que je viens de vous dire Madame Le Pen, c'est une procédure accélérée de quarante-huit heures. Marine Le Pen : Moi j'ai une question, pour vous Monsieur Macron. Emmanuel Macron : Madame Le Pen, si vous souhaitez Marine Le Pen : Non excusez-moi mais c'est important. P1 : L’Europe est importante également, l’éducation, Emmanuel Macron : Je vous ai laissé avec courtoisie terminer votre propos sur la sécurité. Je vais terminer le mien, vous voyez, avec la même courtoisie. Marine Le Pen : Je croyais que vous aviez terminé, pardon. Emmanuel Macron : Merci. P1 : Alors très rapidement, s’il vous plaît. Emmanuel Macron : Alors, outre ces moyens, outre cette police de sécurité quotidienne, outre ces nouveaux moyens de coercition, parce que nos policiers en ont besoin, je veux que notre justice soit intraitable, c’est pour cela qu’avec moi toute peine prononcée sera exécutée, et, je reviendrai sur la loi qui a fait que pour toutes les peines de moins de deux ans, il n’y a pas d’exécution de peine. Parce que c’est un signal fort. Marine Le Pen : Vous reviendrez sur la loi Taubira ? Emmanuel Macron : J’y reviendrai totalement Madame. C’est dans mon programme. Marine Le Pen : D’accord, donc vous considérez que Madame Taubira avait tort ? Emmanuel Macron : Mais bien évidemment. P1 : Il revient sur la loi Taubira, conclut Marine Le Pen, voilà. Marine Le Pen : Moi j’ai juste une question à vous poser Monsieur Macron. P2 : Non pas une question parce qu’il ne pourra pas y répondre, il n’aura pas le temps. Marine Le Pen : Si il va y répondre parce que c’est important. P2 : Il n’aura pas le temps parce qu’on fera moins d’Europe, c’est dommage. Marine Le Pen : Non mais c’est important. Ça prend une minute. Des policiers sont systématiquement attaqués, brûlés, on tente de les assassiner car ce qu’on a vu hier, mais aussi il y a un certain nombre de semaines. Emmanuel Macron : Je viens d’en parler moi-même. Marine Le Pen : Oui, c’est pour ça que je reviens dessus. Ce sont des groupuscules antifa qui sont organisés, qui cassent tout, en toutes circonstances, est-ce que vous êtes pour leur dissolution ? Emmanuel Macron : Je suis pour la dissolution de tous les groupes violents qui sont identifiés et connus. SUMMARY : Il veut donner le pouvoir à une police de terrain pour sanctionner les délits du quotidien par des amendes systématiques. Pour Le Pen, ces peines ne seront pas appliquées. Emmanuel Macron explique alors que la procédure pénale sera possible dans un second temps, si l’amende n’est pas réglée. Il souhaite également donner la possibilité juridique aux forces de l’ordre d’éloigner les jeunes de certains endroits, comme les cages d’escaliers, pour éviter les nuisances et les phénomènes de bande. Or, Marine Le Pen lui rétorque que cette sanction ne peut être formulée que par un juge. Sur la justice, Emmanuel Macron veut que chaque peine prononcée soit exécutée, et appelle donc à revenir sur la loi instaurant la non-exécution des peines de moins de deux ans. Enfin, il se dit favorable à la dissolution des groupes violents connus."
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"content": "P1 : Alors, vous êtes à trente secondes d’écart. On va parler d’Europe avec Christophe, et d’International et on croit comprendre qu’entre vous deux c’est un sujet important donc ça mérite d’y passer, maintenant. Christophe. P2 : Exactement, merci Nathalie. Des questions internationales qui vous divisent tant, effectivement, tous les deux. On commence bien entendu par l’Europe, donc vous avez deux visions radicalement opposées. Pouvez-vous chacun nous donner votre vision de l’Europe de demain ? Vous, Présidente, Marine Le Pen ? Marine Le Pen : Oui bien entendu et bien l’Union européenne aura laissé la place à l’Alliance européenne des nations libres et souveraines. C'est-à-dire en réalité, la vision qui était la vision première de l’Europe où les différents peuples européens conserveront leur souveraineté. C'est-à-dire, la liberté de décider pour eux-mêmes. Ils maitriseront, par exemple, leurs frontières et pourront décider de qui rentre et qui ne rentre pas sur leur territoire. Ils auront la maîtrise de leur monnaie, pour pouvoir adapter cette monnaie à leur économie pour pouvoir éviter de se retrouver avec cette situation, que nous connaissons, de chômage de masse et de perte de compétitivité, que Emmanuel Macron essaie de résoudre en proposant soit de baisser les salaires, soit d’effondrer le système d’indemnisation chômage, c'est-à-dire en fait le système de protection sociale. Où, lorsque les représentants des Français, dans le cadre de la démocratie, voteront les lois, ces lois auront une autorité supérieure aux directives qui sont imposées par des commissaires, dont personne ne connaît le nom, dont personne ne connaît le visage et surtout que personne n’a jamais choisis. Puis surtout nous retrouverons la souveraineté économique, c'est-à-dire la liberté de faire du patriotisme économique, de donner un avantage à nos entreprises françaises dans les marchés publics, de faire du protectionnisme intelligent, c'est-à-dire de mettre en place les écluses qui sont nécessaires pour que des productions ne viennent pas nous concurrencer en faisant du dumping sanitaire, du dumping social, du dumping environnemental. Puis nous aurons aussi la maîtrise de notre politique commerciale. Monsieur Macron, je sais que vous êtes pour le CETA, je sais que vous êtes pour le TAFTA, c'est-à-dire, en réalité, pour des accords de libre-échange qui nous sont imposés et qui ne sont pas décidés par nous, qui ont des conséquences très lourdes sur notre agriculture, sur nos éleveurs, mais aussi sur nos industries, mais surtout, des conséquences très lourdes en matière de santé, on n’en a pas parlé tout à l’heure, puisque les productions qui arrivent ainsi sur notre marché ne sont évidemment pas soumises aux mêmes normes de sécurité que celles qui sont imposées à nos industriels et à nos agriculteurs et qui ont pour vocation de protéger la santé de nos compatriotes. Donc je souhaite entrer en négociation pour faire naître cette alliance européenne, organiser une conférence des chefs d’États et de Gouvernements, un petit peu sur le modèle de la conférence de Messine. Faire parallèlement un référendum constitutionnel que je soumettrai aux Français. P1 : On a une idée de quand ? Marine Le Pen : Le référendum constitutionnel sera en septembre, précisément en septembre, où j’indiquerai que toute loi nouvelle a une autorité supérieure aux traités précédents européens. Puis parallèlement à cette négociation je mettrai en place les mesures que je peux mettre en place tout de suite sur le plan économique, la baisse des charges, la baisse des impôts, la défiscalisation des heures supplémentaires, l’augmentation et la valorisation des petites retraites, etc. Car tout ne dépend pas, en l’occurrence de l’Union européenne, mais des choses essentielles nous bloquent pour pouvoir relancer notre économie. Puis il y a aussi la possibilité d’aller à l’encontre des règles européennes, Monsieur Macron, lorsque les intérêts vitaux du pays sont en jeu. Je crois que, par exemple, c’est quelque chose qu'on devrait mettre en oeuvre pour arrêter tout de suite la directive détachement des travailleurs. Tout de suite ! Parce que celle-ci a des conséquences très lourdes sur l’emploi et donc il faut immédiatement prendre cette décision. P2 : On va en parler plus précisément tout à l’heure. Marine Le Pen : Et enfin, j’en termine, à l’issue de ces négociations, parce que moi je ne ferai rien contre le peuple français, je n’irai pas faire ce qui a été fait par vos amis socialistes et vos amis UMP dailleurs, en 2005, à savoir les Français ont dit non à la constitution européenne et on a dit oui à leur place. Je me tournerai vers les Français et je leur livrerai l’issue de la négociation, je leur dirai voilà ce que j’ai réussi à obtenir, est-ce que vous considérez que c’est suffisant ou est-ce que vous considérez que ça n’est pas suffisant ? Et, sur ce choix aussi engageant sur l’avenir de la France et l’avenir de l’Europe, parce que moi je suis une Européenne, je veux sauver l’Europe et surtout arracher l’Europe des mains de l’Union européenne qui est en train de la tuer, bien je leur demanderai leur avis et bien entendu je respecterai cet avis. P1 : Ça c’est dans combien de temps cet autre référendum ? Vous donnez combien de temps ? Marine Le Pen : Ecoutez, j’ai dit six mois, c’est un délai indicatif. P1 : Quand d’autres ont dit dix-huit mois. Marine Le Pen : C’est un délai indicatif. Mais moi je ne veux pas créer le chaos, je ne veux pas précipiter, si c’est dix mois, ça sera dix mois. L’important c’est, encore une fois, d’obtenir cette négociation. Pourquoi ? Pardon, et juste j’en termine, j’en ai pour quelques secondes. Monsieur Macron vous avez donné une interview, il y a quelques temps, à Reuters, le, je crois, 2 mars, où vous avez dit l’euro va mourir dans les dix ans, en gros c’est ça. Emmanuel Macron : En gros. Marine Le Pen : Bah je sais pas, oui. Emmanuel Macron : Non parce que vous dites toujours en gros quand vous me citez, ce n’est jamais précis. Mais allez y continuez Marine Le Pen. Marine Le Pen : Je ne sais pas, vous dites si on ne fait une Europe fédérale, totalement, c'est-à-dire avec un gouvernement de la zone européenne, c'est-à-dire avec la perte de notre souveraineté totale, avec l’intégralité des clefs de la France, alors là, pour le coup, données dans tous les domaines à l'Union européenne, le budget, l’impôt européen,
alors l’euro ne pourra pas survivre. Emmanuel Macron : Oui, c’est bien en gros ça. Marine Le Pen : Alors, c’est votre solution, ce n’est pas la mienne, je crois que ce n’est pas celle des Français que vouloir ce bond en avant fédéraliste qui est presque une forme d’extrémisme européiste. Emmanuel Macron : Oui, oui, oui. Marine Le Pen : Bah oui, parce qu’écoutez, dans tous les candidats du premier tour, vous êtes celui qui exprime la position la plus radicale, la plus extrémiste de soumission au fédéraliste européen. Oui, exactement. P2 : Alors Marine Le Pen je vous propose justement de proposer à Emmanuel Macron de nous donner sa vision de l’Europe, lui, Président. Emmanuel Macron : Alors, moi je n'ai pas compris, du tout. Mais on va clarifier, parce que l'euro c’est important. C’est la monnaie pour nos concitoyens, ce n’est pas qu’une politique étrangère, ce n’est pas que des sujets abstraits, c’est avec quoi on paye. On sort ou pas de l’euro, on revient au franc ou pas ? Marine Le Pen : Il faut retrouver notre monnaie nationale. Emmanuel Macron : Donc, on revient au franc ? Marine Le Pen : C’est essentiel. Emmanuel Macron : D’accord, donc on revient au franc, donc vous proposez bien de sortir de l’euro ? SUMMARY : Dans ce débat, Marine Le Pen et Emmanuel Macron discutent de la question européenne. Marine Le Pen souhaite une union de nations libres et indépendantes. Chaque pays maîtrisera ainsi ses frontières et sa monnaie ; il sera possible avec ces instruments de combattre le chômage de masse, et d’instaurer du protectionnisme économique pour lutter contre le dumping social et environnemental. Sur la méthode, Marine Le Pen propose un premier référendum pour inverser la hiérarchie des normes ; puis un second pour inviter les Français à se prononcer sur le résultat de sa négociation avec les autres chefs d’État, laquelle vise à fonder l’union des nations qu’elle défend. Elle entend notamment grâce à ces négociations transformer l’euro en union commune."
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"content": " Léa Salamé : Justement Marine Le Pen, on voulait vous faire réagir sur le smic et les salaires puisque vous avez parlé du travail l'un et l'autre. Mais je vois que vous avez envie de répondre à Emmanuel macron. Est-ce que vous voulez lui répondre ? Marine Le Pen : Oui, j'ai envie de répondre. D'abord pour rappeler, mais vous l'avez dit mais je veux le rappeler que la mesure de blocage. Je ne suis pas du tout opposée, mais moi je suis opposée à un changement de système pérenne. C'est-à-dire je veux sortir du marché européen de l'électricité qui en fait nous oblige à voir les prix de l'ensemble de l'énergie augmentés dans des proportions qui sont spectaculaires Emmanuel Macron : Il faut le réformer, il ne faut pas en sortir. Mme Le Pen Marine Le Pen : Moi je veux quelque chose de pérenne et pas quelque chose de provisoire comme vous le faites Emmanuel Macron : Mais vous avez voté contre le blocage des prix. Marine Le Pen : Parce que vous le faites de manière provisoire. Emmanuel Macron : Vous avez voté contre le blocage des prix. Marine Le Pen : C'est bien de faire un bouclier, mais en réalité, pardon, qui le paye, M. Macron, le bouclier, ce sont les contribuables Emmanuel Macron : Mais comme la baisse de la tva. Marine Le Pen : Donc à chaque fois, à chaque fois c'est d'un côté ou de l'autre. Non parce que moi j'ai des économies par ailleurs. Vous me dites que le blocage est plus efficace que ma tva. Ce n'est pas possible parce que comme je conserve le blocage et que moi je vais revenir à des prix régulés, à des prix régulés. Ce que vous le savez, vous ne souhaitez pas faire. Et bien, ces mesures-là elles vont s'accumuler. J'ai fait un petit calcul pour le fioul. Voyez, c'est pour une cuve de fioul de 2000 euros c'est 590 euros avec mes mesures par an que peuvent gagner les Français. Quant à la prime. Moi je. Parlons de la valeur travail. Et bien la grande différence entre la proposition que j'ai pu faire d'incitation des entreprises et votre proposition de prime. Moi je veux, je dis aux entreprises, voilà si vous augmentez de 10 % les salaires jusqu'à trois fois le smic et bien je gèlerai les cotisations patronales subséquentes, c'est-à-dire l'augmentation des cotisations patronales subséquentes. C'est certes un manque à gagner mais ce n'est pas une dépense directe, c'est un manque à gagner, je l'admets. Mais c'est. Emmanuel Macron : C'est une dépense pour le budget de l'État Marine Le Pen : D'accord M. Macron. Mais les primes, dans la vraie vie. Voyez quand vous allez demander un prêt à votre banque. Emmanuel Macron : On est tous dans la vraie vie Mme Le Pen. Marine Le Pen : Dans la vraie vie quand vous allez chercher un prêt auprès de votre banque, il vous demande votre salaire et il se moque des primes. Quand dans la vraie vie, vous allez pour louer un appartement, et bien le propriétaire il vous demande combien vous gagnez en salaire. Il se moque des primes parce qu'il sait que, un coup vous l'aurez la prime et peut être un coup vous ne l'aurez pas. Donc on voit bien que la mesure que je propose d'augmentation des revenus est quelque chose qui est capable d'améliorer la vie quotidienne des Français. Emmanuel Macron : Mais vous n'augmentez pas les revenus, parce que vous n'administrez pas les salaires. Marine Le Pen : Mais oui, mais vous n'administrez pas les primes non plus Monsieur Macron. Emmanuel Macron : Oui mais au moins. J'enlève. J'incite et j'enlève les charges et les impôts. Ce que je veux dire par là, c'est que j'assume pour le coup cette mesure et j'en rend obligatoire le mécanisme. Mais vous n'augmentez pas de 10 % les salaires. Donc si vrai j'assume totalement que la prime a une part d'aléas qui dépend de l'année. Vous avez parfaitement raison. Mais ce que vous dites, est aussi aléatoire. Je ne voudrais pas que nos compatriotes pensent que ce sera de manière sûre sur leur feuille de paye. Marine Le Pen : Ah non mais. Emmanuel Macron : Pensent qu'un président, un président de la République puisse décider de ce qui est sur la feuille de paye. C'est l'employeur. Marine Le Pen : J'ai dit très clairement que c'est une incitation auprès des entreprises. Emmanuel Macron : Il n'y aura pas d'augmentation de 10 %. Marine Le Pen : Si, il y aura une augmentation de 10 %. Emmanuel Macron : Non. Marine Le Pen : Vous savez bien comme moi. Emmanuel Macron : Vous allez aider comme je propose de défiscaliser la prime mais vous n'allez pas le décider pour l'employeur. Marine Le Pen : Oui, mais ça va changer leur vie quotidienne. Alors que. Emmanuel Macron : Vous n'allez pas le décider pour l'employeur. Marine Le Pen : leur vie. Emmanuel Macron : Non mais vous n'allez pas faire les salaires Mme Le Pen. Marine Le Pen : Et vous ne ferez pas non plus les primes M. Macron. Emmanuel Macron : Non mais d'ailleurs je ne le dis pas. Je dis j'enlève les charges du côté employeur, j'enlève les impôts. Mais vous essayez de faire croire que vous, vous allez augmenter les salaires de 10 % et que ce sera récurrent. Je dis juste non. Ce n'est pas vrai. Il y a des employeurs qui le feront d'autres non. La différence c'est que quand vous employez de manière durable une augmentation de salaire. Très clairement c'est une charge pour l'entreprise, votre vie s'améliore mais il faut que dans la durée la situation de l'entreprise le permette. Les artisans qui nous écoutent, les entrepreneurs le savent. La nature n'est pas la même et je ne voudrais pas que celles et ceux qui nous écoutent pensent qu'avec vous leur salaire va augmenter de 10 %. Ce ne sera pas automatique. Marine Le Pen : Emmanuel Macron Non mais je crois. Emmanuel Macron : Est-ce que je peux revenir au blocage des prix Mme Le Pen. Parce que je suis content d'apprendre que vous le maintenez. Mais vous avez voté contre quand il est passé à l'Assemblée. Pourquoi ? SUMMARY : Il se réjouit ensuite d’avoir pu créer 1,2 millions d’emplois durant son quinquennat et propose maintenant d’augmenter le SMIC, les petites retraites, et les plus faibles rémunérations de la fonction publique. Il évoque dans un deuxième temps son idée de dividende salarial : les règles relatifs à l’intéressement et à la participation seront simplifiées pour améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs. Il termine en évoquant les minimas sociaux, qu’il veut distribuer à la source pour que tous ceux y ayant droit puissent les toucher et pour lutter contre la fraude. Marine Le Pen revient ensuite sur l’énergie en expliquant vouloir quitter le marché européen de l’électricité, qu’elle rend responsable de la hausse des prix. Plus nuancé, Emmanuel Macron entend simplement le réformer. Il accuse alors Marine Le Pen d’avoir voté contre le blocage des prix. Marine Le Pen se justifie : la mesure d’Emmanuel Macron n’était que provisoire, ce qui était insuffisant à ses yeux. Elle propose plutôt d’exonérer de charges les augmentations de 10 % sur les salaires inférieurs à trois fois le SMIC. Or, pour EMMANUEL MACRON, cette mesure étant incitative, ce n’est pas une hausse directe des salaires. Il revient ensuite une seconde fois sur le blocage des prix, soulignant la contradiction de Marine Le Pen qui a voté contre cette mesure tout en était favorable à son maintien."
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"content": " Gilles Bouleau : Emmanuel macron, le jour où cette guerre s'arrêtera, faudra-t-il lever immédiatement les sanctions contre la Russie ? Est-ce que nous pourrons, nous Français, considérer Vladimir Poutine comme un partenaire à part entière, un partenaire comme un autre ? Emmanuel Macron : Bon d'abord, je prends note des positions de Madame Le Pen qui ne correspondent pas aux positions que votre parti et vos parlementaires défendent. Parlement européen par parenthèse. Qu'il s'agisse de protéger les Ukrainiens quand ils viennent sur notre sol, comme des sanctions additionnelles après le premier paquet comme de l'aide à l'Ukraine d'ailleurs à laquelle vous vous êtes aussi opposée. L'aide financière. Marine Le Pen : C'est faux. Emmanuel Macron : Non c'est un fait Mme Le Pen. Marine Le Pen : C'est faux. Emmanuel Macron : Ce sont les votes. Et c'est d'ailleurs, ce que vous venez de dire, complètement le contraire des positions que vous avez historiquement tenues. Vous avez été je pense, une des premières responsables politiques européennes dès 2014 à reconnaître le résultat de l'annexion de la Crimée. Je rappelle qu'en droit international on reconnaît rarement, c'est-à-dire qu'on ne le fait plus depuis la deuxième guerre mondiale des territoires qui sont annexés par la force. Alors même que Vladimir Poutine avait reconnu que les conditions de ce référendum en Crimée étaient les siennes. Vous l'avez fait pourquoi ? Et je le dis avec beaucoup de gravité ce soir parce que pour notre pays c'est une mauvaise nouvelle, parce que vous dépendez du pouvoir russe et que vous dépendez de M. Poutine. Parce que quelques mois après avoir dit ça Mme Le Pen, vous avez contracté un prêt en 2015 auprès d'une banque russe, la First Check Russian Bank, proche du pouvoir, en septembre 2014 puis vous avez ensuite reboutiqué ce prêt auprès d'autres acteurs. Tout cela est totalement transparent, connu, notifié, notarié. Ils sont impliqués d'ailleurs ensuite dans la guerre en Syrie et donc vous ne parlez pas à d'autres dirigeants, vous parlez à votre banquier quand vous parlez avec la Russie. C'est ça le problème Mme Le Pen. Léa Salamé : Alors peut-être que Madame Le Pen. Emmanuel Macron : Et c'est aussi ce qui fait qu'on le voit bien dès qu'il y a des positions courageuses et difficiles à prendre, ni vous, ni vos représentants ne sont là. Ni vous, ni vos représentants. Ça n'est pas un hasard s'il y a cinq ans la Russie était intervenue dans la campagne ce qui a été prouvé, pour me déstabiliser et si vous avez toujours été ambiguë sur le sujet parce que vous n'êtes pas dans une situation de puissance à puissance. Vous ne pouvez pas défendre correctement sur ce sujet les intérêts de la France parce que vos intérêts sont liés à des gens proches du pouvoir russe. Léa Salamé : Marine Le Pen vous avez évidemment le pouvoir de répondre à ce que vient de dire Emmanuel Macron. Marine Le Pen : Merci, Merci. Léa Salamé : Vous dépendez du pouvoir russe, vous dépendez de Vladimir Poutine ? Marine Le Pen : D'ailleurs Emmanuel Macron parce qu'il a accès à l'intégralité des informations des services français sait pertinemment que ce qu'il dit est faux. Il sait pertinemment que je suis une femme absolument et totalement libre et que je défends parce que je suis une patriote et que je l'ai démontré toute ma vie, la France et les Français, toujours, en toutes circonstances. Maintenant, ce que vous dites est faux, plusieurs fois. D'abord je vous ai retrouvé un tweet que j'avais fait le 9 novembre 2014. « Je soutiens une Ukraine libre qui ne soit soumise ni aux États-Unis ni à l'Union européenne, ni à la Russie ». Voilà ma position, c'est la même. C'était la même en Irak en 2003. C'est la même pour l'Ukraine aujourd'hui. Emmanuel Macron : Une Ukraine sans la Crimée, Mme Le Pen. Marine Le Pen : Mais monsieur. Emmanuel Macron : Non, mais pardon. Marine Le Pen : Nous allons y venir Monsieur Macron. Nous allons y venir. La Crimée n'a pas dû vous poser énormément de problèmes non plus puisque vous avez reçu M. Poutine en grandes pompes à Versailles. Emmanuel Macron : Je l'ai reçu comme un chef d'État. Marine Le Pen : Vous l'avez reçu. Emmanuel Macron : Comme un chef d'État pas comme un banquier. Marine Le Pen : Vous l'avez reçu en 2017. Emmanuel Macron : Madame Le Pen. Marine Le Pen : En 2017, vous avez reçu M. Poutine à Brégançon sur votre lieu de vacances et vous avez d'ailleurs tenu à cette occasion exactement les mêmes propos. Les propos que je tiens. Vous avez dit à cette occasion que la Russie devait être arrimée à l'Europe. Vous avez dit qu'il fallait faire l'Europe de Lisbonne à Vladivostok. Donc ce que vous faites aujourd'hui c'est être. Emmanuel Macron : Je ne dis pas le contraire. Marine Le Pen : Non mais je vais vous dire. C'est d'être dans une posture. Emmanuel Macron : Est-ce que ce que je dis est faux ? Marine Le Pen : Je crois que ce n'est pas digne. Emmanuel Macron : Est-ce que ce que je dis est faux ? Ce n'est pas digne Mme Le Pen. Marine Le Pen : Maintenant je vais aller sur le fond. Emmanuel Macron : Est-ce que ce que je dis est faux ? Je ne reviens sur aucune de mes déclarations sur la Russie dans le cadre de l'architecture de sécurité européenne. Bien entendu. Et ce que j'ai défendu mais j'ai parlé d'un point précis qui touche le financement de votre parti. Est-ce que j'ai dit est faux, Marine Le Pen ? Marine Le Pen : Oui, M. Macron. C'est faux et c'est assez malhonnête, il faut être honnête. Emmanuel Macron : Très bien et tout ça est public donc nos compatriotes pourront se rendre compte. Marine Le Pen : Parce que si j'ai été obligée de faire un prêt à l'étranger. Emmanuel Macron : Donc vous l'avez fait. Marine Le Pen : C'est parce que. Mais bien sûr, mais tout le monde le sait, c'est de notoriété publique. C'est parce qu'aucune banque française n'a voulu m'accorder de prêt. Et vous trouviez ça à l'époque tellement scandaleux que vous avez fait voter une loi sur la banque de la démocratie. Vous ne l'avez jamais mise en œuvre. Pourquoi d'ailleurs Monsieur Macron ne l'avez-vous pas fait ? Pourquoi n'êtes-vous pas aller au bout de cette banque de la démocratie dont vous saviez qu'elle comblait un déficit démocratique des banques qui avaient l'air de choisir leur parti politique ou d'ailleurs pendant les élections, les candidats qu'elles soutenaient ou ne soutenaient pas ? SUMMARY : Or, selon EMMANUEL MACRON, ce discours ne correspond pas aux positions du parti, notamment au Parlement européen. Marine Le Pen le nie, mais Emmanuel Macron rappelle qu’elle fut la première à reconnaître le résultat de l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014. Il continue ensuite à l’attaquer en critiquant le prêt qu’elle contracta en 2015 auprès d’une banque russe. Selon lui, elle serait trop proche du pouvoir russe pour défendre efficacement les intérêts de la France. En retour, Marine Le Pen l’accuse d’avoir accueilli Poutine en France, notamment à Versailles en 2017. Sur le prêt russe, elle n’avait pas le choix, car aucune banque française ne souhaitait lui prêter des fonds."
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"content": "Léa Salamé : S'il vous plait. Est-ce qu'on peut passer à l'hôpital ? Il y a beaucoup de thèmes que vous avez envie d'aborder et on aura plus le temps de l'aborder. On aura plus le temps de les aborder. Vous voulez parler de la dépendance, on va parler de l'hôpital. Ce sont des sujets extrêmement majeurs. Vous parliez du covid, il est menacé d'effondrement c'est ce que disent les médecins, les aides-soignants, les infirmières. Mais ils le disent encore plus depuis l'épidémie de covid. Si vous êtes réélu Emmanuel Macron, qu'est-ce que vous leur dites à ces personnels de santé ce soir ? Ça ira beaucoup mieux avec moi dans cinq ans ? Emmanuel Macron : D'abord l'hôpital vit une crise. On a une crise qui est à l'hôpital et dans ce que l'on appelle les déserts médicaux dans beaucoup de nos territoires, qu'il s'agisse d'ailleurs de quartiers comme de la grande ruralité. Et sur ce sujet, des décisions ont été prises dès 2018. J'ai mis fin à la baisse de ce que l'on appelle le tarif hospitalier. J'ai mis fin au numérus clausus. On ne formait pas assez de médecins. Malheureusement ça prend trop de temps. Puis nous avons vécu la crise. Moi j'ai une gratitude infinie à l'égard de nos médecins et l'ensemble des soignants. Nous avons pris une décision historique pendant la crise. À la fois d'investissements, plus de 19 milliards d'euros dans nos hôpitaux et d'investissements dans les salaires puisqu'on a revalorisé les salaires pour tous les soignants d'au moins 183 euros par mois ce qui n'avait jamais été fait, jusqu'à 400 euros en fin de carrière. Ça n'est pas suffisant. Et donc ce que je leurs dis c'est que je sais tout ce que je leur dois. Je sais la situation très dure, parce qu'il y a à la fois le manque de médecins historique, le manque de soignants historique. On va commencer à améliorer les choses pour les infirmiers et infirmières, les aides-soignants et aides-soignantes dans les mois qui viennent. Mais je sais aussi qu'aujourd'hui ce sont les conditions de travail qui sont les plus dures. Et donc on doit continuer d'investir dans notre système de santé pour redresser l'hôpital et donc réembaucher. Pour réembaucher il faut réattirer des gens à l'hôpital, améliorer les conditions de travail. Il n'y a pas de secrets. Donc continuer d'y investir et il y a une série de mesures, on pourra y revenir dans le détail, que je propose pour mettre fin aux déserts médicaux. Je propose au fond une méthode tout à fait nouvelle à l'échelle d'un territoire c'est-à-dire de faire travailler avec nos personnels à l'hôpital, avec notre médecine de ville, avec aussi ce que l'on appelle les paramédicaux, nos pharmaciens et pharmaciennes, nos infirmiers infirmières de ville, les kinés, l'ensemble de ces professions pour qu'on ait une offre de soin qui soit organisée à l'échelle d'un territoire qui permette d'avoir un référent de santé pour nos compatriotes, en particulier les plus âgés qui aujourd'hui ont du mal à trouver des médecins. Donc on va devoir continuer à investir. C'est dans mon projet, c'est pourquoi j'assume un investissement massif sur le sujet de la santé. Gilles Bouleau : Marine Le Pen, face à cet effondrement de l'hôpital public constaté par les professionnels de santé, si vous êtes élue présidente de la République, en 2027 est-ce que l'hôpital ira beaucoup mieux ? Marine Le Pen : Oui, il ira beaucoup mieux. Il ira beaucoup mieux. Moi je suis frappée d'une chose c'est que pendant votre quinquennat Emmanuel Macron vous aurez attendu les crises. Il n'y a que les crises qui arrivent à vous faire bouger. Il a fallu la crise sanitaire pour s'apercevoir que le personnel soignant était dans une souffrance absolument inouïe depuis des années. Vous n'avez d'ailleurs pas fait preuve de beaucoup d'empathie à son égard. Parce que quand vous avez en effet licencié 15 000 soignants,15 000 soignants sans salaire du jour au lendemain parce que vous refusiez qu'il puisse se tester avant de venir travailler et vous vouliez à tout prix qu'ils soient vaccinés. Ce n'était pas bien de faire ça. Je les réintégrerai moi, en ce qui me concerne et je leur restituerai d'ailleurs les salaires dont ils ont été privés. Mais il a encore une fois fallu attendre la crise. Or, l'effondrement de l'hôpital on le connaissait. Vous étiez déjà depuis 3 ans, 4 ans au pouvoir, 3 ans. Donc vous auriez pu tout de suite considérer que c'était une urgence. Vous ne l'avez pas fait Emmanuel Macron : 2018 quand je fais. Marine Le Pen : C'est l'effondrement, les infirmières sont en sous effectifs, les déserts médicaux ça date depuis des années. Plus personne n'arrive à trouver de médecins, le numerus clausus vous l'avez supprimé l'année dernière, vous auriez pu le supprimer bien avant. Emmanuel Macron : 2018 Marine Le Pen : Au. Emmanuel Macron : 2018 Mme Le Pen Marine Le Pen : Bon bref quoiqu'il en soit. Emmanuel Macron : Oui bref. Marine Le Pen : Moi je crois qu'il faut investir 20 milliards sur cinq ans. 20 milliards sur cinq ans c'est 10 milliards pour la revalorisation du personnel, pour l'embauche aussi de personnels notamment dans les EHPADs pour éviter les drames qui ont été révélés et puis la souffrance des soignants et des patients parce que toutes les infirmières que j'ai rencontrées. J'en ai rencontré des dizaines et partout, y compris en outre-mer. Elles me disent on n'a pas le temps de s'occuper des patients. On n'a pas le temps. On n'est pas assez. On n'a pas assez de moyens. Du coup, elles s'accusaient elles-mêmes, on n'a tellement pas de temps qu'on considère que c'est presque de la maltraitance. Et bien à cette urgence là il faut répondre rapidement. Donc 10 milliards pour la revalorisation salariale qui sera de l'argent public, je le dis, et 10 milliards d'investissement dans l'hôpital pour le matériel. C'est-à-dire un plan scanner irm et ça se sera financé par le fonds souverain dont j'espère nous aurons l'occasion de parler tout à l'heure, qui est un fonds sur fonds privé et non pas sur fonds public. Moi je crois qu'il faut vraiment développer la télémédecine, il faut à tout prix qu'on mette en place une incitation fiscale pour les médecins pour les inciter à aller s'installer dans les zones sous denses mais ça ne suffira pas. C'est lent. C'est l'ensemble de la politique qu'il faut rééquilibrer entre les médecins des métropoles et la ruralité. Car vous aurez beau donner des incitations financières aux médecins, s'il ne peut pas venir avec sa femme, sa femme ne peut pas trouver d'emploi, qu'il n'y a pas d'écoles pour les enfants, qu'il n'y a pas de transports pour aller à la ville d'à côté. Et bien en réalité on continuera à avoir cette désertification qui est une injustice, qui est ressentie comme une injustice par nos compatriotes. Profonde. SUMMARY : Dans ce débat, Marine Le Pen et Emmanuel Macron discutent de la question de l’hôpital. Emmanuel Macron commence par rappeler que l’hôpital connaît une crise, avec le développement de déserts médicaux, tant à la campagne que dans les quartiers. Il défend alors son bilan : fin de la baisse du tarif hospitalier, suppression du numerus clausus, investissements de 19 milliards d’euros dans le système de santé et hausse des salaires des soignants. Il souhaite poursuivre cette stratégie en alliant embauches et investissements. Marine Le Pen estime que son adversaire a dû attendre la crise sanitaire pour se rendre compte de la déliquescence du système de santé. Elle critique en particulier le licenciement de 15 000 soignants non vaccinés. Elle explique vouloir les réintégrer et leur payer le salaire dont ils furent privés. Elle investira 20 milliards sur cinq ans dans le système hospitalier ; 10 milliards serviront à la revalorisation des salaires et à l’embauche de soignants dans les EPHADs."
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"content": "Léa Salamé : Alors on va passer. On va avancer parce qu'il y a encore beaucoup de sujets à traiter ce soir. On voulait notamment parler ce soir de la sécurité, de l'immigration, de la gouvernance, de comment on gouverne notre pays et comment vous voulez changer les choses. Mais, il y a un sujet : l'attractivité de la France, un sujet sur lequel nous sommes en retard sur les nouvelles technologies et notamment l'économie numérique : Amazon, Apple Google sont aujourd'hui Américains, Tiktok est chinois. Comment faire pour avoir demain un Google français, un Steve Jobs français. Vous avez la parole Marine Le Pen. Marine Le Pen : Ben, déjà la première des choses qu'on aurait pu faire. Parce que vous voyez autant l'Union européenne se mêle d'absolument tout, y compris de ce qui ne la regarde pas et impose parfois des directives qui sont contraires à nos intérêts vitaux, contraire à notre sécurité, contraire même à nos intérêts économiques, autant là le google européen ça fait des années qu'en réalité il aurait dû être lancé. Ça fait des années qu'on aurait dû avoir une réflexion sur comment est-ce qu'on met en place le moyen de conserver les données sur le territoire européen, sur comment est-ce qu'on arrive à créer, je sais que ce n'est pas non plus donné, ils ont pris beaucoup d'avance sur nous. C'est dommage d'ailleurs parce que nous étions grâce à nos ingénieurs très en avance dans ces domaines-là. Léa Salamé : Alors, vos propositions ? Vos propositions pour changer les choses ? Marine Le Pen : Moi je pense qu'il faut qu'on crée, au niveau européen, de la même manière qu'on a créé, comment dire, une politique spatiale, on a fait airbus, on a fait Ariane, il faudrait qu'on fasse évidemment un Google européen et qu'au moins on mette en place le moyen de préserver nos données, mais pour l'instant les tentatives, en tout cas, n'ont pas été couronnées de succès. Gilles Bouleau : Emmanuel Macron, pourquoi sont-ils Américains, Chinois et pourquoi Steve Jobs était-il américain et pas Français ? Emmanuel Macron : Alors d'abord, je veux défendre la force de la France, de nos entrepreneurs parce que notre pays est celui qui produit le plus de start-ups en Europe, qui en développe le plus. Et ces start-ups croissent. J'ai été élu, il devait y avoir deux licornes qui dépassent le milliard de chiffre d'affaires de valorisation et elles sont aujourd'hui près de 25. Et elles vont continuer à croître, et d'ailleurs elles nous apportent des services de Blablacar à Doctolib. On l'a vécu pendant la crise. Donc on peut être fier. Et Doctolib a aidé d'ailleurs aux solutions d'ailleurs, y compris en Allemagne, pendant la pandémie. Donc on a des vrais champions. Simplement, la différence qu'il y a entre la Chine, les États-Unis et nous, on en revient à notre vision différente, c'est que la France n'est pas l'Europe. Et que les États-Unis c'est un marché de près de 400 millions de personnes, La Chine c'est un marché d'un milliard, La France c'est un marché de 65 millions d'habitants. Si on veut faire des champions, il faut que le marché domestique tout de suite, ce soit le marché de l'Union européenne. Donc il faut un vrai marché unique du numérique. Il ne faut qu'il y ait de barrières et donc qui n'aime pas l'Europe ne peut pas développer des champions du numérique. C'est clair. Pourquoi ? Parce que ce n'est pas l'Europe qui décide de le faire. Google n'a pas été créé par un gouvernement, ça a été créé par des entrepreneurs. Ils ont eu parfois des programmes qui les ont aidés, comme nous d'ailleurs nous en développons mais il faut surtout qu'il y ait un marché qui fonctionne, qui permette d'avancer. La deuxième chose, il faut protéger nos citoyens, l'Europe là aussi a créé les premiers standards pour nos données individuelles, le RGPD, pour donner l'acronyme, mais qui est le règlement général pour la protection, justement, des données sur nos vies privées. C'est l'Europe qui l'a mise en place. Elle doit aller plus loin. C'est ce qui doit nous permettre, on n'y est pas encore, d'avoir le nuage dans lequel on va pouvoir stocker ces données même quand c'est des acteurs américains, pour mieux les contrôler. Et donc, moi je crois complètement à la possibilité de bâtir une France 2030, une Europe 2030 de l'innovation, de la transformation par le numérique, mais on ne décrètera pas ces champions. Il faut bien les former, c'est pour ça que nous en France, il faut avoir une politique de formation, d'excellence académique et d'investissement dans la recherche, comme on a commencé à le faire, dans laquelle je veux investir sur 10 ans. Il faut ensuite qu'en Europe on développe cela, qu'on ait des grands programmes de recherche européens comme on a commencé à le faire mais qu'on ait un marché européen qui permette d'avoir la même rapidité et la même force que les grands marchés européens et chinois. Gilles Bouleau : Je voudrais qu'on aborde ensemble, vous parliez de. Emmanuel Macron : Après il faut pouvoir réguler les compétiteurs, il faut aussi une politique européenne qui se bat contre la concurrence déloyale. C'est là où l'Europe nous est utile, quand les Google viennent nous attaquer sur nos marchés, qui nous aide ? l'Europe. Et quand ces grands groupes ne payent pas l'impôt chez nous, qui est ce qui peut nous permettre d'y répondre, l'Europe. C'est le combat que la France mène depuis 4 ans, il faut le dire, à mon initiative. Nous avons d'abord eu un blocage européen. On nous a renvoyé à l'international. On a fini par convaincre les Américains, sous présidence française. On va mettre cet impôt minimal de 15 % pour tous les groupes qui font du profit chez nous. SUMMARY : Dans ce débat, Marine Le Pen et Emmanuel Macron discutent de la souveraineté numérique française. Marine Le Pen commence par fustiger l’immobilisme de l’Europe ; selon elle, on aurait du, depuis plusieurs années déjà, s’interroger sur la manière de conserver les données sur le sol européen et de créer des entreprises technologiques françaises. Elle souhaite bâtir des groupes à l’échelle européenne sur le modèle d’Ariane ou d’Airbus. En face, Emmanuel Macron se félicite que la France soit passée de 2 à 25 licornes durant son élection. Le problème majeur auquel les entreprises du numérique sont confrontées est celui de la taille du marché, c’est pourquoi Emmanuel Macron appelle à un déploiement européen de ces entreprises du digital avec la création d’un marché unique européen. Il entend par ailleurs protéger les données des citoyens. Il souhaite également favoriser l’investissement et le développement de programmes de recherche entre pays. Enfin, il salue l’Europe pour sa capacité à imposer aux grands groupes comme Google le paiement de leurs impôts sur le continent."
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"content": "Léa Salamé : Une question sur la laïcité si vous le voulez bien. C'est une question importante, c'est un point important de vos programmes et de votre programme notamment Marine Le Pen. Question à tous les deux. Même chose, question simple : si vous êtes élue ou réélu pour vous, changerez-vous les règles qui régissent le port des signes religieux dans l'espace public ? par exemple une femme pourra-t-elle porter le voile dans la rue ? ou dans le métro ? ou ce sera interdit ? Vous avez la parole Marine Le Pen. Marine Le Pen : D'abord permettez-moi de sortir du sujet qui ont passionné les médias dans les derniers jours mais qui en réalité ne sont qu'une partie d'un tout. Moi ce que je souhaite faire c'est lutter contre l'islamisme. Parce que contrairement à ce que vous dites, je n'ai pas oublié qu'il y a du terrorisme, qu'il y a des islamistes. Je n'ai pas du tout oublié. Emmanuel Macron : Je n'ai pas dit du tout que vous avez oublié. J'ai dit que vous n'en avez pas parlé. Marine Le Pen : Non mais je n'ai pas du tout oublié. Je pense que le risque terroriste est toujours extrêmement présent et d'ailleurs il y a eu toute une série d'attentats terroristes, je suis désolée de le dire aussi, alors qui ont été des attentats terroristes individuels mais il n'en demeure pas moins que ça a été des attentats terroristes. Il y a un islamisme dans notre pays dont je pense que le politique que vous avez menée contre lui n'est pas efficace et je pense qu'il faut mettre en œuvre une loi de lutte contre l'idéologie islamiste. Je m'entends, je le répète. Je ne lutte pas contre une religion. Je ne lutte pas contre l'islam qui est une religion, qui a toute sa place. Il n'y a aucun problème. Je lutte contre l'idéologie islamiste qui est une idéologie qui s'attaque aux fondements de notre République, qui s'attaque à l'égalité homme-femme, qui s'attaque à la laïcité, qui s'attaque à la démocratie, qui s'attaque et qui cherche à imposer en réalité une loi religieuse qui s'appelle la charia. Je pense que cet islamisme doit être combattu par une République fière d'elle-même et pas une République honteuse. Et par exemple je note qu'il y a 4 500 étrangers en France qui sont inscrits au fichier du FSPRT, qui est donc le fichier qui réunit les radicalisés qui bien évidemment troublent l'ordre public, ceux-là devraient être expulsés. Voilà ils devraient être expulsés. Alors le gouvernement expulse les clandestins inscrits sur le même fichier mais pas les étrangers inscrits sur ce fichier. Je pense qu'il faut les expulser parce qu'il faut protéger évidemment nos compatriotes. Léa Salamé : Marine Le Pen. Marine Le Pen : Il faut fermer les 570 mosquées radicales, il ne faut pas se contenter d'une charte de la laïcité qui a été mise en œuvre mais dont ceux qui refusent de la signer, peuvent continuer à œuvrer, peuvent continuer à recruter, peuvent continuer à prêcher, peuvent continuer à chercher des financements. Je trouve que nous ne sommes pas assez fermes sur ce sujet parce que le gouvernement actuel ne prend pas la mesure de la gravité de ce qu'est l'islamisme radical Léa Salamé : J'entends, mais vous n'avez pas répondu à ma question sur les signes religieux. Allez-vous changer la loi ? Marine Le Pen : Moi je suis pour l'interdiction du voile dans l'espace public. Je l'ai dit. Je l'ai dit de la manière la plus claire. Je pense que le voile dans l'espace public est un uniforme imposé par les islamistes. Je pense qu'une grande partie des jeunes femmes qui le mettent ne peuvent pas faire autrement, en réalité. Puisque celles qui ne le mettent pas en revanche témoignent qu'elles sont isolées, du fait qu'elles sont insultées, du fait qu'elles sont mises de côté et accusées d'être impures. C'est ça je crois. Cette situation n'est pas admissible dans notre pays. Donc il faut libérer l'ensemble de ces femmes, il faut faire reculer les islamistes et pour ça je le crois il faut interdire le voile dans l'espace public. Gilles Bouleau : Emmanuel Macron, que ferez-vous si vous êtes réélu concernant le port du voile dans l'espace public ? Restez-vous au statu quo présent ou changerez-vous la loi ? Emmanuel Macron : D'abord, je vous écoutais. Vous faites avec beaucoup de clarté une démonstration mais ce qui est inquiétant dans votre démonstration, c'est le chemin qu'elle emprunte. D'une question sur le voile vous êtes passé au terrorisme pour revenir à l'islamisme et pour aller aux étrangers. Et vous créez un système d'équivalence par votre cheminement qui confond tous les problèmes et qui les entretient. La question du voile, c'est la question d'une religion, d'un signe extérieur religieux, la question du foulard plus précisément. Moi je suis pour la loi de 1905, c'est notre République. La République est laïque. La laïcité ce n'est pas combattre une religion. Et donc avec moi il n'y aura pas d'interdiction ni du foulard, ni de la kippa ni de quelque signe religieux dans l'espace public. Parce que le principe d'égalité fait que si vous rentrez dans cette logique Marine Le Pen vous interdirez tous les signes religieux dans l'espace public et pas seulement le foulard. Marine Le Pen : Vous n'avez pas lu ma loi. Emmanuel Macron : Non, mais j'ai lu la Constitution française, vous m'excuserez de cela et les lois que vous prendrez si vous êtes élus ce que je ne souhaite pas évidemment devront respecter une constitution. Bon, et donc notre Constitution, nos textes fondamentaux c'est cela, la laïcité. La laïcité c'est un principe de liberté, et donc, à l'école il n'y a pas de voile parce que l'on forme des consciences, il n'y a aucun signe religieux, ce n'est pas que le foulard, Tous les signes religieux sont proscrits puisqu'on forme des consciences, des citoyens en devenir. Dans les services publics, il y a une neutralité des services publics. Elle est absolue. Par contre, dans la cité vous allez créer la guerre civile si vous faites ça. Je vous le dis en toute sincérité parce que ça veut dire que vous vous attaquez. SUMMARY : Marine Le Pen commence par distinguer l’idéologie islamiste, contre laquelle elle veut lutter, de l’islam, qui est religion compatible avec la République. Elle souhaite expulser les étrangers inscrits au fichier FSPRT et fermer les mosquées radicales. Elle se dit également favorable à l’interdiction du voile dans l’espace public. Au contraire de MARINE LE PEN, Il se dit contre l’interdiction des signes religieux dans l’espace public. Selon EMMANUEL MACRON, les propos de son adversaire sont ambigus ; elle placerait l’islam sur le même plan que l’islamisme. En revanche, il justifie leur interdiction à l’école, espace de formation des consciences."
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"content": "P1 : Alors on va pouvoir vérifier si vous êtes sage avec un sujet qui vous tient à cœur Henri Guaino, c'est le mariage pour tous, un sujet qui divise à droite, un sujet délicat que jusque-là Nicolas Sarkozy ne voulais pas le trancher, jusqu'au fameux meeting de samedi. Ce samedi, Nicolas Sarkozy a dit, et je cite. Si j’annonce aujourd'hui une décision définitive sur le principe du mariage à ce moment-là, je cadre tout le monde. Je prends une posture, alors je veux rassembler. La loi Taubira, pour que les choses soient claires, je veux nous en débarrasser tout de suite, devra être réécrite de fond en comble. Quand on dit être réécrite de fond en comble, si vous préférez qu'on dise qu'on doit l’abroger pour en faire une autre, en français ça veut dire la même chose mais c’est le même résultat. Si ça vous fait plaisir, franchement, ça coûte pas très cher. Quand on a été président quand on veut incarner la France, on ne cède pas à une foule a dit ce soir Manuel Valls, vous êtes d'accord ? Henri Guaino : Je suis pas sûr qu'il ait vraiment céder à la foule quand on regarde les images et qu'on écoute ce qu'il a ce qu'il a dit, si ça vous fait plaisir, ce que vous dites c'est la même chose que ce que je dis. Moi c'est pas un mot que j'emploierais. Je l'ai déjà dit, je pense que c'est un mot qui qui vampirise le débat. On l'a vu d'ailleurs, plus personne a écouté ce qu'il a dit ensuite. Deuxièmement, c'est un problème de conscience, c'est pas un problème politicien, c’est un problème de partisans ce mariage. C’est un problème de conscience, chacun est placé en face de sa conscience. P1 : Quelles sont les convictions de Nicolas Sarkozy ? Est ce que vous, vous les connaissez ? Henri Guaino : Ce qu'il a dit, il a dit voilà, je ne reviendrai pas sur le mariage lui même, les homosexuels ont le droit de s’aimer et et de s’unirs comme les comme les hétérosexuels. C’est une conviction que je partage profondément. Mais ça ne peut pas avoir les mêmes conséquences sur la filiation que L’union hétérosexuelle. C'est une conviction que je partage très profondément. Moi je me suis battu, je me suis engagé dans ce dans ce débat pour cette raison sur la question de la filiation pour des raisons à la fois de philosophie mais aussi des raisons personnelles. C'est parce que la vie m'a appris que que ne pas avoir de Père, ne pas avoir de mère, laissait des blessures profondes. La vie fabrique suffisamment de mauvaises situations. P1 : C’est vous qui êtes rentré dans le cerveau Nicolas Sarkozy, c'est vous qui l'avez convaincu de prendre cette position ? Henri Guaino : Je rentre dans le cerveau de personne, et certainement pas dans le sien. Nous échangeons, nous discutons. Je voudrais qu’on soit extrêmement clair sur ce sujet la. La loi Taubira a été votée contre mon grès, je trouve que ça n'était pas très légitime de faire voter le Parlement sur sur un sujet pareil, un sujet qui concerne tout le monde qui aurait du être soumis au référendum. Maintenant les choses pour moi sont très claires. Je pense que c’est très difficile de revenir sur la question du mariage lui-même, parce que il est très difficile de faire coexister deux statut de la personne dans la même société. Je sais qu'il y a des gens qui sont insensibles à cet argument, auxquels cet argument ne plaît pas. Tant pis, c'est ma conviction profonde. Mais, en revanche, je veux qu'on mette un pare-feu constitutionnel parce qu'il n'y a que dans la Constitution que cela peut savoir un sens, entre le mariage et la filiation, il faut que le mariage n'est pas mariage entre couples de même sexe entre entre personnes de même sexe n'ait pas de conséquences sur la filiation. P1 : Jean luc mélenchon pensez-vous que cette loi, on l’abrogera ? Jean Luc Mélenchon : Non, non, non. Je voulais rapidement dire une chose. Contrairement à ce que dit Manuel Valls, ce n'est pas une honte pour un porte-parole de finir par porter la parole des siens. Alors je comprends que Manuel Valls pense que non, mais après tout si la majorité des adhérents de l'UMP est favorable à l’abrogation, il y a pas de honte à ce que Monsieur Sarkozy donne raison à la majorité. En tout cas, il est légitime à avoir une opinion ou une autre. Je ne trouve pas normal qu'on dit qu’il agit sous la pression. P1 : C’est parce qu'on est pas sur qu’il voulait le dire en arrivant. Jean Luc Mélenchon : C'est sa conviction. Qu’il le veuille ou pas, il l’a dit, donc bon. Donc Monsieur Sarkozy est pour l'abrogation de cette loi du mariage pour tous. Point. Voilà, à partir de là notre souverain le peuple décidera si il vote pour lui ou pas en fonction de cet élément parmi d'autres. Maintenant, je veux venir au fond. Je veux essayer d'être sur le fond de l'affaire et je vais vous dire comment moi, j'y entre dans le dossier. Vous avez eu une de magnifiques l'occasion de vous exprimer très brillamment sur un point de vue que je ne partage pas. Mais jusqu'à 1982, on pensait que l'homosexualité était un crime dans certains cas et pendant des générations, on a poursuivi les homosexuels, pensant qu’en quelques sortes, c'était un choix. Mais non, c'est une orientation, c'est-à-dire qu'elle s'impose à celui qui la vit, comme s’impose à moi mon hétérosexualité assez radicale. Henri Guaino : jusque-là, nous sommes en plein accord. Jean Luc Mélenchon : Dès lors, on a pensé que des gens qui s’aimait, et voulaient vivre ensemble devaient avoir le droit que d'autres ont de se marier. Je m'empresse de vous dire que ce n'est pas du tout la tradition de gauche le mariage, même si mes camarades l’ont oubliés, il y a des pages magnifique de Léon Blum sur l'union libre mais enfin bon, c'est le temps qui veut ça. Si vous voulez vous marier, mariez vous. Finissons sur ce point la. Je vois que nous sommes dorénavant tous d'accord pour le mariage pour tous ayant été le premier parlementaire à déposer un projet de loi sur le PACS, je me réjouis de chaque avancées. Maintenant, revenons à la filiation. Henri Guaino : Je regrette le mot mariage parce que, le mot mariage, si on le laisse sur le texte ainsi, implique inéluctablement des conséquences sur la filiation. Voilà où est ma divergence. Jean Luc Mélenchon : Elle ne pourra se faire qu’à travers l’adoption. La filiation ne pourrait être mise en cause que par l’adoption. SUMMARY : Le présentateur commence par rappeler que Sarkozy, poussé par ses supporters lors d’un meeting, a appelé à abroger la loi Taubira. Henri Guaino pense que les termes utilisés étaient mauvais. Maintenant que la loi est passée, il ne souhaite pas revenir dessus, mais veut empêcher la filiation pour les couples homosexuels. Pour Mélenchon, Nicolas Sarkozy a le droit de vouloir abroger la loi Taubira. Il se réjouit par ailleurs que Henri Guaino ne veuille pas revenir sur le mariage pour tous, mais est en désaccord avec lui sur la question de la filiation."
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"content": "P1 : On va parler de la 6e République, celle que vous appelez de vos vœux. La sixième république c’est une vieille rengaine en fait. Henri Guaino : Si vous me permettez juste une seconde. Ce mot de république il faudrait juste qu’on fasse un autre débat, il est essentiel car il exprime une volonté d'émancipation et il est le grand sujet. Alors Jean-Luc Mélenchon apportera un contenu qui sera pas toujours le même que celui que j’apporterais, mais quand même il y a il y a un socle commun, y a le programme du Conseil National de la Résistance, y a l'école de la République, il y a pas d’indifférence d'ailleurs aux problèmes religieux. Moi, je me souviens d'un discours de Jules Ferry, je m'en souviens parce que j'ai fait un jour un discours sur le transfert des archives protestante. Ce qui est important, c'est que, je reviens à Jules Ferry, Jules Ferry disait quand il a inauguré la Faculté de Théologie protestante de Paris l'État et l’église étaient pas encore séparés. Il disait, on peut pas faire plus laïque, il disait que l’état républicains ne pouvait pas se désintéresser de la formation des religieux, des pasteurs, ça concerne la République. D'ailleurs dans la République, un ministre, le ministre de l’intérieur est aussi un ministre des Cultes. Il y a un dialogue de la République nécessaire avec les religions, nécessaire avec les églises, et on a le vrai on a vrai sujet aujourd'hui, que que nous ne savons pas résoudre pour l'instant, il va bien falloir que nous le fassions. En particulier sur la création d'un d'un d'un véritable islam de France, sur la formation des imams. Tout ça et ce sont des questions que l'on ne peut pas éluder si on veut que la république. Jean Luc Mélenchon : Je peux pas vous laisser dire ça, on va pas faire des écoles du curés quand même. C’est pas à nous de gérer les séminaires. La République a un fondement objectif avant tout. Il n’y a qu’un seul écosystème compatible avec la vie humaine, par conséquent tous les êtres humains sont semblables et il y a un intérêt général humain. C'est la raison pour laquelle il faut en débattre. Non pas en pensant à soi, mais à ce qui est bon pour tous. Voilà la République. La République est à cet endroit-là, elle ne se mêle pas de religion et d’anti religion. Elle dit qu'est-ce qui est bon pour tous, et ce qui est bon pour tous c'est que l'Église soit séparée de l’état. P1 : On va aller voir des gens qui réfléchissent à ce qui est bon pour tous. Nous sommes allés dans un village de la drôme où les habitants ont pris le pouvoir pour éviter d'avoir la construction d'une grande surface, et puis on peut dire qu'ils se sont pris au jeu. A Saillant, les habitants ont mis en place une démocratie participative, où tous les projets de la ville sont soumis à un vote d’un conseil formés de beaucoup d’habitants. Alors, est-ce une belle expérience, ou le signe de la défaite des politiques à nous représenter ? Henri Guaino : La démocratie représentative, elle a ses limites mais la démocratie participative aussi. évidemment quand les gens s'intéressent à la chose publique, quand ils veulent y participer, c'est très bien, mais toutes les décisions ne peuvent pas être prises de cette façon. On a essayé la République des Soviets, on c’est rendu compte que le pouvoir venir encore plus du haut que dans le régime précédent. Voilà oui c'est intéressant. Oui, c'est intéressant. Je trouve que c'est réconfortant de voir des gens s’engager dans une action citoyenne, de devenir des citoyens à part entière. Mais l'idée que la politique va disparaître au sens traditionnel du terme, c'est-à-dire que l'on donne des des mandats et qui sont chargés de prendre des décisions, qui sont souvent extrêmement difficiles à prendre. La politique, elle est en partie liée avec le tragique, c'est-à-dire avec avec cette zone grise entre entre le bien et le mal, où où il faut quand même décider, où il faut trancher, où la réponse est écrite nulle part à l'avance, c'est ça la politique, et vous ne pouvez pas vous en passer. Une société ne peut pas se passer de la politique, une civilisation ne peut pas se passer de la politique, il y en a toujours. Pour le meilleur ou pour le pire. P1 : Vous ça vous séduit cette prise en main comme ça des citoyens Jean luc mélenchon ? Jean Luc Mélenchon : Mais ça c’est de la politique. Quand ils disent on veut payer ça pas ça. P1 : C’est un peu l’idée de votre constituante ? Jean Luc Mélenchon : Si quelqu’un décide on veut pas mettre une piscine on veut faire les petits projets, on devrait avoir le droit. C’est un modèle, une source d’inspiration. Qu'est-ce qu'on doit retenir ? On pourrait prendre quelques aspects qui sont frappants. Le premier c'est les citoyens décident. La représentation c’est présenter re, mais on présente les gens, donc le moyen pour un représentant de faire honnêtement son travail, c’est de rendre compte de de consulter avant, il représente, il n'a pas été élu roi des habitants de ce pays comme le croit François Hollande. Il y a pas de Monarque présidentiel, ça existe pas. Deuxième élément que vous voyez. Regardez comme c'est frappant dans cette affaire. Les gens disent, ah bah on est moins rapide, mais ce qu’ils ne savent pas les gens, c'est qu'on est très rapide pour prendre des décisions, mais qu'ensuite pour les citoyens alors là, faut faire vite. Mais quand il s'agit du marché, alors là les consultations, les commission d'appel d'offres, 5 ans pour construire un lycée. Quand il s'agit de l'argent et ceux qui vont le ramasser, là, on a tout le temps qu'il faut. Par contre quand il s'agit de prendre une décision, il n'y a pas de temps. Donc il faut ralentir la vie. Il faut que les gens se rendent maîtres du temps. Le temps est un objet, une matière première politique. Et maintenant vous posiez une question, je veux vous dire, oui, il faut que la vieille politique disparaisse, et sans doute moi avec. Parce que c'est fini tout ça, nous sommes à une autre époque. Les gens sont en état de contrôler, de voir, nous avons les réseaux sociaux, nous avons mille manières d'accéder au contenus des dossiers. SUMMARY : Henri Guaino estime que lui et Jean Luc Mélenchon sont d’accord sur le socle de l’école républicaine et du programme du Conseil National de la Résistance. Selon lui, la République doit maintenir un dialogue avec les Religions ; il appelle à la création d’un Islam de France. Jean Luc Mélenchon est en désaccord car la République ne doit pas se mêler de religion. La laïcité exige une neutralité parfaite. Le présentateur mentionne ensuite un village où s’exerce la démocratie participative dans les prises de décision. Henri Guaino se réjouit que les citoyens s’engagent dans l’action publique mais il estime que toutes les décisions ne peuvent être prises ainsi ; en effet, la politique ne peut se passer de mandataires sur lesquels s’exerce la pression de choix difficiles. Pour Mélenchon, l’engagement citoyen dans la prise de décision correspond pleinement au sens de la politique. Selon lui, les représentants doivent rendre des comptes et consulter leurs administrés."
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"content": " P1 : Pour la monnaie unique Jean-Luc Mélenchon, Henri Guaino, s'il vous plaît, est-ce que on va au bout de vos raisonnement, est-ce qu' est-ce qu'on sort de l'Euro ? Henri Guaino : Mais non. Je vais répondre pour ce qui me concerne. Moi j’étais contre l’euro, la façon dont on a géré l’euro est un désastre pour les européens et l’union européenne. Voilà, ça c'est ma conviction profonde. Maintenant, tout n'est pas facilement réversible dans l'histoire, donc aujourd'hui sortir à froid de l'euro, c'est prendre le risque d’un cataclysme. En tout cas c'est ma conviction. Je dis pas qu'il arrivera à coup sûr, mais je ne veux pas prendre le risque. Mais si on continue comme ça, si on continue avec des politiques comme ça, où la banque centrale européenne. Si on continue à faire ce qu'on a fait avec l’union bancaire européenne monsieur Verhofstadt. Si on avait eu l'Union bancaire européenne en 2008, on aurait pas sauvé nos banques. On aurait pas pu. Si on continue comme ça, l'euro explosera. P1 : On va écouter Philippe Séguin, votre mentor ce qu’il a dit. Voila trente cinq ans que toute une oligarchie d'experts, de juge, de fonctionnaires, de gouvernants, prends aux nom des peuples sans avoir reçu mandat des décisions dans une formidable conspiration du silence dissimulent les enjeux et minimise les conséquences. Avec la monnaie unique, nous abandonnons définitivement ou presque le droit de choisir notre politique monétaire. L’allemagne, et c’est bien naturel dans sa position, et avec les moyens dont elle dispose ne renoncera à sa souveraineté si elle domine l'ensemble, certainement pas si elle lui subordonnée. fin de la citation. Je tiens a dire que c’est un discours que vous soutenez car c’est un discours que vous avez aidé à écrire ? Henri Guaino : C'est le premier discour politique auquel j’ai contribué. C’est extraordinaire parce que des décennies après ce discours n'a pas pris une ride, au contraire tout confirme ce qui avait été dit à l'époque. P1 : Jean luc Mélenchon, vous êtes d’accord avec ce que dis philippe Séguin ? Jean Luc Mélenchon : Alors je dois dire que dans ce moment politique, c’est lui qui avait raison et nous qui avions tort. A l'époque, j'étais membre du Parti socialiste. Nous faisions un pronostics sur l'histoire qui ne c’est pas vérifié, c'était que comme l'a dit Monsieur Verhodstatt tout à l'heure, la citoyenneté politique viendrai derrière l'unification de la monnaie. Ce que nous n'avions pas compris, c'est que l'adversaire que nous affrontons, le capitalisme a changé de nature, il fait plus de compromis avec les différentes composantes populaire des états. Et comme nous n'avons pas dans cette robe de frontière réel, c'est-à-dire qu'il y a pas de protectionnisme solidaire, et y en a pas non plus à l'intérieur puisqu’il y a pas d'harmonisation sociale et pas d’harmonisation fiscale. Et bien en quelque sorte l'euro est devenue la corde avec laquelle nous nous sommes pendus, exactement comme l'a décrit Philippe seguin. P1 : Contrairement à ce que pensait François Mitterrand. Jean Luc Mélenchon : Exactement. François Mitterrand nous convainquait avec les mots suivants. Il nous disait, il vous faut la monnaie unique pour clouer la main des Allemands sur la table. Je vais venir dans un instant si vous le permettez. François Mitterrand disait ensuite, ils ne pourront plus conspirer contre votre monnaie, puisque comme vous le savez lorsque nous avons fait le programme commun nous avons eu 4 d'évaluation, un emprunt forcé, et un contrôle des changes. Ce qui était clair que la monnaie était le moyen de chantage extraordinaire sur nous. J'ai voté contre l'intégration de la banque centrale lorsque j'étais sénateur. J'ai voté contre le passage à l'euro parce que j'avais tiré la leçon de ce fait que si on ne commençait pas par la politique, ce serait la catastrophe au plan monétaire. C'est la raison pour laquelle j'ai voté contre à ces moments-là. Maintenant nous sommes dans l'euro. Henri Guaino a parfaitement raison de dire une chose, c'est que si l’euro, quelles que soient les circonstances, quelles que soient les circonstances, c'est à dire qu’un pays comme le nôtre, je parle des grosses économies européennes s’en retire, ou qu'un accident résultant notamment de cette sottise qu’est l'Union bancaire comme elle a été organisée, tout s'effondre. Ce sera un cataclysme. On s’est sorti de tous, nous les Français, on se sortira aussi de ça. Mais nous n'avons pas à mon avis à le provoquer. Et j'ajoute ceci. Pour ma part, je pense que l'euro peut se retourner en un piège contre le capital, si nous savons organiser politiquement les choses en Europe. ça veut dire qu'il faut que l'euro ne soit plus l'euro allemand, c'est-à-dire un euros appuyé sur une banque centrale indépendante qui exige des taux de déficit très bas, des dividences très hauts, et une monnaie très forte. Nous avons besoin d'un euro plutôt français plutôt belge, c'est-à-dire qu'il soit le plus bas possible par rapport au dollar, et qui permettent à nos marchandises de s’échanger en même temps qu'on aurait l'harmonisation fiscale et sociale. Donc, si je gouvernais le pays, j’avais raison de dire que mon pays a signé des traités, les traités doivent être respectés. Je ne demande pas qu’on les jettes par dessus bord. Mais il y a plus fort qu’un traité. Il y a le peuple. Et bien moi je consulterai le peuple français pour savoir s'il est d'accord avec le fait que nous faisons comme condition à notre participation à l'Union européenne que le statut de la banque centrale soit changé et que l'euro devienne un monnaie. Que la banque ne sois plus seulement chargée de lutter contre l'inflation qui n'existe pas, mais qu'elle soit le moyen de redynamiser l'économie. SUMMARY : Henri Guaino était contre la monnaie unique, laquelle a été un désastre ; il ne veut néanmoins pas en sortir, car cela présenterait trop de risques et d’inconnus. Jean Luc Mélenchon reconnaît s’être fourvoyé : il pensait l’unification politique viendrait derrière l’unification monétaire. Il rejoint Henri Guaino en disant qu’il est trop risqué de quitter l’euro. Il est favorable à un euro faible et à une harmonisation fiscale."
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"content": "Élie Vannier : Si vous le voulez bien, nous reprendrons dans quelques minutes, dans la deuxième partie, ce débat sur le chômage qui est un débat important. J'aimerais, si vous le voulez bien, vous poser une autre question avant : Raymond Barre a le premier, je crois, utilisé l'expression \"d'Etat impartial\", je ne vous demande pas, monsieur Mitterrand, monsieur Chirac, de faire le décompte des entorses à cette règle que vous reprochez à votre adversaire mais plus concrètement de nous dire ce que vous ferez, demain, l'un et l'autre, si vous êtes élus, pour assurer cette impartialité de l'Etat ? Jacques Chirac : Cette impartialité de l'Etat va de soi et ce que, pour ma part, j'ai dénoncé et contesté, en 1981, cette chasse aux sorcières qui a trouvé son point d'orgue au moment du Congrès de Valence dont je n'ai pas entendu, d'ailleurs, que vous l'ayez condamné, c'était, d'ailleurs, difficile puisque, vous-même, aviez affirmé que le Parti socialiste devait pénétrer l'Etat alors que vous étiez chef de l'Etat et que vous l'y encouragiez. Je crois que c'est une mauvaise méthode ! En 86, nous n'avons pas fait la même chose. Nous, nous n'avons changé aucun dirigeant des chaînes de télévision et de radio contrairement à ce qui s'était passé en 81 et je suis heureux de constater qu'un grand journal du soir disait, récemment, \"Le Monde\", pour ne pas le citer, \"que l'enquête générale faite auprès de l'ensemble de vos confrères, monsieur Vannier, indiquait que, pour la première fois, depuis longtemps, il n'était plus soumis à des pressions politiques” je m'en réjouis ! Cela doit être vrai partout. Demain, si les Français me font confiance, s'ils approuvent mes propositions, je puis m'engager à ce que, conformément à l'esprit qui a toujours été le mien et que j'ai notamment appliqué pendant les deux ans où j'ai été Premier ministre, l'impartialité de l'Etat soit totalement garantie. François Mitterrand : Il faudra dans ce cas-là, monsieur le Premier ministre, si jamais l'éventualité assez fragile qu'il a évoquée se produisait, c'est-à-dire de rester au pouvoir, il faudrait vraiment qu'il fasse des progrès, qu'il change un peu les manières de faire, le sectarisme ; il faudrait qu'il en finisse avec l'Etat RPR qui s'est installé d'une façon insolente, vieille tradition, d'ailleurs, qui a été relevée par d'autres partis de droite, je dis de \"droite\", pardonnez-moi, mais enfin c'est l'expression qu'avait employée M. Pasqua. Lorsqu'au soir du 24 avril, il a dit, \"non pas 36, non pas 19 ou 20 mais 51, il y avait 51 % de voix de droite\", il a effacé toute distinction entre les centristes, le RPR et le Front national. Je reviens là-dessus : si vous dites solennellement, aujourd'hui, \"plus de chasse aux sorcières\", c'est très bien, c'est une bonne intention, il faudra que les futurs gouvernements la prennent à leur compte. Mais vous avez tout mêlé, Valence pas condamné. Mais, écoutez, il ne faut pas avoir des lectures à trous, si vous aviez lu très attentivement le journal \"Le Monde\" que vous venez de citer, vous auriez vu un grand titre, en première page, le Congrès de Valence s'est tenu pendant que j'étais au Mexique, pour la conférence de Cancun, et quand je suis revenu, accueilli par les journalistes, très ému, dès ma descente d'avion, j'ai dit, \"ce n'est pas cela qu'il faut faire, il ne faut pas essayer de diviser les Français et certaines expressions excessives de mes amis, eh bien, ils ont eu tort\". Cela figure en première page. Je n'ai jamais parlé autrement à mes amis que j'approuve souvent et qu'il m'arrive de désapprouver. Donc là votre information est inexacte ou bien vous avez voulu transmettre à l'opinion publique qui nous écoute un message erroné, volontairement erroné. De même que vous avez dit, vous avez encouragé, vous, les Socialistes, à investir l'Etat, en citant Mme Nicole Kern, journaliste du \"Figaro\", honnête femme et honnête journaliste mais qui est, tout de même, la seule à avoir entendu, parmi les 40 journalistes qui se trouvaient être avec moi, l'expression que vous venez de relever. Évitons ce genre, si vous voulez, d'attaque personnelle. Politiquement, j'estime que \"l'Etat RPR\" est un grand danger. Il est ressenti par beaucoup d'autres que par moi. C'est l'accaparement de l'Etat et je pourrais le démontrer Jacques Chirac : Vous voulez vraiment le démontrer ! François Mitterrand : Vous avez fait une petite incursion sur l'information. C'était vraiment extraordinaire d'entendre cette démonstration sur l'information, la manière dont la CNCL s'est installée, la manière dont elle a été composée, les nominations auxquelles elle a procédé, tout cela a montré une main-mise de caractère totalitaire, je n'hésite pas à employer ce mot , sur les moyens de l'information. Allez donc dans un département d'outre-mer et jugez RFO. Je ne veux pas faire de distinction, c'est insupportable ! Mais je pense qu'après le 8 mai car c'est la seule chose qui m'intéresse, c'est la seule chose, tout ce qui s'est passé là, je ne veux pas critiquer votre gestion, vous passez votre temps à critiquer la mienne, cela ne m'intéresse pas ! C'est après le 8 mai, ce qui est intéressant. Les Français attendent leur avenir immédiat, c'est dans quelques jours. Je voudrais vraiment qu'il soit entendu que nous allons faire triompher quelques principes de liberté qui ont été bafoués au cours de ces derniers temps. SUMMARY : Jacques Chirac explique que contrairement à son rival, il n’a changé aucun dirigeant de télévision, ni de radio ; citant « Le Monde », il affirme que les journalistes ne sont plus l’objet de pression de la part du pouvoir politique. Il s’engage alors à préserver l’impartialité de l’État. François Mitterrand lui répond que « Le Monde » a également repris ses propres paroles où il critiquait certains de ses propres amis présents au Congrès de Tour. Il fustige l’imbrication du RPR dans l’appareil d’État et souhaite faire triompher des principes de liberté, trop longtemps bafoués."
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"content": " François Mitterrand : Je vous entendais avec plaisir, tout à l'heure, évoquer cette magnifique perspective, qui n'est pas un mirage, d'un homme dans l'espace, d'un homme européen dans l'espace, avec un matériel européen. Cela me rappelait le moment où à La Haye, lors d'un Sommet européen mais j'étais allé faire un discours à côté devant des Européens, où j'ai préconisé précisément le lancement d'un satellite orbital qui pourrait être habité par un équipage. C'est à partir de là que l'Europe technologique s'est attaquée à ce problème, pour ne pas être à la traîne, disons les choses, des Américains. Là aussi, il y a une certaine continuité : vous voulez bien vous réjouir d'une initiative qui a été, je le crois, en effet, importante. J'ai moins tendance à sourire lorsque vous parlez de la réussite de votre politique économique et lorsque vous parlez des exportations. Ce sont surtout les exportations de produits industriels, comme on dit, manufacturés, qui représentent la puissance économique d'un pays. Or, en 1985, nous avons eu un excédent de 90 milliards de produits manufacturés et, en 1987,ce sont les derniers Comptes annuels de la nation qui viennent de le dire, document officiel, vous avez atteint, avec moins 11 milliards, le plus grave déficit de produits industriels ou manufacturés depuis 1969. Vous avez battu le record depuis 1969. Naturellement, si on commence comme cela, avec le dernier mois qui a été très détestable vous le savez, plus de 5 milliards de déficit, naturellement, si on s'engage dans l'Europe comme cela, on s'y cassera les reins. Il faut donc que toutes les forces économiques françaises, parmi lesquelles je compte notre qualité de travail par les travailleurs eux-mêmes, se mettent à l'ouvrage pour réussir la place de la France dans l'Europe. Enfin, vous avez parlé, tout à l'heure, de l'inflation en vous réjouissant du point où vous en étiez arrivé, c'est-à-dire environ 2,5 % d'augmentation seulement, c'est une réussite par rapport aux années précédentes : c'était 3 % en 1986, c'était près de 14 % lorsque je suis arrivé à la Présidence de la République en 1981, il y a eu véritablement une courbe qui tombe vers le bas,et cette fois-ci, on peut dire vers le bas avec joie, que vous avez poursuivie. J'y vois encore une réussite à travers 7, 8 et 9 ans. C'est bien, il faudrait continuer. Je ne veux pas poser les problèmes qui nous opposent d'une façon générale, il suffit de vous entendre, toujours en termes de rupture. Il faudra continuer, après le 8 mai de cette année, une politique anti-inflationniste. Rappelez-vous que vous avez dû quitter, vous-même, le pouvoir en 1976, vous avez cédé la place à M. Barre parce que vous aviez échoué dans votre lutte contre l'inflation et M. Barre vous avait condamné, à cette époque, très sévèrement. On ne va pas revenir là-dessus. On condamne ceci, on condamne cela. Vous avez condamné mon action, je pourrais condamner la vôtre. Je vais reprendre le même raisonnement : quand vous aurez expliqué que les gouvernements socialistes ont échoué, quand j'aurai expliqué que votre gouvernement a échoué, en quoi aurons-nous fait avancer les affaires de la France ? Et je souhaite que, pour ce qui reste de notre entretien, nous puissions vraiment aborder l'avenir en disant : \"A partir de ce fameux 8 mai, même un peu plus tard, que va-t-on faire ?\" La politique que je préconiserais serait une politique pour la France. Je n'ai pas imposé d'opinion sectaire, croyez-le et la France s'est trouvée mieux dans l'Europe, à la fin de mon mandat, c'est-à-dire maintenant, qu'elle n'y était auparavant. Jacques Chirac : Les exportations sont un problème important et vous avez, monsieur Mitterrand, comme toujours, une approche romantique des problèmes économiques, c'est d'ailleurs, par certains côtés, sympathique mais parfois un peu irréel. C'est vrai qu'en 84-85, je ne conteste pas vos chiffres, bien sûr, nous avions un excédent. C'est vrai que nous avons un déficit et je dis \"heureusement et bravo\". Vous aviez un excédent, pourquoi ? Oh non pas parce qu'on exportait davantage ou qu'on avait plus de parts de marché, simplement parce que nos entreprises étaient réduites à un état où elles ne pouvaient plus investir, par conséquent, elles n'importaient plus et elles exportaient ce que nous produisions. Aujourd'hui, depuis 1986, nous avons, Dieu soit loué, engagé une politique qui a rendu à nos entreprises le moyen d'investir, c'est-à-dire de préparer l'avenir, de préparer cette échéance 92, et cela est capital, naturellement ! Et elles ont investi comme jamais depuis 15 ans, en deux ans : plus 14 %, c'est-à-dire plus que tous les pays industriels. Naturellement, qu'est-ce que cela a pour conséquences, c'est que nous importons davantage, ce sont des importations saines et que nous exportons moins parce que nous consommons davantage, notamment les machines-outils que nous produisons, pas assez d'ailleurs, mais c'est un autre problème. Alors, je ne peux de ce point de vue que m'en réjouir et ce que je souhaite, c'est savoir non pas comme vous le dites que la politique que vous préconisez sera une politique pour la France, je me doute bien que ce ne sera pas une politique pour le Luxembourg, mais quelle sera cette politique pour la France que vous ferez ? Vous avez fait une politique en 1981, nous l'avons vue, nationalisations, contrôle, bureaucratie. On a vu les résultats. Moi, j'ai fait une politique depuis 86, on la connaît : liberté des échanges, des prix, liberté du crédit, investissements, lutte contre le chômage, réussite dans ce domaine. Je dis ce que je ferai. Je poursuivrai et j'amplifierai cette politique en mettant l'accent sur les nécessités sociales sur lesquelles nous reviendrons tout à l'heure et le renforcement des solidarités dans notre pays et la lutte contre la misère. Cela, tout le monde peut le comprendre mais je ne sais toujours pas, nous ne savons toujours pas, quelle politique économique vous choisirez entre celle que vous avez menée en 81 et celle que je mène depuis deux ans ? SUMMARY : Il a également résolu un certain nombre de problèmes financiers, entraînant par là l’émergence d’Airbus et le développement de l’Europe spatiale. Il accuse la politique étatiste socialiste d’avoir défavorisé l’économie française. François Mitterrand est d’accord avec Jacques Chirac sur les grands groupes européens, se réjouissant particulièrement de l’Europe de l’espace. Sur l’économie en revanche, il se montre particulièrement virulent avec lui, rendant sa politique responsable de la dégradation des finances publiques. Il explique que le déficit de produits industriels n’a jamais été aussi élevé qu’en 1987, et ce, depuis 1969. Sur l’inflation, même si la situation actuelle est positive, il évoque l’échec de son adversaire en 1976 ; Jacques Chirac avait été en conséquence jugé sévèrement par Barre. Face à ses attaques, Jacques Chirac se défend en justifiant la hausse des importations : sa politique a donné davantage de moyens aux entreprises, lesquelles ont pu investir, notamment en achetant le matériel dont elles ont besoin à l’étranger."
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"content": " Jacques Chirac : Moi, ma position est très claire, je considère que ce n'est ni constitutionnel, ni conforme à la dignité de citoyen français de reconnaître une espèce de sous-citoyenneté à des étrangers. On est Français ou on n'est pas Français, on vote ou on ne vote pas. Ce qui me conduit, peut-être, à dire un mot alors de la sécurité. Et à poser une question là aussi. Les deux débats, et c'est dommage, ont souvent été mêlés de sécurité et d'immigration, ce qui est vrai, c'est que la sécurité s'est considérablement dégradée depuis longtemps et que cette dégradation s'est fortement amplifiée au point de devenir insupportable et profondément injuste, de mettre en cause la première des libertés pour un individu qui est d'aller, de venir, de posséder, sans être agressé ou détroussé pendant la période de pouvoir socialiste. J'ai, dès la formation de mon gouvernement, pris toute une série de mesures, notamment 5 ou 6 lois qui ont été qualifiées de sécuritaires, qui ont été naturellement combattues par les socialistes ; je pense, notamment, par exemple, à la loi du 3 septembre 1986 qui rétablit les contrôles d'identité. Ce que je voudrais savoir, monsieur Mitterrand, c'est, si, là encore, vous avez changé d'avis, si vous avez abandonné un peu l'appréciation antérieure à 1986, je veux dire un peu indulgente et on dit aujourd'hui laxiste, dans le domaine de la sécurité et si vous poursuivrez, dans l'hypothèse où vous seriez élu, une politique de renforcement de la sécurité, ce qui est mon intention, vous le savez, et en pensant aux gens les plus modestes, les plus fragiles qui sont toujours les premières victimes des voyous ou des agresseurs de toute sorte. Et notamment est-ce que vous abrogerez ou non la loi sur le contrôle des identités et les autres lois dites sécuritaires que j'ai fait prendre ? Et ceci me conduit, enfin, à une dernière question : que pensez-vous d'une proposition que j'avais faite en 1981 et qui, dans ces domaines de société, pourrait trouver sa justification et dans ces domaines de problèmes de société, et qui est le référendum d'initiative populaire que j'avais proposé en 1981 ? Michèle Cotta : Monsieur Mitterrand, une minute pour répondre à tout cela. François Mitterrand : Vraiment je n'accepte pas ,et je le dis aux Français qui m'écoutent, les incriminations dont vous vous êtes fait l'interprète. Dans la lutte contre l'insécurité, il y a eu continuité, chacun selon son caractère, la loi d'amnistie de 1981 répondait exactement aux mêmes critères que les lois d'amnistie qui avaient été proposées, qui avaient été adoptées lorsque M. Pompidou a été élu et lorsque M. Giscard d'Estaing a été lui-même élu. Par la suite, MM. Defferre et Joxe ont recruté 16000 personnes pour l'ordre public, gendarmes ou policiers, effort qui n'a pas eu de comparaison depuis lors. Monsieur Joxe a fait adopter une loi de modernisation de la police qui sera le vrai moyen de donner à la police les dispositions, de pouvoir prendre les mesures indispensables pour lutter efficacement contre la criminalité, la délinquance ou le terrorisme. Action directe, lorsque le procès récemment s'est déroulé, dans le box des accusés il y avait 19 personnes, 15 d'entre elles avaient été arrêtées sous les gouvernements précédents, 4, et je m'en suis réjoui et j'ai félicité le ministre à l'époque,ceux qui étaient les plus connus, l'ont été par la suite. Quinze sur dix-neuf avaient été arrêtés avant 1986. Et je n'ai jamais relâché de terroriste et je n'ai jamais gracié de terroriste. Tel n'a pas été le cas au cours des 10 dernières années. Du reste, je suis d'une totale intransigeance dans ce domaine et j'estime qu'il faut absolument lutter contre la criminalité qui a commencé de baisser dans les statistiques officielles, que le ministre de l'intérieur a publiées, je les ai là, à partir de 1985. Voilà ce que je voulais vous dire, sur cette sorte d'accusation plus ou moins exprimée. En vérité, votre gouvernement a su faire quelque chose de bien meilleure façon que ses prédécesseurs : il a bien fait sa propagande. Michèle Cotta : Monsieur Chirac, vous avez 3 minutes de retard, vous concluez sur cette partie et nous passerons à la politique étrangère, après, si vous le voulez bien. Jacques Chirac : Oui, tout cela est très gentil, mais moi je constate les choses, je suis maire de Paris, je me promène dans la rue, je vois des gens sur les trottoirs, des vieilles dames, des enfants et je vois qu'ils sont aujourd'hui beaucoup moins anxieux qu'ils ne l'étaient il y a deux ans. Ils ne sont pas rassurés mais beaucoup moins anxieux. Pourquoi ? Tout simplement, puisque vous avez tant de statistiques, monsieur Mitterrand, parce que, en 1986, il y avait 600 crimes et délits par jour de plus qu'en 1981 et en 1988 il y a 600 crimes et délits de moins par jour qu'en 1986. Je n'avais pas parlé d'amnistie mais vous me conduisez à en dire un mot. Moi, je constate une chose, lorsque vous avez été élu Président de la République et lorsque vous avez formé votre gouvernement, vous parliez d'Action directe, ce n'est pas moi qui l'ai évoqué, Rouillan et Ménigon étaient en prison, c'est un fait, ensuite, ils en sont sortis, quelque temps après, et vous me dites : je ne les ai pas graciés, je ne les ai pas amnistiés, ils ont dû sortir par l'opération du Saint-Esprit, c'est possible ! C'est étrange ! Ce que je sais, en revanche, c'est que nous avons eu beaucoup de mal, moi, quand mon gouvernement a été formé, ils étaient en liberté, hélas ! Nous avons eu beaucoup de mal à les retrouver, nous les avons retrouvés, nous les avons mis en prison, hélas, entretemps, ils avaient assassiné Georges Besse et le général Audran. Ce n'est pas moi qui ai évoqué cela, mais c'est un fait. De même que le terrorisme basque ou corse, j'ai lutté et je lutterai de tous mes moyens, comme le terrorisme en Nouvelle-Calédonie, dont nos gendarmes aujourd'hui sont victimes et d'autres risquent de l'être demain. Comme le terrorisme dans les Antilles et qui se développe chaque fois qu'on lui fait également un petit clin d'oeil ou une connivence. Ce n'est pas dans mon tempérament de faire cela et je ne sais pas si vos gouvernements ont fait tant de choses ! Mais, moi, je vais vous dire une chose qui, elle, n'est certainement pas contestable, demandez aux Français s'ils préfèrent avoir comme ministre de l'intérieur, Charles Pasqua ou Pierre Joxe, vous serez probablement stupéfait du résultat ! SUMMARY : Le débat glisse ensuite sur le sujet de la sécurité, Jacques Chirac appelant à avoir une politique ferme contre la criminalité ; il s’interroge sur la capacité à François Mitterrand à en faire de même. En réponse, François Mitterrand défend son bilan : des forces de l’ordre ont été recrutées et la police a été dotée de moyens considérables. Or, les statistiques ne plaident pas en faveur du bilan de Mitterrand, rappel Chirac."
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"content": " P2 : sur les 250.000 suppressions d'emplois publics, où est ce que vous voulez les supprimer ? Eric Ciotti : Dans les trois fonctions publiques, celles de l'Etat, P2 : y compris dans la protection, y compris dans la santé, y compris dans l'enseignement? Eric Ciotti : J'ai mis deux exceptions les métiers de la sécurité qui concourent à la sécurité, la défense, la sécurité, la justice, ce qui fait l'Etat, le régalien, ce pourquoi l'Etat est faible, alors qu'il s'est tellement aujourd'hui amoindri dans son efficacité. Pour le reste, il n'y a pas de tabou. Je prends un exemple l'hôpital. Bien sûr, on dit tous il ne faut pas toucher à la fonction publique hospitalière. Mais ce qu'on ignore de dire, et ce qu'on omet de dire, c'est qu'il y a 35% de personnel administratif dans les 1 million 100 000 agents hospitaliers, est ce qu'on a besoin d'autant d'administrations ? Je le dis à Philippe Juvin. Il est, il est professeur de médecine. Moi, je propose que ce soit un médecin qui dirige désormais les hôpitaux pour qu'il n'y ait plus cette logique purement comptable. Voilà des exemples. Mais j'ai documenté mon projet pour qu'on aboutisse à 600 milliards d'euros d'économies sur un quinquennat. P2 : Enfin, vous n'avez pas fait les 500000 fonctionnaires comme le faisait comme le voulait, comme le voulait François Fillon quand il avait parlé de fidélité de Eric Ciotti : 250.000. P2 : C'est le plus parmi vous, vos concurrents, mais ce n'est pas les 500 000. Alors, Philippe Juvin, justement euh, vous, vous dites alors c'est un peu différent parce que vous vous dites la droite, c'est caricaturée sur les services publics en apparaissant comme le père Fouettard, et il ne faut pas baisser le nombre de fonctionnaires. Il ne et il il il faut en fait faire de meilleur service public. Il n'y a pas de retour de bâton, il n'y a pas de, il n'y a pas de dette, il n'y a pas ça n'existe plus, tout ça ? Philippe Juvin : Moi, me semble t il, le vrai sujet, c'est que depuis 40 ans, sur le temps long, qu'est ce qu'on observe? On observe que la France s'appauvrit. Les Français s'appauvrissent et quand vous regardez les revenus par Français en fonction du PIB, vous voyez que ça ne cesse de baisser. Donc, le sujet principal, P1 : ça, on va y venir aussi. Philippe Juvin : Le sujet principal, c'est comment on recrée de la richesse. Il faut parler de ça. Je crois que pour recréer de la richesse, il y a 3, il y a deux sujets principaux en termes de recettes, c'est évidemment une réforme des retraites. J'espère que nous allons en parler. P1 : On va me venir à la création de richesse, Philippe Juvin : Augmentons les richesses sur la fonction publique. C'est vrai, j'ai une vision un peu différente. Je pense que ce n'est pas avec, après la crise sanitaire que nous avons connu, qui a mis le pays à l'arrêt. Je me souviens que le pays c'est arrêté parce que nous avions une fonction publique hospitalière et un système de santé qui ne fonctionnait pas, que nous allons réduire le nombre de fonctionnaires. Donc, je vous le dis, moi, je ne baisserait pas le nombre de fonctionnaires sur 5 ans, je redistribue 200 000 postes en passant de fonctionnaires qui sont, bon, on va dire, dans des emplois de bureau vers des emplois au contact avec nos administrés, des justiciables de la justice, des patients à l'hôpital. C'est vrai ce que dit Eric Ciotti dans la fonction publique hospitalière, il y a autant d'équivalents temps plein administratif que des équivalents temps plein de médecins. Donc, on est chez les fous, mais c'est comme ça que ça marche. Donc moi, les 200.000 postes, je les déplace. Mais c'est vrai, je ne diminue pas le nombre de fonctionnaires et je remuscle la fonction publique en faisant en sorte qu'elle soit plus efficace. J'ai un exemple en tête, c'est l'hôpital de Valenciennes. Chez Jean-Louis Borloo, à Valenciennes, il y a un hôpital public qui était en déficit, qui avait du mal à embaucher et qui, parce qu'il a une politique qui consiste à donner à faire confiance aux agents publics. Qu'est ce qu'on observe? On observe quoi? C'est que l'hôpital, désormais, est un des plus et des meilleurs. Est à l'équilibre et fonctionne bien P2 : sur le plan général. Quelques secondes, il y a des économies à faire ? Est ce que c'est la même démarche ou le contraire. On ne touche à rien ? Philippe Juvin : Mais pas sur les fonctionnaires. Je redistribue 200.000 postes, je n'augmente pas le nombre de fonctionnaires, mais je redistribue du sommet de poche.Les économies, elles, sont évidemment sur le millefeuille administratif. Nous sommes tous élus locaux et on voit bien qu'on est dans un secret. Vous savez que ce n'est pas ça qui représente aussi parce que en multipliant les strates administratives, vous multipliez aussi les circuits de décision, les financements croisés. Le fait que euh des projets se font alors qu'ils ne sont pas totalement nécessaires parce que personne ne paye vraiment. Il y a un sujet majeur là dessus. P1 : Bien, c'est beau de parler de la production de richesses, c'est un point là, passez dessus rapidement parce que. Xavier Bertrand : Je vais expliquer que quand même, c'est important. Notre pays peut fonctionner avec moins d'agents publics. J'en suis convaincu. Mais la baisse du nombre de fonctionnaires, c'est la conséquence d'une nouvelle politique, d'un nouveau projet. Ce n'est pas l'objectif en soi. Qu'est ce que je veux faire? Je veux que l'on sorte des 35 heures, si l'ensemble des agents publics travaillent davantage, payé davantage dans ces cas là, s'ils sont à 39 heures, ce sont 200 000 emplois. Concrètement. Mais la seule chose, c'est que vous avez ces fonctionnaires, en moins parce qu'on travaillera plus longtemps. Les services publics seront assurés, mais à l'occasion des départs en retraite ou des fins de contrat. Et je souhaite également que les contractuels de droit public deviennent des contractuels de droit privé pour avoir plus de souplesse et qu'il y ait aussi moins de précarité chez eux. Il y a aussi un autre aspect qui, pour moi, être un poste très important, c'est le redéploiement. Il y a trop de fonctionnaires qui contrôlent les autres et qui contrôlent les Français, mais par contre, il n'y en a pas assez pour contrôler et agir pour lutter contre les fraudes sociales. Là, ce sont des aspects où je veux qu'il y en ait davantage et d'autre part, je pense qu'il y en a dans les ministères trop et qu'il n'y en a pas assez sur le terrain, comme c'était dit notamment par Philippe Juvin et Eric Ciotti. SUMMARY : En accord avec Bertrand, Philippe Juvin et Pécresse, il reprend l’idée d’une réforme des retraites et d’une suppression des strates administratives (fusion des métropoles, départements et régions). Il veut aussi baisser le nombre de fonctionnaires. Philippe Juvin n’entend lui pas diminuer le nombre de fonctionnaires contrairement à Eric Ciotti et Valérie Pécresse mais simplement leur retirer des tâches administratives pour gagner en efficacité. Xavier Bertrand continue en appelant à la fin des 35 h dans la fonction publique et à l’augmentation des contrôles contre la fraude fiscale."
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"content": "P1 : Je vous propose de parler du nucléaire. P2 : Il faut qu'on soit d'accord, de répondre à nos questions et de nous écouter. Et je vous promets que les échanges vont être très intéressants et vous allez tout pouvoir dire mais nous sommes obligés de faire des choix et nous les avons faits en conscience. Donc, c'est peut être aussi à vous de nous écouter et de nous laisser diriger les débats. Merci beaucoup. P1 : Le nucléaire rejoint l'environnement parce que la priorité de l'environnement, c'est le réchauffement climatique. Avec le sommet de Glasgow, on sait qu'il va falloir électrifier notre vie. Moins de ressources fossiles, plus d'électricité propre pour produire l'électricité propre. Beaucoup plus d'électricité. Le nucléaire, vous êtes tous pour le nucléaire. Sauf que les experts disent ça ne suffira pas. Les epr, ça ne suffira pas. Donc, il faudra aussi des éoliennes. Je connais votre attachement au développement du nucléaire xavier Bertrand, vous l'avez rappelé tout à l'heure. Mais sur les éoliennes, on a l'impression que vous dites niet, plus d'éoliennes. Comment on fait pour arriver à produire assez d'électricité, sachant que le nucléaire, même si on le redéveloppe, ne suffira pas sans éoliennes, alors que vous dites ras le bol, plus une seule éolienne en France ce soir. Xavier Bertrand : Je vous l'ai dit tout à l'heure dans mon introduction pour bien comprendre, moi, je reviendrai sur la PPE, cette loi programmation de l'énergie qui veut amener en 2035 la part du nucléaire à 50. Je mets un terme à cette décroissance du nucléaire dans notre pays. Aujourd'hui, on est à 72 de part du nucléaire. Je n'ai pas l'intention de descendre à 50 pour cent. C'est la raison pour laquelle je décide le lancement de la construction de six réacteurs, et que je demande 10 EPR. P1 : Mais il faudra dix ans, il faudra dix ans pour les construire et d'ici là qu'est ce qu'on fait? Xavier Bertrand : Et en attendant, je vais demander leur avis à l'Autorité de sûreté nucléaire. Il n'y a pas un pays au monde qui vérifie autant la sécurité des installations des centrales nucléaires, et qui repousse la durée d'exploitation de ses centrales nucléaires plus que nous. Je crois au nucléaire, je vous l'ai dit tout à l'heure et en plus, on a besoin des deux nouvelles énergies décarbonées. Après, on voit aussi qu'on va passer aux véhicules électriques d'ailleurs entre parenthèses si la France accepte qu'en 2035, y ait plus de véhicules thermiques essence, ça va être un massacre pour l'emploi. P2 : Donc vous êtes contre ? Xavier Bertrand : Parce que vous nous avez parlé, vous nous avez parlé tout à l'heure du succès industriel de M. Macron. Ça fait le lien avec le nucléaire avec succès. Allez demander à Belfort, ce qui se passe aujourd'hui avec General Electric, parce que là, le gouvernement, le président de la République, doit taper sur la table parce que Génération General Electric est en train de rompre les discussions avec EDF pour reprendre l'activité. Ce sont des gens qui symbolisent l'industrie. Valérie Pécresse parlait notamment de Flins. Allez demander à rhodèse. Donc sur toutes ces questions là. On va passer aux véhicules électriques, il va nous falloir des bornes, allez, on est à quarante mille bornes aujourd'hui, bornes électriques, elles fonctionnent pas toutes, d'ailleurs, on va passer à 500 000, vous croyez que c'est avec ces satanées éoliennes qu'on va réussir justement? P1 : Il ne faut pas oublier le nucléaire et les éoliennes. Xavier Bertrand : Il faut beaucoup moins d'énergies renouvelables et davantage de nucléaire. P1 : Est ce que vous dites stop totalement aux éoliennes. Vous dites stop totalement aux éoliennes, plus de nouvelles éoliennes ? Xavier Bertrand : Vous connaissez beaucoup, vous, des promoteurs de l'éolien qui ont leur maison de campagne au pied d'une éolienne? Vous en connaissez beaucoup ? Parce qu'en plus, la France, c'est des paysages. Ça fait partie de ce qu'est notre grand pays et on est en train de massacrer des paysages par des promoteurs qui vont justement voir des mairies où il n'y a pas beaucoup de ressources en leur disant attendez, on va vous donner de l'argent. P1 : Alors là dessus, il y a un clivage. P2 : Valérie Pécresse. Xavier Bertrand : Je mettrai un terme à ce développement anarchique de l'éolien. C'est clair ce que je sais pertinemment qu'il faudra aller plus loin. Je ne descendrai pas la part du nucléaire. P2 : On a bien compris. Xavier Bertrand : Je ne permettrais pas en plus qu'au niveau européen, on nous fasse la leçon. Parce que nos amis allemands avec qui beaucoup, pour qui j'ai beaucoup de respect. Il n'est pas question qu'ils nous disent non à nos investissements dans le nucléaire alors qu'eux nous ont pas demandé notre avis quand il a fallu rouvrir les centrales à charbon. P2 : Valérie Pécresse, vous est ce que vous êtes favorable aux éoliennes? Est ce qu'elles doivent pouvoir se poursuivre puisqu'on a besoin de renouvelables? Et sur ce principe? En amont, Xavier Bertrand a évoqué 2035, la fin de la production de voitures thermiques, pas la fin de la circulation des voitures thermiques. Soyons clairs. Donc, est ce que vous êtes contre cette date? Vous pensez qu'on n'y arrivera pas, qu'il faut la reporter ? Et puis, est ce que du coup, pour avoir plus d'énergie, il faut ne pas se passer des éoliennes? Valérie Pécresse : Je crois que nous avons P2 : Assez rapidement si'l vous plait, Valérie Pécresse : Je crois que nous avons devant nous un défi, un défi climatique qui est colossal. Le dérèglement climatique. Il est maintenant dans tous les territoires de France, que ce soit avec des sécheresses, que ce soit avec des inondations, que ce soit avec des pluies torrentielles. Donc, les Français le vivent au quotidien, donc pour lutter contre le dérèglement climatique, il y a un seul, une seule priorité écologique, celle du mandat, c'est zéro carbone 2050. Et pour atteindre le zéro carbone 2050, il faut marcher sur deux pieds, il faut, effectivement, les énergies renouvelables et le nucléaire, donc les éoliennes et le nucléaire, parce qu'on n'arrivera pas à se passer du nucléaire pour atteindre cet objectif zéro carbone, ce n'est pas possible. Et aujourd'hui, Emmanuel Macron veut fermer 12 centrales. C'est pas responsable. Moi, je ne propose pas dix EPR comme Xavier Bertrand, j'en propose 6, mais je me suis rendu à Flamanville pour réaffirmer mon attachement à cette filière industrielle française qu'on ne peut pas laisser sacrifier parce qu'Emmanuel Macron a laissé les Allemands défendre leurs centrales au gaz contre le nucléaire. Sur le renouvelable, il n'y a pas que les éoliennes. P2 : Ah mais Je suis d'accord. Valérie Pécresse : Toutes les énergies. On va devoir avoir au moins 40% d'électricité en plus. Peut être même 50% ou 60% parce que tous nos usages de l'électricité vont augmenter. Donc, il faut continuer tout le solaire, il faut continuer la méthanisation des déchets des agriculteurs, il faut aller vers l'hydrogène et il faudra faire de l'éolien. Mais moi aussi, je suis très sensible. P1 : Donc il faudra faire de l'éolien. il y a une divergence de sensibilité. Valérie Pécresse : On a le droit d'avoir des divergences. P2 : Bah évidemment Valérie Pécresse : Il faudra faire de l'éolien, mais moi, je le dis avec l'assentiment des populations parce que je suis sensible à deux choses à la fois à la préservation de nos zones de pêche et à la préservation de nos paysages. Mais il y a des endroits où, il y a des territoires de France dans lesquels on peut mettre encore de l'éolien et aussi de l'éolien en mer avec l'accord des populations et uniquement avec cet accord. P1 : Philippe Juvin Il y a des endroits en France où on peut mettre encore de l'éolien ? Philippe Juvin : Non, mais l'objectif, c'est quoi? 2050 neutralité carbone. C'est à dire qu'on va produire du carbone, mais pas plus que la nature est capable de l'éliminer. Comment fait on? C'est le rapport de RTE qui le dit très bien. La meilleure manière d'y arriver, et la moins coûteuse, c'est de faire 50 pour cent d'éolien, de renouvelable, et 50 de nucléaire, mais pour faire 50 de nucléaire, il faut en fait en faire plus qu'aujourd'hui. SUMMARY : Tous sont d’accord pour continuer avec l’énergie nucléaire en construisant de nouveaux réacteurs de type EPR. Bien qu’il faille 10 ans pour construire des EPR rappelle Pujadas, Xavier Bertrand se refuse à construire de nouvelles éoliennes, lesquelles détruisent les paysages. Comme Pécresse, Philippe Juvin rappelle l’objectif de la neutralité carbone en 2050."
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