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12 . ILa, Clef du Cabinet le Roi Charles II. n’a pas feulement ligné lelîcn', il l’a même fait ligner par deux Témoins , gens d’honneur & irréprochables. Ainfi Mr. yous êtes très-mal informé , lors que vous avancez qu’on n’a pas obfervé toutes les formalitez necelfaires dans cette occafion ; & la confidence que ce Prince Prince fit au Pape, lors qu’il fit drelfer ce Teftament, détruit le foupçon que vous avez conçu, que S. M. Ç. n’avoit ligné cetA&eque dans untems tu f$n tjfrrit nétoit pas dans fon affûte naturelle. D’ailleurs tous ceux qui étoient à la Cour de Madrid n’ignoroient pas , qu’après la paix dç Rifwick, l’Empereur fit propofer au Roi dont il voyoit la lànté peu affermie, d’envoyer l’Archiduc l’Archiduc & des troupes Allemandes en Efpagne ; & le refus qu’en fit S. M. ne convient gueres aux àflurances que vous fuppolèz que ce Prince avoit données , de confcrver la fucceffion de lès Etats à la Maifon d’Autriche. En voilà ce me fcmble allez, Monfieur, pour vous delâbuler, & pour vous faire avoüer que les prétentions de l’Archiduc für nôtre Monarchie, Monarchie, font très - mal fondées , & qu’elle apar- tient de droit au Roi Philippe V. loit que vous confideriez la Couronne comme liiccelfive & lineale, foit que vous la regardiez comme héréditaire héréditaire : je liiis, &c. III. Les 1. lettres que je viens d’inlèrer nous donnent une idée particulière des prétentions des z. Concurrents à la Monarchie d’Efpagne,, dont l’un & l’autre ont déjà pris le titre de Roi Catholique j mais la différence qu’il y a , c’eft que l’un elt dépuis quatre ans liir le Trône,, qu’il y a été apcllé & couronné par les Efpa- gnols, reçu les lèrmens de fidelité des Province. & s

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des Princes &c. Juillet 1704. îj & Etats unis à cette Monarchie , reconnu par le Pape, par tous les Princes d’Italie , par l’An- gleterre , les Etats Généraux, le Roi de Portugal, ^ fou . & par le Duc de Savoye, qui ont reçu dans leurs ^ tHt , Cours fes Ambafladeurs, & ont envoyé les leurs * à Madrid ; que l’autre n’a été nommé a cette Monarchie que par l'Empereur Ion Père , trois années après la mort de Charles II. & qui n’a encore encore été reconnu en cette qualité par aucune Puii- fance étrangère, fi ce n’eft par celles qui font éri guerre contre le Roi Philippe, & le Roi défiance défiance Ton grand Père : comme je ne prétens pas d e m'ériger en Juge des differens de ces deux puiÇ liantes Maifons, & que cependant j’aurai lieu de parler fouvent des deux Princes Concurrènts, je déclaré par avance, que comme j’écris ce Journal dans un Pais, qui grâces à Dieu, n’a point encore de part dans cette guerre, jelaillèrai à Philippe V. le titre de Roi d’Efpagne , & me conformant aux fentimens du S, Perç & de toutes les Puifi fanccs qui joiiifîènt de la neutralité, je ne nommerai nommerai Ion adverfe partie, que l’ aI rchiduc Charles, jufques à ce que les peuples d’Efpagne Payent- couronné & reconnu pour leur Roi. Jem’alîùre même que les perfonnes raîfonnables & defihte- leflTée's ne blâmeront pas ma conduite dans cette occafion , d’autant plus qu’un écrit pareil à ce' luj-ci , ne làuroit augmenter ni diminuer les droits de ceux qui prétendent à cette Couronne Couronne : qu’on ne me taxe pas pour cela de partilàn de la Maifon de France, les fuites de mon ouvrage ouvrage feront allez connôitre mon defiterefletnent, parce que je n’emh afiçrai que le parti de la fin- cerité & de la vérité autant quelle me fera connue. connue. Philippe V, reconnu fonces» IV.' A peine le Roi Philippe V. fut monte fur

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JLa Clef du Cabinet fur !e Trône d’Efpagne , que le Roi de Portugal Portugal ligna avec lui & avec la France un Traité dé Ligue offenfive & defFcnfive ; mais Sa Majèfté , Portugaife, ayant apparemment en vûë le mariage mariage de fa fille avec Sa Adajefté Catholique, cë jeune jeune Monarque n’eut pas plutôt épou'fé Marie- Loüife-Gabriélle de Savoye , fille de Viétbr A- medée Duc de ce nom, le 5. de' fîôvërnble' 1701. que le Roi de Portugal propofa aux deux Couronnes de changer ce Traité d’alliance en un autre de fimple Neutralité , parce qu’il ne vcyoit pas qu’il fût de l’intérêt de les peuples d’entrer en guerre , & cette négociation eut l’effet l’effet qu’il demandoit. Les Miniftres de l’Empereur , d’Angleterre Sc àe Hollande, qui étoient déjà en guerre avec les deux Couronnes, Iblliciterënt pendant pendant très-long-tems le Roi de’’Portugal d’eU- trcr dans leur Alliance ; il refifta pendant plus de deux ans, mais enfin on lui promit de fi glands avantages , qu’il ne lui fut pas poffible ce les rejetter. 2 e Rei de Comme il avoit intérêt de n’en pas venir à fortugai une rupture ouverte , iniques à l’arrivée du- s'allie con- Prince , que lui à fes nouveaux Alliez avoient l'hilippe refolu de mettre fui le Trône Elpagnol, qui lui devoît ammener une nombreulè Armée de troupes Auxiliaires, avec Une Flote eonfiderable, il a tenu fort long-tems une conduite à l’égard des deux Couronnes, qui li-mbloit leur donner autant lieu d elperër que de craindre. Mais l’Archiduc Charles’, ayant débarqué à Lifbone le y. du mois de Mars 1704. avec environ environ yooo. hommes , que la Reine d’Àrigle- terre & les Etats Généraux des Provinces Unies lui qvoient donnés fous le Commandement Général Général H Mariage de Philippe K tre V.

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des Prit ces &c. juillet >704.' 2; Itérai du Duc de Schomberg, on ordonna le même même jour 4 rAinèaffadeur de France de fortir de Portugal, &Tôïr'fe difpbfâ dé part & d’autre' d’cntfet dan's une guerre ouverte. V. ôri difiibua d’abord etf Portugal & fur les Frontières «PEipagne plufiturs copiés cfumï de l Arcoi déclaration'<fe IfAréhïdfuc , dat’tëes de‘ Lifbonne dut- ,. du mêm’é j'oûï'dè fon arrivée, qui contenoit .• en fubftaficé. Qu’étaftt arrivé en Portugal après un- long & dangeréufx'Voyage, où il. étbit venu pour « délivrer lès bons Sujets Plpagnols du dur efclavage' feus IéqUél ils viVoi'ettt depuis î’injufte ufurpâfièm du DUC d-Anj&r, '& re- « couvrêt là Couronne d’Êlpagn’ê qui lui appSr- «e tient légitimement , qu’il proiAettôit arrifiif ■ci rie générale à fous ceux qui dans 5’d. purs « viendro'i'erit lé jôindfe a lùi ; due'foüs ceux d qui après ce terts-là fe trouVctoienf les nr- «' mes à la mâîri éo'ntr'e lui, feroi'enf rëgârdéS »i & traités coiUn'ié' êltnéniïs' & traiïrtrS'a leur ce légitimé SôuvèranF; qXt’il étxiïf btdorfnê suX é» Généraux & autres Officiers dfe fé? tfôUpes ce Auxiliaires , d'&ffpèélîef-que .Ifs'’ Soldats ne ec filfent aucun Üefoîdîé aux 1 Ëglifcs', 'Cloîtres , ce Mail'ons ReKgièùfeS n'f contre aucun de lès «# Sujets qui n'aüïofént pas pris leS armés fous peines de punition. « Depuis ci tems • la' ce Prnicé.a prorogé éé terme dé' 50. jours jufqü’an t^Juillet, quittant le jour de la Fête S. Jacques Patron d’Êip'aghe il elpere que fa Devotiofl de fa Nation lui fax favorable. Oh dilperta éri même-terns' deux autres Écrits ; !’üh eft le pard'oh é(u'e fa' Réiné d’Atigleterfê" o'ffiè aux Anglois & Itjkndbis qui lotir en Èlpag'n’e au fécyicé des deux' Co'tfrôn- lics , ce CC c«' CC

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Z-, a Clef du Cabinet ncs, pourvu qu’ils aillent joindre les RcgimettS de leur Nation que cette Princeflè a, envoyés en Portugal , & l’autre contient les raifons qui ont. obligé Sa Majeflé Portugaile d’embrallèr leé intérêts de la Maifon d’Autriche. Le Roi Philippe de fon côté fit auffi publier un Déclaration , à peu près du même ftilé que celui de l’Archiduc ; car comme celui-ci prend la qualité de Roi d’Efpagnc , & qu’il traite les Elpagnols de les Sujets, celui-là a pris la qualité de Roi de Portugal , a défendu défendu à Les Sujets Portugais de prendre les armes que pour fon fervice , fous les mêmes peines qu’on a voulu impofèr aux Efpagnols. T Mai Sa Majefté Catholique fit publier un ordre à la. tête de fon armé.,, dont voici la teneur. J ai ordonné à mes troupes d entrer demain en Portugal , pour y commencer la guerre s mais je défends fous peine de la 'vit 4e faire aucun prijonnier ni d offenjer aucune perfonne , fi elle ne fe trouve les armes à la main s de faire aucun pillage , de commettre aucune aucune irifulte aux Eglifes ni autres lieux facrés, non plus qu'aux femmes, en fans, Eccieftaftiques & Religieux , fous les mêmes peines. On publia auffi dans 1 « même tems la déclaration de guerre de l’Efpagne contre le Portugal , contenue dans un Manifefte datte de Plafentia le 30. Avril, elle contient en fubftance. z6 Le Que la guerre étant la derniers juftice des u Souverains , ils ne doivent l’entreprendre que dans les régies de l’équité ; mais que puifi ,, que les guerres les plus juftes attirent necefi >, lairement la ruine & la defolation dès peuples peuples , il étoit à propos dans pareilles occa- fions Jï 33 33

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des Princes &c. |niller T704. «fions de leur donner la confolapion de leur faire connoître les motifs qu’on a de s’y engager. engager. Qu’il étoit-d’une notoriété publique •que le Roi Catholique étoit parvenu à Ja « Succeffion de la Monarchie d’E(pagne par le «y droit de là Naidànce , reconnu par. le feu « Roi Don Charles II. fon Oncle , qui par « cette raiion, l’avoit infatué feul & uniquehé- cc ïitier & Succelfeur à la Couronne. Qu’il a- voit été reconnu en cette qualité par tous « les Sujets des Etats qui la compofeot, lef «? quels lui avoien.t prêté ferment. Que nôtre ce Saint Père le Pape l’avoit auflï rçconnu dç ce même que le Roi Très Chrétien, l’Angle- « :terre , la Hollande , les Principaux Princes « & Etats d’Italie & du Nord , & même, le ce Roi de Portugal depuis 4. ans, fans que la ce guerre allumée par l’Empereur & fes Alliez en « Italie & dans les Pars-Bas eût altéré en rien la «« fidelité des Sujets, de Sa Majefté Catholique Que Dieu avoit béni par tant d’heureux lue çez la juftice de (à Gaule , qu’il avoit tout «c fiujet d’en eiperer de .plus ; grands. Que ce- pendant le Roi de Portugal, fe laiflànt fédui- ci re par des perfpnncs mal intentionnées feulement avoit manqué à l’exécution des Trai-. « tez de Ligue Offenfive & Deffenfive' qu’il « avoit faits avec les deux Couronnes, mais en cote à la Neutralité qu’il avoit enfuite de- ce mandée. Qu’enfin il avoit fait alliance ce avec l’Empereur , l’Angleterre & la Hollan- ce de ; & fous le prétexte imaginaire du bien & de la liberté de l’Europe ,. il avoit entrepris de mettre l’Archiduc Charles d’Autriche en poileflion des Royaumes d’Efpagne, d’en de- « membret les principales Provinces , en fe fai- ce. fane 17 ce cc cc cc cc cc cc , non cc cc «c. cc cc

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Lu Clef dit Crtbinet. faut ceder à perpétuité Badajoz , Aleantara « Albnquerque & Valancii en fîftramudoure , Bayonne, Vigd, Tuy & la Guardia en Gali- & tous les Pais au delà de Rio de la Pla>- 1 * 33 1> 33 .3 ce > ta, dans les Indes Occidentales ; que pour » cet effet il s’étoit fortifié de troupes Auxi- » liaires , autant ennemies des deux Couronnes qüe de la Réligion Catholiques leur ouvrant , pour ainfidire, La porte dés Êglifes pour les faire entrer dans le Royaume , & les cxpofer » aux fàcrilèges dorft ils les menacent. Qu’il avoit âuflî introduit l’Atchiduc dans le defièia „ cfexciter la {édition par là prefence, & quV ,i enfin il avoit fait faifît un' Vaiiîêau des effets des Sujets de Sa Maj'efté C. contre le droit des gens 1 , fans aueüne déclaration de guerre precedente* Que ces raiforts âVôient obligé le Roi de fe mettre à la tête de font Armée pour défendre la gloire que fes-Sujets ont toujours H acqüifé , autant par leur fidelité inviolable que par leur valeur. Que tout le mondé pouvdit reconnoitre avec combien de juftiee Sa Majefté & fes Sujets pre noient les armes , pour la Foi, peut la Couronne St pour l’honneur l’honneur de la patrie ; déelafafit en Conlêqficncê pour ennemis de PÉtat, le Roi de Portugal, F Archiduc Charles d’Autriche 8c leurs Alliez Alliez , Stc. VIII. Le Roi de France , du confentement des Espagnols , a fait mettre des- troupes Frari- çoifes- avec des Commandans de la même' Nation Nation , dans les Places de Pampeîune , Saint Se-* haïtien & Fontarabie, pour fureté des Troupes Auxiliaires qu’il a envoyées en Efpagne , & peut- être de la propre perfonne du Roi fon petit fils ; cette précaution ne peut-être envilàgée que côtn- 33 >3 33 33 *3 33 33 » 3» 33 3 » 33 33 » X» 3 » 3 » 33 inc

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des Princes &c. Juillet 170 4. 29 ïne un trait de fine politique , & l’on n’a pas encore oublié en France la journée de Pâques de l’année 128-3. t}U e d’autres çonnoiflfent mieux fous k nom de Vêpres Siciliennes. Voici une lettre qui nous inftruira de ce qui s’eft palîë de plus çonfiderable en Portugal dépuis dépuis que les armées font en campagne, le récit en kra d’autant moins fafpecï, qu’elle vient de Lifibonne, & quelle eft écrite par le Séqrqtaire d’un Miniftre d’une Puilïànce neutre. Copie d'une Lettre écrite de Lisbonne U premier r jmn 1704. "VT Oms me demandez, Monfieur, des nouvel- * les de cet se Cour : je ne jattrois •vous en en- ■•noyer d agréables , juppofé que vous {oyez un homme homme à prendre du chagrin des évenemens publics. On comptait beaucoup ici que l arrivée de l'Archiduc l'Archiduc , avec Us Troupes Auxiliaires quil a amenées, caufcroient de grands changtmens aux affaires d’Efpagne & de Portugal ; mais on ne croyoit pas cependant qu’elle dût produire une conftemation auffi générale que celle qui paroit Jur le vtfage du public & du particulier. Aux marques de joye qu’on donna lors de {on débarquement débarquement a {accédé une trifteffe plus facile à concevoir concevoir qu à mettre fur le papier, principalement dépuis que les Ejpagnols & les François, étant entrez en Portugal par cinq différons endroits ont jette l'allartne , non feulement fur la frontière ; ' mais aufft jufques dans le coeur du Royaume , Xtijpenfez moi , Monfieur , de vous marquer le détail de la marche de ces cinq corps d e.rmé* > <Èr les particularités de leurs expéditions , éo ton-

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3 LA CLEF DU CABINET D £ S PRINCES DE L’EUROPE, .Qu Recueil Hiftorique & Politique fur les matières du tems. JUHtsr 1704. ARTICLEL Contenant les ^rétentions des Malfond d f Autriche éf de Bourbon fur la Monarchie Monarchie d'Efpagne , Q ce qui tfl arrivé de plus remarquable dans ce Royaume- là a en Portugal , de puis le mois dernier. /~ > HarIesII. Roi d’Efpagne, âgé d’environ '■ J 4o. ans, ayant régné 57. ans moins fix femaines , mourut à Madrit le premier d’Oélo* bre 1700. Philippe V- Duc d’Anjou ( fécond .fils de Louis .Dauphin de France, & petit fils, de Louis XÏV. fumommé le Grand, Roi de France ) né à Verfàilles le 19. Décembre 1683. fut proclamé Roi d’Efpagne le 16. Novembre 1700. il partit de Verfàilles pour aller prendre Jvene- poflèffion de cette Monarchie , le 4. Décembre mintdefhU fuivant ,&il arriva à Madrit le 18. Février r7or. lippe V. a la II. Au mois de Septembre 1703. l’Empereur Couronne. Léopold, comme fils de Marie d’Autriche , fille diç .Philippe III. au moyen de la renonciation faire t A 1

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La. Clef du Cabinet contente z.-vous que je vous dife fuccintement les progrès qu elles ont faits. Le Rôt Philippe V. avec là principale Armée, ayant pour Lieutenant Généraux , le Comte A Agit il ar , le Marquis de Thqy , le Duc de terwick > entra en Portugal, U 7. Mai par Sal- vatiera dans la Province d'Abitra à cinq lieues A'Alcahtara. Le même jour les autres quatre Corps d'Armée entrèrent auffi dans et Hoyau, me , fç avoir celle fous le prince de 7 fer clos , du coté d'nlbuquerqùe ; la troifièmt s avança jufqueS à Serpa & Moura fur la Guadiane, fous le commandement du Màrqitis de Viladarias ; le Marquis de Joffreviïle condutfit là quatrième du côté d Almtida fur la rivière de Sabugal, & fahi s atnufer à fairi aucune conquête il rrtit tout ce Canton fous Contribution ^ êfy- alla enfuite joindre l’A-mée du Roi d'P.fp ligne le 18. du même même mois. Le Duc de Hilar qui commandoit la Cinquième, attaqua auffi le Portugal par la frontière frontière de Galice. La première conquête que fit le Roi d'Lffa- gne , fut ta Ville de Sdlvatiera, qui ayant été invtfiie le 7. Mai, Don Diego de Fonfeea , qui en était Gouverneur , fe rendit prifonnier de guerre le lendemain , avec toute fa Garnifon compofée dé 600. hommes. Segura fe rendit auf- fi à dtferetion le même jour. Le s o. les P.fpagnols prirent Cébreros, que lés Port u'gais abandonnèrent : Le 11. pehha Car- ‘ Zed', fortttnus d un très bon Château , dans le. ' qutl il y avoit ; 00. Portugais , fe rendit h dif cretion ; Le 1 j. ldanha Nova fut prife lépée à la main ; Pendant qu on faifoit main baffe fur ceux qseon trouvait armez., une partit de la garnifon fe jetta dans le Château, ajiezfort poser rtftfief 5 ^

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des Princes &c. Juillet 1704. 3 1 reflfter quelque tems , mais les "Portugais ri y itoient fus entrez, pour le deffendre, ils favoient qu'il y avoit une porte qui communiquait à la montagne j & ils en profitèrent pour fe ftuver ; La Ville fut donnée au pillage aux Soldats, mais les effets qu'on avoit réfugiez, dans les Bglifes , furent fendus aux proprietaires. Le 1 j. la Ville de Rofmarinnos, oie il y avoit garnifon Angloife, Hollandoife , & Porttlgaife > fe rendit aujft à difcretion après une refiflance de i+. heures. On s empara le même jour de Santa Santa Margarita , d’Angel , & de la Ville de Troventa , dent les garnifons furent faites prt- fonnïires. Le 1 6. on attaqua Monfanto , qui efi une Place fituée fi avantageufement, que les Ingénieurs Ingénieurs foâtienncnt être auffi forte que Montrne- lian en Savoye. Cependant la Ville fut prife d affaut le même jour , & la garnifon paffée fil de l épée ; celle du Château dont il fallait forcer trois retranchement avant de pouvoir s'en rendre maître , fe rendit prijonniire de guerre le 17. & la Ville fut donnée au pillage : Les ,Ef- pagnols perdirent dans cette journée 60. hommes e & les Portugais plus de joo. Cette Conquête entraîna le même jour , la reddition de Mon- Torte &• d'Anieya , qui demandèrent la protection protection du Roi d "EJfiagne. Le 11. le Roi d Ejf signe fit attaquer Caftel-, branco , qui fe rendit te 13. au matin , la garnifon garnifon fut faite p> ifonniire de guerre , mais on laiffa les équipages aux officiers : On y trouva beaucoup de provifions & de munitions . de Pombes , des Grenados , quantité d'armes ver nues d Angleterreg? les Tentes du Roi de Portugal Portugal & de l'Archiduc , quony avoit portées > p.trct au

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La. Clef du Cabinet farte qu’on. la déjlinoie pour 1* place 4'Armés de Sa frf. Por.ttigaife. • Le Roi d hjfagae entra le mémo jour dans la Ville, fi iLfail.it À y être tué f.» fis propres troupes : Car des Soldats Bfiognols ayant voulu iter quelque butin à deux Soldats François, ceux ci s y ope firent , .fi trois Compagnies d.R b-êgi. ment de Cavalerie de la Reine d EJpagne avant de favfiir le furet de la querelle , fondirent fuy les François j on fit plu fttur s.décharges de part fi d autre , & les .balles tuèrent #n. aide Major du Régiment .de bneois fi un autre Officier , qui n étaient pas éloigner, de Sa Majefié Catholiques On mit au Confiil de guerre les Soldats Fffa- gnols , .auteurs de ee defirjlre > dont trois furent fendus. Le x6. on jet té un pont fur lé Tage,entre Villa- Villa- Velha fi Montalvanon.qffuee que ffirptéi de S. M. C. paffera ce .1 leUv* four aller faire it Siège de PortaUgre. Le 47- on attaqua deux Batéilfins Hollan-. dois , qui .étoieni retranche?- au fied des /Montagnes /Montagnes proche la rivière de hic,a , Çomni.sndss pjtr le Sieur .de Velderen Maréchal de Camp , qui après quelque rtflftance fi rendit prifinnier dé guerre avec .j f. Officiers , fi f ,4©. Soldats, ( a fit autfi cinq bàtteaux charge? de leurs équipages. équipages. Si le Général F agel, .qui était dans ce même pojia, n avait pris le parti de la retrait*, quelques heures auparavant^ il aurait eu le même même fort. Je fuis , fi c ■ VIII. Nous ytnons d’aprcncire c|ue l’Amiral ïiocck setoit apioché de-Barcelonne avec fon Armée Navalle , où il comptoir de débarquer le Prince de Darmftadt avec que'qus troupes y parce qu’on avoit promis à ce prince de lui livrer 32 -

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des Princes &c. juillet 1704. 3; livrer la nuit du *8. Mai une des portes de la Ville, niais le Gouverneur ayant découvert l’intelligence l’intelligence i avoit fait, arrêter les principaux de ce complot, cé qui avoit déconcerté les mefutcs de cet Amiral j qui après, avoir jette quelques bombes, avoit pomTuivi là route vers les côtes de Provence. ....... Le M'anifefte qu’on a publié au nom du Manifefît Roi de Portugal porte en fiibftance I. « Que J le Roi de France avoit, violé le Traitp de.par- «« tageypar l’acceptation, du Teftament du feu « Roi Charles IL ce .qui étoit préjudiciable « aux intérêts de toute . l’Europe. Que le Roi. T» C. avoit toujours alluré à Sa .Majelté Por- « tugaifé que ia,paix & la balance fuoitcon- feivée parmi les. Puilfances de l'Europe, fi « unr Prince de, la MaifoA de France montoit fur le Trône d’Efpagne, de même que fi c’é- toit un Prince de la Maifon d’Autriche. III. « Que fur cela Sa,.Majellé.Portugaife étoit entrée entrée dans l’alliance des deux Couronnes, dans « la" feule vue. de maintenir la paix. I V. Que « par ce Traité elle s’étoit engagée de mettre « une Armée navale en mer, pour oppofer à « ceux qui voudroiént faire la guerre, aux deux « Couronnes, qui de leur côté lui promirent « un leçours confidérable; V. ..Que cependant « Sa Majcfté' Portugaife bien, loin de recevoir «« ces fecours, vpyoit fes; Etats expofés, aux in- c« fuites d'Angleterre & de Hollande. Vl.' Que «» Sa Majefté Portugaife étqit pleinement çon- « vainçuë que la France vouloit réunir les deux « Royaumes. VIL Que même dès-à-prélènt «; l’Elpagne n’étoit. gouvernée, que frayant les «4 rélùltats du Coni’dl de Verfaillcs. VIII. Que «f l’Elpagne «* ■. du Roi dé £C Portugal: c« ce ce ce ce c

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La Clef du Cabinet. s, i’Elpagne étoit à la veille de devenir Provincd „ conquife de la Monarchie Françoife. IX. Que le Royaume de Portugal n’avoit pas un meil- » leur fort à attendre. X. Qüè Sa Maj. Portu- »a gaife voulant prévenir de pareils malheurs , ai pouflëe autant par l’âmour quelle porte ami peuples d’Efpagne, qu’à lès propres Sujets* jj avoir jugé à prends de s’unir aux Alliés, de recohftoitre le Séténiflïmfe Archiduc Charles » pour légitime Roi d’Elpagne. XI. Qu’elld étoit rëfoluë d’employer toutes les fofees que » Dieu lui avoit données, pour contribuer de jj mettre ce Prince fur le Trône, que l’Empereur & lé Roi des Romains lui ont cédé. XII. Et jj qu’enfin elle, exhortoit les bons & véritables jj ElpagnolS d’embralfer cette occalion favorable, favorable, pour fecouer le joug François, & recou- » vrer leur ancienne liberté, en recevant à bras jj ouvert leur Prince légitime, que la Providence leur à confervé, & que les Puilfances de l’Eu- » rope leur préfentènt. ,j LaPrinceïlèd'es Urfins, première Dame d’hon- • fleur de la Reine d’Elpagne, ayant été congédiée congédiée , avec ordre d'e retourner à Rome * d’où eila elt originaire, le Roi Catholique a donné cet emploi à Dona Maria Alberta de Caftro , Dn- chellè dotiairierè de Bèjar. LaPrincellè des Urfins rtV pas lieu cependant de regretter fon voyage' d’Elpagne , s’il éft vrai, comme cm l’alliire, que le Roi T. C. lui donne une penlîon de 14 mille livres : les emplois à la Cour d’Efpagne, au tems où nous fommes, ne doivent être dilbi- bués qu’aux familles Elpagnolés , qui font le plus attachées aux intérêts'du Roi Philippe. ARTICLE 34 , 33 33 33 33 33 33 33

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des Princes &c. Juillet 1704. ARTICLE I II. H Contenant ce qui s'eftpafîé déplus confidé- rable en FR.ANCE, depuis le moii dernier. I: T) Endant deux ans il y a eu une guerre , Rlvoit* ~ inteftine eh France, d’autant plus, cruelle des Sevenes. qu’on n’y obfervoit aucune réglés des Loix divines divines ni humaine j c’étoit à l’ôccafion d’un fou- lèvement furvenu dans les Sévenes, qui éft une partie de la Province du Languedoc : Lés premiers premiers troubles s’élevèrent fur ce qué les Curés des Paroiflès> enfuité des ordres du St. de Baf ville Intendant, ayant donné la lifte de -leurs paroilfienà & l’état dé leurs facilités, on dreffa les Rôles de la Capitation fur ces mémoires, qui donnèrent occalïon à pluficurs de murmurer prétendant que ces Eccléfiaftiquès n’aVoiént pas o.bfervé .les règles de l'a Juftice; «Ju’ils avoienc favorifé leurs amis, & fait lurchargér les autres, notamment les nouveaux Convertis : dans le même-rems on fut indigné en ce pays-là contre l’Abbé de Clicila, qui avoir fait enlever deux filles d’un Gentilhomme Rèligionaire j fous prétexte qu’elles ne faifoieht' pas leur' devoir de nouvelles Converties , & au-lieu de les faire mettre dans un Couvent, comme il dffoi't en ravoir reçu l’ordre de là Cour, il les fit enfermer dans un de fés Châteaux, où le mauvais air fit contraéler à une de cës Demoifelles une efpèce d’hidropifie. Ceux qui' connoiflênt lé mérite & lé zèle- dé C 1 Ctî

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5 6 bd Cîëf du Cabinet cet Abbé pour la Religion Catholique, fie l’ont! pas fait l’auteur de cette maladie ; cependant fes amis même n’ont pû fe difpenffcr de condamner là conduite, en enlevant des filles de qualité d ! entre les bras de leur père, fous l’autorité d’une prétendue Lettre de cachet, poür les mettre dans un Couvent pendant qu’il les tenoit fecretement enfermées dans fon Château. Peu de tems après, je veux dire au mois dé Juin 1701 quelques Receveurs du droit de Capitation Capitation , ayant fait exécuter dans des Villages de» Hautes Sevcnes les particuliers qui étoient en défaut de volonté, ces Buraliftes furent pris la nuit dans leur maifon, & pendus à des arbres leur Rôle au col ; & comme ceux qui firent cette fonction d’Archers & de Boureaux le déguifê- rent, en mettant une chemife en calleçon & une autre fur leur tête, cela donna lieu au nom de Camifars dont on les a nommés. Le Sr. de Broglio Commandant, & l’Intendant l’Intendant de la Province, envoyèrent la Marechauffée de Montpellier avec? quelques troupes, qui châ- > tierent auffi-tôt les innocents que les coupables ; quoi qu’il en foit, le defordre augmenta, car plufieurs pelotons de ces fortes de gens alloient la nuit piller & voler les endroits ou il y avôk quelque chofe à prendre ; ce qui fe faifbit pourtant pourtant dans les commencemens fans efïùfion de fang, & ce fut ce qui donna lieu de croire que la mifere feule excitoit ce brigandage ; mais comme on l’exerçoit plutôt chez les Curés Sc dans les Prieurés , parce que c’étoit dans ces endroits où étoit le meilleur butin, cela enga- f ea les Eccléfialliques à demander main-forte à Intendant conue les nouveaux Convertis, que 1 '®*

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des Princes &c, fuillet 1704. 57 Ton. fuppofoit être les feuls auteurs de cepillage tiodume. On cacha ce défordre au Roi pendant près de fix mois, par la fe ule crainte qu’on avoir de lui câufer du chagrin ; mais Sa Majefté en ayant enfin été informée, y envoya quelques Bataillons Bataillons & quelques Régimens de Dragons fous le «ommandement du Maréchal de Montrevel,qui _ > j • /v \ « » >•» cruautés tenant une conduite toute oppofee a celle qu il faut obfèrver pour ramener à leur devoir des ^ ^ ^ peuples mutins & révoltés , donna beaucoup d'occupation aux Bouleaux, en faifant fubir les * fûpplices les plus rigoureux à ceux qui tomboient entre les mains des troupes du Roi 5 les Cami- fârs de leur côté maflàcroient tous les Prêtres fie tous les Catholiques qu’ils attrapoient, & l’on peut dire à la honte des uns & des autres, que chez les Barbares on n’a jamais exercé de pareilles pareilles cruautés : on croit même que h le Maréchal de Montrevel n’avoit pas été rappelle' de ce pays- la, il y auroit fait périr beaucoup de troupes, & auroit enfin caufé la perte de cette Province. Mais.le Roi, par fa fagelfe & par la prudence 1 ordinaire, y ayant envoyé le Maréchal de Vil- lars, avec des ordres oppolês à la conduite de Mr. de Montrevel, il a dans moins d’un mois redonné le calme & la tranquillité à cette Pro- Amnifliè vince, CarMr. de Villars ayant fait publier l’am- accordée niftie générale que Sa Majefté donnoit aux Ca- aux Garni- mifars, il offrit en même-rems des Pafiêports & fars. des routes à tous ceux qui voudroient foru’r du Royaume, avec permifli'on de vendre leur bien, ou de lailfer des procurations à leurs amis, pour faire cette vente en leur abfence, & leur en. faire toucher les deniers. A C }

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La Clef du Cabinet J* A peine cette publication fut faite, que lest nommés Cavalier & Roland, deux des principaux principaux chefs de ces Mécontens, offrirent de mettre armes bas, & même d’entrer au fcryice de Sa Majefté, avec la plupart de. leurs amis ; de forte que cette fédition eft entièrement finie. On a remarqué que Cavalier avoir des intelligences avec le Duc de Savoye, du moins le public le juge ainfi, parce qu’en traitant de fon accommodement accommodement il demanda en grâce, de ne parfervir contre ce Prince. ’ ■ ' " ' . II, Après la paix de Ri&ich, la Principauté d’Orange fut reltiuice à Guillaume-Henri Roi d’Angleterre, & pour empêcher que les nouveaux; Convertis , lujets du Rai, n’y allaffent faire l’exercice de la Religion Prétendue Réformée, qu’on reconpoiffoit bien que la plûpart n’avoienE abjurée que par force, le Roi défendit par fes Déclarations des zj. Novembre 16-97, & 13;. Janvier 1698 à fes fujets nouveaux. Convertis d’aller dans la Principauté d’Orange fans Paffe- port des Intendans ou Gouverneurs des Provinces, Provinces, à peine de trois mille livres d’amende, des Galères à perpétuité pour les hommes, & de prifon pour cinq ans à l’égard des femmes, ' Le Roi n’avoit fait cette défenfe que pour éviter que fes iujets .n’allaffent faire aucun exercice exercice de Religion à Orange ou à Courtefon qui font les deux feules Villes ou il y avoit des Temples Temples & des Miniftres : mais on n’a pas briffé > pendant tout le tems qu’a vécu le Roi Guillaume Guillaume , d’arrêter fur cette frontière tous les voyageurs voyageurs de Paris à Marfeille ; & ce qui a paru des plus inhumain , on arrêtoit auffi les pauvres jnaudians des Provinces circonyoifines, les ouvriers ouvriers

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des "Princes &c. Juillet i 704 . 39 Vriers ou travailleurs de terre, qui cherchant à agnct leur vie , étoient pris iur la frontière 'Orange, quoique très-éloignés des Villes, qui ignoraient les déféhfes du Roi, ou qui ne «Loyoicnt pas même: être hors des Terres de là domination : tous ces gens, dis-je, furent envoyés envoyés aux galeres par les Intendans. Le Roi ayant fait nnir la Souveraineté de cette Principauté à la^ouronne, & y ayant interdit de nouveau tout exercice de la Religion Prétendue Prétendue Réformée a permis à tous lès Sujets indifféremment indifféremment , d'aller commercer & de s’éta|iii#»daa% la Principauté d’Orange, & laDéclarap^jéi^f£? regiftrée au Parlement de Provcnce^teJjsVd’Xvru 1704. ''#> % m-'t ç-jî i ■ III. Le 9. Mai le Duc de Mante,uë arriva à Paris incognito , fous le nom de'Marquisi'deSan- falvador ; il eft logé au Palais du Luxembourg défrayé aux dépens du Roi avec toute fa fuite & on croit qu’il fe mariera .en Fmnçééaj?anîjÔa V retour en Italie. - ‘o R ■ IV. Pat Arrêt du Confeil d’Etat du 17.-Avril-, le Roi a renouvelle les dcfenfes de tout Commerce’ Commerce’ avec les Anglois , Hollandois & autres Nations avec qui Sa Majefté eft .en guerre, à -peine de confifcationdesmarciiandifes, des Vai£ féaux, Bateaux, Chariots & autres .voitures & équipages, &-de trois mille livres d’amende, adjugeant la moitié defâites confifcations. SC amendes aux dénonciateurs. Pendant que le commerce avec la Hollande eft, prohibé en France, Mr.ie Duc de Lorraine vient de l’autorifèr & de le permettre dans fes Etats, il eft vrai que tous fes fujets n’auront pas cettç liberté, pmfqu’elie n’a -été donnée qu’a huit à :0 » dis

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4 ha Clef du Cabinet mite pat la Reine de France Anne d’Autriche & Marie Therefe d’Autriche, prétendant que tes Couronnes d’Efpagne Ftai appartèno'ient, pair droit de fitçceflion , céda tous fes droits , & le Roi des Romains;renonça^ aulïï aux liens-, en faveur de l’Archiduc Charles, fils du fuldit Empereur, Empereur, & de Marie Anné_ Jofèph de Néubôurg , fa troifîeme femme , & le déclara en même- tems Roid’Efpagne, fous le nom de Charles III. -Ce Prince partit peu de tems après pour Hollande Hollande , de là il pafla en Angleterre, où il s’embarqua s’embarqua pour le Portugal, & arriva le y. Mars 1704. avec les troupes que la. Reine d’Angleterre d’Angleterre & les Etas Généraux lui ont fourni, pour détrôner, s’ilétoitpofhble,de Roi Philip* pe. V. t Commece font les intérêts de ces deux Prié* ces, qui font l’unique caufe de la Guerre > qui» .depuis trois ans a embraie toute l’Europe, ceux quihe font pas parfaitement inftruifs des raifons 'alléguées de part & d’autre, les trouveront dans •les deux lettres fuivantes : l’une efï de l’Ami- rante de Caltille, qui a embraffé les intérêts de 'la Maifon d’Autriche , & l’autre eft’ de , 1 ’Arché- vêque de de Seville, qui lui eft tout oppofé. Lettre de h Am irante de Cafiilte, écrite de Lisbonne en Portugal à Dort Manuëh . Arias Archevêque de Seville, au fujet de la Succejjion à la Couronne d’EJpagne. MONSEIGNEUR, J E vous remercie des témoignages d’amitié que vous me donnez dans la lettre que vous

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' 4.0 • ! ’ La Clef dû Cabinet die petfonnes qui ont formé une Compagnie, ce qui avoit obligé les autres Marchands de faire des remontrances à Son Alteffe Royale de Lorraine Lorraine qui n’ont pas eu l’effet qu’ils en atten- doient : voici lepkcetqu’ils ont préfentéàce fujet à leur Souverain. : ‘ ' A SON ALTESSE ROYALE. Monseigneur» Es Maîtres & Corps des Marchands de votre bonne Ville de Nahcy, & des autres .*> Villes & Bourgs des Etats de Votre Alteflè Royale ont appris avec douleur qu’il lè for- i» moit a Nancy une fociété de commercé pour *. toute forte de marchandifes de Hollande 8c in des autres Provinces étrangères, entre divers particuliers > qui fous lé prétexté fpécieux de » procurer l’abondance à vbs fujets, fe flatent » de furprendre de la religion dîun Prince uni- •»» qiiement occupé à les rendre heureux, desLet- », très Patentes de confirmation de leurs projets', & qui veulent mêmç porter l’étenduë de leur »» privilège auffi loin que leurs deflèins, en fai- « fant inlërer dans ces Lettres une claufequi », interdira à tout autre Marchand le commerce » avec les étrangers. " : . > • ■ », La ruine inévitable de deux mille Marchands, »» qui enveloperoient dans la leur, celle d’un nombre infini d’autres petfonnes, de toutes ordres, dé tous états, des peuples à qui le », bonheur de vivre fous la domination de Votre Alteffe Royale ne laiflè rien à délirer, réduits » à la trille, mais néceflàire extrémité, d’aller chercher L » ■99 M 93 » 93 99

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des Princes f/ir. Juillet 1704. 41 chercha ailleurs des établifTemens folides, qui «« ne fe trouvent préfentement que chez eux; en « •un mot, Monfeigneur, pays défert & aban- ■« donné, un Souverain fans Sujets. Voilà les « fruits les plus certains que pioduiroit cette ce claufe exclulîve, inoüie jufqu’à nos jours. A ce Dieu ne plàife, Monfeigneur, que les fup- ee plians ayent cru ni foupçonné que des préten- «j tions fi extraordinaires & h préjudiciables aux ce véritables intérêts de l’Etat, dufièntêtre écoutées écoutées par Votre Alteffe Royale, fa prudente fa- « gelî'e les a fuffifamment raffinés là-deiTus.. « Cependant, Monfeigneur, comme Votrç ce Alteffe Royale pour condamner avec plus grande grande connôiflànce de caufe l’injuftice des pro- * pofîtions qu’on a ofé lui faire à ce fujet , dé- et filera, peut-être, d’être éclaircie de cette affaire, elle aura agréable, s’il lui plaît, de nommer quelques perfonnes de fpn Confeil, que les ce Xùpplians auront l’honneur d’inftruire des in- « conyéniens qui pourroient naître de l’çxéçu- ec tion d’uft pareil projet, dont le détail ne peut « être renfermé dans les bornes étroites d’un « Placet ; & fi les vœux des fupplians font exau- ce cés, le Ciel verfera fur Votre Alteffe Royale « toutes les bénédictions que mérite le meilleur « Prince de l’Uni vers. Ce Placet fut fiiivl d’un Manifefte., qui contient contient au long les taifons que le public allègue » pour empêcher qu’un commerce fi étendu , ne loir pas permis, à Ion éxelufion, à quelques •fimples particuliers ; mais l’un & l’autre furent rejettes, & la permilfion a été fcellée pour fix ans feulement. cc ce ce cc » On

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41 • La Clef du Cabinet Oa n’a pas été fâché en Lorraine que l’Evêqué de Toul ait été nommé à l’Evêché de Meaux , parce qu’on elpère que l’Abbé Camilli, fon lùc- ceflèur , travaillera plus efficacement que lui à terminer les broiüllerics de -SomAlt. Royale avec la Cour de Rome. - : - VI. Le Comté de Touloufe, Grand Amiral de France, mit à la voile à Bceft le 14. de Mai avec 51. Vaiflèaux 4 e guerre , il arriva le 2. y.du même mois à Cadix ayant apris qu’une Ef- çadre de Vaiflèaux Anglois & Holiandois, partis de Liibonne, étok entrée dans la Méditerranée , Mr. de Touloulè, après avoir pris des rafrai- chiflèmens, remit à la voile pour paflèr le Dé-, troit de Gibraltar. Il fera joint par les Vaiflèaux qu’on a armés à Toulon, ce -qui compofera une Hotte de plus de yo Vaiflèaux. ; VIL Mr. le - Duc de Berri : étant le 6 . Juin à la .chalfe du loup avec Mgr. le Dauphin fon père, fon cheval s’abbatit, & ce Prince fe démit f épaule. Environ un mois auparavant il arriva un pareil -accident à Madame laDuciieflè de Lorraine Lorraine j -mais ni l’une ni l’autre de ces chutes n’ont eu aucune mauvai-fe fuite. ‘ La Flotte que le Comte de Touloulè a conduite conduite dans-la Méditerranée , n’eft que de zj Vaiflèaux; elle fut jointe-au Cap de Gatte par hx Vaiflèaux de Toulon, commandés par Mr. Duqucfne. Ce Prince n a pas jugé à propos d’aller d’aller combattre la Flotte Ang-loife & F-loliandoife, à cauiè de fa fupériorité, car elle eft de 4.5- Vait féaux de ligne ; il a mieux aimé relâcher-à Toulon, Toulon, pour y attendre que les 19 Navires qu’on y arme foient prêts de mettre à la voile. ARTICLE

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des Princes &c* J il illec 1704. 43 ARTICLE III. Contenant ce qui s'efl paffe de plus remarquable remarquable en Suijfe Ç$ put Italie pendant le mots dernier , -1. T L y a plufieurs mois que les Cantons Suites fe roidiilènt contre la France, pour obtenir une neutralité générale de toute, la Sa- voye, fur ce qu’ils fouriennent que cette Province Province eft exprelFément comprife dans leurTraité de paix perpétuelle de l’année iji.i g. Voici ks articles fur leiquels ils l’ont propofée. ’ I. Que Sa Ma}. T. G. eft priée avec tout refpeéi de. faire évacuer àfes troupes toute laDta- (hé de Savoy (. II. De ne point envahir les Terres de S. A. R. tn-deça des Monts, fans exception , ri y d'y faire entrer aucunes troupes . I II. Que. S. A. K. eft priée de même de ne point faire inquiéter les Terres du Rai. T, C. par ledit pays. • F V. Que. Son Alt- Royale retirera fes troupes de la Savoy et à la réferve de aux qui font a Montmelptn. V. .Que les Gantons envoyeront environ deux mille hommes en Savoye pour la garde du pays* fp la fureté de la neutralité. VI. Que le Gouverneur & tout l'Etat Major qui font à Montm.elian , y refteront ; mais que la Çarnifon fera compofée d'un tiers de Savoyards , p> les deux autres tiers de troupes Suijfes. VU.

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La Clef du Cabinet 44 VII. Que ee Gouverneur , tous les Officiers & Soldats fréteront fermons de ne rien entreprendre entreprendre qui puijfe altérer le Traité de mutxtin lite. VIII. Que les troupes Suiffes qui referont dans ce pays pendant là guerre , feront payées & entretenues des plus folides & meilleurs revenus de la Province, fans que cela puijfe bleffer la Sou * veraineté de S.' A. R. IX. Que les Cantons qui fourniront les troupes auront la nomination des Officiers & Soldats, qui feront envoyés en Savoye. X. Que les troupes’ Suiffes feront fournifes au commandement des Gouverneurs <& Commandons établis dans la Province par Son Alteffe Roy ale en ce qui ne fera pas contraire a la neutralité , lef- quelles d’-ailleurs feront tenues de fe confirmer.aux ordres qui leur feront donnés de la part de leurs Souverains. Le Roi. n’a pas voulu accepter ces conditions conditions , & on a tenu plufîeurs Diettes à ce fojel {ans avoir pû convenir de ce Traité. Nous parlerons parlerons le mois prochain de ce qui .s’eft pafl’é à cette occaiïon dans celle qui s’eft Cependant la France s'eft plainte diveriés fois de ce qu’on permettoit en Suivie de lever publiquement des troupes pour le Duc de Savoye, Savoye, pendant que le Canton de Berne refufoic la levée d’un Régiment que le 'Marquis de Pui- fieux avoit demandé au nom du Roi Ion Maître. Le motif de ce refus fut fondé fur ce qu’il ne pouvoit pas dégarnir leur Pays de leurs Milices., dans un tems que la guerre étoit allumée dan* tout leur voifinage. tenue à Bade. II.

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des Princes &c. Juillet- 1740. 4L II. Les mouvemens de Mr. le Maréchal de JmfUon des Tallard fur le Haut-Rhin , pour introduire en français Bavière le fecours que la France y voùloit en ' avec les Ba- Voy'er, a donné de FaulTes allarmes aux Cantons vnrois p ar Suilfcs j principalement à ceux de Bâle & de ç a j; or fo SchafFoule. Voici la copie d’une Lettré qu’on piètre. écrivit de Bâle à ce fujet au commencement du mois de Juin. « Tous les mouvemens qu’on fit en Alface a & filr nos frontières i nous pèrluadôiefit que « le Roi dé France vouloir faire palier lés trou- ci pes qu’il deftinoit pouf la Bavière par les Vil- •* les foreftieres & par le territoire du Canton de Schaffaufc ; Mr. de Puifieux nods âvoit « bien alluré par plulieurs Lettres que nous n’a- et vions rien à craindre de ces mouvemens ; que «« Sa Majefté Très-Chrétienne ùeprétendoit pas ci de troubler notre repos ; que nos inquiétudes ci étOient mal fondées , & qüe ces Généraux ci avoient ordre de rie rien éntreprendre qui pût <» nous donner de la jaloulie j mais d’un autre ci côté ori noUs marquoit que les Allemiands ci àvoient donné de fi bons ordres poür la gar- ci de des Lignes de StolhoiFert & de tous les «* paflkgesdc la Forêt Noire y que Mr. deTallard ci fi’oferoit pas mémle tenter de pénétrer par et aucune de ces routes, à moins de vouloir rit et quer la perte inévitable de fort Armée : & que c . pourvu que les Suillès eullént foin de bien ^ garder leurs frontières, la jonâion dés Fran- çois avec les Bavarois étoit impolfible.- L’inclination L’inclination naturelle que noUs avons pour la « paix, & les avantages de la neutralité que et nous fommes réfolus de garder, nous firent ci douter dela fincérité des promdlês du Minifoe « de j, cC c< f

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4<y La Clef du Cabinet » dé. France ; & comme on dit ordinairement que la méfiance eft la mere de lureté , les- » Cantons firent mettre fur pied les Milices dii » Pays y qui , comme vous favez , font nos Si troupes réglées. On donna les ordres pôut que chacun fe tint prêt à marcher ail premier » commandement, & on prépara les feux ordi- si naires fur les hauteurs, pour le lignai de » prendre les armes. » Nos inquiétudes redoublèrent le 13 . & le » 14. Mail lorfque Mr. de Courtebonney Lieu- 31 tenaiit-Général des Armées' de France, vint » prier la Pvégençe de Bâle & de Scliaffcufe dé » la part de Mr. cfe Tallard de permettre le paf- 3 . fage des troupes du Roi, fous promellè qu’el- >3 les ne feraient pas le moindre defordre , & » que les Soldats ne prendraient pas feulement » un verre d’eau furnos Terres, On lui répondit que cela étoit impoffible, & que nous ne à voulions pas contrevenir au Traité de neutra- » lité dont nous joüillons : il répliqua, que lé « Roi ne pouvait pas fe difpenfer de faire pqfier », des troupes en Suabe , que tous les pafiages lui étoiênt fermés ; que les Cantons devaient donner cette marque de diflinclion d Sa Majefié , le plus » ancien & le plus fidèle de leurs Alliés, qu'à is tout le moins ils ne fi fient pas femblantdefavoir cette marche, & quapres le pafiage ils feroient 33 tout le bruit qu'ils voudraient ; mais que quant 33 à préfent il falloit abfolument qu’ils paffaffent , Après avoir tenu up,pareil difeours, il-dif- i 3 parut & on ne le vit plus en Suiife; cependant fit fonner le toezin pour avertir les Bour- 33 geois de prendre les armes, on fit allumer les 33 feux de précaution >& on donna lesavis qu’on 33 crut 33 33 »» yi 33 33 33 33 on t

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des Vrinces &c. Juillet i 704 * 47 mit à propos, poürs’oppofcr vigourelifement « à ce partage; mais nous fumes , bien lurpris « d’apprendre peu après, que Mr. de Courtebon- „ ne s’étant embarqué la même nuit à Hunin- ci gue, il étoit arrivé dans fix heures à Btilac m. avec toutes les troupes qu’on avoit ailèmbléés ci fur le Haut-Rhin ; 8 c que le Maréchal de Tal- •< lard avoit pâlie fous le canon de Fribourg, & pénétré par la Vallée de St. Pierre pour aller «* joindre Mr. de Bavière, qui était venu à fa « rencontre jufqües à Donelchingen à la foùrce « flu Danube, que cette jbhéfion s’étoit faite le « 1 6. le 17. & le rS.làns la moindre réfiliance; les Allemand?, fous le Général de Thungen , « ayant abandonné les polies avantageux qu’ils gardoiefit avec plus.de .30 mille hommes pour s’aller camper loüs le canon de Rotweil. Ce fecours confiftoit en 11 mille homnies d’In- ce fantetie, trois mille chevaux, mille Officiers, « quatre millions de livres en efpèce , les habits & les armes nécellàires à l’Armée du Maréchal ce . de Marfin, avec des fburnilnens d’une nouvelle «c fabrique. Nous ne doutons pas que nos pré- « cautions inutiles n’ayent donné matière de « glofer à quelques perfonnes ; mais nous femmes femmes prêts de faire la même manœuvre dans « pne pareille rencontre. III. Il ne s’eft rien parte de confidérable p rolr y}, ;ur fur la Secchia depuis la prife de ReVere par le Grand Prieur de France, fi l’on en excepte plu- fieurs petites rencontres de Partifâns , tantôt à l’avantage des uns, tantôt en faveur des autres.; mais comme ces détails ne conviennent qu’aux Gazettes, je ne m'attacherai qu’aux événemens Iç&.plus fiuguliers, & qui doivent trouver place dans CM cc ce c« cc c« ce »:>

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La Clef du Cabinet dans l’hiftoiie du tenis. Il ne faut pourtant pas omettre de dire que le Grand Pnèur la nuit dit 18. Màij fit forcer lès retianchemens que les Allemands avoient faits aux éclufes de Serrevalle avec ioô Grenadiers qui s’en rendirent les maîtres maîtres l’épée à la main. Courfe des Après que le Duc de Savoye eut ravitaillé Savoyards Montmèlian , il ,fit faire quelques courfes lùr JJauphi- les frontières du Dauphiné, & ces Partis furent ; jufqùes à trois lieues de la grande Cliartreufe , où il exigea quelques contributions , mais fon principal deifein ne lui réülfit pas, car il prétendoit ou de faciliter quelque foulcvémcnt en Dauphiné Dauphiné , ou de donner occafiôn aux Oamilàrs des Sevènes dé le venir joindre ; dè {manière qu’il le vit obligé de rappeller le détachement qu il avoir envoyé dè Savoye, IV. Le Duc de Vendôme ayant été avertit qug le Duc de Savoye décampoit dé Villanova & de Balzola > fe mit en marche pour attaquer fon ,. arrière-garde ; il la joignit le 7. Mai près du Général de Village de Trario, & l’ayant fait charger, il y Vaubonne eut une rude elcàrmôuchè, où le Général Vau- fait prifon- bonne fut fait prifonnier, ayant été allez heureux heureux pour né pas toinber entré les mains des Huflars François ; qui l’auroient> dit-on, pendu pendu fur le champ , en répréfailles de ce que- peu de jours auparavant il avoir fait pendra trois de leurs camarades 5 oh Fa conduit dans la Citadelle de Cafàl. Lés deux partis ne conviennent conviennent pas de la perte de part & d’aütré : leS François dilènt qu’ils n’eurent que cinquante hommes tués & bielles , & qu’il en refta 400 • fur la place de leurs ennemis ; les Pièmon- tois conviennent de Faction 8 c de la prife du 48 m Kl nier. G.ïléui

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des Trinces Ç$c. Juillet 1704. 4g Çénéral Vaubonne , qui commandoit l'arrière- garde , mais ils foütienneiit n’avoir perdu que 130 hommes , éi qu’ils avoient fait quarante ptifonniets : Ce qui èft certain, ç’eft que Son Alt. Royale dé SaVoyé alla Te camper à Crefcentini fous le canon de Verne, ayant le Pô entre deux, & lé Duc de Vendôme à fontaneto qui n’en, tft pis loin. , , , • tes neiges fondues ayant fait, enfler lès eaux dix Pô, elles entraînèrent le .Moulin dç Véiuë Si /le pont de bateau que lé Duc de S avoyc y avoir fait jètter& comme un malheur en entraîne ordinairement ordinairement un autre, cette débaifdade emmena le pont de bateaux qüé le Düc de Vendôme avoit fait conftruirc fur la même riviefè près de Tfin'i mais le tout s’étant arrêté à Cafal, les François k$ Efpâgriols profitèrent de tous le? bateaux. On vient d’apprendre que lè Duc dè Vendôme a $&it alfiéger Vérceil. , V. Le Duc de làFcüillàdè, qui commande uné Arrhéè FrançOife eÜ Dauphiné, ayant été joint Sufeajfîî* £ar quèlqùes Bataillons qu’on à tiré des Se- gèe. Véncs, a formé le liège de Suie, qui n’eft qu’à tb lieiies dé Turin, avèc ig Bataillons, 16 Et- çàdfôns, & une artillerie de id pièces dè canon « fi ihoftiers.' Cette Place, qüf éfl: une des principales Villes du Piémont, fe noirimoit anciennement Segu- fiuthi elle fut une des Colonies de Pompée, qui lé premier facilita le pallàge du Moqt Genevre ; elle afo'uffert divérfés calamités èn pluneurs rencontrés. rencontrés. L’Hiftoiré nous apprend que Conftan- tin le Grand lâ fit piller & enfuite brûler,;, que dans un lècond embràlèment fous l'Empereur Frédéric 1 , dit Barbéroùflès, les Archives de là Maifoi» U

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> . . * *> »l". des Vrinces Ç$c. luiüet T704 , <f *vc7 pris k peine de m’écrire i mais en même- tems ne trouvez pas mauvais, fi je vous dis que vous adrellez très-mal vos remontrances & vos confeils pour me détacher des ' intérêts? de là .Sereniilime Maîfon d'Autriche , que jaf émbtaffés avec joftïté & raifon : je fçai que les gens revêtus de quelque caraâere , font centrés centrés s’ils éçhoüén't 1 dans leurs entreprifos , & qu'on lés envie s'il y réiifitfiênt. Il me pàroit que/tous les bons & veritafoes Espagnols . ne Içiürbient avoir d'autres lènrîmetis 'que ceux que j’ai contre le gouvernement François; & le' peu de droit que k^Maifon de Bourbon-a for lés Couronnes d’Èlpagrie; jé fois même furpris qu’un Prekt auffi éçlaifé que- vous l’êtes, Mon- reigneur, ait pû fo-Juillet trorirper fui lès vraies vraies où fiuflès rai fions 1 qüb'les deuxPrétendanS à nôtre vafte Monarchie'oùt Alléguées, &jè mkl- fûredue fi voùs aviez dpnrié' quelque attention àlachofé, & que votif rie fufiiez pas dqnbrn-; bre des prévenus, voüs ; auri’ez reconnu ( ’ècinii me moi ) le droit incqntéftable du Serenifîîmfe Archiduc d’Autriche, & les prétentions du Duc d'Anjou chimériques i i ‘ ji 1 v : Pour ' vous en convaincre , Monfèignçur i permettez que je voüs fille quatre obftrvati'ôns qùi fiuffiront pour établir le' droit incoteflablè qé là Maifon d’Autriche iiir les ' Couronnes d'Efpagne', au- préjudice ■ dé telle 1 de Rraflcè ,' pbur rious faire concevoir-l’utilité publique en’ téfeïant la Domination d’Autriche à celle de ourboïi; la premiefe fc tire de la renonciation. de Marie T-herefe Infante d’Efpagne & Epoufe du Roi Loiiis XIV. La fécondé dé l’invàlidïtc du- Tcftament du Feu -Roi d’Efpagne Chàîlés La troilième de la .dureté du gouvernement deip.o- A .5

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"La Clef du Cabinet Maifon de Savoye, qu'on y gardoit, furcfitcOrti fommées. Cependant elle ne laîiîè pas d et'fè encore confid érable par fà fituatibh, puifqu elle ferme un des principaux paflâgés de France ej ï Italie. Les François la forcèrent au commencement du dernier fièclé, <o quoique le Duc de Savoye eut fait faire douze baricades dans les défilés qui fi défendoieUt les Uns les autres^ En l’année irfÿi l’Armée du Roi T. C. fous Mr. de Catinat, qui fût depuis Maréchal de France, s’en empara > SC he fut rendu qu’à la paix. Ôn y voit encore dé beaux rèftes d’un Arc-de-Triomphe, que les. un» difent avoir été fait par les Gots, les autres pair les Romains j mais la plus forte opinion eftquc te fut l’Empereur Auguftc .qui le fit diefTer l’an’ 740 de la fondation de Rome. La Ville fè rendit au premier coup de canojÿ que Mr. de la Feuillade fit tirer, mais le Château a fait une plus longue réliftartée. Cette Fortereflc fe rendit néanmoins le ri. Juin par capitula» tiorf> & la garnifon qui ert fonit avec toute» les marques d’honneur-, fkt conduite à Turin»- 1 VI.' Enfin lé Pape a obtenu du Roi T. C. > que lé Duc de Modéfie jouira de quarante mille écüs de rente annuelle fur le revenu de fes Etats,- pendant le tems que lés troupes de France SC ’d’Efpagne y refieront ; maïs ce n’efl qu’a condition condition que ce Piinée lignera une déclaration écrite de là main, par laquelle il fera porté : Que et ntji p'as far fin trâfé que fin Minière a la Cour de Vlénije a-voit reconnu l’Archiduc four Roi efEjpagfte, qu'il le dej avoue , qu'il promet d* ne je pus mêler des affaires de l'Empereur tant <yt« la guerre durera. Si

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des Princes &c. juillet 1704. çt Si un Prince Souverain eft obligé de faire une pareille déclaration > les parti fans de l’augufte M ai Ion d’Autriche ne doivent pas me blâmer de celle que j’ai faite dans lé premier article de céé VII. L’Envoyé du Duc dé Bavière à Turin,’ Z’‘Envoyé tr«à retournant à Munich', fut .arrêté à Penteba, de Bavière première Place de Carinthie, appartenante à l’Em- arrêté fri- péreur, & cbmmè il étcit niuni dç Paflèports du fonniir « Duc dè Sàvoye & du Général de Staremberg, en re^a'fdé cèttë détention comme une infraction au Droit dés Gens -, maïs ;l'on ne croit pas que Sa Maj. Imp. y ait altéune part : on prélume- que ce font les Maltotiers, qui a^ant foiiillé l'es équipages ; y trouvèrent trois mille piftoles en or. Cependant ce'tte r aiCon né paroit pas fonda- mcntale; rai: outre que cette, l'omme .n’eft pas exorbitante, pour mi; homme dé ce caractère,’ on n’a jamais empêché l’en.rée de l’or ni de l’argent dans un Etat, on (ê éonténfed’en défendre défendre la foftie. ■ VI I L On a : pris quelque ombrage i' Veniie Verii- dé ce que le Bâcha de la Bofnîe avoit aflèmblé t - ms p T en~ douze mille hommes fur la .frontière,& quoi- n e ntoWÏ>ra- qué les Turcs difent que ce n’eft qüe pour châ- > ^ tiérles péüplês dé Mohteçegfo, qui ont refufé p^ emertt des de payer lé tribut ordinaire ail Grand Seignéur, le Sénat n’a pas làiïlé dé donner les Ordres nécef fanés pour mettre fés Places de Dalmatie hors d’i’nlulté. L’Ambairâdéüt que ^République avoit à Confta'htinoplé , éft de retour'' à Verufe avec toute la’fanulle, mais comme il éft encore'au vieux Lazaret,'fâifant quarantaine, on n’a' pas pu lavoir par lui l’état des affaires à la Porté. ÿt cdmmé on né veut pas être furpris, la' E>“V République Turcs»

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La Clef du Cabinet Htalliffe. République a ordonné une Tontine d’un million tnint d'un e ducats à fonds perdu, dans laquelle il y Tontine à c l t,atl ' e clallès s la prefniere fera compofëe des Vtnife. ï* aura perfonncs qui voudront y placer leur argent» depuis l’âge de quinze ans jufques à trente-cinq qui auront une rente viagère de 6 pour ceht. Là leconde depuis trente-cinq jufqu’a cinquante 7 pour cent. La troificme depuis cinquante jufqu’à Soixante 8 pour cent : Et la derniere, des pet? fonnes au-ddîùs de foixante ans 9 pour cent. Les furvivans de chaque claife profiteront de U rente de ceux qui viendront à mourir, jufques à ce que la claflè foit éteinte. ARTICLE V. Contenant ce qui seft pajfe de plus confiât* table en ALLEMAGNE , depuis le mois dernier. I. r\ Ans le tems qu’on croyoit les troubles de Hongrie fur le point d’être terminés Le Comte Tfiérhafi fe fait prendre P at un accommodement, par la négociation dé 'volontaire- l’Archevêque Colocza, & fous la garantie offerte l’Angleterre & les Efats-Généraux , on fut ment par lés P* r Mécontent, beaucoup mortifié à Vienne d’apprendre que !• Comte Antoine Efterhafi ( qui avec un Protonotaire Protonotaire Royal alloit de Pafatinat en Palatifiat débiter débiter des Lettres d’exhortation & l’amniftiê que l’Empereur ojfroit aux Hongrois qui mettroiént bas les armes » & prêteroîcrit un nouveau ferment ferment de fidélité ) avoit été enlevé entre Papa Si Vefprin par le Général Fergats, qui comman- doit huit mille Mécontens ; ce Comte s’étoit «hoili une efeorte de plufieurs de fes parens & d’auuxts

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des trinces &c. Juillet 1704. <î d'antres Gentilshommes Hongrois, de la fidélité defquels il étoit allure : mais la Cour Impériale a été bien furprile d'apprendre que cet enlèvement enlèvement s'étoit fait de concert avec les Rébelles, que le Sr. Efterhafi étoit prélêntement à la tête d’un Corps d’Àrmée des Mécomens, 8c qu'il avoit déjà attiré beaucoup de gens dans (on pmi. II. On attend avec impatience d’apprendre ce qui ce fera paffé à l’Allemblép générale que le Prince Ragotski a convoquée au i;. Mai àKats- AJfemhlêe fcemer dans la Haute-Hongrie, qui eft un Bourg convoquée litué à dix lieues de l'Ille Ste. Marguerite , & a. par le Prince pareille diftance deZolnpch & de Colpcza; cette Ragotski. aflèmblée eft prétextée pat l’éleclion des Gouverneurs Gouverneurs & Magiftrats des Provinces & des Villes qui fe font fouftraites de l'autorité Impériale. Il y a de l’apparence que ce Prince y fera d’auties propolitions. III. La Cour Impériale n’a pas été fatisfaite du procédé du Pape, qui a fait défendre ( par fon Nonce ) aux Eccléfîaftiques des Terres héré- ^ Empereur ditaires, de porter à la Monoye l’argenterie de P re »d l'ar- leurs Eglifes, fuivant les ordres qu’ils en avoient S es terie des reçu de l’Empereur. Il y en a qui prétendent que ^pifes non - le St. Pere n’eft pas fondé à faire de pareilles “"fiant la défenfes , que fon autorité dans les Etats des ‘pfinft du Princes Souverains, ne s’étend que fur le fpiri- *“ a pe. tuel. D’autres au contraire foutiennent que le temporel des Eglifes eft de là compétence; & que cette argenterie faifant partie des dons que les Fidèles ont faits à l’Eglife, les Princes ne peuvent pas de leur autorité les en dépouiller, fans commettre une impiété & un faciilege : cette queftion, quoique très-fouvent agitée, n’a paspûencore être décidée, 8c ne le (ira peut-être D } pas

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"La Clef du Cabinet pas de Iohg-tems. Cependant cette déftnfc h’a pas empêché l’Empereur de l’avis de quelques .Théologiens d’ordonner de prendre cette argenterie argenterie par forme d’emprunt, pour être employée auxbefoins de l'Etat, St que ceux qui y formeront formeront oppofition, feront punis & privés de tous leurs privilèges. IV. Dès quion Içut à Vienne que l’Electeur de Bavière avait reçu lé fécours des troupes Fran- çoifes' qu’il avoit été recevoir vers la fource du Danube, on ne fongea qu’aux moyen de rendre difficile fon retour dans fes Etats. Le JPrince'de Bade, qui àvoit piris le commandement dé l’Armée l’Armée Impériale fous le Çomte de Thungen, la fit te Vr'mce avancer jufques àStoita vers le Lac deConllance TLugene de pour boucher le palïàge à celle de cet Electeur, Savoye ar- Si le Prince Eugene de Savoye fe rendit en pofte rivé en Sua- vers Heilbrofi pour conférer avecMr. de Mariné Mariné borough. Nous parlerons le mois prochain dés projets de cette entrevue, & nous nous contenterons contenterons prélèntement de dire , que l’Electeur de Bayiere s’eft rendu à Ulxn avec fon Armée » fans que le Prince dç Bade ait pû traverfer la marche. V. Myîord Marlborough qui commande une htarebe de Armée d’environ xo iniile hommes, & qu’on tdylord. avoit affiné devoir faire la campagne fur la Mo- y/Iarlbo- fçlle, a pâlie le Rhin & le Mein, tenant la route tough. j e B ay j ere : cette manœuvre découvre le dellein formé par l’Empereur & fes Alliés, qui elt d’attaquer d’attaquer la Bavière par différens endroits , afin d’obliger cet Ekéteur d’abandonner l’intérêt des deux Couronnes, On croit cependant que les Armées des Maréchaux deVilleroi & deTallard, qui font en Allàce, ne manqueront pas de faire quelque ■54

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des Princes &c. Juillet 1704. 5 ç quelque tentative d’éclat, pour aller lêçourir les Bavarois, ou pour faire une diyerfion confidéra- ble du côté de Mayence & de Francfort. ARTICLE V. Contenant tout ce qui s’ejl palfe" de plus confidérable dans les Etats dit Nard. I, r\ N a fait un armement allez eonfidéra- ^ bk en Danneimtc, tant par mer que par Voyage du terre, fins qu’on puillè encore pénétrer quel eft Raide T>an~ le delfein de Sa Majefté Danoife. Il eft vrai que partie.des troupes qu’on a, levées dans fes Etats Norwegt. font pour le compte des Hollandois ; mais le voyage qu’il, entreprit Je 14 . Mai pourlaNonve- t e, d’ou l’on allure que ce Monarque nerevien- ra que vers la fin du mois de Septembre, donne de l’inquiétude au Roi de Suède, qui n’ignore : pas que pluücurs Puiilànçes follicitent Sa Ma- jjpfté. Danoilè de. profiter dé l’occupation des. Suédois en Pologne, afin , de lui déclarer la guerre ; mais, comme les apparences font très- fouyent ttompeufes, attendons le fuccès de ce voyage ayayt de îailbnner fur la déiparche de ce Prince. 11. Il n'eft rien arrivé en Suede de fort con- ftdérable, fi l’on, eu excepte les grands prépara- Préparatifs tifs .de guerre qu’on y fait depuis quelques, an- de pierre en nées, pour envoyer en Pologne. On fit partir Suede. * dernièrement de Riga en Livonie huit Vailfeaux chargés de Soldats Suédois & de munitions de guerre, qui débarquèrent a Dantzich. III, Les affaires de Pologne font toujours dans ne-marc en

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<{ 6 La Clef du Cabinet dans une fi grande confufîon, qu'il feroit trcs- T roubles m d !®, c ‘. le de P^voir en quel tems le calme y fera rétabli ; car d un cote le parti du Roi de Pologne n’eft pas encore 15 affoibli, qu’il ne puiffe s’op- pofèr aux dèffeins que le Roi de Suède" a formés de le chaflêr de défias le Trône. Depuis que les Palatins de Sandomir, de Leuciaié & deCujavie qui étoient entrés dans la Confédération de Var- fovie, font allés joindre Sa Majefté Polonoifc pour lui faire des excufes, & l’aflurer de nou- veau de leur attachement inviolable à fes intérêts, intérêts, plufifcurs Polonais font auffi allés offrir leurs fervicés à cç Prince. L’?ccuëil favorable qu’il a fait àux uns & aux autres, fembfé augmenter augmenter lé nombre de fes Partifans ; s’il avoit de l’argent fuffifàmmerit pour payer les arrérages qui font dus à l’Armée de la Cçuronné , pour s’acheter"de nouvelles créatures, ceux qui fe'fônf confédérés contre lui , rencontreroient infailliblement infailliblement de plus grands’ obftaeles. Car il efttfès- certain qù’en Pologne, non-plus qu’en ’Suiffé» On a de la peine à y faire réliflîr lès affaires fans de grandes libéralités ; & ceux qui ont quelque connoiflànce' dés Brigués qui fe firent dans ce Royaume lors dé la derniere élection, Payent que le Prince Sobieski né manqua cette Couronne, que parce que Ja Reine fa mère tint fa bo.urfê trop fermée." Mémoire L’Envoyé du Roi de Pologne à Ratifbonnc f éfente a lit préfêhta dernièrement'ùn Mémoire à la Dïettc iette de général de l'Empire, dans lequelil èxpofoit l’in- lEmpre. jufte traitement qu’il recevoir du Cardinal Priniat & des Confédérés qui avpient entrepris de le dépouiller de fa Couronne; que la haine que éette Eminence faifoit éclater, n’avo'it d’autre fondement Tologne.

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des, Princes &c> Juillet 1704 . <7 fondement que parce que Sa Majefté Polonoife n'avoit pas voulu embrafïèr les intérêts de la, tour de France dans cette guerre ; qu’il prornet- toit que dès qu’il auroit rétabli la tranquillité dans Ton Royaume, il uniroit tputes Tes forces à celle de l’Empire, pour procurer à l'Allemagne une paix fiable Sc honorable ; mais que pour y parvenir d’autant plûtôt, il efpéroit que l’Empereur l’Empereur & l’Empire lui donperoient un puiflant fe- cours pour oppofer aux forces de fes ennemis} & que'cependant conformément au Décret Impérial Impérial de l’année 170a , l’Empire prendroit fous là proteélion fes Etats Héréditaires de Saxe, afin d’empêcher qu’ils ne foient infultës. Ce Décret porte : '.e tous ceux cette guerre tentreprendraient de troubler le repos de quelque Electorat, fer oient tenus & déclarés ennemis de l’Empire, & comme tels feroïent repoujfés avec toutes les forces de l’Empereur ét de l’Empire. IV. Les Princes Jacob &ConftantinSobiéski, qui furent enlevés par ordre de Sa Majefté Polo- fioilè le 18. du mois de Février dernier proche de Breflau en Silefie, font toujours détenus pri- fonniers dans la Citadelle de ; Leypfig en Saxe t & quoique l’Empereur les ait réclamé, à lapriere de l’Impératrice leur tante, parce qu’ils avoient été arrêtés fur les Terres de Sa Majefté Impériale que le Pape même fe foit intérellë pour leur liberté , Sa Majefté Polonoife n’a pas encore confenti à leur élargillèment il eft vrai qu’elle à répondu qu’elle y donneroit les mains, pourvu que l’Empereur voulut être garant que ces Princes Princes ne s’uniroient point au Cardinal Primat à la Confédération ; qu’ils ne le joindroient pas «on-plus aux Suédois, & qu’enfin ils n’entré- prendroient

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$$ La Clef du Cabinet prendraient rien direéfemept ni indirectement contre les intérêts de Sa Majelté Pplonoifè. Mais comme l’Empereut ne fiuroit répondrç que des Princes infiiltés de cette m^iere n’en confervcnt quelque rdlèntiment dans le coeur, il. n'a pas voulu entrer dans de pareil? enga ; geipens. V. Sa Majefté Polonoilê fit faire un autre emprifpnnement le 14 , du mois, de Mai : je ne lài fi le, fondement en était plus jufte, mais on ne peut pas difeonvenir qu’elle n’y fut beaucoup mieux autorifée ; c'étoit la perfonne du Sieur Aborfer Juif, fon Réfident à Hambourg , qui fut arrêté dans là maifon & tous fes papiers lai- fi?, fur un loup^on d’intelligence avec le Cardinal Cardinal Primat. . ^ VI. T,outes les précautions dp.Roi de Pologne, Pologne, ni la diicréîion de quelques Palatins, n’ont pas enipéché que les Confédérés de Varfpvie, à la tête defquels fe trpuve le Cardinal Raziows- ki, Primat du Royaume, n’ayent fait publier l’interrègne & convoqué une Diette générale au i o. du mois de Juin, pour procéder, a l’cleélion d’un nouveau Roi, L'Aâc de Confédération qui fut figné pour c,et effet le y, Mai, fut dçpofc dans les Archives de la République : il porte eq fubitance, que le Roi Augufte 11. ayant violé les Loix, Droits, Privilège & libertés de la Nation, Nation, quoique comprifes dans les Pttôia Cork- -venta. , que ce Prince ayoit juré d’oblêrver à.foq avènement à la Couronne, ceia avpit obligé les Chefs de la Republique de s’a(lçmbler, & de Ce confédérer; pour chercher les rnoyeps de rétablir la tranquillité du Royaume ; qu’ils ayoient différé différé pendant plulieurs mpïs d’erp-fenir à cette duic

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des Trinces &c. Juillet 1704. 5 9 dure extrémité de procéder à l'élection d’urt nouveau Roi, dans l’elpérance qu’ils avoienc, que celui qui étoit fur le Tl'Qn.e, donneroit à la Noblelfe & au peuple la jufte ïàtisfadjoi) qu’ils avoient lieu d’en efpérer j mais que comme il jcondnupit à fe conduire par de mauvais con- feils, ils ne trouvoient poipt d’autre remède aux maux dont leur Patrie étoit accablée , que de déclarer déclarer le Trône vacant ,& de procéder à une nouvelle éleétion. On envoya enfuite dans tous les Palatinats les XJriiverlaux ou Lettres circulaires, pour les exhorter exhorter de nommer des Députés bien intentionnés pour la Patrie, qui fe rendroierit à Varfovie le i«>. Juin, & qu’on feroit l’ouverture delaDiette le lendemain. VI î. Quelque-tems auparavant le Cardinal Primat avoit écrit une Lettre au Pape à l’occà- fon de l'emprifonnement des Princes Sobieski ; Sc comme ce Prélat fait mention de tous Iè$ lujets de mécontentement que les Polonois prétendent prétendent d’avoir contre leur Roi, je la,joindrai jci en faveur de ceux qui ne l’ont pas encore vue. T R E’S-S A INT PERE, « La nouvelle de la cruautéexercée par l’en- « levement des Princes Royaux de.Pologne, « Jacques ScCtmJlgmip, qrii a fait l’étonnement « de tout le monde, a excité nos gémiilcmens, « nos cris & nos larmes. Ce fait .atroce ne peut nulle part recevoir plus de honte, qu’en l’ex- ce polàne aux yçux de Votre Sainteté qui eïl la fùprême vertu. La douleur arrache des paroles & inlpire des duretés i on ne peut tarte des e« choies ce Lettre du: Cardinal Vrimat au Pape. CC cc CC

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1,0. Clef Att Cabinet delpotique de la Maifon de France , & Ja 4mç de la douceur de la domination Autricfiienne., . I. Vous n’ignorez' pas que Philippe III. Roi d’Elpagne eut deux filles,, qui furent les Infantes Infantes Anne & Marie ; que la première fut mariée à Louis XIII. Roi de France , & la Cadette à l’Empereur Ferdinand III. ; que de ce dernier mariage eft né l’Empereur Léopold premier du aujourd’hui régnant > que Philippe IV. ayant fuccedé à Philppe III. fon pere, eut trois enfans, fçavoir Charles II. mort fans defeen- dans, & les Infantes Marie Therefe , & Marguerite Marguerite Therelè , la première mariée avec Loiiis XIV. Roi de France, & la fécondé au même Empereur Léopold, pere de l’Archiduc Charles Charles , en 1 faveur duquel S. M. I. & le Roi des Romains ont cédé tous leurs droits & prêtent lions lur les Couronnes d’Elpagne. Je conviendrais que par ordre de la luccefi lion , la Couronne d’Elpagne feroit échûë à la Maifon de France, fila Reine Marie Threlè, lors de fon mariage avec le Roi très-Chrétien , Loiiis XIV. n’eut exprelfément renoncé à cette fuccelTion , voici lès propres termes de ce Con« trait. G nom Il importe au bien commun des 'Royaumes , Sujets ©• Va/faux des deux Couronnes, quêtant, fi grandes & fi faisantes , elles ne puiffent être réiinies en unejeule, ér que des à prefent on prévienne prévienne les occofions d une pareille jonBion ; Leurs Majeftez accordent (y arrêtent par contrait > palle & convention , qui aura foret & viguettr de Loi ferme & fiable à tout jamais , que la Se- renifime Infante d"Efpagne Dame Marie Therefe les e^ans procréée d'Elle , Mâles ou Femelles & leurs Defctndans , ne puiffent Jucctier , ni fucce

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6o La Clef du Cabinet » chofes qui crient veangeancé au Ciel, elles n implorent la puiflance du Vicaire de Jefus- „ Chrift: en terre, afin que comme Pere con> », mun de la Chrétienté, vous difeerniez & jugiez: aa la caufe d’Augufte IL Roi de Pologne, qui a» ayant été élevé au Trône par les fumages libres libres d’une Nation libre, n’a dans le cours de Ton règne , penfé & travaillé à autre chofè, qu’à attirer tout à foi, par la force & par l’autorité, l’autorité, en violant nos droits & nos libertés afin d’exécuter un pouvoir abfolu dans ce », Royaume libre. », Pour l’exécution de ce deffein il a introduit », dans le fein de la Patrie une Armée Saxonne, » l’a nourie de notre pain, afin que s’étant en- » graiflée , 8c nous ayant affaiblis & épuifés , elle pût nous attaquer & nous opprimer avec » plus de facilité. Il a méprifé les Conftitutions a, du Royaume , qui ordohnoient que ces trouva trouva pes eufTent à fortir incefl'amment ; il a mèmè « entrepris la guerre contre les Suédois à l’infçu de la République avec une énorme léfîon de fes droits, &-ayant été battu près de Riga, il a donné lieu aux Suédois victorieux, en pour- fuivant les Saxons fuyards , de pénétrer juf- aa ques dans le cœur du Royaume. Enfuite après » avoir été défait près de Cliffow, évitant un a, nouveau combat, & ne faifànt plus que courir de place en place, il a réduit les biens de la Couronne & ceux des Èccléfîaftiques, qui font les apuis & les richeffes de la République à a, une telle défolation, qu’il n’eft pas poffible de l’exprimer. De quelque côté que lé Soldat a# Saxon fe tournât, les Suédois y faifoit aufil- *» tôt avancer lès Forces, fi bien que le peuple aa innocent » »» S» V I) » V b» SB SB »9 SB SB »S

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des Princes &c.' Juillet 1704. innocent déploroit Tes calamités multipliées, « fous le poids de ces dèiix Puilfanèes fouffraht toujours de nouvelles opprelftons, & voyant ajouter playe fur playe, il a pris foin de fo- «• menter la dilcorde entre les Citoyens ; il a «» allumé des guerres domeftiques & armé fes «« Alliés contre lui-même, afin que tous fe dé- trailànt les uns les autres, ou que les premières premières familles du Royaume venant à périr , il pût par leur ruine, parvenir à fon but , en fub- » jugant les autres devenus plus foibles : il «nfreint le droit des Gens, que les Nations « barbares ont accoutumé de garder, & il n’a « pas même obfervé aucun point des Pacla « Conventk , qui font le Contrad des Rois avec la République^ « Il y a long-tcms que noué avons vû&lènti « ces playesmortelles, & que nous avons diffi- « rrtulé notre douleur en attendant de la répen- « tance & du changement ; mais quand nous « avons reconnu que le mal étoit fans remède, « par tant de lignes d’incorrigibilité, nous avons « fait une Confédération générale, & nous en « femmes venus à la rigueur des Loix dé la Pa- « trie, qui nous dégagent de l'obéïiîânce ; pendant nous eh avons jufqu’ici fufpendu la « publication dans l’eljiérance que SaMajellé fe « voyant convaincue dune manière inexcufàblé, « par des preuves évidentes, qui ont été mifes «« en lumière de tout ce qu’il a entrepris contre « la République, fe porteroit à rétablir la liberté <« à à réparer le tort fait à la Patrie & à les « loix. « Mais hélas ! au contraire, dans le tems que far des écrits violcns il déchue rebelles,’ trai- « très 6l tt « ce a « << ce- c« ç«

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La Clef du Cabinet *> très & ennemis de la patrie des Chrétiens lte *> trèsj qui défendent les libertés'du Royaumes » d’un autre côté(lè. fou venir m’en fait horreur horreur ) il a fait enlever & conduire en Saxe les SérénilKmes Prinçês Jacques Sc^Confid)itin t qui fe repdfôîent fur leur innocence & fur la 33 fureté d’une domination étrangère. On leur a tendu des embûches lotfquils revefioiené dé' Bieflau à VColau, & en Jes tirant, de leur car- rofle on les a Fait jetter fur des chevaux comme comme dés vôlèuts Sc dès igeffS de la phis vilè' condition. C’éft ainfi qu’ôri a‘ traité lès fils ' d’un grand Ror, qui n’en à pas eu au-dèffus de lui ; qüi, par la glorieuiè St à! jamais mé- tnorâblè délivrance de Vienne, a mérité le ' 33 nom de Sauveur Je la Chrétienté', ayant fermé ' » l'entrée dèTltaliè à l’Empèréiir Turc, comme ». à un autre Ahibal, ennêmi juré de Rome, »3 aimé des fïèns, refpè&é dès étrafigèrs, ! & la », terreur des Barbares. : Qjfil plàife donc i Votre'Sainteté de réfléchir réfléchir iur une aïfion fr cruelle, qui, pour ainfi dire, mét le fcéau à tous fês autres attentats contre la République,' & de përiétref a quelle : intention il a pris Cettè Couronné libre, puif 3 , qile ce qu’il vient de faire mànifefle le delfein qu’il avoit fôiihé depuis long-tems dé fe rendre rendre maître abfolu, après avoir aboli cette Loi - ' capitale de notre liberté, qùi nè permet d’ëm- prifonnér que ceux qui ont été juifement vaincus. Si donc les Prinées Royaux qui foré „ les premiers orneméns & les gages de la Ré-' publique, n’ont pû être en iurCté hors du Royaume , qui d’entre nous fe trouvera en » iùxeté dans le Royaume ? Né & croira-t-il pas?' >3 permis Cl 33 33 53 33 33 33 33 93 33 n 33 33 33 >3 33 93 >3 93 33 33 33 33

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des f rinces $c. juillet 1 fo^i èj fiètmis d’enîever ceux qui bon lui femblera, « & de lès faire conduire en Saxe comme des « efclaves héréditaires ? Qui eft-ce qui voyant •• Une telle indignité pbqrroit rèfufer là compaf « fion & loft fecours à la République ? L’excès de la douleur, qui m’accable, m’empêche d’en «« dite d'avantage. JPe (ùpplie feulement Votre Sainteté au nom de la République Se de la Mai- •« Ibü Royale j les yeux baignés de laimes , qu’elle daigne paternellement remédier à un « tel attentat. « Je fai qu’il y a des gens qui s’étudient de «<■ fcorifoftdrecè qu’il y à de politique àvec ceqüi « regarde l’Etat'EcçléfiafHquè , & qui prennent occalïon de mal interpréter notre préfente « allociation avec lès Suédois, fans l’affiftance. dèlquels ( je l’avoüe ingénuëment ) la libeité « & le repos dti Royaume, ne peuvent être ré- m tablis en fureté & èn entier; A Dieu ne plaife « qu’ily ait du péril pour la Religion, mais ces gens par des couleurs 8c des prétextes tirés de « loin, veulent le perfiader à Votre Sainteté « dont le zèle efl: extrême pour la Foi Catholi- «f que* & ils prétendent nous diftraire par-là de « la vengeance de nos libertés, dont le premier ç* & principal fondement efc que li ,Rci joit « Catholique. Or c’ell cela même qui nous obli- « ge & qui pretfe nos confciences à ne plus «« fouffrir un tel Roi, qui depuis fon couronne- « ment, n’a point fait voir, par fes actions, « qu’il fût Catholique, & qui au contraire par « fa tiédeur pour le fervicè divin, où il n’aporte « qu’un dehors compofé, s'eft rendu fi-non fa- crilege du moins fufpcét. Votre Sainteté doit être perfuadéè de mes « intentions « CC cc « cc cc n «

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La Clef du Cabinet » intentions & de mes Foins , qu’ayant à atfeft- » dre dans peu le terrible jugement de Dieu, ja » n’oublie pas de rendre à Dieu ci qui eft a Dieu > » & et Cefar ce qui eft a Cefàr. Il èft de mort k office & de moh devoir de protéger là Foi t> Catholique dans l’Eglilê, & la liberté dans la 53 République : je mets toutes ces chofes aux » pieds de Votre Sainteté en les baifànt avec hu- »3 milité j &c. « 64 . ARTiCLÈ VI. Qui contient ce qui s eft pafté de plut confidérable dans les If es Britanniques. Britanniques. I. T A coTifpïration d’Ecoflè peut véritable- ■*-? ment être mifè en parallèle à la Montaigne Montaigne de là Fable, qui après un grand travail , n’enfanta qu’unè fouris. Les bruits miftérièttx qui fe répandirent à Londres fur cette affaire, Si les promefl'ês que la Reine d’Angleterre fit eft plein Parlement* qu'èllè feroit part à'cette au- gufte aflémblée dès particularités de la découverte découverte de cette eonfpiration , 'Iorfqu’ellè durcit pris’ les mefures néceffaire pour en prévenir les luites 5 nous perfuadoient de grandes intelligentes intelligentes des Ecôlïbis avec les ennemis de la Couronne Couronne : l’èmprifonnèment de pluficurs perfon- res de tous états , nè nous promettent que de funeftes tragédies & dé grands exercices pour lei boureaux; Mais enfin on a reconnu que le danger n’étoit pas fi évident qu’on fe letoit figuré,’ & après le fi’déla

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des Princes &e. Juillet 1704. 6 f Cotrimiffaires établis par la Chambre Haute du Parlement , on eft convenu que ce qui avoit donné lieu à ce bruit, n’étoit que la mefinteUigence qui régné entre les deux Royaumes Royaumes âu füjet des mefures qu’on a prifes en Angleterre pour appellera la Succeffiorl delà Couronne la P’rinoeffe Sophie de Ha- nover & fes defcendans,aü cas que la Rei* iie Anne Vint à mourir fans enfans. Voici quels furent les tèrilies dont les Seigneurs de la Chambre Haute fe fervirent en parlant à la Reinë de cette affaire. Après l'examen des papiers que Vôtre Màjejle a fait communiquer à la Chambre, aufujet de la confptration d’Ecoffè , & avoir fait interroger lesprifinniers arrêtez^ pour le même fujet , nous fommes convenus qu'il Parois s-b i t quon avait voulu exciter un fa&levement en Ecofje en faveur du prétendu Prince de Galles & nous finîmes d'opinion que tien n’a plus contribué àformer ce complot , que la faute de n' avoir, pas établi dans ci Roy aime là la Succefjîo» de la Couronne dans une Ligne Protejlante. Nousfiiplions Vôtre Me]efié d'employer d'employer fin autorité pour obliger les Ecojfois d'établir d'établir la fuccefjion de cette Couronne en faveur de la Princeffe Sophie de Hanover& fes defeen- dans Proteftans-, ajjurant Vôtre Majefté qu'a- prés cet établijj'enientfait, noustrav aillerons de tout nôtre pouvoir à amener à fa perfeélion , i'affaire de d'union propojée entre les deux Royaumes d'Angleterre &ÊEcoffe. Toutes les grandes procédures qu’on a faîtes faîtes dans cette occalion, n’ont abouti qu’à prononcer un Arrêt de mort pour la forme feulement,contre les nommez Boucher & Lindfey ,qui avoient pàflé de France en An- gletenefanspafïèport. Après qu’on leureut £ anoacs

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Là Clef du Cdbïitet annoncé leur condamnation, on leur Et êta* trevoir une efperance de grâce s’ils faifoient quelque découverte de cette confpiration 5 mais jufques fur l’échafaut ayant perfifté à foûtenir leur innocence qu’ils n’avoient aucune connoiffance du complot dont ori - les avoit fait dans les commencemens les - principaux Auteurs j la Reine a enfin ligné leur grâce ; & on a dû les traduire des prifons de Neugante dans l’Ifle de Scilly. II. Dans la derniere Séance du Parlement dx Paris- £ il y a eu plufieurs mefintelligences entre les deux Chambres,qui engagèrent en partie la Reine de le dilToudre jufqu’au iy. Juillet} mai s ce ne fut pas fans leur témoigner le chagrin chagrin qu’elle coneevoit d’une pareille defu- nion.lors qu’adreffant cedifcours aux deux Chambres en les congédiant, elle leur dit : Milords et Messieurs* T E vous marquai h l'ouverture de cette | Séance combien ardammsut je fouhaitois dé - Vous voir tout parfaitement unis ,puis que c'ejl le moyen le plus ajfurépour réprimer l'ambition de ms ennemis ; Ç 3 5 quoi que le fuccés n'aye p as répondu niâmes Jouhaits ni à mon attente ; je ne laijfe pas de défirer fortement que vous alliez alliez dans vos Provinces , aujji bien difpofez à la modération & à T union, que le doivent être des perfonnes jointes par la même Religion & le même intérêt. Désunion nient. 111. Depuis la féparaticn de ce Parlement, du Comte de il y a eu quelque changement parmi les Offi- Hottingb/m- cîers de la Maifcn de la Reine ; mais celui qui caufa le plus de furptife à la Cour & à là Ville , fut la demilïïon volontaire que le Com- .tniffion S-

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des Princes fâc. Juillet 1704. 6jr Comte de Nottingham fit de (a Charge de Secrétaire d’Etat; lui qui la rempli flôit avec un applaudiirement fi general, que pcü auparavant auparavant la Chambre des Communes avoir prefenté une Adreffe à la Reine pour la remercier d’un fi digne choix. Cet emploi fut «d’abord offert au Chevalier Trambal qui le refufa; mais le Sr. Robert Harlaÿ, Orateur de la Chambre des Communes dans la dernière dernière Séance, n’a pas été fi indifferent;car fen ayant été pourVû, il en à pris pofiéffîon, & en fait actuellement les fonctions. Ce choix delà Reine a fait quelques Mecontens à la Cour de Londres, principalement parmi parmi les Pairs qui n’ont aiicune part au Mi- nifiere, parce que cet Orateur étoit un deâ membres les plus oppofez aux refolutions de la Chambre des Seigneurs. IV. Quelque terrts auparavant la Reine âvoit nommé le Prince George de Danne- lïiarck fon Epou£, pour remplir le pafte de Cdldnel dùRegiment des fesGardes, vaquant par la mort du Comte de Romneÿ, mais quelques amis de Son Alteflè Royale lui ayant fàitconnoître que cet emploi étoit au deffous d’elle, & qu’il ne poü voit .contenir qu’à gratifier les bons fetvices d’un Sujet affidé, affidé, ce Prince en a remercié fon Epoufe. V. Le Chevalier SchoWel mit à la voile vers la fin du mois de Mai avec 26'. Vaif- feaux de guerre, pour aller,croifer dans la Manche & fut lès côtes de France, afin de tenir dans le refpeét les Armateurs François qui interrompent leComtiïerced’Angleterre’ 50. Vaifieaux marchands diftinezpoUr Lisbonne, Lisbonne, & la flotte marchande qui va en Ame* fique, mirent en mer dans le memetems “ pou fi £ i

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ë8 ta Çlef dkCabmn * ponr profiter de l’Efcorte de cette Efeadreï qui adû les accompagner jufques au Cap de Fipiftere. VI. On a ordonné qu’il partira à l’avenît 4 alternativement trois Paquebots pour les Indes Occidentales , fis pour la Hollande & cinq pour .Lisbonne, qui feront armet chacun de 30. pièces de Canon pour affûter affûter l’envoi des dépêches de la Cour. Un Auteur Auteur modtrne a avancé que feu le Maréchal Maréchal de Sch'otnberg, commandant les trou- pesFrançoifes en Portugal iprfquc ceRoyau- ine fêcoÜa le joug des Efpagnols, écrivoit ce qui fe paffoit dans ce Païs-là far un verre » & que l’espofant à la Lune, le Cardinal Ma- zarin qui étoit à Pâtis,à la faveur d’un Te- icfcopc, lîfoit dans cet Aftre tout cequele Maréchal vouloit lui faire fçavoir. Sice fe- cret étoit auffi véritable que fabuleux, & que le Duc de Schomberg eût hérité de cet admirable miroir, il lui ferait prefentement d'un grand fecour$,& évitétoit la dépenfc de ces Paquebots. Ce Duc qui commande les troupes Ân- gloifes que la Reine a envoyé en Portugal pour le fervice de l'Archiduc,ayant demandé demandé un renfort, on a fait embarquer en Irlande Irlande les Regimens Infanterie de Charle- mont, Dunegàl & de Santi pour lui envoyer; & Sa Majefté Britannique lui a mandé qu’il pouvoir remplir les emplois des Officiers de fes troupes quineferoientpas arrivezàleurs Regimens au ao. Juin. On y envoyé aulît 800. hommes qu*on a tiré de diverfes garni- fons d’Angleterre, dont on a formé un nouveau nouveau Régiment. Nous avons dit dans l’article dePortugal que

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des Prince &c. Juillet x 704. 69 ^ue le Prince de Darmftad s’étoit embarqué deDarm/fad fur la Flotte de l’Amiral Rook, pouraller de retour k faire defcente en Catalogne; mais des avis Lisbonne* venus par P Angleterre, nous affurent que ce Prince eft de retour à Lisbonne, n’ayant pas trouvé les efprits des Catalans dans ladifpo- fition qtt’il s’étoit propo$. » Par la même voye onsfll qu’onavoit de- monté la Cavalerie Portugais, pour donner les chevaux aux Anglois & Hollandois; que le Duc dé Cadava! «General de cette Cavalerie Cavalerie s’y étoit beaucoup oppofé,ayant même voulu (edemettrede fa Charge, à l'exemple de deux Caloneïs & quelques Capitaines .qui ont rendu leurs CommifSons. Les Cours d’Angleterre êç de Hollande ne parodient pas contentes de la lenteur avec laquelle leurs Allie* agirent en Portugal, qui fc font laiffe* prévenir par les Espagnols, au heu que larefolutionavoitétépri£b,de porter porter la guerre chea eux, fans leur donner le tem.s de fe reconnoître. ARTIÇLE VII. Qui contient ce qui s'ejl paff/. de plus cmjide- râble en HOLLANDE , & aux PAIS- B AS depuis le mois dernier. I. T E nommé Théodore Cock , qui faî- JL/foit en Hollande la fon'&ion de Vicaire Vicaire Apolîolique, ayant par un ïele peut- être indiferet, prêché «ne dcârineoppofée au Gouvernement de Hollande .donna lieu à une prife de corps qu’on décerna contre lui l’année dernierc; Il fe réfugia dans la Maifon que les Jefotes out à Emmerick, E 3 Ville

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des Princes &£'. juillet 1704 7 • facctdent aux Royaumes, Etats, Seigneuries {$• Diminutions qui apartiennent ufar tien iront - à : S* Mttjefté Catholique &c. Et dés à prefentt, ladite Dame Marie Therefe , Infante, dit & de -. tiare être & demeurer bien ét dutment exclufe, » enfemble tous fes enfant & deféendans, mâles - femelles , puifquen aucun cas , ni en aucun, tems, elle , ni eux, fes hoirs & fes defcendans, ne pourront prétendre à futceier aufdits Roy au*. mes ’, Etats &c. Peüt-on rien avoir, -Monfeigneur, de plus formel formel que cette renonciation, & les François ont- ils raifon de vouloir l’anéantir , fous prétexte que les cinq cent mille : Piftolles > ou les cinq, millons de livres de dot de cette Reine n’ont pas été payés par les Efpagnols 5 y a-t’il de la proportion proportion entre cette Pomme & la vafte Monarchie dont les François viennent de s’empâter, ils ne pourraient en tout cas prétendre que ces cinq millons avec les intérêts ' légitimes. II. Venons prelèntement à l’invalidité du Te- ftament du feu Roi ; vous n’ignorez pas une choie Invalidité dont toute l’Europe eft convaincue, que ce Prince du Tefta- haïlîoit autant les François , fes irréconciliables ment de ennemis J qu’il • aimoit & cKérUlbit l’Empereur, Charles IL fon fidcle Ami & Allié ï que dépuis quarante ans Roi d E/~ ceux-là né s’étoiént appliqués qu’à envahir Sc ra- pagne . vager les Provinces d’Ef pagne, pendant que celui-ci celui-ci l'avoir toujours fecouruë par lui & par fes Alliés, autant que lès forces & l’éloignement de lès Etats le lui avoient pu permettre: quoique quoique cette réflexion ne change rien à l’état de la chofe, elle ne lailTe pas à mon fens> d’avoir d’avoir fdn mérité. On ne doute pas que le Teftament en que- ftion, n’ayt été dxefle par les Partilàns que la France

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La Clef du Cabinet Vil le d’Allemagne dans la Duché de Cleves» où il fut arrêté au commencement du moi^ d’Avril, de même que le Pere Pente Jefuite, pour avoir offenfé, dit-on, dans leurs écrits, la Regence de ce Païs-là. Depuis ce tems là les Etats de Hollande» ont fait publier une Ordonnance du 10. Mai portant bannilTçment contre les nommez varj, Becft Curé de Voorhourg , & van Wik Cure de Ketel, dont la conduite n’étpit pas plus modérée que celle de Coek.-Ces Puifiacesont fait en même tems un Reglement, par lequel il eft défeqdu à toute forte de Prêtres & de Religieux, de faire aucune fonâion de leur Caraâere, hors de lpurs Paroifiès, excepté en cas de rqort, maladie, ou abfencenecel- faire; auquel cas déferont obligez derepre* fenter devant les Magnats leurs nominations nominations ou Içttres de provifions pour être vifées v*wNi de pouvoir faite aucunes fondions, îouspûoe d'être punis comme Perturbateurs du repos public. Ceux qui ne font point préoccupez, trouvent trouvent que ce Reglement eft conforme à lq politique du Gouvernement, & qu'il n’eft pas jufte que des Ecclefiaftiques, qui fonç fournis à une Çpur étrangère, par le ferment ferment qu’ils ont prêté au Pape, puifTent fe mêler d’autres affaires que celledeleurmi- niflere, & que prêcher l’Evangile dans fa pureté, & inftrqire les peuples de ce qui eft neceffairc à leur falut, eft un emploi plus que fuffifant pqur occuper les gens de ce Cara&ere; ils citent pour appuyer cette opinion, opinion, la conduite qu’ont ternie les Apôtres & leurs fucceflëurs dans la primitive Eglile, & de nôtre tems, la déclaration du Roi T. C. Lotiis 7 »

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des Princes &c. juillet 1704.' 71 C. Louis XIV. qu\ fut regîtrée au Parlement Parlement de Parisen 1651. apres que le Cardinal Mazatin fut chaflé du Royaume , par laquelle laquelle tous les étrangers, & même les Cardinaux Cardinaux François, comme dépendans du Pape Pape , étoient exclus du Confeil dç SaMajefté, mais le tems palTé n’eft plus. II. Les grands préparatifs de guerre, qu’on a fait en Hollande de dans les Païs- Bas, ont coûté des fommes immenfes , & l’on ne pourra qu’à la fin de la Campagne juger 6 les progrès répondront à çette grande grande dépenfe. Dés que les Alliez eurent aflèmblé leurs troupes aux environs de Maftncht & du Pais de Liège, on fit un détachement d’environ d’environ vingt-mille Anglois ou Mollandois, qui marchèrent vers la Mofelle fous le Commandement Commandement de Milord Duc de Marlbo- roughiondebitad’abordqu’ilalloitfaire quelque quelque liège de ce côté-là, mais cette armée- ayant été renforcée par quelques Regimens Allemans, elle pafTa le Rhin à Coblençe & à Mayence, & cette marche laiflè jufques à prefent ignorer quels font les véritables def- feins des Alliez,Cependant à en juger par la marche qu’elle tient , & par tout ce qu’on en pubhe , elle va en Bavière , que les Alliez Alliez ont réfolu d’attaquer par diffèrens endroits. endroits. III. Le Maréchal de Villeroi , ayant été averti delà marche de Mr< de Marlborough, il prit 38. Bataillons de fon Armée,& yç. de Mr. de, E(cadrons, avec lefquels il fuivit fon enne- Villeroi . mi vers la Mofelle, ayant laiffé le refie de £es troupes,qui confiftoit en 13. Bataillons & 31. Efcadrons, qui peu de jours après fe joigni-. A fauve* meus de Marlbe? rougk. Marche

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yz La Clef du Cabinet joignirent au corps d’Armée que commarj- de leMarq uis de Bedmar, pour défendre les Pais-Bas Catholiques* Mr. de Villeroi étant arrivé dans la Baflç Alface , s’eft abouché avec le Maréchal de Tallard, qui commande l’Armée Françoife fur le Rhin, nous pourons parler des méfu- res qu’ils ont prifes le mois prochain, parce que les Mémoires que nous avons reçû fur ce fujet,varient trop, pour pouvoir eh parier parier avec jufteffe. [V. Cependant il y a apparence que les Ho’landois veulent tenir les François fur le qui vive vers la Mofellè,puis qu’ils y fonj: marcher aâuellement les troupes Auxiliaires de Dannemarck qui font à leur folde.au nombre de7.Bataillons& 21. Efcadrons,qui ont été (oinics par 6. Rcgimens d’infanterie Ho!!andoife:Ce corps d’Arméeeft commandé commandé parle Duc Charles Andoph de Virtem- berg Crêperai deç troupes Danoifes. ARTICLE VIII. Qui contient la naijjance , les mariages & la part des Princes & autres personnes de dijlinéliop. Kaiff'attçe. qQ d A. R-Madame laDuchefie de Lor- Oraine, étant accouchée dépuis quelques mois. d’un Prince Duc de Bar , le Roi de F'ranceât l’Imperatrice .furent pric 7 . pour en être les Parain & Maraine ;SaMajetlé T. G. a nommé leComtedeBtione.&l’Impcrütri- ce, la jeune Princeilè fœnrdu nouveau né, pour le prefenter en leur nom fur les fonds B''ptilmaux,& laceremonieen fut faite le 74" Juin* Le

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des Princes &C. Juillet 1704. 75 Le't y. Juin ontbaptifa dans la Chapelle dii Château à Verfailles. le Comte d’Eu > Fils du Duc du Maine, Mr. le Duc de Bourgogne en fut le Parain, & Madame en fut la Marai- ne ,qui le nommèrent Louis Charles. Le. tç. Mai le Marquis de Saffenage » aîné aîné de cette IUuflre Maifon, une des plus anciennes de la Province du Dauphiné, éponfa lai Fille du Maréchal de Tallard, dans la Chapelle du Château de Botheon en Forêt* Le Prince Charles Thomas de Vaude- mont, Fi’s unique do Prince de Vaüdemont» mourut à Oftiglia en Italie le ta* Mai» après quatre Jours de maladie. Le Sr. Famars Refident de Hollande 2 Lisbonne y mourut aufii fubitement au commencement du même mois. En Allemagne le Général Tramr» commandant commandant les troupes Auxiliaires deDanne- piarck .mourut à Presbourg le 26. Avril, autant par les violentes douleurs de la goûte, goûte, que par le chagrin qu’il eut du mauvais fuccés de fon entréprife fur l’ifle deSchut, d’où il voulut chaffer les Mecontens, quoi qu’on ne puiffe rien imputer de mauvais à fa mémoire. Le Général Corbelli Commandant Commandant de Ptesbourg, mourut aulîî le 16. Mai. Mariait, U*rts* Le 13. Mai la DuchefTe de Buckingham, fille du Chevalier Fairfax, mourut à Londres; Londres; elle avoit été autrefois trés-confiderée par le feu Roi Charles II. Quelques jours auparavant le fameux Coüay Aftrologae, mourut fubitement à Londres en marchant dans les rues ; fi ce genre de mort, qui n’eft pas commun aux hommes,avoit été prédit par

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74 La Clef du Cahtnet , &c. parcet Aftrologue, il aurait aquisà fa mer moire une bien plus grande réputation, que celle que fes ouvrages lui ont attiré pendant fa vie. Le Pere Louis Bourdalouëjefuite, mou» rot à Paris le 13. Mai, âgé de 72. ans , il avoit préché pendant 3 j - . ans avec aplaudif- fement,tantà la Cour qu’à la Ville. Le f. Juin la mort enleva dans la même Ville, Dame Marie Charlotte Seguier, fille de Meffire Pierre Seguier Duc & Pair Chan-, celier de France, fur la fin de fa 82. année : Etle avoit époufé en premier Nôce Maxi» milieu François de Bethune, Duc de Sully , Pair de France, Prince Souverain d’Enriche- mond , & en fécondé Nôce , en Oélobre 1668. Henri de Bourbon légitimé de France France , Duc de V erneüil, Pair de F rance, Com-. mandeurdes Ordres du Roi < 5 t Gouverneur de Languedoc. La Cour de France en a porté le deüil pendant quinze jours. F I N. TABLE

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TABLE DES ARTICLES Du mois de Juillet 1704. Article I. Efpagne y Portugal, pag* 1, Lettre de /’Amirante de CajlilTe fur let prétentions prétentions de la Maifon d'Autriche. 4 Reponje à cette Lettre. Lettre écrite de Lisbonne fur les progrès des Efpagnols en Portugal. Article II- France y Lorraine• 35 * P lacet des Négociant de Lorraine à leur Prince. Article III* Suiffe y Italie. Lettre écrite de Bâle aufujet delà jonélion des Franfois y Bavarois. Article IV. Allemagne. Ar T i C L E V. Couronnes du Nord. Lettre du Cardinal Primat au Pape. J 9 Article VI. IJlesBritanniques. 6 4 ArticleVII. Hollande y Palis-Bas. 69 Article VIII. Naiffance, Mariage & Morts des Perfonnes Illujlres. 19 40 43 4 y 71

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g-- > ; -LayÇ-ïefîdtf'fyhinit \ Trànce avoit à MadriE, lorfquç le Roi tiroit vêts fa fin , auffi n’a-t’on pas manqué dans l’Article l’Article XVII. d’interpréter, le Traité des Pirenées &■ da renonciation de la Reine Marie Therçfe, < comme fi elle n’avqit ,été, faite , que.paur em- , pécher l’union des deux Cpurpnnes,.iqr.une.m.ê'.,, me tête , prétendait ..qtj’çn,, appclîant le Duc d’Anjou à la Couronne, d’Elpagpe, o#-i^ifpie' celfer le motif, dp* cette renonciation,; ... . ... j Ce Teftament eft fi contraire aux aiTufancés quele Roi ’avoit données; à l’Empereuf >, peu de femaines ayant là mort,, de lui conièrver la Suc- ceffion de fcs Royaumes à lui & à lès dclcçn- dans, que jenp.faur.pis m^'peftùader, qu’xLayt, ligné une difpofitian toute contraire, à mçjns que ceux qui j’phfédoient.y.n’ayent cftoiii le , moment ou fon efprit ne poüvoit pas, être.dans., fon alfiette naturelle.;,En tout qts il falloirqup.' Cf Teftament fe : fit publiquement j qu’il/.ftuiîy.-, f né par un bon nombre de témoins irreprocha- les, & qu’on n'obfervât, pas un fi grand lècret, comme onaaffeâé défaire, puis qull s’agiftoit,, du bien & de la tranquilfté publique. . , .* Mais quand le Roi Charles II. auroit véritablement véritablement fait dreflèr ce Teftament, ,qu’il fau-,. roit figné volontairement, & qu’ori y auroit ■obfervé toutes les formalités nécelTafies , il n’auroit pû porter .aucun préjudice au droit., acquis à la Maifon d’Autriche ; puis qu’il n croit pas perfonne légitimé poui dilpofer par un y Teftament, d’un Etat, dont il netoit que l’u- fufiucluaire ; & il pourroit encore moins de fon chef interpréter . ou détruire laLoijdc la: Convention faite entré les deux Couronnes, lors du mariage delà Reine de France fa,Soeur. Çn ne trouvera point de Jurifconfùlte qui ofe apuyer

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des Princes &c. Juillet ,1704. apuyer ni juftifier un pareil procédé.- .Pour agir dans .les réglés, il falloiraflèm- bler Us Cortex, ou Etat de la Monarchie, .pour prendre les fentimens des peuples , avant de prendre aucune rçlolution valable pour ce qui regardoit la Succeffion j on auroit reconnu alors pour lequel l.es deux Gouvememens . les Peuples Peuples le feroint déclarés ; les Vicerois & Gouverneurs Gouverneurs des. Provinces dévoient pour leur honneur, par leur devoir & pour l’intérêt public public , convoquer de pareilles aflèmblées , après la. mort du Roi , pour y examiner les ordres que les prétendus Regens du Royaume d’Efpagne, Içur. envoyoient, en s’érigeant en Maîtres abfp- IuS: de la Monarchie. . Les François n’ont pas ofé accepta la proportion proportion que le Roi Charles III. leur a faite, dans fon Manifefte, qui étoit de rendre la , liberté à la Monarchie , d'évacuer toutes. les Places & Provinces de là dépendance , ious offre qu’il faifoit d’en éloigner pareillement fes; troupes & celles de fes Alliez , en attendant, que les Peuples le fuflènt choifis le Prince auquel, ils auroient voulu le foûmettre , on a eu raifon de craindre que ce choix ne leur eût pas été fayorable. .. ... Mil. Én effet les Elpagnols connoilTent trop , 1 a - Q )UW me~ dureté du Gouvernement François pour avoir ment voulu s’y foûmettre s ils n’ont pas encore oublié p ( - ( trn j > les maux & les calamitez que cette Nation leur a dur pour les fait fouffrir : les gemilïcmens cle la Flandre con- quife & de la Franche-Comté, rétentillènt encore encore à leurs oreilles. On ne peut pas ignorer que la , Nation & la Monarchie Erpagnole, depuis l’in- vafîon des Sarazins, n’a janrns été dans un plus grand danger que.depu.is qu’un Prinçe François a çté introduit fur le Troue. On 9 Efpa&nols.

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