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i> des Princes ( 5 c. Decemb. 1704. 4 19 Tu ne fera jamais que la Reine Georgette, Et Loiiis le plus grand des Rois. VI. La Reins a fait plulicuts changement pat- miles principaux Emplois en Ecoffe, & comme dans ces fortes de Promotions il eft difficile de contenter tout le monde, auffi allure 1 on que plufïeurs Seigneurs Bcoffois oe paro lient pas c m lens d’avoir été oubliés. Le Comte de Twtdsle ci-devant Grand CommilTaire du Royaume, en ■ été fait Grand Chancelliet ; le Comte de Ro- thefle Gatde du Seau Prive; les Comtes Sactfiid St Roxboroug Secrétaires d’Etat, & le Comte Lcwin Gouvcrneut du Château d'Edimbourg. Le Parlement de ce Royâumclà suffi, bien que celui d’Irlande, ont été ptorogés jufqu'tu mois de Février. VII. Celui d'Angleterre fit l’ouvetture de fes Séances le 4. du mois de Novembre; la Reine s’y rendit avec les cérémonies ordinaires, & s’é. tant placée for fon Trône, Sa Majeflc hatangui, (uivant la coutume,les deux Chambres. Cette Princeffe leur fit d'abord fenrir les grands avan- tages que fes armes ont rempo'té cette Campagne Campagne , la néccffité qu'il y avoir de continuer la guerre, demanda enfuite des fubfijes à U Chambre Baffe, qui fuflent fuffifans pour tou. , tenir les frais des Atmées tant par mtr que par terre pour la Campagne prochaine, 8t pour fatisfaire aux engagemens qu'elle avoir faits avec , les Alliés de la Couronne , Elle leur avoua que les frais de la Campagne avoienr excédé ceux que la Chambre «voit fixé dans U detniete „ Séance ; qu'il s’étoit même fait des dépenfes extraordinaires fur lefquelles on n’avoir pas compté. Hile finit fon difeours par exhotter ,, les deux Charpbres à une parfaite union, leur Changement Changement des initiai initiai en Ecojfe. Parlement à' Angleter re. »* » )) » 3> JJ î> »> JJ

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La Clef du Cabinet 430 » reprelentsnt que la feule efperance des ennç. » mis de la Nirion, c’étoit de les voit divifés > t > que cette concotde qui U tendtoit une heu- t, reufe Reine» lui foutnitoit les moyens de les tendre un peuple heureux Si floriffmt. Les deux Chambres ptéfenterent des Adteffes de congratulation & de temeteiement ; ptomi- tent également d’etre bien unis, & la Chambrq Biffe affûta Sa Majrfié de lui accorder les lub- ùdes dont elle auroic befoin pour le (outien de la guerre. On «remarqué que les Seigneurs de la Chambre Haute felicîtsns la Reine fur lé progrès progrès de (ts armes, n’ont fait aucune mention de l'Amiral Rook, ni du Combat Naval; ils onç peut ■ être conïtdtré cette matière trop populaire pour eux : Voici les tetmes dont ils fe font fet- vis à l'égard du fuccés de l’armée d’Allemagne, Notes félicitons très humblement V• Ai. fur les grands & glorieux fuccés de jes armes jointes 4 celles de [es Alliés fous le commandement du Duc de Marlborough ; Nom ne faurions jamais afitx, admirer vôtre fige [Je & vôtre courage , en envoyant à tems à l’Empire un fecours fi nécejhire , &■ nous ne pouvons trop loiier le jecret , la promptitude & la bravoure avec lefquels vos ordres ont été exécutés exécutés » Ce petit Ouvrage paffe fous les yeux de tint de differentes forces de petfonnes, que je fuis per- fuadé qu'il y en a plufieurs qui n’ayant qu’une idée confufe du Parlement d’Angleterre, ne feront feront pas fâchés de trouver ici quelques remarques concernant cette célébré Affemblée. Elle cft compofée de deux Chambres qu'on didingue pat haute & baffe ; la première eft celle des Pairs, où les Ducs, les Marquis, les Comtes, les Vicomtes, les Bâtons, les deux Ar- chcvéj

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Àts frinets fi je. Dcccmb, 1704. 4} t chevéques d’Angleterte qui t'ont ceux de Can- lotbeti Sc d'Iorck, & 14. Evêques ont fcance, de même que les Princes du Sang , Sc les Grandi Officiers de la Couronne; routes ces petlonnes font Membres nés du Parlement, La fécondé eft celle qu’on nomme des Corn- □lunes, qui reptelenrent les tiers Etat du Royaume; Royaume; elle eft compofée de 91, Chevaliers, 16. Baronnets, 4. Dépurés des Univetfirés St 391. Bourgeois, qui y affilient de la part des Villes qui ont droit d'y députer. Les Baronnets en Angleterre font les Gentilshommes Gentilshommes qu'on appelle non Nobles, qui (ont au- deffoui de la qualité de Barons, ils n’ont aucune Séance à la Chambre Haute; & à moins qu’ils ne lofent Députés à la Chambre Baffe, ils n’y font pas non plus reçus. Cependant s’ils veulent payer la fomme néceffiiite pour l’entretien de quatre vingts dix Soldats pendant une année, ils ont le titre de Baronnets, Si foivant la eonftitu- tion faite en lii 1. pat le Roi Jacques t. ils ont Séance dans la Chambte Baffe, fous le titre fim- plement de Bourgeois. Le Parlement d’Angleterre étoit autrefois appel appel lé le Grand Confeil du Roi, Sc n'étoit compofé que des Grands du Royaume; ce ne fut que fous le Régné d’Henri III. en naj. qu’on le nomma Parlement, & que les Communes y furent appelles. appelles. Il ne peut s’affembler que par ordre du Roi, Sc en fon ablence, par celui qui efl revêtu de (on autorité, ou par le Regeor du Royaume en terns de minorité. Ce pouvoir embaraffa beaucoup les Anglois vers la fin de râgg. lorfqu’ils offrirent le gou. vernemenr du Royaume au Prince d’Orange ; cat ï« Etats étuis convoqués, ils n’ofetent jsmiis prendre

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4} i Z. <2 Clef du Cabinet: prendre U qualité de Parlement, parce que fuîa vant le fentiment des Jurifconfultes, on ne pouvoir pouvoir pas donner ce nom à une AfTemblée qui n'é- toit pas convoquée par l'eutotitc Royale ; suffi ne fut - elle sppelléc que convention depuis le commencement de fa Séance, qui fût le premier de Février 1689, jufqucs au premier Mars de la même année ,• car ayant pour lors déclaré le Trône vacant par la rerrsite du Roi Jacques II. & proclamé le Prince d'Orange & la Princefle fon Epoufe Roi & Reioe d’Angleterre, l’AlTem- b'ée prit le rom de Parlement par une délibe: ration qui a pour rître, Aiïe pour obvier a toutes les que fit en s & difputes qui peuvent naître au fu. jet de l'Ajfemblée Lotfque le Parlement eft affemblé, le Roi lui fait communiquer per le Grand Chancelier les matières qui y doivent erre agitées ; car les Rois d'Angleterre ne peuvent faire ni la guerre ni la paix fans prendre l'avis du Parlement, qui feu! a le droit d'ordonner ia levée des troupes & de deniers. Il cft vtei que ces réfolutions n’auroient aucune force fans Se confentement Royal. C’eft encore cetre même AfTemblée qoi renverfe les anciennes anciennes loix, & en fait de nouvelles fotfqu’elfè le juge à propos. Les deux Chsmbrcs fe communiquent leurs réfolutions lotfqu’on a anété quelque matière dans une des Chambres; on en fait trois fois Jeétute, on prend les fentimens de tous les Membres Membres pour fçavoir s’il n'y a rien à ajouter ou di. minuer; & quand le Bil ou l’Adfe cft dans la petfeéfion qu’on le veut, on le communiqueà l’autre Chambre pour avoir fon approbation, St l’ayant reçue, on en donne avis au Roi par une Députation afin de favoit quel jour il plaira à de la Séance de et Parlement. Sa

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dft Princes &c. Decemb. 170.4, 4 5 j Sa Majefté de le tendre a l'Aflembx pour donnet ie confeotemrnc Royal. Le Jour marqué le Roi fc tend dam la Chambres Chambres des Seigneurs , & s'étant placé lut Ton Trône, Trône, re»ctu des habits Royaux, ayant !a Couronne Couronne fur la têc<- St le Sceptre en main, on fait venir venir dans U même Chambre les Communes, on fait de nouveau la leéfnre de l’Atfte ou délibération délibération qui a été ptife; fi le Roi juge à propos de i’autoriler, il le fait en touchant du Sceptre l’aéte qu'on vient de lire, & prononçant ces paroles paroles le Roi le veut -, fi «u contraire la chofe ne lui plait pas, il du le Roi s’avifera, & c'.ft une marque que la prop- ficioo eft tejertée. La Chambre des Communes ptétend suffi d’avoir d’avoir droic d’acculer devant le Partent nt toute forte de perlonnes, de quelque rang & dignité dont ils suident ctre revêtus , ce fut elle qui en 1649. «y«nt chaffé la Chambre Haute , & s'être arrogée route i’autotité du Parlement, fit ie procès procès a (on Roi, St le condamna à perdre la tête. Au telle comme c’eft le Roi qui a la feule au- lotité de convoquer le Parlement, il a aulfi celle d’en ptotoget les Séances , & même de le calfet, pour en convoquer un autre quand bon lui fem- ble, il eft autlî le maître de fixer le lieu de l’af- femblce; mais dépuis t'és-long rems elle le tient à Weftmunftet, qui eft un ancien & grand Pilais Pilais des Rois d’Angletette, St où la grandeur des Salles fournit les commodftés nécefliiires pour y tenir non feulement les Séances des deux Chain- btes, mais aulfi celles de plulïeuts autres Cours de juftice, comme font celles du Banc du Roi, celle des Plaidoyers communs, celle de ('Echiquier ('Echiquier ou Cour des Finances, celle de la Chancellerie, Chancellerie, St plufieurs autres Ttibunaux. Le

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La Clef dtt Cabinet Catpio qui font deux petits Villages do Royaume Royaume de Leon, à 3. à 4. lieues de Ciuda Ro- dtigo ; & comme ce fut la première fois que le Roi Charles mit le pied dans les Etats d’Ef- pjgne, le Roi de Portugal l'en fît complimenter complimenter ; j’eus auffi cet honneur, & lui marquai ma fatisfaéfion d’avoir été employé par les Hauts & Puilîsns Etats Généraux à cfïcétuer en partie partie les conditions du Traité d’Alliance, par laquelle on lui a promis d’aider à le conduire en Efpagne, & que fi le Ciel favorifoic nos voeux & les promtfles de Mr. l'Amirante, nous aurions le plaifîr de le voit bientôt lut le Ttône que fes ennemis lui difpurenr. Mais, mon cher Coufin, cette efperance , ne fut pas de longue dutée; car nous nous aperçûmes Je même jour, que fi Moniteur l’A* mirante avoit des Partions en Efpagne, ce n’é- roit pas dans la partie que nous occupions, sp&Vope \es P*'iW,s des Villages fufdîes, que les Soldats vouloient obliger de crier Vive le Soi d’Efpagne Charles 111. nôtre légitimé Souverain, Souverain, ne voulurent jamais que dite Vive le Raid’Efpagne nôtre Ion Roi, St aimèrent mieux voir brûler pour la plupart leurs maifons,que de ptononcet le morde Charles 111. Ç^oique cette opiniâtreté ne nous fut pas de bon augure , nous ne laiifâmes pas de marcher marcher vers l’Armée ennemie , qui s’etoit campée campée prés de Ciuda - Rodrigo -, le long de la Riviere d’Agueda, que nous trouvâmes bordée bordée de Troupes & d’Artillerie pour nous en défendre le pafTage: Monfieur l’Amirante envoya envoya par des Trompettes, plufieuts Copies d’une nouvelle Déclaration du Roi Châties, qui •roitété imprimée à Lisbonne, eù l’on avoie feules 380

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La Clef dit Ctéimi 454 Le Ttônedreffé dans la Salle où les Pairs tien; nent leurs Séances , eft très ■ riche , (on Dais cffc orné d’une ,Crepine d’or & de foye que la Reine Marie Stuard travailla dans fa ptiion pendant 18. •ns qu’elle y fur détenue. Cette Priocdfe étoit fille de Jacques V. Roi d'Ecofle St de Marie de Lorraine, elle avoir époufé en ptemietes Noces François II. Roi de Fiance , & en fécondes Noces Noces Henri Stuard fon coufin Roi d’ficofle. Les, troubles de (on Royaume l’obligerent d’allet Chercher un azileen Angleterre auprès de la Reine Reine Elizabeth, dont la jaioufie l'obligea de violet le facré droit d'hofpitalité ; car non feulement elle la fit emprisonner, mais après dix huit ans de captivité, lui fie trancher ta tête le 18. Février Février 158.y. Jacques VI, Roi d’Ecolfe. fon fils, lotfqu’i! fut en âge, travailla à venger fa mort ; «nais après celle de la Reine Elizabeth , les deux Royaumes ayans été unis en fa perfonne, cela termina la guerre; ce Piincequi fut nommé Jacques Jacques I. Roi d’Angleterre, étoit pere du malheureux malheureux Charles I. à qui les Anglois ( comme je l’»i déjà remarqué ) ôtetenc la vie fur un cchafaur. ARTICLE VII. Qui comprend ce qui s'eft paffe de plusconjî- derable en HOLLANDEaux P ATS - B AS, depuis le mois dernier. ( L’attivée de Mr. le Maréchal de Villeroi dans les Pays-Bas Sfpagnols, les Hollan- dois conçurent quelque inquiétude pour leurs frontières; la précipitation avec laquelle ce Général Général étoit parti d'Haguenau, le peu de féjour qu’il ’A

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des Princes &c. Decemb. 1704. 435 qu’il «voie fait à la Cour de France, & la dilî- ligeoce avec laquelle il s'écoit rendu à Bruxelles . étoient les feuls fondemens de ce (oupçon ; cependant cependant il ne s’eff fait aucune encreprife d'éclat dans „ ., „ . , , . Mouvement ce Pays • la & tous les mouvemens n ont abouti qu’à renvoyer les troupes en quartier d’hiver, à la referve de celles qui (ont fous le commandement commandement du Sieur d'Oweikeiken qui campent encore encore à $r. Pierre prés de Maftrichc. II. Mrs, les Etats Généraux (ont occupés à re- Préparatifs gler l’état de guerre pour la campagne prochai- de gtterr a, ne ; on prétend qu'ils ordonneront de lever vingt mille hommes pour tecruter leurs troupes ou pour augmentet leurs armées. Si les nouvelles levées ne montent qu’à ce nombre là, ils ne feront pas plus puilîànsqu'ils l’éfoienc la campagne dernière, puifqo’il ne faudra gueres moins de vingt mille hommes pour rendre complets les Regimens qu’ils ont fut pied. Leurs Hautes Puiflances ont fait de tigoureufes péfenfepour défsnfes de fouir aucuns chevaux de leurs Pays; in (ortie des on en a fait de pareilles à Ratisbonne & dans chevaux* les terres héréditaires de la Mailon d'Autriche , efperant par là d’ôter le moyen à la France de temonter la Cavalerie. Si ces defenfes font teligieufement obfcrvées, on épargnera (îx millions d’argent clair à la France France qui foitiroit du Royaume.- car oo fuppofe qu’il faut trente mille chevaux pour remonter fa Cavalerie & les Dragons; je ne fixe qu’à deux Moyens pour cens livres le prix des chevaux. Il e(l certain avo i r des que fi la France n’avoir point d’autre trflource, chevaux en il faudroic que fes armées combettifient à pied; p rance- ruais ceux qui connoillent l'etenduç de lc Royaume, Royaume, ne delavoüenr pas que dans un extrême be- foin, on ttouveroit plus de cent mille chevaux CO

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La Clef du Cabinet 4 ? 6 en Fronce propres à monter les troupes j il me femblc que j’entends déjà le L'ftcui qui s'écrie que je me trompe; je v.is pour roc jufbfier fiire quelques remarques, qui peut - être feront plaifît aux Partilsns François, & pcifuadetont IcssutreS de la vérité de ce que |e viens d’avancer. I. 11 ne faut point de preuve pour juftifiet qu’il y a en Fiance iji. Archcvéchcz ou hvc» chez 440j. Abbay s, 11400. Pnoiez & 1 56. Commanderies de Malte: ce qui fait le nombre de 19101. Si le Roi ordonne à tous ces Bcne- ficicrs de lui fournir deux Chevaux le chacun, les uns portant les autres, & qu'on lesleui paye, comme l’on les payetoit à un Maquignon Allemand Allemand , cela produira p és de quarante mille Chevaux, & l'argent reflet» en France: Cesd-ux Chevaux le trouveront pour la plûyatr dans l’écurie l’écurie des Bénéficiers fans les cheicher ailleurs, qui pourront en acheter d’autres de moindte taille. i.ll y a plus de quarante mille Caroffesdans la feule Ville de Patis fans parler de ceux des Provinces: Si l’on prenoit feulement deux Cbe. vm àe ceux qui ont des attelages de fix, St un de ceux qui eu ont de quatre, on en trou. ♦croit plus qu’il n’en faudroit pour l’ufage donc nous parlons. 5. Si par des raifons qui ne fauroienr jamais être valables, lorfqu’il s’agit du bien de l’Srat, on vouloir fe difpenfer de demander ces Chevaux Chevaux aux gens de la qualité & du caraétere dont je viens de parler , & que les ordres du Prince ne regardafienr que le peuple, je pôle d’abord en fait qu'on peut trouver un Cheval dans une ParoifTe propre à monter un Cavalier ou un Dragon; Dragon; celui qui en cfl le maître ne l’a fouvent acheté qu’à deffein de le bien vendre ; cela étant, il

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des Princes, ( 3 e- Decemb. 1704. 457 il y a ctcntc - fix mille quitte cens quarante-une Paroififes en Ftince, ce qui produira un pareil nombre de Chevaux; je crois qu’en voilà allez pour juftificr ce à quoi je m’éteis engagé. III. Mr. l’Eleâeut de Bavière, en qualité de Gouverneur Générai des Pays • Bfpagnols a donné le Gouvernement de Bruxelles au Marquis de Deinte, & celui de Malines au Comte de Gto- bendonc. IV. On a mis au jour un Manifefte de ce Prince pour jufiifier (a conduite dans la guerre if a d d’aujourd'hui; fans approuver ni rejetter lestai- e J ** fons qui y font alléguées , on peut dite que cet , r ' e ' écrit mciite dette vû pat les curieux, & con- v,ere ‘ fcrvc à la pofterité; il eft trop ample pouf trouver trouver place ici, nous fêtons en forte de le faite inferet dans le mois prochain. Gouvernement Gouvernement donné. ARTICLE VIII, Qui contient les mariages (3 la mort des Princes (3 autres perjonnes de difitnüion. O N parle de marier le Prince Eleéloral de Mariages^ Brandebourg fils du Roi de Pruffc avec la Ptineclie Royale de Sucde; le Roi Augufte de Pologne conçoit pat avance quelque jaloufie de ce mariage. Celui du Prince Radzîviîs , avec la fille du grand Tiéioiiet de Pologne , fut confommé à Berlin Berlin au commencement d Oûobre. Ces nouveaux mariez feront leur réfidtnee à Konigsbergue, capitale de la Prude Ducale , julques a ce que les troubles de Po ogne foient pacifiez. Le Prince de Holftciti a auifi épousé la Prin. celle

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La Clef du Cabinet 43 & celle de Bade - Douilach , fille du Margrave de ce nom. Ayant de donner !a lifte des motts dans ce mois-ci. il eft ji.fte de rendre la vie à ceux à qui ma plume l’ayoit ôtée (ur des avis peu fidèles. fidèles. Mr. de Roquelaore * été à l'extrêmré delà petite véro le à Strasbourg; niait il en eft té; charé, & s’tft fait pottei à Paris. On maïqua dans le mois d’O&obre que lë Chevalier Sch> wet «voit été toc dans le Combat Combat Naval du 14. Août, cependant il le porte bien. Ce qui donna lieu à là méprile, ce fut U Charge de Vice - Amiral d’Angletetre. Afin que Caron ne perde pas fes droits dans cette occafion, nous mettrons en (a place le Cbevaliet And é Lske, Vice-Amiral Anglois, qui véritablement fut tué dans ce combat. La Duché fie Domidcre de Buckingham moti- rut à Londres su commencement de Novembre; cette Famille eft fort illuftte en Angleterre. Le Marquis de Gironelle Gouverneur de Ccu'fa en Afrique y eft mort: Don Francifco Manque, ci - devant Gouverneur d’Oran, lui a fuccedé. Don Francifco d'Agulo, Evêque de Murcie Si de Cartagenes, eft mort en Efpagne. Madame la DuchelTe Douairière de Ho'ftein Gottorp mourut à Kiet en Allemagne le jo. Oétobre ; elle étoit fœut du Prince George de Dannemarck. Le Comte de Frife Général de l’Attilletïe de Flmpereur, ci - devant Gouverneur de Landau , Si qui en devoir reprendre les fondions après la reddition de la Piace , a etc tué à ce fiége. Le Matquis de la Rabilliete Commandant Morts. de

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des Princes &c. Decemb. 1704; 439 de Lellecn Flandres y mourutfà la fin d’Octobre. Le Sr. d’Herbauc Intendant de la Flotte de France, eft raott en Hfpagne des bleflfures qu'il ■voit reçu au combat Naval, de même que le St. Chapufeau, Major de l’Armée Navale. Le Comte Pietro Vifcomti Grand d’Hfpsgne, Commiflairc Général des Aimées de Sa Majcfté Catholique en Italie, mourut à Milan le 11. Octobre. Le Marquis de Guebtiant Maréchal de Camp, gendre de Mr. Defmarets Direrftcur des Finances en France, (fi mort de maladie à l’Armée de Mr. le Duc de Vendôme. Le Marquis de Wartigni Maréchal de Camp fut tué devant Verrue le 17. Oétobre. Le Cardinal Charles Batberin âgé de 7y. ans moucur à Rome le xi. Oûobre, laifiant un dix- feptiéme Chapeau vacant dans le Sacré College. College. Le lien devoir être fort ufé , puilqu’il lui fut donné le i}. Juin x6y j. Cependant quel- qu’ancienne qu'en foit la mode ; il y a peu de Prélats qui ne vouluffent changer le leur pour celui-là. Ce Catdinal étoit petit Neveu du Pape Urbain VIII. Il pofiedait, (ans répugnance, quantité de Bénéfices, dont les revenus lui ont donné lieu d'amaffer de grands biens ; il en a employé une partie en œuvres pies, & amidonné trente mille Mefles pour le repos de fon Ame. Le Sr. de Rtchetan , principal Ingénieur de l’Armée de Mr. de Vendôme, eft mort aptéa •voir été ttepané d’une bleffure reçue devant Verrue. Le Marquis de Murcé, Lieutenant Général eft mort à Biuxclles. Le Sieur de Nanclas, Gouverneur de Mont Louis dans lesPircnées, eft suffi mort: SonGou- H h verne-

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La Clef du Cabinet (3c. vertement * été donné à Mt.de Pcirhus, Lieuté^ nanc de Roi de Coilioute. 4^0 Fin du Tome premier. TABLE GENERALE ET ALPHABETIQUE. Des principales Matières contenues dans les fix premiers mois de cet Ouvrage 5 commencé commencé en juillet 1704. A Mbajptdeurs du Sultan Achmet attirent à Vienne page m. & à Venife. Abbé de la Boutlie fe jette parmi les Fanatiques. Allemagne. •ArvjUutTe. Angleterre ( la Reine d‘ ) harangue fon Parlement 66 . {ait lever des Camifatds 14p. rapelle le Duc de Shomberg, St nomme Millord Gal- loway en fa place iji. écrit au Parlement d'Bcofle 107. le proroge 311. fait un Traité avec le Roi de Maroc. Anglois, leur différend avec le Duc de Tofcane 141. écrit féditieux. 143. leurs broüillerie* avec les Ecoflois 108. font moutir leut Roi. 118 177 31. 11t. in. 171. 360. 413 64. 141. 100. 196. 369. 43 * 307 43 ^ Area ( le Comte d’) General des Troupes de Baviete. n4 Arrêt

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TABLE DES MATIERES. 'Arrêt du Conleil couchant les Mineurs 3 3 7. autre Arrêt touchant les Coœtnirtimus. Ibid. Archiduc Charles d’Aurtiche déclaré Roi d’Ef- pagne, activé à Lisbonne 4. n'a point de droit à la Couronne 19. fon Manifefte tf. fa nouvelle Déclaration. Amirauté de Caftiile tâche à faire foulevcr le* peuples d’Elpagne. 4- Réponfe à fa lettre 1 f Augufle 11. Roi de Pologne fait arrêter les Princes Princes Sobieski, 57. fait emprifonner fon Rélï- dent à Hambourg, y 8. condamne la conduite conduite des Confederez 1 39. eft abandonné des principaux du Royaume r97. prend le Château Château de Vatfovie & les Ambafladeurs Suédois à diletetion 194. abandonne Vatiovie. 38t. 4*7 1 B Ade ( le Prince Louis de ) joint ion Armée à celle de Mr. de Marlborough rx 9. force les Bavarois à Scheliemberg où il fut bleifé 133. invertit Ingoiftad Si abandonne ce dei- z8& 40 d 7 S • J7 + Bavière ( l’Blerrtcur de ) reçoit un fecours de Troupes Françoifes 47. les Envoyez maltraitez maltraitez contre le dioit des gens yr. 363. rejette des propofitions d’accommodement 1x8. abandonne Donawett, Nieubourg, Ratisboone &c. 133. 1x1. eft joint aar Mr. de Tallatd xxx. perd la Bataille d’Hocftedr 1x4. abandonne abandonne fes Etats 18r. arrive à Bruxelles 373. 440 Savierel, Madame l'Eleétrice de ) prend l’admi- nifttation de fes Etats ; fes Négociations avec l’fimpe- B fein 183. alïiege Landau. Bandits protégez contre l’interet public. Barcelonne. Son Manifefte. Hb 1

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TABLE DES MATIERES. l'Hmpereur inutiles 1S1. 18;. j 6 t. foo accommodement. accommodement. B Maille de Sbellemberg t}$. 114. d’Hocftedt tt4. 17;. Na*alle prés de Malagi 149.J1t Béni (ie Duc de ) tombe de cheval écledcmet i'é»su1r. Bourgogne ( la Duchefie de ) accouche d’un fils. 411 41 SJ Bourlie ( Abbé de la) joint les Fanatiques. 177 3 Bretagne { le Duc de) fa naifiance Sj. réjouif- fsnces a ce lujet. Brifac . confpitauoo. Bruges cfl bombatds. 84.174 4 M Ijt G C Amifnrds, leur origine, leurs cruautcz }6 Voyez Scvrnes. Catholiques Romains, Reglement fait contre eux en Hollande. Cavalier, Chef des Camifards accepte l’amniftie du Roi 93. la petfidie. Cedres, leur propriété. Charles 11 . Roi d'Eipsgne fa mott. }. Raifons pour & comte fon teftament. Charles 111 . Voyez Archiduc Chevaux leur mortalité & le remede. Chrétiens de la Chine Cock ( Théodore ) Vicaire Apoftolique en Hollande Hollande fait prifonnier. Combat de Pofnanie & de Livonie 187, rjo. voyez Bataille Ccmmittimus ce que c’cft. Conjtiration d’Bcofle. Confpiration de Brifac, Conspiration de Baicelonne. Conjpiration d’Alexandrie. 70 JJI JM 7. ai 4ti 404 69 3 J 7 64 MJ 76 . 17 + 409 la

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TABLE DES MATIERES. U Croix, fameux Pattilan, fon deflfein (ut Cologne Cologne i/4. j ii. veut enlever l'fllcéteur Pala. 374 un. D. Annemarch ( le Roi de) fon départ pour Noiwege jf. (on retour. Dannemark ( le Prince George de) refufe la Charge de Colonel des Gatdes de la Reine fon Spoufc 6 7. il l’accepte enfuite. JParmfladt ( le Prince de ) attaque inutilement Bstcelonne ;j. f*ie fortifier Gilbraltar. 310 2 >ttntzick fe joint à la Confédération de Varlovie x j 7. répond an Roi Augufte. 7Ç>einfe ( le Marquis de) Gouverneur de Btuxel- 440 Derft affiegée & ptife pat les Mofcovites. r 5 g 198 Dénonville, ( le Marquis de ) fon Apologie. } 90 Diette de Pologne aflemblée 140. ptocede à l’filcdion d’un (ccond Roi. D 19& 100 4 is les. B. Cclefiafliques emprifonnez. Elbœuf ( la Ptioceffc d’ ) (e marie avec le Duc de Mantoüe. Edits Se Ordonnances. Empereur, prend l'argenterie des lg!i(es pour les befoins de la guerre. Empire, voyez Allemagne. Ecojfois, leurs btoüillcries avec les Angloisi97. voyez Angleterre Efpagne. Éfpagnol, quel eft Jear intérêt. 9, 11. ifi.foub- çons mil fondez de leur union avec la France. Hh 3 E 97 . 41.9 MS 587 Si 370 J. 7). itfl. 141- 3 1 ?• 377 18 »

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des Princes Ç$c, Dcceinb, 1704. 3 Sx feulement laiflfé la datte en blanc, dans l’efpe- lance que ces dépêches produiroient un bon effet; mats les Trompettes furent renvoyés, fans vouloir ouvrit ni recevoir leurs paquets ; on ne lailTa pas d‘en femer plufieurs Copies dans le Pays, dont vous en trouverez une ci- jointe. Le 7. & le 8, Oélobre on fe canonna de part & d’autre, quelques partis de leur Cavalerie Cavalerie pefferent la Riviere à différends guez, à la faveur du feu de leur canon, qui vinrent faire le coup de piftolet avec nos gardes avancées avancées ; de forte que voyant que Mr. l'Amirsnte s’etoit vainement flaté de ta débandade de cette Cavalerie ennemie, & qu’il ne letoit pas de la prudence de paffer cette Riviere à la vue d'un ennemi retranché, Leurs Majefiés enfuite d’un Confcil de guerre fiieot décamper l’Armée le 9. à 7. heures du marin, qui roatchsnt en ordre de Bataille fut huit colonnes, nous reprîmes la route de Portugal. Les Ennemis nous fuivi- rent pendant prés de deux lieues, maisilstiou- verent que nôtte retraite fe faifoit en (î bon ordre, qu’ils ne s’avancèrent jamais de nous, qu’à la demi portée du canon. Lorfque nous fumes arrivés à Affaitos, qui efl la première Place du Portugal, qui s’efl prefentée fur nôtre nôtre route, le Roi Charles envoya le Prince de Lichtenflein au Roi de Portugal , pour le complimenter complimenter fur fonheureux retour dansfes Etats; ce compliment donna lieu à plufieurs perlonnes de glofcr, quelques uns veulent que ce Piince n’evoit en vue que de s’aquirrer d’une fimple civilité, & d’autres ont crû qu’il y avoir été poufTc par quelques Seigneurs de fa Cour, à caufe que dans le dernier Confeil, fon fendaient fendaient Dd 4

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TABLE DES MATIERES- 18. ils donnent bu Roi T. C. des places de feureté. *9 "Ejlerhaz,i( le Comte d’) fe fait prendre volontairement volontairement pat les Mécomens de Hongrie jt Etrées ( l’Abbé d’) fait de l’Acadcmie Françoife. «77 Eugene ( le Prince) va comtnandet l’Armée de l'Empire s 4 . 16 j. participe à là viâoire d HocfleJt ny. commande une Aimée en Alfecc. Eu ( le Comte d’) (ils du Duc du Maine, cfl baptifé. 1S5 73 F. Agtl ( le General ) fa lettre. F ciitllade ( le Duc de la ) adiege & prend Suze'49. Accorde une Sauvegarde au Duc de Savoye St prend Pigncrol 101. S’empare de la Val d’Aoufte. France, F 377 348 jy. 83. r74. iy 4 . 330- & j86 France ( le Roi de ) défend tout commerce avec les Anglois Si Hollandois 39. nomme à plu- freuis Emplois & dignitez ij8. 339. Ses ref- fources pour des Chevaux. François faits prifonniers à Hocflet. Fontainebleau, fa deterrption. 439 » 3 i x}6 G. G Alloway ( Milord ) va commander les An- glois en Portugal iji. zoi. Son arrivée arrivée en ce Pays• là. Gttleres aulquelles un Gentilhomme Romain cfl condamné. Gilbraltar ptife pat les Anglois 143. Sa deferip. tion 14$. Les Efpagaols l’affiegent jn. Tranchée ouverte. Grai»o>U(. le Duc de) AmbiCTadeyr de France en Effigae. 141 406 33 *

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TABLE DES MATIERES. Efpagne. Gujet Intendant des Finances. Guillaume lll. Sa Statue défigurée. H. H Aquenée , pourquoi on ta ptefente au Pape, Si les caafes de Ton refus. Hocbftedt, bataille fameufe. Hokenlo'è (le Comte de ) enlevé & fait ptilonnier. 79 / 179 4}0 1 go iij. 17 f 4 11 Hollande. 6 j. 1 f 1. 136. 311.371. & 437 Hollandais, tétablilTcmcnc du Commerce de Ler- ttes aveç la France 137. finvoyent un fecours en Portugal 313. Augmentent leurs Troupes & défendent U (ortie des Chevaux. 4 3 S Hommey ( le Pete ) Auguftin exile de France pourquoi, & fon tape). Hongrie , voyez Allemagne. Hongrois, leurs progrès & leurs defavantages, Jt. 1,13. Leurs forces tij. L'Empereur leur fait des offres 116. itr. On neg cielcur accommodement accommodement 360. Leur MunilcÜc Horn ( le General ) fait prifonnier. 333 4 1 4. 194 I 7 Efuites emptîfonnez. Incendies oppolés au Chtiflianifme. lfabeüe ( le Fort d'^ pris pat les HolUndois. 136 Italie. 70. 173 188 43- 97- >7 9- 341. 404 lyrée , fa deferiprion 16t. Allregéc & ptife par le Duc de Vendôme. 34S K Alits (le Palatin de ) Commandant de Léopold Léopold fait, prifonnier. Kamirski ( le Ginetal ) tajc prifonnier, K 3é>8 368 L

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TABLE DES MATIERES. L L Acke ( le Vice Amiral ) difgracié. Landau atliegé. na 3<S4 Laubanie, Gouvernent de Landau, fa réponfeaux proportions du Roi des Romains. 5 64. 414. envoyé un prêtent au Duc de Mariboroug. 41 y Lettres fut les affaires d’Efpagoe & de Portugal. 4. ly. 19. 79. 164- ioi. }i 6 . Lettres du Sr. Fagel (ut le même lujet. Lettres fut les affaires d’Allemagne & de Bavière. 4y. ijr. 114. 113. us 17 6 lettres fut les affaires des Sevenes. Lettres fut les *ff i rs de Suiffe 81 de Savoye. 4y. 118. 116. 169. 171. jyo Lettre de Mr. Dcnonville fut la Baraille d’Hoc- ftedr. m 88 . 330 591 Lettres fut les affaires d'Angleterre & d’Ecoffe. 145. loi. 108. 311 Lettre (uc les affaires de Cologne. Lettre fur un projet de Paix Generale. Lettre du Pere Hommey. Léopold, Ville prife par le RoideSuede. Londres ton embratement. iJ4 334 33 + 36g 419 Lorraine ( le Duc de ) autorife une Compagnie de commerce dans fes Etats 40. Ses Sujets s'eo plaigncnc 41. Baptême du Prince de Lor raine. Lotterie Royaiïe. Lune, fecret pour lire dans la Lune. 7t 9y. iy4 6 8 M Aine ( le Duc du ) fait baptifet fou fils qu’on nomme Duc d’Iu. ManUile ( le Duc de ) arrive à Paris 39. fon départ départ & fon Mariage. Mariages des Pcrfonncs llluftics, 71. 137* 3 16 - 374 * 44 » Mark M 73 ms

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TABLE DES MATIERES. Mttrlboroug (le Duc de ) conduit une Aimée en Allemagne f4. joint le Prince de Bade 119. fotee les Retranchement de Scheliembcrg 135. gagne U Bataille d Hocftcdt. iif. fon cloge par un jeluite 174. couvre le fiege de Landau 183. prend Trêves, envoyé un prefent à Mr. de Laubanie. Marionites , Chrétiens d’Orient. Marfin ( le Maréchal de ) retient de Bjviete 181. prend le commendement del'Aitnée en Allace. ) 6 f Mechlbourg Schwerin ( le Duc) fon différend avec le Duc de Streilitz. Metüarede ( le Comte de ) Envoyé de Savoye en Suide. Mirandolle bloquée, fage conduite de fon Gou- 103. 164 Mo dette ( le Duc de ) défavoiie fon Miniftre à Vienne. Monnoyes augmentées en France. Mont - Liban, Morts des Pcrfonnesllluflres. 7t. 137.140.316. 374. 44i Mofcovites, leurs progtés en Lithuanie. 138. 398 voyez Pologne. 3 4* 100 lit. 190 vetneur. S o 94 341 N N Aijfances ïllufires. tîamur, bombardée. Uarva fadefeription 1S9. affiegé & prife par les Mofcovites. N oblefie Vénitienne. Woblefie en France. Hottingbam ( le Comte de ) fe démet volontaire- picot de la Charge de Secrétaire d'Itar. 67 7*. iJ7. i)9. )i6 1 )7 J G S J4î 387 O

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TABLE DES MATIERES. O O Bdttm ( le Général ) juftifié. Officiers Généraux, promotion ? 84 . autre! qui doivent commandet pendant l’Hiver. 403 O range ( Principauté d’) Ordre de la Jartiete , fon origine. Ofitgli», abandonnée pat les impériaux. 37 3 38 xor 100 P P Aix , projet de la paix générale. Pallemberg , Âmbaffadcur Suédois ptilonnicr. x?4 Tape ( le ) ordonne aux Troupes étrangères de forcit des terres de l'Bgüfe 99. fuite de cette Ordonnance 100, x 8 >. offre fa Médiatim. pour pacifier les troubles de Pologne 137, réfute réfute la Haquenée 180, fait embellit Rome. 16 x 353 Paquebots. Pareils ( le Marquis de ) fon différend arec le Sr. de Saintipolitte. 68 407. Parlement d’Angleterre prorogé 66. xoo.il s’af- fembie ; quel eff fon pouvoir. Parlement d’Bcoffe, fes téfolutions 197. il eft prorogé. Tajfau, rendu à l’ampereur. 4 J x jir 41 x Philippe V. Roi d’Efpsgne parvient à la Couronne. Couronne. j. Reconnu pat toutes les Puitfances de l’Burope; à larefctve de l’Bmpereur 13. Son mariage. X4. Dédate la guerre au Portugal 8r à. l’Archiduc. 16. Prend plufieurs Places en Poe. tugal. 30. 77. Son retour à Madrid79. tôt. Fait râler fes conquêtes 163. Donne la Toi- fon d’or au Comte de Touloufe. Polignac ( l’Abbé de ) fait de l’Açcadetnie Frap- joife. 3X9

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TABLE DES MATIERES, çoife. Pologne Portugal. Portugal ( le Roi de ) déclare la guêtre i l'Ëlpa- gne 14. fon Maniterte JJ. eft réfuté. 164. Pofnanie ( i’Svcque de ) proclame Staniflas Ion frète Roi de Pologne 196. eft fait prilonnier. 377 JJ* 137* *9f* 1S6. J 66 . 4ij. 5. 7J. 161. 141. 31 9 3 77 194 Pofnanie ( Ville de ) afliegée. 416 Puiffieux ( le Marquis de ) Ambadadeur de France France en Suide, fes négociations, voyez Suide. 108. 191 Q. Q Vensburi ( le Duc de ) 149 R, R Agotski ( le Prince ) Chef des Mécontens de Hongrie, voyez Allemagne. Raiiiiowski ( le Cardinal ) Primat de Pologne, convoque une Diette pour faite déclarer le T ône vacant 58. Ecrit au Pape 59. Refufe d'adifter à une nouvelle éleéîion d'un Roi r 96. Rcconnoit le nouveau Roi 197. eft contrainc de fe fauves à Dantzick. "Rebours ( le Sr. de ) eft fait Intendant des Finan- 367 ces. 179 Reffuge ( le Marquis de ) déclaré Gouverneur drs trois Evêchés. 179 Romains ( le Roi des ) adiege Landau 564. Ré. ponle du Gouverneur de la Place. Rock ( l'Amiral ) Combat la Flotte de France 149. jn. Ift de retour en Angleterre. 371 Rolland, Chef des Camilatds, (a mort. 3 6S 178 S

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TABLE DES MATIERES. S Aintipolitte ( le Sr. de ) ton différend avec Mr. de Patelle. S 407 Safienage ( le Marquis de ) époufe la fille du maréchal de Tallard 7$. eft fait prifonnier i}t Stvoye ( le Duc de ) Tes mouvement 48. Ecrie au Gouverneur de Verceil 104. Demande des troupes aux Suiffes 117.00 leslui refufe ni. Fait faire le Procès aux Officiers de Verceil 18y. Se plaint à l'Bmpereur 186. Fait une terrarivc pour furprendre Verceil. Sechereffe extraordinaire. Sevenes, leut révolté St les fuites. }f. 88. 96. 347 16} 177- HO. Scbomberg ( le Duc de ) eff rapcllé de Portugal pourquoi iyr. Son Apologie. Schowel ( le Ch.-waliet ) commande une Etcadce Angïoiie 6 7. Joint,l’Amiral Roock. Sobieski ( les Princes Jacob & Contlantin ) arrêtes arrêtes prllonniers. Stttnijlas 1 . Roi de Pologne, fon élection 196 Traite Alliance avec le Roi de Suède 197 Sa fuite. 101 I4i J9 19} Straubingen, rendu à l’Emyeteur. Strelitz ( le Duc de ) (on différend avec le Duc de Mtkclbourg. 4U lOO Suede ( le Roi de ) envoyé des etoupes en Livonie Livonie s S- Veut détrôner le Roi de Pologne y<S. s’abouche avec le Roi Sraniflas 197. Prend Léopold en Ruffie pat efcalade 367. Arrive à Varfovie, & pourfuit le Roi Augufte. SuiJIe. 43- 107. 189. 1S7. 349 Sw/Ses ( les Cantons ) proaofenc une Neutralité pour la Savoyc, Articles à ce fujet 43- 107. 417 .Pige-

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TABLE DES MATIERES. Différend entre les Catholiques & les Protef- 190. 169 Suze aflugée Si ptife par le Duc de la Feüil- lade. tans de Nieuki k. 49 T Allard { la Maréchal de ) paffe la Forée Noire avec un premier fecours pour la Bavière 44. Il la pafle une leconde fois i}6. Abandonne le fiege de Villingeo. 111. Joint Mr. de Bavière, & pafle le Danube il}. Il eft fait pnfonnier à Hocbftedc tiy. Le Roi le nomme Gouverneur en Ftanche- Comté } j 9- Bft conduit en Angleterre. Teheli ( le Comte de ) envoyé des Députés en Hongrie. 41} Thejft ( Ica Maréchal de ) va commander en BC pagne. Therefe d'Autriche Reine de France, renonce à la fucccflion d’Efpagae 6 . Nullité de cette renonciation. renonciation. Touloufe ( le Comte de ) Amiral de France , fon départ de Btefl avec la Flotte 4t. Fait voile des Ifles d'Hietes 17 6. Se bat avec la Flotte Angloife & Hollandoile 149. Bft fait Chevalier Chevalier de l’Otdre de la Toilon d'or 519. Son retour à la Cour. Trarlach aflïegée. Tremblement dé terre. Treves occupé par les Allemands. Trudene ( le St. de ) cft nommé à l’Intendance de Lion. Tungen ( le General ) fe rend maître d’UIm. 18 } T 41 } H* 19 40 } 414 9 * 4*î 179 V Aulonnt ( le Généra! de ) fait prifonnier 48. conlpire contre Alexandrie. V 409 Vtntàmt

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TABLE DES MATIERES. Vendôme ( te Duc de ) nuque l'anicic garde du Duc de Savoye 48. Affiege Vcrceil 101. La Garnifon fe tend à dilctetion 176. Affiege St prend Ivtéc à dilctetion 166. 548. Affiege Veruë & prend Gueibignan. 40 ? Vendôme ( le Grind Prieur ) force les retranche- mens de Satavalle 48. thalle les Impériaux du Ferrarois 100. Se plaine du procédé des Vénitiens 101. r 87. fait retirer les troupes Françoifes des dépendances de la Republique. 164 . Venife ( la Republique de ) prend ombrage de l'armement des Turcs jï. Etablit une Tontine Tontine fi. Son différend arec la France 101.187 eft ajufté à l’amiable. 164 Vircetl affiegé rot. Elle eff prife 17 6. Sa Gapi- tulation fans exemple 184. On tafe lesforti- r8d fications. Venue affiegée. Viltan ( le Maréchal de) commande l’Armée du Roi dans les Sevenes 57. voyez Sevenes. Viüeroi{ le Maréchal de ) conduit «ne armée des Pays - Bas vers le haut Rhin 71. Paffe ce fleuve 136. Va à la rencontre de Mt.de Bavière 181. Laifle le commandement des retranchement d'Haguenau à Mr. de Marfln 3 6 $. Va à la Cour de France & de là en Flandres. Vlme , prife par les Allemans. la defeription. 183 Urfins ( la Princelfc des ) congédiée de Madrid. 40 ? 457 34 w W J/lager ( le Sr. ) Ambaffadeur Suédois pri- (onnier. 194 Weflone ( le Coatr’Amita! ) prend un Vaifleau de guerre Suédois 111.il efl relâché 303 fou départ pour le Portugal. 418 Wir-

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TABLE DES MATIERES. Wiïtemberg ( te Duc Chattes de ) commande ua Corps de troupes Danoiles. 7 y X X lmenes ( le Sr. de ) Gouverneur de Narriur: Z T Vrlaule». file Sr. de)Colonel d’un Régiment Régiment SuitTe mott à Uimc 373. Ion Régiment Régiment reformé dans Gteder. Z %6t Pi» de U table dn tome premier *

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La Clef du Cabinet ment ni celui de Mt. l'Amirante n’avoient fis été fuivis, qui vouloient que nous tentaffions le paffage de la Riviere, pour donner bataille, mais de plus lolides taifons que les leuts, en éludèrent l'effet: car Ci malheureufecnent nous avions perdu la bataille, quels moyens avions- nous pour fauver le Portugal, fut tout aptés le mauvais fuccés du Combat Naval, & ledé- part de nôtre Flotte. Voilà,mon cherCoufin, tout ce que je puis vous marquer aujourd’hui, il y a apaience que nous n’entteptendtons tien de toute la Campagne, & que nous irons bien, tôt attendre dans nos quartiers d’hyver le fe- cours qui nous doit venir de Hollande & d’Angleterre d’Angleterre j je vous ptie de m’envoyer pas les premiers Vaiffeaux &c. Déclaration du Roi d Efpagne Charles 111 . du 2, OBolre 170 if. H A RL BS 111. Pat la grâce de Dieu tout Puiffant, Roi d’Efpague, de Caf- „ tille, de Leon, de Navarre, d’Âtragon, de „ Grenade, de Tolcde, de Valence, de Galice, „ de Seville , de Murcie, de Jean , de Jetufalem, ,, de Naples.de Sicile,de Majorque,de Minot- que,de Sardaigne ,des Indes Orientales, des „ Indes Occidentales, de toutes les Ifles & » Terres fermes de la Mer Oceane, Àrchi- „ duc d’Autriche, Duc de Bourgone, de Bra- ,, banr, de Luxembourg, de Gueldte, de Mi- ,, lan, Comte d'Hollande, d’Hapsbourg , de „ Flandres, de Tirol, & de Barcelone, Sei- ,, gneur de Bifcaye & Molioa, Marquis du St. Empire, Seigneur de Frife, d’Uttecht, de Malines, d’Ovetifel, de Gtoningue, & Grand Seigneur d’Afîe & d’Afrique. A tous ceux qui ces pteientes verront, Salut. NOUS „ avions 58 £ c Déclara- lion. 1 > V

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ADDITION. N a eu nouvelle du Camp devant Landau que Us Àtiicgeans ayant repris le Ravelin duquel ils avoïem etc châtiés le i S. & pris pofte à la droite de la conttegarde, avec perte de qut- tre cens hommes, avoient préparé toutes choies pour un atTaur général, mais qüe Mt. de Lau- banie n’avoit pas trouvé à propos de l'attendre» & que telon les ordres qu'il avoir du Roi Très» Chrétien de conterver la Garnifon, laquelle avoit donné fuffifanment des preuves de la valeur & de (a bravoure par uoe défente de 6g. jours de tranchée ouverte, avoit fait battre la chamade le ij. (ut le midi, & demandé à capituler * & que le 16. à S. heures du matin la Garnifon Fttnçoile fortit de la Place avec la même capitulation capitulation , que Mr. le Maréchal de Tallard avoit accordée l’année paffée au Comte de Frife, fai- fant nombre de 1600, hommes fains, fans les blcffés & malades. O

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Àti Trineti &c. Deccm’b. 1704. j8j irions toujours différé d'entrer a main armée „ dans nos Royaumes d’Eipagne , parla feule crainte que nous avions, que des Troupes • ufli braves & auffi intrépides, que ceilts que Nous avons amenées , Se celles que nôtre très- cher & bien aimé Frété & Oncle, le Roi de Portugal, a mifes fur pied , pour la dé „ fenfe de nôtre jufte caufe, qui eft auffi la fienne, & celle de tous nos Hauts & Puiffans Alliés; Nous n'avions diffe.é, dis-je, cette „ entreprife, que par la crainte, que ces Troupes,quelque Troupes,quelque bien diicipüncesquelles foient, n'y caufaflcnr du délord te au préjudice de nos bons & fidèles Sujets d Efpagne ; d'ailleurs , nous efpetions avec beaucoup de jufbce que nos peuples feconderoicor nos bonnes intentions, intentions, pour chvffer du Royaume le Prince qui a ufurpe nôtre Couronne, de même que tous les malheureux François qui ravagent, pillent, & déiolem ce floriffant Etat; c'efl à quoi nous les avons invitez par nos précédentes précédentes Déclarations; mais comme plufieurs de ceux qui (e font rendus auprès de Nous Nous ont fait connoître, qu’il ne fuffifoit pas que Nous fulTions arrives en Portugal, a travers de tant de dangers, qu'il étoit a pro pos pour achever de délivrer cette btlliqueufe Nation, de venir fur la Frontière de nos Etats, où tous les bons fifpsgnols, fuiiant leur devoir Se leur inclination, Nous viendraient viendraient recevoir à bras ouverrs, Se Nous donneroient des marques de leur zélé Se de leu; fidélité, principalement ceux qui fetrouvent fetrouvent déjà en armes, qui ne les ont ptifes „ que dans la vue de lesrourner contre nos ennemis ennemis communs à U première occafian. Nous II II 11 >1 II 3 » I» II tt >» I» II II I» II *> II I II 31 31 II II ) J 13 J» II 3 » II I» »

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L A CLEÈ DU CABINET des princes DE L’EUROPE, ©u » Recueil Hiftorique & Politique fiiî les Matières du tems. OCTOBRE Imprime , Chez Jacques ie Sincere, à l’Enfeigne de la vérité. M. DCC. IV.

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La Clef du Cabinet M8 Relation du combat Naval écrite de Malaga le 47. Août 1704. Onfieur le Comte de Touloufe Grand Amiral de France mouilla le 12.. du mois d’Âoût devant Velez Malagi à trois lieues à l’Oiient de cette Ville pour faite aiguade: * ce Prince ayant euvoyé quelques Frégates à la découverte, elles revinrent revinrent le meme jour pour avertir que les ennemis venoienr à nous avec un vent favorable ; l’ordre fus donné en même rems d'appareiller, mais un calme étant (urvenu, teutda nôtre manœuvre de quelques heures; cependant le a;, à la pointe du jour route nôtre Flotte compofée de cinquante Vaiifeaux, & de 14. Galeres, leva l’ancre à la faveur d’un petit vent de terre, & nous finies voile vers les ennemis que les courans avoient empotiez au large. Nous fumes en vue le 14. au matin, & nous nous approchâmes en ordre de bataille: Le Marquis de Vileite Lieutenant - Général, commandoitl’avant- garde, ayant en fécondé ligne le Duc de Turcisavec douze Galères; Monfieur de Toüloufe commandoit le Corps de Bataille, ayant derrière lui le Marquis de Roye, avec quatre Galeres; 8 i le Marquis de Lengeron étoit à 1 arriéré - garde avec 8. Galeres de France, fous les ordres du Matquis de Fcfville. La difpofition delà Flotte ennemie ( compofée de (oixante cinq gros Vaiifeaux , & deplufieursGaliotes à Bombes, croit relie que le Chevailler Schowel commandoit l’avant-garde, l’Amiral Rook, le Corps * Aiguade e(l un terme de Marine qui [tgntfie envoyer envoyer l'équipage faire provifton d’eau douce : celles qui descendent de Tramontane en Ponant font les meilleures meilleures , parce qu'elles fe confervent plus long tems. M de

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des Princes &c. Oâobre 170.4. 24 j de Bataille, & le Vice - Amiral Caiembourg l'arriere- gatde. (f) Le Chevalier Schowel, pour un habille homme, fit une manœuvre de novice: Car voulant profiter du vent arriéré, s’éloigna de fon Corps de Bataille, ce qui obligea le Matquis de Vilette de faire force voiles pour l’eoveloper ; ce que l’Amiral Rook ayant apperçû, il s’avança pour le dégager du danger où il s’étoic expolé. Lorfque le Combat commença , il étoit environ dix heures, nous étions à onze lieues au Nord & Sud de Malaga , les ennemis ayaot toujours le vent lut nous: le feu fut extraordinaire de parc & d’aurte, quoique la fumée nous dérobât la vûë de la plûpart des Vaifleaux ennemis, nous nd Iaidions pas de faite force de voiles pour les approcher: le Marquis dé Vilette maltraita fi fort l’avant • gatde commandée par le Vice-Amiral Schowel, qu’il contraignit cinq Vaiifeaux de quitter la ligne, & l’auroit entièrement mife en deiordre fans une bombe qui tomba fur la poupe de fon Vaifleau, qui l'obligea de fottir delà ligne pour l’éteindre. Ces bombes que les ennemis tiroient fur nôtre Flotte , comme fut une Ville adiégée, leut furent d’un gros fecours , audî - bien que l’avantage dti vent : Cat quoi que la plupart tombadenr dans la met, il y eut cependant quelques - uns de nos Vaif- feaux qui en furent atteints , enrr’autres ceux des Sieurs de Bellifle, de Grancey, d’Ofmont,de Roo» vroy, de Pontsc, & de fa Roche - Allard , qui ne firent cependant que leur faire abandonner leur ligne pour ff) Dans un Combat Naval l'avant garde. le Corps de Bataille & ïarriéré garde , ne compojent qu'une mime ligne , car s’ils étoient en files , les Ms derrière les autres , la] plupart ne pourraient pas combattre, combattre, oh tir croient leurs bordées fur leurs amis.

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i f P Zd Clef du Cabinet pour quelques heures, Se ayant éteint le feu , revin. teot au combat comme auparavant : Ce dernier, jç veux dire le Sr. de la Roche - Allard, qui n’croitquq de 60. pièces de Canon, combattit vaillanmcnt celui du Chevalier Schowel, qui étoit monté de 90. Lé St. de Chammelan aborda trois fois un Vaiffeau ennemi, qu'il abandonna, parce que le feu y étoit en plufieurs endroits, Se U fumée ne nous permit pas de voit s'il écoic péri. Comme les ennemis fe tenoient toujours éloignez, éloignez, il fut importable, quelques efforts que nous fiffîons, d’en venir à l’abordage ( 1 ) de maniéré que le combat finit à l’avant - gatde fur les cinq heures du foie, au Corps de bataille à fept heures , & à l’arriere-garde vers l’entrée de la nuit : Nous fui- vîmes les ennemis route la nuit, ayant tous nos fart- neaux allumez , au lieu qu'ils n'en avoitnrque fut les Vaiffeaux qui porroient pavillon, afin de guider ceux qui pourraient s'écarter de leur route. Le ty. au matin nous aperçûmes les ennemis à environ ttois lieues de nôtre Flotte j Mr. deTouloufé ordonna que les Galeres remorqueraient les Vaif- faux (j) qui étoientfous lé vent, ce qui fut exécuté, & nous fuivimes toute la journée la Floue ennemie qui faifoit toute vers les Côtes de Barbarie , (ans pouvoir l’atteindre ; le vent fut à l'Oüeft une partie du jour : Le lendemain au matin nous les revîmes encore à quatre lieues de nous, le vent étant à l'Eft, qui (1) Abordage en terme de Marine, fignifie s'acro- cbtr par des grapins & des amares pour fe rendre maître d'un Vaiffeau. ( ;) On fe fort du met de remorquer, pour [ignifier t tacher un bâtiment à Rames à un Vaiffeau à voiles . ourle faire voguer nonobflant un calme ou un vent ont r aire .

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des Primés Sfc. O&dbre 1704. 25 1 qui leur ctoit nés- favorable pour recommencer lé combat, mais ils en profitèrent pour s’éloigner davantage , ce qui vrai - femblablcmenc nous pcrfuadè que cette Flotte a été beaucoup maltraitée. Enfin les ayans perdu de vûë , Moniteur le Comte de Touloufe ordonna de faite ptouë pour revenir à Malaga , où nous arrivâmesle 17.au matin: Oo ne. fçait pas . quelle cft la perte des ennemis , cependant on & vu plufieurs débris de Veifieauxfur lamer quine fçauroicntêrre des nôtres, puifquenotis n'avons pas perdu un fcul Bâtiment: Nous y avons eu quinze cens hommes tuez ou bleficz, y compris ijo . Officiers, outre le Bailly de Lorraine qui fut tué d'un coup de Canon , & le Sr. de Relinque qui eut une jambe emportée fur le bord de Moniteur de Touloufe, dont il cft mort, où ils voulurent fervic volontairement en qualité de Matelots. Outre ces deux Officiers de coofidcretion , dis je, nous y avons perdu le Sieur de Belliile, le Chevalier de Philipeaux, le Comte de Château Renault fils du Maréchal, Si le Comte de Château Morant qui furent tuez ou qui font morts de leurs blciTurcs ; Moniteur le Comte de Tou- loùiefut Ifgeremem blciTé d'un éclat de fon Vaifieau; ceux qui l’ont été le plus dangereufement font Mis. de Sainte More de Valincour, Gabaret. du CaiTe, de la Roche-Alatd, Gomminge , de Château Renault, d'Hcrbault &deSommeri. On ne (çauroic allez louer la fermeté & l'intrépidité que Mr. de Toulouic à fait paroîcre dans cette occafion , il parut fi familier avec Mars & Neptune qu’il ne craignoit aucun danger: Tous Icÿ Officiers de la Flotte & ceux des Galères a fon exemple, remplirent parfaitement leut devoir. Nous n’avons encore reçu aucunes Relations delà part des Anglois ni des Hollandois, elles nous «pprei droit fans doute d’autres patticulatitez donc nous

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La Clef du Cabinet 2 $ 2 . 1 noos fourrons faire mention le mois prochain. On a fçu feulement que leur Flotte avoit relâché à Gilbtaltar le ji. & avoit enfuite pris la toute de Lisbonne pour achever defe radouber; parce qu'outre qu'outre le peu de fuie é qu'il y avoic pour elle dans cette Baye, on n’y avoit pas pû trouvet tout ce qui étoic oeccffaire pour tétablir le dommage qu’elle avoit fquffeitdansle Combat, ils avoient formé undeffein fur Cadix, que l’iffuë du Combat Naval a fait échouer s le Gouverneur y a fait arrêter plufieurs petfonnes fufpeâes. ARTICLE II. Contenant ce qui s'efi pajfé en FRANCE dé plus conJîderMe depuis le mois dernier• Ous avons parlé allieurs de l’érablifTement de la Lotterie Royale, * mais depuis ce tems-Ià on y a fait des changement tels qu’ils font énoncez dans an Arrêt du Confeil d’Etat du t 9. Août t704. dont voici ie tefultat : SA MAJESTE' EN SON CONSEIL a ordonné & ordonne que les „ contrats de confiicution de rentes annuelles & „ perpétuelles, à raifon du denier vingt, feront 1, expédiez & paffez au profit de ceux qui auront » misa la Lotterie Royale, lotfqu'ilsle requerront „ & fans attendre qu’elle foit tirée s veut Sa Majcflé qu'il foit fait mention dans leurs contrats des numéros des billets fut lefquelsils auront été expe- j, diez, lefqucls billets demeureront annexez aux „ minutes defdits contrats, après avoir été paraphez par les Rentiers & les Notaires qui les auront paflez. N »> * Voyez. Août pn$e gs.

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des Princes Çfc. O&obre 1704. 15 $ paffez. Et à l’égard des contrats des rentes viagères, ordonne Sa Majefté qu’ils feront expediezau profit de ceux aufquels les Lots deldites rentes feront échus fut des extraits defdits premiers conttatsde '« eonflitution, au pied dcfquels les Notaires mettront '* copiedu billet fous lequel le lot ieta échu. Ordonne Sa Majefté que les aitcrages defdites tentes tant petpetuelles que viagères, feront payez dans les Provinces à ceux qui le délireront à l’effet dequoi *‘ l’emploi en fera fait dans les états de Sa Majefté qui feront indiquez par les propriétaires defdites rentes, à la charge toutefois que lefdites tentes viagères ne pourront être valablement payées qu’eo “ rapportant pat les Rentiers un certificat de vie ligné des Juges des lieux de leur refidence & legali- fez par les Sieurs Intenda ns Se Commiffaires départis pour l’exécution des ordres de Sa Majefté, ou par “ leurs Subdeleguez. Ordonne en outre Sa Majefté ** que les cent mille livres de rentes viagères feront <c & demeureront divifées en 109. lots feulement, •* au lieu de cinq cens nonante quatre lots portez par ledit Edit; fçavoir le premier lot de fix mille *' livres de rentes viagères, deux lots de trois mille “ livres de rentes chacun, quatre de deux mille livres, dix de 1000. livres; 61 de cinq cens livres ** & cent trente de trois cens livres de rente chacun , revenant tous ces lors à ladite fomme de cent mille livres de tentes viagères. Veut Sa Majefté que ceux à qui les lots feront échus puifTent les mettre fous le nom de telles perlonnes que bon leur femblera, pourvu que les parties defdites rentes foient au moins de cinquante livres conformement conformement audit Edit. II. La Cour partit de Matü le 11. Septembre, JJtCeur alla coucher à Seaux , & le lendemain à Fontaine- eft aVontti- b!au, ou Monfeigncur le Dauphin Se Mr. le Duc de ntbluu. Berri « U « <c <C (C €( (C Ci €t ce (C Cl « U

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La Clef du Cabinet J *$4 Bciri s’étoient rendus le du même mois. Fontaine; blau cft une des pins belles maifons Royales qu*il y ait en France, où le Roi pafle tous les ans une partie de l’Autone j elle cft firuée au Diocéfe de Sens, dans la Province de Gatinois, à 4. lieues de Melun, au milieu d’une vsfte forée qui a i,f f68. arpens d’é. tendue. Ce n’éroit autrefois qn’un ttés-petit Village dépendant dç la ParoifTe d’Avon. Philippe premier & Louis le Gtçs fon fils incitez pat la beauté du lieu, & par l'abondance de la Châtie , firent commencer commencer ce bâtiment. En 1109. Louis le Jeune y fonda une Chapelle à l'honneur de la Ste. Vierge Si de St. Saturnin. Le Roi St. Louis qui s’y plaifoit beaucoup ne l’apelloit que fon défett ; il y fit bâtit one autre Chapelle dans l’enceinte du Chateau qu'il dédia à la Ste. Trinité; elles font prefentement defer- vies l’une & l’autre par les Religieux de la Redemp. lion des captifs, que nous nommons communément Af uthurim. François I. & Henri IV. firent beaucoup augmenter les apartemens, qui fuient encore embellis fous le Règne de Louis le Jufle, qui y ptit naifïançe le 17. Septembre 1601. mais on peur dire que Louis le Grand l'a fait mettte dans la perfection où nous le voyons. Tout le circuit de ce Cbâ'eau efl de 1450. toi; fes, la Coût du Cheval blanc a 80. toifes de long fur fS.de laige; la grande galerie a 60. toiles de long & trois de large ; la Salle du Bal a if.toifesde long (ur quatre de large; le jatdin du Roi a 180. toifes de long & iyo. de large; celui de la Reine efl moins étendu, n’ayant que fo. de long fut }8. large. Ils font ornez de quantité de belles Statues 8? de fontaines d’eau vive, dont les plus confidcrables font celles du Tibre, de Diane, d’Hcrcule; & la fontaine belle - eau qui a donné le nom au Château à efl dans le jardin de la Conciergerie. Cê

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des Princes Qfc. Octobre 1704. 255 Ce fuperbe Bâtiment renferme 900. Chambres, Sales, Cabinets on Galeries ; & on y compte jufques à 704* tuyaux de cheminées, ce qui fuffit pour donner une idée de ce vafte Bâtiment, où l’art s'cfl épuifé pour en rendre le fejour agréable. Ce fut à Fontainebleau Fontainebleau le 4, Mai 1600. qu’on tint cette célébré Conférence du Cardinal Duperon & du Sr. duPleüis Mornai, fur les Scntifnens de la Religion Calvioifle, qui y attirèrent une infinité de Sçavans des deux partis. Le Roi Henri IV. voulut être ptefent à cette difpute* qui ne dura pourtant qu’un jour; parce que du Plelfis qui avoit fait le défi au Cardinal Duperon fe voyant condamné pat lès Commifliites donc ils étoienc convenus, partit la nuit fans prendre congé du Roi, & (e retira à Paris, & enfuite à Saumur. III. Le 1 6 . du mois de Seprembre le Roi fit chanter le Te Deum dans la Chapelle du Château de Fontainebleau Fontainebleau au fujet du Combat Naval dont nous avons parlé dans l’Article précèdent ton rendit dépareilles «étions de grâces dans l’figlife de Notre-Dame à Paris le 19. du même mois; ce fut le Chevalier de la Blandinière, Lieutenant de Vaifleau & Aide Major de la Marine, qui en apporta la nouvelle au Roi, qui l’a gratifié d’une commiifion de Capitaine de Vail- feau. IV. Le Sr. Pouletier Receveur Général des Finances de Normandie, & été nommé pour exercer la Charge Ttianale de Garde du Tréfor Royal, avec une com million particulière pour avoir l’infpeélion générale des psyemens & affigoations fur le Trélor. V. Monfieur le Duc de Mantouë après avoir fejourné environ quatre mois & demi en France, a pris congé du Roi pour s’eo retourner dans fes Etats: Son mariage eft conclu & figné avec la Princefle d’BIbceuf, T Voyez. Mezerai en l'année 1600.

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2 5 6 La Clef du Cabinet d’Elbœuf, dont le mérité & la beauté la fetoienC regreter, f: les maniérés honêtcs & galantes avec lesquelles le Duc de Mantouc en a agi avec elle, ne perfubdoient tout le monde , qu’elle fera trés-heu- icufc. fin effet ce Ptince ne voulut jamais qu’on parlât de réglée la Docte ; il dit feulement qu'il ne demandoit que la perfonne de la Princcffe, fans examiner quel étoit fon bien; ils font partis pouc s’aller embarquer à Toulon, mais le mariage ne fera cortfommé qu’aprés qu’ils feront arrivés en Italie; On n’a pas encote fixé dans quelle Ville la ceremonie s’en fera. VI. Le Roi a difpofé de deux Gouvernemens & de quelques emplois vacans dans fes Armées, dont voici l'état qu’on a envoyé de Fontaineblau. Le Gouvernement de l'Ifle de Ré, vacant pat la mort de Monfieut de Rigauville, a été conféré à Moniteur de Mennevillete, Capitaine aux Gardes Ftançoifes, fit celui de Bcthune, vacant par la mort de Mr. de Marillac, a été. donné à Mr. Dupuy Vau. ban, à la charge de payer une penfion viagère de 8ooo. livres à Mr. de Champigni. La Compagnie des Chevaux Légers, vacante par la tnoit du Duc de Montfotc , a été donnée au Vidame d'Amiens fon ftete , qui en étoit Guidon ,- à la charge de payer aoo. mille écus à fes neveux: fa place de Guidon a été remplie par Mr. d'Imecoutr. La Charge de Commiffaire Général de la Cavalerie, Cavalerie, vacante parla monde Mr. le Comte de Vetuë, b cré donnée au Marquis de la Vriliete. La Compagnie des Gendarmes de Mr. le Duc de Bourgogne, vacante par la mort de Mr, de Gadiou le Sis, a été pourvue de Mr. de Caftelmoron. Les deux Lieutenances vacances dans la Gendarmerie Gendarmerie , ont été remplies pat Mr. de Narenville, Mcfhe de Camp de Cavalerie reformé , & par le Marquis

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des Princes &c .Oâobre 1704. 157 Marquis de Rezenval, Capitaine de Cuitartîers. Monfieur de Marenbac cfl fait Enfeigne des Gendarmes Gendarmes de Bourgogne, & les quatre Guidons vacans, ont été donné aux Sieurs de St. Abrc, Crecy, Meté & du Mefnit. Le Régiment de Roux Cavalerie eft donné à Mr. de Masbach , celui de Bifli à Mr. d’Hftagnol, Colonel Colonel de Touloufe. Celui du Marquis de la Valiere à Mr. de Fontaine , Mettre de Camp de Cavaletie reformé. Le Régiment de Languedoc Infantetie, a été donné à Mr. de Vargelot qui en étoit Lieutenant-Colonel, celui de Nivctnois qu’avoit Mr. de Cattelmoton, a été conféré au Chevalier de Livry, & le lien au Chevalier Chevalier de Belfunée, frere de Mr. de Cattelmoron. La Majorité de la Gendarmerie vacante par la mott de Mr. d'Ormay, a été donnée àMr. Dupleffis. Ec le Guidon des Gendarmes d’Orléans à la nomination nomination de S. A. R.Mr. le Duc d'Orléans. a été remplie par le fils de Mr. d’Bttampes. Mr. Rabutin Lieutenant Colonel de Silleti a été gratifié d’une penfion de 1000. livres de l’Ordre de S. Loiiis. VII. PiuGeurs Regimens en Franc* fe font plaints de la mauvaife manoeuvre de ceux qui fe (ont laide prendre prifonniets à Bteinheim (ut le Danube, prétendant qu’ils pouvoient fe faire jour à travers de leurs ennemis la bayonnette au boue du fufil, comme firent ceux de Nivernois & de Bearn à l’aétion de Schellemberg, & voudroient qu’à tout le moins ils petdidcnt leur rang. Il ett cetttin que le Roi n’a pas paru content de cette conduite, audi Sa Majeflé a cade le Régiment Royal, quoique ce Corps eut ailleurs faittiés bien fon devoir ; Sa Majeflé a audi caflc i. Maréchaux de Camp & quatorze Brigadiers, qui au lieu de donner T i

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AVIS. O N donnera un pareil Volume 'AU commencement de chaque mois , qui fe fera pajfé de qui contiendra ce confidérable le mois precedent dans les Cours des Princes & dans les Armées , exempt de toute partialité : On avertit ceux qui confeervercmt cet Ouvrage , ne doivent pas le faire relier qtiau bout de chaque fix mois , parce quon feindra au mois de Décembre un Indice général des principales matières des mois précédons. quils

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La Clef du Cabinet donner un exemple de fermeté & d’iorrepidué portèrent leurs troupes à mettre armes bas, & fignerenc une capitulation qui menageoit plus leur vic&leuÈ intérêt que leur honneur. Sa Majefté a diffingué par des recompcnfes plü- fieurs des autres Officiels qui ont fait leur devoir à cette Bataille, & principalement ceux qui s’oppoferent à la Capitulation des Bataillons qui furent faits prisonniers, prisonniers, dont la plupart ont été reformez , enrr’aurreS celui de Zurlaube, de Cabtillanc, d'Aibatet, de Lafice Si de Saint Second. 258 Le Sr. de Saint Maurice Lieutenant Colobel dù Royale, a été fait Brigadier, Sa Majefté lui a donné le débris de ce Régiment & celui de Chabrillant, pouc en faire un Régiment de deux Bataillons qui portera le nom de S. Maurice. Zurlaube a été reformé dans Greder. Le Sr. de S. Genier Lieutenant Colonel de Provence Provence a été fait Maréchal de Camp . & le Sr. de Pioulac Lieutenant Colonel de Navarre a été fait Brigadier. ARTICLE III. Qui contient ce cjui s'efl pajfe' de plus conflde- rable en 1TA LIE, depuis le mois dernier a N Abbé nommé Benincafas’ctant imaginé que le feu Pape Innocent XI. l’svoit deftiné au Cardinalat,& que c'étoit pour lui que ce Pontif, dans la detniere promotion qu’il fit, s’étoir relervé un Chapeau in petto , prend la qualité d’Eminence & fe fait nommer par fes domefliques Monfeignsur le Cardinal Cardinal gios comme le bras, mais le Pape en ayant été informé, lui fit dite que (a tête croit plus propie a potier U

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des Princes ÇSc. Octobre 1704. 2 $9 porter an: Calotte de plomb qu'une Barctre, & que s'il perfiftoit dans Ton extravagance, qu'il lui fetoie occuper un appartement dans l'Hôtel des Hmpereurs & des Rois imaginaires. II. Pour rendre facile la navigation du Tibre, le NiIt ttgatier Pape a ordonné de couper plufieurs rochers qui du Tibre, l’interrompent, & d’arracher les fondemens d’une Tour de Ripa Grandet qui avoit été tarie fous le Pontificat de Sixre IV. & que le te ms avoit en partie ruiné: mais on a été fur pris de trouver dans ces fondemens pluûeurs antiquités, & de très, belles pietresde jalpe, d'Agate, & d'Amerifte , d'unegtof* (eur (i confiderable, que Sa Sainteté a voulu qu’on les lui confervât pour en orner une Autel magnifique qu’il fait bâtir dans l’Bglife Cathédrale d'Vrbino fit Patrie. Ces tarerez ont même flatté les Entrepreneurs de trouver dans ces fondemens d’autres monumens de vanité plus confiderables. III. Le Saint Pete donne auffi fes foins pour EMbellijJe ment de Rome. l’embellilTement de la Ville de Rome dansplufïeurs endroits; Sa Sainteté fait faite une dçprnfe de cent mille écus à la place de Trevi, où l’on fait abbatre plufieuts maifonsvoifinespour l’agiandir. On travaille à faire un grand badina la fontaine qui porte le nom de cette Place , (ur laquelle on élevera la belle Colonne de l’Empereur Tibere, qui eft dans le Couvent des Petes de la million ; on donne quatre mille écus aux Ingénieurs qui ont entrepris la tranflation de cette Colonne, fans l’endommager. IV. La Reine douairière de Pologne a redoublé Reine Je fes inflances auprès du Pape pour obtenir par fon Pologne. crédit la liberté des Princes fes fils, que le Roi Augufie rient toujours prilonniers en Saxe, & Sa Sainteté a écrit de nouveau en leur faveur à (on Nonce extraor dinaire en Pologne. Sa Mejefté Polonoife leur a cependant fait faîte une rcmife de quarante mille écus. T } Cette

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La Clef du Cabinet Cette Princeflc a reçu une nouvelle mortification des Révolutions de Bavière; les premières nouvelles lui «prirent que l'Eleftrice Ta fille avoir abandonné Munich , & Bile Te mit d'abord en état de lui envoyer envoyer deux cens mille livres j mais trois jours «prés elle fçut que S. A. 6 . étoit retournée dans Tes Etats, ce qui lui fut une elpece de confolation. V. Les chaleurs de la Canicule ont été fi vehe- mentes &!a lechercfie fi grande par toute l’Italie & particulièrement à Venife, que les citernes & les puits en ont été defechez, ce qui a caufé une grande mortalité parmi les hommes & les beftiaux, & un dommage très, confiderable aux fruits de la terrer le Magiflrat de la fanté fur même obligé d'établir plufirurs barques pour aller charger de l’eau à Ce^ liola, où la République emreteooit un Offiicerpout donner des certificats au patrons afin d’éviter la fraude qui fe feroitpù commettre en débitant demauvaifes eaux au public. Ces grandes fecherefles font «fiez ordinaires dans les Pays chauds comme font l'Italie & l’fifpagne ; mais depuis la création du monde jufqu’à prefent, on n’en a point vu de pareille à celle qui arriva en Efpagne fous le règne de Gargotes Roi Goti car depuis l’an du monde i7i7.jufqu’eni7J4- qui font 17 . ans, il ne plut point du tout en ce Pays* là; toutes les fources & les rivières tarirent, ce qui caùfa une mortalité prefque générale parmi les hommes 9c les animaux. Cette longue (echerefle fut (uivie des plnyes fi abondantes, qui ayant caufé une efpece de déluge, acheva de defolct les Provinces. VI. Le Sénat «nommé IcJr. Carlo Ruzzinipout aller à Conftanrinople en quali'é de Baile ou Arsbaf- fadeur r'c h République pour complimenter le nouveau Svltan Âchmer furfon événement au trône. VU. Ou a enfin terminé à l’amiable les different 260 doac

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des Primes Çÿc. Octobre 1704. 161 dont nous avons parlé ailleurs, * qui (embloient menacer la guerre encre les Vénitiens & la Cour de France ; cet accommodement a été fuivi de l'évacuation l'évacuation des Tioupes Françoifes qui occupoient le Château de Sanguinero, Zetio & plufieurs autres Portes des dépendances de la République, fous les atfurances qu'on a données à Mt. le Grand Prieur de Fiance, que le Sénat ne petmettroic pas aux Allemands Allemands de retourner en Lombardie,partant lui leurs Terres. VIII. Le Marquis de St. Fremont n'a pas encore pû réduire la Ville de la Mirandolle qu’il tient bloquée bloquée depuis long-tems. On avoir demandé ijoo. hommes armés aux Habirans de la Grafagnane Modenoife pour renforcer ce blocus, mais ils ont itfufé de les fournir, alléguant que cette propofî. lion étoit contraire aux conditions fous lefquelles ils fe font fournis aux deux Couronnes. IX. Vêts la fin du mois d’Août, on tint unCoo- feil de guette au Camp de Ctefccntin, où le St. Bernard , ci • devant Gouverneur de Suze , fut condamné condamné à avoir la tête tranchée pour avoir mal défendu défendu cette Place ; & tes autres Officiers qui com- mandoient fous lui furent dégradez & condamnez aux Galères. Enfuite de cette Semence, ce Gouverneur Gouverneur fut conduit fur un échaffaurà Turin, & dans le rems que le Boureau alloit faire fa fonction, on délivra au criminel des Lettres de grâce que S. A. R. lui avoir accordé à la prière du Comte de Staiem- berg , de maniéré qu'il en fut quitte pour h peur & beaucoup de confulion. Qpelque-renis auparavant on avoir débité que ce Gouverneur avoir éré décapité dans fa ptifon, ce qui s’eft trouvé faux f. * Voyez Septembre , p*g. ig?, •f Voyez Août, p*i> 102, Oa

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La Clef du Cabinet On travaille aufîi à faire le procès aux Officiers Généraux qui ont mal défendu Vercei!, mais la plupart plupart ont déjà pris des mcfutes pour évitet le châtiment châtiment qu’on leur prépare -, car le Comte de Prela Doria s’éranc jette dans un Couvent, y a pris l’habit de Moine ; plufieurs autres (ont entrez dans le lerrice des deux Couronnes, & l'on affûte que le Sr. des Hays poffuie la même chofe, ayant déjà obtenu fa grâce du Roi Très Chrétien pour un duel qui l’obligea l’obligea il y a quelques années de for tir de France. X. Mr. le Duc de Savoye, depuis le 8. du mois de Mai, cft décampé a Crefcentin fous le Canon de Verue avec de bons retranchemens ; il n’a pas jugé à propos de s’en éloigner, afin d’éviter le combat dans lequel Mr. le Duc de Vendôme vouloir l’enga- ger C'étoit dans cette vôt* que ce Général François, François, après avoir pris la route d'Ivrée, relia quelques jours à St. Germano, fous ptéiexte d’y attendre fa greffe Artillerie, afin de donner occafion à S. A. S. d’aller couvrir cette Place, mais ce Prince fe contenta de faire pourvoir la Ville & le Château d’Ivrée de tout ce qui étoir neceffaire à une longue réfiftance. Il fçavoit qu’outre le danger de rifquer une bataille dans la firuation où font fes affaires, il ne fe (croit •pas plutôt éloigné de Veruë que le Sr. Albergotti i’auroit invertie : ainfi puilque l’une de ces deux Places étoit expo<ce, il aima mieux veiller à la con- fervarion de celle - ci qui lui donne une libre corn* municarion avec Turin. XI. Mr. de Vendôme fe rendit enfin devant Ivrce le 30. Août, dont il fit ouvrir la tranchée le t. de Septembre à la demi portée du mou'quer j huit jours après laGarnifon compolée de 9 . Bataillons, moitié AD cmands moitié Piémontois firent battre la chamade; chamade; mais fur ce que Mr. de Vendôme leur fie dire qu’il les vouloit prifonniers de guette, la proposition proposition Zdt

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des Princef tSc. Oâobre 1704. fition de capituler fut rompue, &le feu recommença de part & d'autre. Cette maniéré de prendre les Places va devenir à la mode ; on n’obferve plus ce qui le ptatiquoit dutems des Condé & desTurenne, qui ( pour me fervir de leur terme ) faifoient des ponts d’or à leurs ennemis lorsqu'ils vouloient s’éloigner s’éloigner & leur abandonner les Places ou le terrain. Au relie la Ville d’Ivrée eft d'une très-grande importance à Mr. le Duc de Savoye, puifque c'ell TSefcrtp- une des clefs de les Etats, dont le Château ell for- tiondlvrét* tifié très- régulièrement. Cette Place ell fituée lut la riviere de Doria Baltes avec titre d’Bvêque & de Marquifat, ayant etc très - tong-tems Ville Impériale. L’Empereur Fridetic II. la donna à Thomas de Savoye fécond du nom en 1141. & en 151 J. les habitans fe fournirent à Philippe de Savoye, Prince de Piémont; trente -lix ans apres Jean Marquis de Monferat céda à Amedée VI. (utnommé le Vetd toutes les prétentions prétentions qu’il avoit lut Ivtée. Cette Place ell une des plus anciennes du Piémont, puifqu’au fentiment de plulîeurs Auteuts, elle fut bâtie cent ans avant la venu'é de Jefus • Chtill. Il y 8 cent cinquante ans que les François s'en tendirent les maîtres; car le Duc de Guife commandant en Italie l'Armée du Roi de France Henri II. alfiegea & prit Ivrée en l’année iyj4- ARTICLE IV. Contenant ce qui sefi pajje de plus conjidera- ble en SUISSE, depuis le mois dernier. L a paOc beaucoup de recrues Allemandes en Suide, allant joindre le Comte deScaremberg en Piémont, ce qui a obligé le Marquis de PuiOeux Ambafladeur 'I

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La Cltf du Cabinet zé4 Ambaflfadeur de Fiance, d'en porter fes plaintes ad Corps Helvétique par une lettre qu'il écrivit le i j. du mois d’Août, à laquelle il joignit la copie d’une route, qu’il dit être la troifiéme tombée entre fes mains; il marque entre autres choies qu'il n’en a point voulu informer le Roi, & qu'il ne lui en écrira pas jufques à ce qu’il ait reçu une reponfe telle qu’il a lieu defperer.- il leur a fait comprendre que la tolérance de ce paflage de troupes, étoit tout à-fait contraire aux alliances qu’ils avoiene avec S. M.auffi. bien qu’à la Neutralité qu’ils témoignoient vouloir obier ver avec les Puiflances qui font en guerre, de même qu’au Reglement qui fut fait à Bade au fujeC des Officiers & Domefliques qai vouloient fe rendre à l’Armce de S. M. en Bavière. II. Outre les broüilleiies des Cantons Catholiques & Evangéliques, dont nous avons parlé ailleurs, * il efl encore lurvenu un différend à l’occafion de l’Avoyer de Rapetfwil, qui ayant été depofé de fon emploi, implora le fecouts des Cantons de Lucerne, d’Ari, & quelques autres en qualité de Protecteur de la Ville, pour y être maintenu, qui effectivement envoyèrent des troupes pour fe faifit du Château St du Couvent des Capucins à caufe de fa fituation •vantageufe, afin de brider les habitans. Cette conduire conduire porta les Magifhats de députer su Canton de Zurich pour demander fa protection ; & comme la Religion a toujours été le prétexte de toutes les zizanies entre les partiesdes deux Communions, on n’« pas manqué de part & d’autre d’infînuer que la gloire de Dieu & l’intérêt du Ciel fe rrouvoient mêlez dans la querelle, Se qu’il s’agilfoit de le défendre; défendre; on a pourtant pris des mefures pour terminer à l’amiable ces diffetens dans une Dictte générale. ht * Voytx. Août pag'iH, &tytemire £*£•

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des Princes &c. Oâobre 1704. x 6 $ La dijcorde a toujours régné dans l'Univers s Nôtre monde en fournit mille exemples divers, Chez nous cette Déeffe a plus d'un Tributaire , Si voue examinez même les Elément , Vous ferez étonné de voir qu'à tous moment, Ils feront appointez contraires, Outre ces quatre Potentats , Combien d Et rts de tous Etats, Se font une guerre éternelle. D'en chercher la raifon, ce font foins fuperfius. Dieu fit bien ce qu'il fit , & je n'en fiai pas plus. III. Moniteur de Meillarede envoyé de Savoye ne pourra pas dire pour le coup que Mr. de Puifîeux Ambaffadeur d France, ne travaille qu'à Cerner la défiance & la divifion parmi les Cantons , comme il fie par la Lettre qu’il écrivit à la Dietre le 19. Juillet dernier, puifqu’au contraire ce Miniftre du Roi T. C. écrivit au Canton de Zurich le 16. Août pour l’exhorter de terminer à l’amiable les differens de Neukirck ; je joints ici la copie de (a Lente. Magnifiques Seigneurs, ’ Aprens avec déplaifit que le différend qui eft entre vous & quelques-uns des loiiablrs Cantons Catholiques Catholiques au Cujet de l’Bglife de Neukirck, bien loin de s’accommoder à l’amiable, einfi que l’aifaire fembloir le mériter ; j’aprens, dis - je, avec déplaifir, que cette affaire-là prend une forme qui pourroit avoir des fuites capables de troubler le repos & l’union l’union qui régné parmi le Corps Helvétique. Le fujer de vôtre diffetend m’avoir d’abord paru d’une fi petite importance, que je ne faifois aucun doute que vôtre fagsfle otdiaaitc n'apoitât k* remedes capable* J de

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La Clej du Cabinet 166 de le calmer dans fa naiflancc; mais comme je ma fais trompé dans mes conjectures , je me rois obligé, fuivanc les ordres que j’en ai du Roi mon Maître, de vous reprefenter que vous devez éviter avec foin tout ce qui eft capable de troubler l’heuteule tranquillité tranquillité dé vôtre Patrie, & rechercher au contraire tout ce qui peut maintenir l’union & l’amitié confédérale confédérale entre vous, qui font les plus fcimesapuis d'une liberté que vos Ancêtres vous ont acquifepar l’efFufion de tant de fang. Confierez je vous prie M. S. avec combien de foins & précautions vous cherchez à éloigner de vos Frontières les horreurs de la guerre. Pourquoi ces mêmes précautions ne fervent - elles pas à redoubler vôtre attention pour ne pas introduire dans le cœur de vos Etats, ce que vous voyez avec peine chez vos voifins? Permeucz-moi de vous exhorter àbienpcfet l’importance & les confequcnces qui fuivroient une rupture entre vous. Je fuis certain que fi vous ne vous tailliez conduite que par vos prudentes reflexions, vous n’en vieodricz jamais à des extremitez fâcheules, & mêmes dangereufes. Tous les L. C. n’ont point de part dans l’affaire deNeukirck, Confirez que ceux qui font impartiaux, & qui ne cherchent dans cette occafion que le bien public 8c l’avantage de la Patrie, accommodent vôtre différend à l’amiable i repofez - vous fur leurs (âges confeils; foyez certains qu’ils trouveront des moyens également (atisfailans pour les deux partis, & donnez- moi occafion de pouvoir allurer S. M. que les re- prefentations que je vous fais ici de (a part, vous font toutes chcres, que vous ères fenfibles àl’interêc qu’Elle prend dans tour ce qui peut vous être le plus avantageux, & que vous reconnoiffez dans route (on étendue l’eftime particulière qu’Blle fait de vôtre louable Republique. Pour ce qui eft de moi M. S. je

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des Princes &c. Odobré 1704. 167 Je fuis fut que vous vous êtes aperçus que je n’exécute Jamais les ordres du Roi que lotlqu’ils tendent à vôtre avantage confiderez je vous conjure, le contenu contenu de cette lettre, comme une marque bien fcnfible de la continuation de la bienveillance de S. M. St d'une affeétion fincere de ma part,- je prie Dieu&c. I V. Les téflexions que ces Meffieuts de Zurich firent fur cette Lettre, ou plutôt l'amour de la tranquillité tranquillité & du bien public , les obligèrent de convo. quet une Diette generale à Bade su 14. de Septembre, Septembre, où tous les Cantons forent invitez; nous marquerons marquerons dans le mois prochain le fuccés qu'aura eu cette Affemblée. Cependant voici l’extrait d’une Lettre écrite de Suiffe, qui a quelque raport aux affaires du tems. Convocation Convocation d'une Diette géirêt raie. Lettre écrite de Berne le se. Septembre 1704, N Onobflant les plaintes du Marquis de Puifieux, Âmbaifadeut de France , fut le pafTage des Lettre fur, iectucs Allemandes allant en Piémont, il ne laifTe ^ es a S[ a ' r,s pas d’en palfcr toujours de petites bandes fous l'habit de Pèlerins, & les autres fous prétexte de voyager; & comme rien ne reflemble mieux à un Soiffe qu’un Allemand, la plupart fe difent fujets du Corps Helvétique Helvétique : ils prennent pourtant des mefures pour n’entrer pas attroupez daas les Villes,où les Emif- faites de France ne manqueroient pas d’en prendre ombrage ; leurs Officiers même ont foin que leurs routes ne (oient montrées qu'à ceux qui ont droit de les voit, & ne les perdent pas de vue, afin qu’on ne puilfe pas en fournir des copies à Mr.de Puifieux, comme quelques - uns le firent les mois derniers. La Diette generale eff affemblée à Bade, fans que nous ayons encore pû fçavoit ce qu’on y a agité ; on

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24* s 1 lui LA CLEF DU CABINET DES PRINCES DE L’EUROPE* Ou , Recueil Hiftorique & Polidquë fut les Maderes du teins. Oiîtobre 1704. ARTICLE I. Qui contient ce qui cefl pajfe’ de confiderable en ESP AGNE, <5 PORTUG AL depuis le mois dernier. Prés que les Armées des frontières d’Bf- pagnî & de Portugal eurent été envoyées dans les quartiers de rafraichirtementqui leur avoient été aflignez, on croyoit que les troupes s’y repoferoient pendant les gtandes chaleurs : cependant elles ont été fatiguées par plufieurs mouvcmens qui n’ont abouti qu'à (aire des coutfes fur le Pays ennemi, à enlever quelques befliaux, & défolet quelques Payfans. Comme toutes ces minuties ne conviennent qu'aux Gazettes, nous les partons fous filencc pour ne faire mention que des évenemens les plus confidérables qui peuvent avoir du raport à l'Hiftoire du tems. II. Le Roi de Pourtugal connoiflanr que le pillages pillages que les troupes auxiliaires fai r oient fur la frontière, ne (ervoit qu'à animer les peuples contre A 1 .

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La Clef du Cabinet on eft cependant ici dans l'impauenee de voit terminer terminer nos différer» domefliques, car les pattis op« polez p«roificnt fort s'opiniâtrer à confervet chacun leurs droits : les fréquentes conférences du Nonce du Pape avec l’Abbé de St. Gai & quelques Dépotez des Gantons Catholiques Romains ont jetté la défiance défiance dans l’elprit des Cantons Bvingeliques, cependant cependant les plus éclairez les croient mal fondées. On vient dem'aflurcr que le Sr. de Mcillatcde, Envoyé de Savcrye , s’eft tendu à Bade pour y tenouvellct fcS inftances au nom du Duc fon Maine, pour ob> tenir des Troupes des Cantons ProtcfUns, St que les Minières de l'Empereur & d’Angleterre appuyentla demande de S. A. R. il n’y a pourtant nulle aparence qùe le Canton de Zurich y veuille donner les mains, d’autant mieux que depuis quelques mois les Ttou* pes de France n’onr commis aucune hollilité en Savaye , où tour paraît tranquille depuis que le Duc de la Feüillade a fait cantonner fes Troupes fut la Frontière de la Province de Dauphiné. 3.6 8 ARTICLE V. Qà contient ce qui iejî pafe de cônftderablc en ALLEMAGNE, depuis le mois dernier. , „ , , I. Ï" Es affaires de Fiongrie font toujours dans la Affaires de L, fomtion où nous les laiffâmes le mois Hongrie. dernier; c'cft-à-drre, dans une grande confufion , fans apatence d'accommodement i il y a même eu de nouveaux troubles en Tranfilvanic à l’orcafîon de la mort du Grand Chancelier ,à qui le Général Rabutin, par ordre de l’Empereur, a fait trancher la léte, parce qu’il avoir , dit-on , des intelligences avec

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des Princes &c. Q&obre 1704, 1 69 avec 1 c Prince Ragotski : on a découvert que les Turcs de la frontière fourniflbient fous main des armes & des munitions de guerre aux mccontens de Hongrie ; & fur les plaintes qu'on en a fait à l'Envoyé l'Envoyé du Sultan qui eft à la Cour Impériale, il a répondu que cela n'étoit pas fait par ordre de Sa HaucefTe, mais qu’il étoit difficile d’cmpêchct un pareil commerce entre voifîns. U. On a frapé une Médaille en Hongrie où l’on voit d’un côté les armes du Royaume, & de l’autre trois mains Si trois épées entrelalTées, avec ces mots Pro lilmate 1704. Cependant la Ceur Impériale prend des mefures pour forcer les mécontens de mettre bas les armes; elle a pour cet effet donné des ordres de lever le cinquième homme dans les Fauxbourgs de Vienne , & le dixiéme dans toutes les dépendances des Tetres héréditaires; ce qui com- pofera un Corps de 11. à 1 f. mille hommes, qu'on envoyera la campagne prochaine en Hongrie. III. On a fait de grandes téjcüilTances à Vienne pendant trois jours aufujetde la Batailled’Hocftedt. Le Pere Schutz, Jeluite, & habile Prédicateur, fit un très - beau Sermon en ptéfence de l’Empereur Si de toute la Cour. La Reine Régnante en Angleterre ne fe feroit jamais imaginé, après le mauvais traitement traitement qu’on fait aux Jefuites dans Tes Royaumes , qu’un Religieux de cet Ordre fe fût avifé de faire fon Panégyrique en Chaire; cependant on ne peut rien ajouter aux louanges que le Pere Schutz lui donna dans fon Sermon, auffi - bien qu’au Duc do Matlborough : •« il fit un paralelle de cette Prin- ,, cefTe avec la ProphêtefTe Debora , qui l’an du monde 1718. délivra les Ifraëlites del’efclavage, fous lequel jabin. Roi des Cananéens les tenoie depuis îo. ans, & il lui fouhaita un auffi long >> Si glorieux Rrgnc qu’eut cette Prophêrefîe, qui >> futj ( I

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La Clef du Cabtnet » fut de 40. ans. A l’égard du Duc de Matlborougfi j » le Prédicateur fit l’éloge de fa valeur & de fa lage ii conduite, & en Gt ptuficurs comparaifons avec » Moyfe : Il dit ehtr'amres que la dureté du coeur „ de Pharaon ne lui permit pas d’écouter le Pro- ,, phête, qui lui demandoic U liberté des Ifraëliecs > « & que de même Mr. l’Eleéteur de Bavicte avoir „ rejerié les propofî ions d’accommodement, que le „ grand & l’incomparable MailborougH lui Gt faire „ avant d’exterminer (on Aimée ; on a même fait », imprimer fon Sermon , duquel quelque fécond „ Boileau dira peut ■ être ; Un éloge ennuyeux , un froid Panégyrique, Peut pottrir à fon aife au fond d'une boutique. Il n’y a pas de doute que ce Général ne foit uni ttés-grand Capitaine, il en a donné des marques fort éclatantes, & l’on peut dire véritablement qu’il n’a d’autre bue que la gloire, car il va tête baillée à l’exécution de fon deifein, fans craindre les fuites d’un mauvais (uccés : suffi n'a. t-il que fa réputation réputation à rifquer. Il eut raifon de ne pas fe rebuter a Hochftedt, car s'il avoir perdu la Bataille, l’Armée qu’il commandoit auroicplus fbuffcrtque ne fit celle de Mr. de Bavière, parce qu'elle n’auroit eu aucune Place forte pour lui fervir de retraite ,& il o’auroit pas été difficile de lui couper les vivres qu'elle tiroit du Pays de Wirtemberg. On affûte qu’il en a très- bien agi avec Mr. de Tallard & les autres prifon- uiers de diflin&ion, c’eft - là le caraélerc d’un bonête homme, qui bien loin d'inlulter aux malheureux, téflechit fur l’inconftance de la fortune, qui peut à fon tout lui tourner le dos. ta

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des Princes Z 2 c, Octobre 1,04. Za fortune fe plaît à faire de grands coups , Tout vainqueur infolent, à fa perte travaille, Défions - nous du Jors , & prenons garde à nous, Après le gain d une bataille. IV. Ceux qui ont écrie que le Régiment de G teder & quelques autres Bataillons Allemands de l’Aimée ; du Maréchal de Tallard avoient mis bas les armes, & avoicnc refufé de fe battre, ont été nés-mal informez; leurs avis ne peuvent avoir pour fondement fondement qu’un faux btuir,ou une très-noire calomnie, puifqu’on nt fçautoit, tans injufltce , leur refutet la gloire d’avoir très • bien fait leur devoir ; & fi véritablement véritablement ils mitent bas les armes, ce ne fut qu'a- ptés avoir combattu vaillanment pendant tout le tems que la Battaille dura, & jufqu’à ce qu’ils furent rompus &envelopez avec les Bataillons François, qui comme eux, furent faits prifonniers: Les Officiers de l’Infanterie Angloife, que Milord Cuts commandait, favenc par expérience qu’elle fuc la conduite de ces Regimens. Rien ne fl beau que le vrai-, levraifeul efl aimable, Il doit regner par tout & même dans la Table, De toute fUtion l'adroite faujieté , Ne tend qu'à faire aux yeux briller la vérité. V. On înleta dans le mois dernier deux Lettres venues de la pair des Allemands qui reofermoient les principales circonlhnces de cette Bataille,- on y joignit auffi une lifte des prifonniers, i laquelle il faut corriger une faute d'impreffion à la page i?j. où dans la ddlribution qu'on a fait des Cavaliers prifonniers, on en a donné à Mt. le Prince Eugène 1 17;. & cependant il n'en a eu que l 7 j. & Milord Maborough 171 V

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La Clef du Cabt&ii 171 Malborough un pareil nombre ,• car comme la Cavalerie Cavalerie Françoife lâcha le pied, on ne prit que }fo. Cavaliers. VI. Le Régiment de Navarre for on de cens qui fe fignala le plus dans cette journée: Mt. de Maule- viicr, de la rnaifon de Colbert, qui en cfl Colonel, & qu'une fâcheule maladie avoir retenu en France, a envoyé mille Louis d'or à (on Lieutenant Colonel pour diftiibuet alax Soldats: nous joindrons ici Fa Copie d'une Lettre qu’un Officier de ce Régiment a écrit à Madame fa merc , où l’on trouvera quelques circonftanccs de cette Bataille avec un Etat de la perte de part & d'aurre. Copie d'une Lettre écrite de Francfort le 8. Septembre par un Officier François fait prijonnier à la Bataille d'HocJledt l je n’ai pas eu l'honneur de vous écrire plûtôr, Madame ma très - hondtée mere, pour vous tiret de l'inquiétude dans laquelle les premières nouvelles de la Bataille du Danube ont dû vous mettre,vous ne devez en imputer la faute qu’au manque d’occafion j fi je n’ai pas érc du nombre des heureux dans ccttc journée, je ne fuis pas auffi des plus malheureux, puifque jc-n’y ai perdu que deux chevaux, & gagné en échange deux blcfiurcs fort favorables, l’une à la coiffe an défaut de la botte qui cft déjà guerie, & l’autre m’a traité un peu moins rudement que St. Pierre ne fit malchus. Ne foyez point en peine de moi, ma chere mere, à la liberté prés, rien ne me manque, & je compte d’avoir l'honneur de vous embtalTct avant qu’il foit peu de rems. Quoique je ne doute pas qu’on aye vû à Paris pluficuis Relations de la Bataille, je ctois que nos amis me (auroient mauvais gié fi je ne vous en marquois quelque détail: S

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dti Princes &c. O&obre 1704- 27} détail tu moins fais-je vous aflurerquc jene voos mande rien que je n’aye vu. ou qui ne m’ait été certifié pat des Officiers qui étoient au centre ou à nôtre gauche. Nos Généraux ayant rcfolu dans un Confcil de faire pafler le Danube aux Armées, & d’aller combattre combattre celle du Prince Eugène prés de Donawert avant que le Duc de Marlbotough l’eût jointe,-nous ne pûmes allez faire de diligence pour exécuter ce dclfeintcar dès le i r. Août la jonéfion des Armées ennemies fe fir,& le lendemain elles marchèrent à nôtte rencontre -, le iy. vers les 6 . heures do matin nous aperçûmes les ennemis qui venoient à nous : on rangea l'Armée ch Batailles nôtre droite, commandée commandée par Mr. de Tallard s'étendit jufqu’au bord du Danube, occupoit les Villages de Bleiaheim St d'Ôbetklaven, & nôtre gauche commandée par Mr. de Matfin fut pouiléc jufques à un bois proche les montagnes, ayant devant nous uo petit ruilfeau. Ce polie auroit été très-avantageux fi nous avions eu du monde fuffifanment pour occuper une fi grande étendue de terrain, il nous auroit falu pour cela vingt mille hommes de pluss on commença à titar le Canon de part & d'autre à 8. heures du matins celui de nôtre droite failoit un fi grand feu qu'il mit deux fois en defordte la gauche des ennemis qui étoit compofee de troupes Angloifes fous les ordres de Milord Cutz. Nous l’empéchâmcs ttois- fois de pafler le ruifleau, mais comme ils avoient 17. Bataillons & 38. Blcadrons plusque nous, ils enfoncèrent la Cavalleric de la droite vers les onze heures, & rompirent la Gendarmerie : Moniteur de Bavière vinc tout à propos pour la rallier , St nous repouflames de nouveau l’ennemi. A nôtre gauche on y faifoir auflî grand carnage des ennemis que commcndoit le Ptince Eugene de Savoyé V 1

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La Clef du Cabinet Savoye, p uifqu'ils fuient enfoncez à cinq differente* fois, pendant lefquellcs on leur prit. quelques pièces d’Artilleiie, 3 6 . Btendars ou Drapeaux & quatre paires de Timbales, que j'ai «pris qu’on avoic con* fervé & poiré en Fiance,- le Duc de MalborougH qui s’aperçut que ces croupes fe tebutoient aulfi-bien que lesImpeiiaux, prit dix huit Bataillonsdu'eentre qu'il conduifn à Ion aile gauche par derrière fes JBfcadrons, & nous ayant pat ce moyen dérobé cé mouvement, il fit tout à coup ouvrit fes SfcadtonS qui avoient pafle le ruifleau , & cette infanterie marebant fur 8. Coliones, mit en déroute nôtté Cavalerie, & coupa notre aile droite du centre. Ce defotdrenc put plus erre repaie, Mr.de Bavicrd fit tour ce qu’il put pour nous dégager , mais outré que la difpofition du tettaio ne le lui petmerroic pas, il evoit lieu de ctaindre qu'il né (e trouvât enveloppé , ce qui lui fit prendre le parti de fà retraita dans le meilleur ordre qu'il pur. Lorfque Mr. de Tallard fçut que notre CavaletiS lâchoit le pied , il alla à toute bride pour la ralier ; mais malhcutcufemeot fon Cheval le porta à ccllé des ennemis, qui occupoit déjà le terrain que la notre venoit d’abandonner, & ce fut là qu’il fut fait pri- fonnier ; Mr. de Clerambault, effrayé de tout ce defotdte, crut qu'il n’y avoir qu'à fe fauvet, il fe jetta pour cet effet dans le Danube, où il fe noya.- il fut fuivide Mr.MaifonfeuIequi eut le même fort, suffi-bieo que quelques Cavaliers, de manière que quatre Rcgimcns Dragons. & 18. Bataillons dont je vous envoyé la lifte , fe trouvant envelopéz dans Bleinheim, (évitent obligés de fe rendre ptifonniets de guerre. 11 y en «voit plufiturs qui étoiem du fenriment de fe faire jour la bayonnette au bout dtl fufil, & de vendre chèrement leur vie, plutôt que d'avoir la honte de fe lailfer prendre; mais le plus grand *74 .

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des Princes Octobre 1704. 17j 1 grand nombre qui ne manquoienr pas de bonne yo- loncé, manquoit de foiccs, ayant combattu tout le jour fans manger ni boire. La mauvaife fituarion où nous nous trouvions n’empêcha pas que nos ennemis ne nous reçurent encore à coæpolition ; ils ne profitèrent que de nos armes & de nos chevaux . car il fut ftipulc que les foldats ne feroiept point dépouillez, ni les Officiers Fouillez : nôtre Régiment * failoic les Diables de voir que les autres conlentoient à fe rendre prifon- niers ; les foldats déchirèrent en mille morceaux leurs Drapeaux qu'ils enterrèrent plutôt que de fouffric l’infamie de les lailfet prendre aux ennemis, & aucun de nos Officiers ne voulu ligner la capitulation à laquelle pluficurs autres Officiers s'opposèrent autfi, quoiqu’inutilement. Par l’état que le Prince Bugene & Mt. dtMarl- borough ont fait faite de leur perte, on a trouvé qu'il y a eu 149(6. hommes tuez ou blelfez,tanc Allemands, Anglois que Hollandois, outre les Officiels; Officiels; je ne fçais pas au jufle nôtre pette ; mais on affûte ici que nous avons eu dix à onze mille hommes hommes mis hors de combat ; à l’égard des prifonniers, il trie fera plus facile de vous en donner on état, puifqu’on a imprimé ici l’extrait de revûc qu’en ont fait faire les Vainqueurs avant de (e les partager. Officiers Généraux ou Etats Majors Capitaines ... Lieutenans ... Sous - Lieutenans • ^ Officiels de Dragons , compris les Subalternes ? - - : - : 166 . 54 - 173 . * 77 - 184 . Total des Officiers. 934 . Soldats y 3 * C'efl N mmt\

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*7 6 La Clef du Cabinet Soldats ou Fanraffins. Dragons. Cavaliers. ? 748i. Il «o. • 3f°. Total 8991, VII. Le mauvais fuccés de cette bataille fie prendre prendre la rélolution à Mr, de Bavière d’abandonner le Danube, & de marcher vers le Rhin avec le relie de (en Armée, qui fut renforcée dis Troupes qu'il avoir à Ausbourg, Lavingen, Memingen & autres petites Places ; il avoir même envoyé à Madame l’BIcélrice de venir le joindre proche d’Ulme où il l’attendoic avec les Princes fesenfans : cette Princeffe arriva le 19. Août à Memingen, où une difpolitioti qui l’y fie léjourner un jour & demi, lui donna le rems d’y recevoir des afiùrancesde la part du Prince de Bade, qu’elle pouvoir relier dans fes Etats avec fa famille, lui promettant fes bons offices auprès de ’ l’Empereur. Cette Princeffe fit part de cette propolîtion à Mr, l’Ble&eur fon Epoux , & delà refolutipn qu’elle avoir prife de s’en retourner à Municht, où elle ne fut pas plutôt, artivcc, qu’elle députa deux pet- fonnes de confiance an Prince de Bade au Camp d’ingo'llad pour confeter avec lui lut 'a coojodlute des affaires : peu apres elle dépêcha un Expiés à Vienne pour demander la proteélion de l'Empereur , à qui les Erats de Baviete envoyèrent suffi quatre Députez pour obtenir la même choie, & une am,- niflie generale pour les peuples qui n’avaient pris les aimes que pour obéir à leur Souverain. L'Empereur accorda l'une & l’autre de ces demandes,, à condition que Madame l’filçéltice n’cnvoycroit «jeun fecours d’homme?

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des Princes &c. Octobre 1704. lu d’hommes ni d’argent au Prince for) Epoux. & que lesBtatsde Bavière payeroicnrpar forme de contribution. contribution. quatre millions à la caifle de l’Empire ; fçavoic fix cens mille Rifdalles dans le mois, & le telle au premier Janvier.- S. M. I. demande auffi Ingolflad & quelques aunes FotteteflcS pout Places de fureté julques à la paix. Mr. de Bavière marcha enfuite avec Mr. de Matfin Mr. de Ht- vers Dutlingen, où il joignit l’Armce de Mr. le viere joint Maréchal de Villeroi, qui croit venu à fa rencontre Mr.deVille* avec un grand convoi de vivres & de Munitions, roi. Son Al elle Eleétoralc lailfa une grolTe gatnifon dans Ulme avec quantité de malades ou bleflcz qui ne pouvoienc pas fuivtc l'Armée. & doona le commandement commandement de cette Ville à Mr, Berendorf Brigadier de (es Armées, en la place du Marquis de Blaioviile Lieutenant General des Années du Roi, qui eft more de (es blciîures qu’il reçût à cette Bataille, apres avoir donné un bel exemple de vertu, car il ordonna de reflituet cent mille livres à la Ville, & d’en diftiibucr foixanre mille au pauvres, dont fa confcience l’accufoit d’avoir mal exigé. lhttniven, Mrs. de Bavière, de Villetoi & de Mar (in ayant Straibour palîé la Foict Noire, ils continuèrent leur route vers Strasbourg, où ils arrivèrent le dernier du mois d'Août; les Armées palTeient enfuite le Rhin & s'avancèrent vers Landau St le Fort Loiiis au nombre d’environ foixînce-cinq mille hommes, y compris le Corps que commendoit le Comte de Coigni. VIII. A l’égard des Alliez, ils reflerenr quelques jours à Hocfledr après la Bataille, tant pour dilpofec des piifonniers que pour diflribuer dans les Places ^ngo Jtad voifînes le grand nombre de bielles qu’ils avoient: c f’ lln & e ea Le Prince de Bade qui étoit occupé au fïege d lngol- °' 0c,ts ' (lad, l’abandonna & vint joindre les Armées avec une pattie de la ficnnc, lardant feulement quelques troupes & pnffent Rhin. Le fiege

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La Clef du Cabinet lui & comte l'Archiduc Charles, a défendu de comciettre ces violences, dans l’éfperance d’attiret quelques Blpagnols par la douceur dans fon parti; peut erre qu’il y téüflrroic fi fon Armée n'éroit compo<ce que de Soldats Catholiques; mais les irrévérences que les Anglois & les Hollandois com- ratrtenc dans les Èglifes, devant les Croix & les suites objets de dévotion qui font expolcz daos les coins des rues, a gravé une telle aveifionpour eux dans le cœur des Elpagnols, que leurs Ancêtres n'en avoient pas une plus forte comte les Mores lotfqu’ils les chaflerent de l’BIpagnei III. Les maladies qui régnent en Portugal n’ont pas épargné les principaux de là Cour , ni même l’Archiduc qui a été pendant quinze joors attaqué de la difleoretie avec quelques accez de fièvre fort violens ; ce qui fie reioudre le Roi de Portugal de changer de féjour. Il alla le y. du mois d’Août à Coimbre, Place fituée dans la Province de Beiraluc la Rivière de Montego, où les Médecins prétendent qiic l’ait eft plus put qu’à Santaten. Sa Majeflé Pottugaifc à déclaré qu'elle fc mettroir à la tête de l’Armée, & que l’Atchiduc commanderoit (epaté- mtnt les troupes Auxiliaires. IV. Milo'd Gallowai qui eft allé remplir lepofîe du Duc de Schombcrg, fut reçu un peu foidemenc du Roi de Portugal, non pas pat rapor’t à (a Pet- fonne, mais parce qu’il h’avoic point amené le fecours tju’on attend d'Angleterre dépuis le mois de Juin; il affûta cependant S. M. que le convoi n’attendoit que l’arrivée de quelques Bataillons Hoilandois qu’on devoir détacher de l’Armée de Flandrespouc mettre à la voile. V. On fut nés mortifié à Madrid d’apprendre que tes Anglois & Hoilandois ayant fait defeente à Gilbrakar, s’étoient rendus mtîtres de cette Ville, 241 ou

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La Clef du Cabinet' troupes pour bloquer cette Place , jufques à ce qu’ors eût des ordres de la Coût de Vienne ; les Généraux des Alliés tinrent un grand Confeil, où il fut rélolu de marcher vers le Rhin pour paffer ce fleuve à Philisbourg, tant afin de couvrir le Palatinac, fe conlcivcr l'embouchure du Neckcr, que pour faire quelque tentative dans la baffe Âlface, où l’on fça- voic que le retour des Armées avoit caufc une con- fternation generale. Le Prince de Bade alla à Afchaffimbourg joindre i Madame foo Bpoufc , d’où il fe rendit enfuite fur le > Rhin, que le Prince Eugene & le Duc de Matlbo- rough partirent à Philisbourg le 6 . & le 7. Septembre, Septembre, & firent camper leurs troupes proche de Landau à l’autre côté de ta Quciche, ayant établi leur quartier quartier général à Spire. I JX. On laiffa un Corps de 10. à u. miHe hommes, fous les ordres du Comte de Thungen » pour faire le fiége d'Ulm , où la tranchée ne fut ouverte que le i. du mois de Septembre, quoi qu’elle eût été bloquée dés le tj.Aoûr. Cette Ville fut mife au rang des Impériales par l'Empereur Fre- 1 dericIIL Bile eid préfentement la Capitale du Cercle • de Suabe, & une des plus grandes, des plus riches & des mieux peuplées de l’Allemagne. Elle eft ficuce fur le Danube , dans l’endroit où ce fleuve reçoit l’Iflct & le Blau. L’étimologie de (on nom vient de quantité d’Or- mes qui croiflent naturellement aux environs ; Ce n’étoic autrefois qu’un Bourg, dont l’Ernp reur Charles- Charles- Magne fit prêtent à l’Abbaye de Richmau qui fut ruiné pat l'Empereur Lothaire il. En 1100. les Habirans le firent rebâtir & l’entourcrenr de murailles, murailles, & par les fuites ils en firent une très-belle Ville En 1146- l’Empereur Frédéric II. leur accorda plu- ficuis privilèges lotfqu’ils y portèrent la nouvelle de *78

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des Princes £ 3 c. Octobre 1704. 179 la mort d’Henri, Landgrave de Turinge.qui avoir alïiégé la Place, où il fut tué d'un coup de flèche le . 8. Août r 6 . Ils s’aff anchirent enluité de la fau- veraineté de l'Abbé de Richenau, pour une fomrne d’argent. Cette Villea quatre principales portes qu’oa appelle d’Heilbron, de Nuremberg , d’Auxbourg & de Nicu- boursg ; Ses Fortifications confiftent en plufieurs Baftions à l’antique qui ont conté des fomtnes immenfes, & qui ne font pas cependant d une greffe défenfc, parce que 1* Ville fc trouve commandée à la demi portée du canon ) elle a un chemin couvert, couvert, des foffés larges & profonds qui peuvent la garantir d’un infulre, mais elle ne fauroic foutenir un long fiege. A l’égîrd de fon Gouvernement, il eft à peu prés femblable à celui d’Auxbourg: les Catholiques en font exclus dépuis l’année 1 ; j 1. que les Proteftans fc font appropriez toutes les Charges publiques. . Après dix jouts de tranchée ouverte, leGouver- neut fe vit obligé de faire battre la chamade , parce *Ulm» par que les Bourgeois murmutoient beaucoup de voit luïoer leurs maifons par le fracas des bombes & tton ' craignoicnt qu’une plus longue refiftaoce ne leut attirât le Pillage. Les Otages ayant été donnez de part & d’autre, il fur convenu que la garnifan forriroit tambour battant, Bnfeignes déployées & avec touces les autres marques d’honneur accoutumées, menant avec elle deux pièces de Canon, un Mortier, tout leur bagage Sic. Elle a été conduit au Fort de Kel proche de Strasbourg. X. Les Alliez ayant tefolu de faite le fiege de Landau .firent invertir la Place dés le 11. Septembre j ‘ *’ mais comme l’honneur de cette expédition eft refervé au Roi des Romains qui patrie de Vienne le fécond du même «ois, on s’eft contenté de bloquer la Place Landau in en

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La Clef du Cabinet en attendant Ton arrivée; il aura ious lui le Prince de Bade pendant que le Prince Eugène & le Duc de Malborofgh obferveront l’Armée de France qui eft aux environs de Weilfcmbourg & de Haguenau Tous les ordres de Mr. le Maréchal de Villeroi. Le quartier quartier Général pour le Roi des Romains cil marqué à Sibeldingen, & celui du Prince de Bade à Heidesheitn. XL On vient d’apptendte que l’accommodement de Madame l’Bleftrice de Bavière n’efl pas encore conclu avec l'Empereur, & que depuis l’éloignemenc de Mr. l’Blcdeut fon Epoux, les Minières ou les Commillaires de S. M. I. lui font tous les jours de plus rudes proportions; ce qui a obligé cette Prin- ceffe de députer à Vienne le Sr. Morman, afin de demander de nouveau la procedion de S. M. I, fous offre qu'elle fait que fes fujers ne commetttont aucune «de d'hoflilitc dans les Etats de S. M.i. ni dans ceux de l’Empire, & de faîte fournit le contingent de l'Eledorat tant en troupes qu’en argent, de la manietç que cela s’eft pratiqué dans les guettes precedentes 4 demandant au futplus de jouir d’une pat faite 'Neutralité. Ces offres paroiflent très-rai- fonnables , il n'y a pas long rems que la Cour de Vienne les auroit acceptées avec plaifir, St je ne fçai fi elle ne les rejettera pas prefentement que les affaires ont extrêmement changé de face. Il paroit que cette Cour veut faire de l’Eledorat de Bavière ce qu’elle fit de celui de Cologne; car dés l’onze Septembre on fignifia un ordre de l'Empereur’à l'Empereur’à l’Envoyc de Mr. de Bavière à la Diertc de Râtisb'onne, qui lui enjoignoit de fottit de la Ville dans trois jours. *8o ARTICLE

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des Princes t$c. Octobre 1704. 181 ARTICLE VI. Qtù contient ce qui s’eft pajje de plus confïderablc en PO LO G NE,é$ Pays du NORD, depuis le mois dernier. ’B Ien loin que la nouvelle Election d’un Roi de Pologne ait rétablie la tranquilité dans celte République, elle n’a fait qu’en augmenter la t,on & es confuïron ; car il ne s’agit plus de la querelle du Roi troubles de Àugufte avec le Roi de Suède, la plupart des Polo- Pologne. nois ont éponfé de gré ou de fotee un des deux partis ; & ce qui contribue à défoler ce Royaume, c’eft qu'outre le pillage que les Polonois font eux- mêmes les uns fur les autres, ils ont attirez dans leur Patrie fous prétexte d’alliance, les Suédois, les Msfcovites & les Cofàques, qui caufetont infailliblement infailliblement la ruïne de ce Royaume. Les Tattares veulent aulTî profiter de ce delordté ; le Kam a dé- °Jr M “ et pêché uii Exprès à la République & au nouveau Roi Tartans. Staniflas pour luiofftit du fecouts, afin dé s’oppofèt à celui que le Roi Àagufle tire des Mofcovites 3c des Cofaqués. & on né doute pas que ces offres ne foient acceptées. ~ II. Avant de pafTer aux mouvemens des Armées du Roi Augufte 9c Suedoiles, il eft à propos de voie ce qui s'eft paffé en Livonie & en Lithuanie, où les partis oppofés ont remportés chacun quelque avantage. Au commencement du mois d’Août le Ptince Wiefnoyy’ski j qui tient le parti du Roi Au- gufte, avoit envoyé un Détachement de fes Troupes pour faccàger les Terres des Ptinces de Sapieha aux environs de la Duna fur les frontières de Livonfc ; tuais ayant été repouffé arec perte pat les Payfans armés , Continua •

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La Clef du Cabinet armés, le Piincc Wiclnowiski marcha de ce côté là avec l'Aimée Lithuaniene & Saxone, compofée de iqooo. hommes, qui fut renfoicéc de 600. Mofco- viles. Le General Lcwcnhaupt s’étant joint au Prince Sapieha, marcha à leur rencontre, & les deux partis s’étant rencontrés le 6 . Août ptés de Selburgo lue la Duna, qui elf une Place dans la Coutlande fut la frontière de Livonie, à }f. lieues de Riga, & 3 pareille diftance de Mitau, il y eut un rude combat de part & d’autre pendant 3. heures de tetns ; mais enfin la viéloire fe déclara pour le Prince de Sapieha. Les Saxons & Lithuaniens furent entièrement défaits; on fait monter leur perte à 3000. hompies tuez autre les bleffcs, 400. ptifonniets , 40. Drapeaux ou Etendats, is. pièces de Canon Se 300. chariots chargés de munitions ou de bagage. Le débris de cette Aimée le retira tous la FotteielTcde Bizedaps la.Samogitie à 13. lieues de Btaflau, où les viéto- rieux fe difpofoirnt de les aller attaquer de nouveau & d'en faite le (iége. ■ IL Enfin les Molcovites fe font rendus maîtres de la Ville de Dcrpt en Livonie le 14. de Juillet ; le Czar qui étoit à ce fiége, & où il a perdu beaucoup de Troupes par la vigoureufe réfiftance des alfiégés, accorda une Capitulation honorable à la Garnifon. Le Gouverneur nommé Skit demanda d’être conduit à Natva avec les principaux Officiers ; parce que fyachant que cette Place étoit inveflie par les Mof- covites depuis long ■ tems, il voulut avoit la gloire de contribuer à fa défenfc ; le refie de la garnifon fur efeortée partie à Riga & le telle à Pernau. Après que le Grand Duc eut donné fes ordres pour réparer les Fortifications de Dcrpt, Sa Majefié Czatienne prit la route de Natya dans le deffcind'eo faire le fiége : il efpere que cette entreprife lui fera , plus favorable que ne fut celle qu’il tenta fut U

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âes Princes tic. Octobre 1704. 18} ta même Ville cri 1700. car ce Prince en ayant Formé le ficge avec une Armée de quatre - vingt-dix. mille hommes le 11. Septembre, & l'ayant réduits à l’extrémité, le Roi de Suède qui n’avoit encore que dix-hûit ans paffa en Livonie le 16 . Octobre 5 il ne pût raffembler qu’envîron dix mille hommes , avec lelquels il refolut de tenter le fecouts de Natva. Etant arrivé proche du Camp des Mofcovites , il partagea fes troupes en deux Corps d’Arméc qui n’étoient chacun compofé que de dix Bataillons & de 10. Bfcadrons ; il le mit à la tête de l’Armée & donna le commandement de l’autre au Général Wel- ling. Le 19. Novembre il força les Lignes , & le jo. il attaqua fes ennemis avec tant de fermeté qu’a- ptés leur avoit tué itooo. hommes , il les mit entièrement en déroute. Les fruits de fa viâoire furent un très-grand nombre de prifonniers qu’il fit dans cette rencontre; car route l’aîle gauche des Mofcovites, commandée par le Général Weide, le rendit à diferetion. Parmi ces prifonniers il y avoit 9. Généraux , 14. Colonels,- Colonels,- les Suédois y gagnèrent aulli 196. pièces de Canon, 171. Drapeaux ou Btendars, 6 . paires de Timbales, les Tentes du Czar 8r le tréfor de l’Armée. l’Armée. Comme parmi les prifonniers il fe trouva beaucoup d’Officiets Saxons avec commiffion du Roi de Pologne, Sa Ma). Suedoile ne douta plus que ce Prince ne fût d’intelligence avec les Mofcovites pout porter la guerre dans les Htats de Suède ; aulli Ce jeune Monarque conçut dés ce rems- là le delfcin de s’en venger, & c’eft ■ là en partie la fource de la guerre qu’on voit aujourd'hui en Pologne. Au telle la Ville de Narva e(l une Place ttés- confidérable qui féparoit autrefois la Livonie de 1 a Molcovie; elle cil fituce lut la côte du Golfe de Finlande, & fut bâtie l’an ni 3. pat le Roi de Dan- ncmarc,

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La Clef du Cabinet liemarc, Wolmar fécond du nom. Les Mofcovitas ta pritcnc (ut les Danois en 15 58. Le Roi de Suède Sigimont leur ravie cette conquête en 1/81. > ce qui obligea les Molcovices de faire bâtit fut un ro- cher fort efearpe , de l'antre côté de la tiviete de Natva > la fameufe Fotterede d'Ivanogotod, afin de brider cette Ville, & empêcher les coutfes des Suédois. Suédois. Cctrc Foiccrcdc qu’on croyoit imprenable, ne put pas téGffcr au grand Guftavc Adolphe, qui s'en rendit maître en 1617. & les Suédois s’en (ont con- (etvé 1a poilellïon du depuis, aufli - bien que de U petite Natva, bâtie au bas de cette Fotterede, qui t quoi Qu'habitée pat des Moscovites , ne laide pas d'être des dépendances du Roi de Suède , qui pettnec aux Fdabitans d’y vivtc à leur manicte, & d’y exercer exercer les fupetftitions de leur Religion , dont l’une des plus remarquables e(t de faite l’anniverfairc de leurs morts la veille de la Pentecôte : Ce jour-là \ts Sertîmes r-’adèrublent dans le Cimetière , elles étendent fut la fépultute de leurs parens des mou- choits brodez de foyc de differentes couleurs aux quatre coins, fur lelquels elles mettent des plats de poiflons , des œufs peints en rouge & en violet, des fruits & des gâteaux, que lcuis Prcttcs cncenfcot récitant quelques prières, accompagnées des cris & des heutlemens de ces femmes ; la cérémonie fe tetmine par ratnadêr les mets du feftin, doot Us Morts font radafiez de la feule fumée, les Prêtres les font pottet chez eux,- lorfqu’il y en a trop abondamment, abondamment, ils en régalent leurs amis, pourvu que ce ne foit pas les perlonnesqui ont fait ou contribué à l'off.andc, cat s’ils en mangoienc ( di(ene-ils ) ils tnourroient enragez, & le diable les étrangletoit. V. Le 19. du mois d’Aoûc il y eue un rude 184 Contint de Tofnanie. combat proche de Pofnanie entre les Suédois & les Saxons, dont voici les principales circonftancas s le Roi

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des Princes C&v Octobre 1704. £gf Roi Auguftc avoir envoyé y 00. Cavaliers Polonais à la rencontre des Troupes de l’Eleéforar de Saxe gui msrchoienr à fon fecours, elles confiftoieot en 4000. chevaux , & 1100 . Fantaffins: Cette jonéfion étant faire , le General Schullembourg qui les com- mandoit, téfolu d'aller furprendre 3000 . Suédois qui campoient proche de Pofnanie fous les ordres du Major - Général Meyetfc'd : mais ce deflein ayant été éranté , le Commandant Suédois envoya les bagages dans la Ville de Pofnanie, d'où il rira J 00. Fantaffins& 1 jo. chevaux pour renforcer fa troupe: il mit 14. Soldats commandés par un Lieutenant à la garde avancée de fon Camp, avec ordre, fi l’ennemi l’ennemi aprochoit, de ne tirer qu'un coup de mouf- quet Se de (e laiflet prendre prifonnier. Le Sr. de Meyerfcld laiffa toures (es tentes dref- fées , fit fouit (es troupes du Camp qu’il logea dans un bois voifin: de maniéré que le Général Schulem- bourg, qui avoir marché toute la nuit du 18. au 1 9 . arriva à la pointe du jour à la vue du Camp , ayant enlevé la garde , dont je vient de patin patin > iis arrivèrent (ans bruit au Camp des Suédois, Suédois, qui comptoit de trouver endormis (dans leurs tentes, mais n'y trouvant perfonne, & feperfuadant qu’ils s’étoient fativez avec précipitation, il en permit le pillage i fes Soldats; Cette occupation agréable du Soldat fut interrompue demi heure après par les Suédois, qui vinrent la bayonnette au boutdufufil, qui culbutèrent plufieurs Saxons avant qu’ils eufTenc eu le tems de fe mettre en ordre de Bataille, ce qu’ils firent pourtant lorfqu’ils eurent étéchafiés hors du Camp: Se comme les Suédois ne tiroient point, mais alloient tête beffée fondre fut les Batallions & Efcadrons, ils les mirent en defotdre , & les obligèrent obligèrent de prendre la toute de la Pometanie: Les Saxons eutent dans cette occafion environ 16. ce os hom- Se

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*86 La Clef du Cabinet hommes tuez, blcficz ou fait ptiformier* ; le CômtS de Promnits fut du nombre des motcs; les Suédois y perdirent aulfi environ 55O. hommes, y compris 48. qui furent faits ptifonniets pat les Saxons dans leur retraite, pour s'étte engagez trop avant. V. Le Roi Staniflas ayanr écrit à la Regence de Dantzicb pour lui donner part de (on Bleéfiooî Dantaich . on y afkmbla un grand Confeil pour en faire la lcéture , qui les cmbaraiL beaucoup ; cependant fous prétexte de l'abience de quelques Membres, l’examen l’examen fut renvoyé, & i! n'y a pas de doute que ce Magiftrat ne diffère autant qu’il l„e pourra la reponte qu’il doit faire, afin de voir ce que le fort des armes décidcta. Cependant ce nouveau Monarque a pareillement pareillement écrit à tous les Palatinats & Sénateurs qui ne fc font pas trouvés à (on Elcélioo, pour les inviter à le reconnoître & à fe joindre à lui, pour travailler de concert à rétablir le calme dans la Republique,- ce qui fera plus difficile qu’il ne l’auroit été avant Ion Eleâioo. St unifias écrit a tAùWVtmmt VI. Nous dîmes le mois dernier que le Roi de del'Armee Suède s'êtoit mis en marche avec une patrie de fes Suedoife. troupes pont aller chercher le Roi Augufle qui à fon approche abandonna Sandomir, dont il fit ruiner les fortifications, & prit la toute de Léopold dans la Rucie Rouge, afin d’aller au devant des troupes Mofcovites & Cofaquesqui marchoicnr à fônfecours.- 11 . les joignit le 6 . Août à Siniswa , de manière que fon Armée cft prefenrement compofée, (outre les troupes de la Couronne qui lui font encore fidèles) de fooo. Saxons, 16000. Mofcovites & 4000. Coliques. VII. Le Roi de Suede ayant pafïc la Viflule niflas fe met proche de Sandomir, donna avis au Roi Staniflas du en Campa - fecouts qu’avoir trçû le Roi Augufle, & l’invita de venir le joindre avec les troupes qui ctoient aux Le Roi St»- i»t. environs

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des Trincts ( 2 c .Qdtobre 1704. 287 environs de Varfovie, afin de partager avec lui la gloire de battre leur ennemi commun; ce nouveau Roi fit prendre les devans aux troupes de la Cou- renne > qui s’croicnt rangées de fon parti, après leur ■voir fait payer les arrerages de ce qui leur émit dû, & il les fuivir le » r. Août avec quelques cens chevaux Suédois qui lui fervent de garde ,■ niais fa Campagne ne fur pas longue» puilqu’il revint à Vailorie la nuit du 17. su 18. du même mois ; & voici quel fut le motif d’un retour fi précipité. VIII. Le Roi Augofte ayant (comme nous l'avons déjà remarqué) reçu le (ecouts Mofcovite Si Cofaque qu’il attendoit depuis fi long-tems, & fâchant que le Roi de Suède s’avançoit pour lui livrer Bataille, ne trouvant pas à propos de la tifquer, prit la route de Stocka comme s’il vouloir le retirer dans la Volhinie, & détacha quelques mille hommes de fon Aimée pour amulet les Suédois & faciliter fa fuite : Cependant Cependant ce mouvement ne fe trouva qu’une faufle marche; car ayant choifi dans fa Cavalerie 4000. Pelonois, autant de Saxons & un pareil nombre de Cofaques, prit la route de Vatfovie. côtoyant la riviete de Bug, & ordonna à (on Infanterie de le fuivre avec route la diligence pofljble. Ce Corps de Cavalerie atriva te ; 1. Août devant Vatlovje, qui y jetta une confiernation générale, (urrout patmi les Confederez , dont la plupart s'y trou-, verenterfetmez; le jour auparavant le Roi Staniflas Se fon Epouie en étoient (ouis incognito, de même que le Cardinal Primat & le Grand Maréchal de la Couronne. Le premier de Septembre le Roi Augufle fit dilpofer route choie pour attaquer la Ville, qui érant denuée de fortifications, & n’y étant rcfléque froo. Suédois de gamifon, elle auroit etc dans peu de jours prile d'allaut, & donnée au pillage aux Soldats, fi les Magifirats ne Paraient prévenu , en lui X

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des Princes &c. Octobre 1704. pù il n'y avoit que ceot hommes d* gatnifon. Oa impute au Marquis de Canales Secrétaire d'Etat de la guerre de n'avoir pas pourvu un polie au lit avantageux avantageux . & on allure même que c’efl pat ce défaut de prévoyance que le Roi d’Efpagne l’a privé de cec emploi, qui a été donné au Marquis de Ribas. Ce fut le premier du mois d’Aoûr que l’Amiral Rook avec toute la Flore Angloife St Hollandoife parut devant Gilbraltar ; il fit débarquer environ a 5 00. hommes commandez par le Prince deDatmftad pour attaquer la Place pat terre 8t lui couper toute forte decommunication avec le Pays voilin, pendant qu’il la canonneroitdu côté de la Mer. On fit fommer le Gouverneur de rendre la Place au Roi Charles 111 . il tépondit qu’il ne reconnoifioit point d’autre Roi que Philippe V. qui lui ayant confié la garde delà Place , il la défendtoit du mieux qu’il lui feroit poffible. Il avoit poflé environ jo. hommes de fa petite gatnifon fur le Môle, qui fut attaquévigou- ïculemcntpar quinze Vaifleaux de guerre j une partie des ouvrages étoit déjà ruinée par le Canoo des plfirgeans lorlqu’il fit mettre à terre un détachement pour le prendre l’épée à la main: les Efpagnols ce- derent le terrain petit à petit j St lotlqu’ils virent que les Anglois Se les Hollandois commençoient à s’y loger, ils mitent le feu à une mine, qui ayanc fait fon effet, fit fauter une partie de cet ouvrage: il y eut deux Lieutenans St quarante Soldats ruez St 60. bit liez; cela obligea le 5. l’Amiral Rook de redoubler le feu de l’attaque; on tira et jour-là plus de quinze mille coups de Canon; le Prince de Darmftat de Ion côté (aifoit avancer les approches ; tout cela engagea le Gouverneur qui çtoit Don Diego dcSanilas de faire battre la chamade le 4. au matin, parce que n’ayant que 100. hommes St quelques Bourgeois qu’il avoit armés, il mroic été infailliblement infailliblement *4î * i

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La Clef du Cabinet 288 lui envoyant les clefs dés le lendemain : il ÿ fiif reçu au fon des cloches & des acclamations de Vive le véritable Roi de Pologne : Ce Ptince défendit fous tigourcufes peines à tes Soldats de faire aucune inluitc aux babitans, & en même rems il fit attaquer le Château dans lequel l'Evêque de Pofnanie ( qui avoit proclamé le Roi Sranifbs) le Comte de Home, les Scs. Wallaget & Paliembcrg Mninftre du Roi de Suède, & plufieuts autres SeigncutS s'étoient jettez avec la gamifon.- on fit feu départ & d'autre pendant deux jours & demi ; le 4. le Roi de Pologne fit fornmer le Comte de Horne de lui rendre le Château, le menaçant que s’il attendoic la detniere exttemité , tous ceux qui s’y écoient renfermés fetoient expofez à la dilciction , ou pour parler plus juflc , à la barbarie des Cofaques : Ce Général demanda demanda un terme jufques au iendemain , pendant lequel il y auioit une fufpenfion d’armes ,ce qui lui fut accordé : Cependant le Roi fit exaéfement gatder toutes les avenues, afin que perfonne ne fe lauvât pendant la nuit, comme la réfolutioo en avoit été ptife. Le leqpdemein le Général Brant patut à la porte du Château avec un Tromperie, le Comte de Home avoir dtellé plufieuts articles de Capitulation qui furent tous rejettés, car le Roi fâchant l'extrémité dans laquelle ils étoicnr réduits , fît dite aux alîiégez, qu'il n’avoir d’autre condition à'Ieur accorder , que celle d'être faits ptifonniers de guerre, St d’empê- chet que fes Soldats irritez n'infultafleot leurs per- fonoes : on ne voulut pas même qu’il fut flipulé que leurs bagages leur uftctoiênt , patee que Sa Maj. Polonoile Sachant que les Ambafladrurs Suédois avoicot tous leurs papiers St leurs inftruéfioos avec eux , Ei'e prétendetit de taire par-la de grandes découvertes des defleins que fes ennemis avoient formé

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des Princes &e. Octobre 1704. 480 formé contt'cllc : fur cer article le Général Brant leur die qu’il falloir s’en remettre à la difetetion St à la volonté du Roi fon Maire. Enfin après beaucoup de conteftations inutiles la AmbaJJtf. capitulation fut lignée, les Saxons prirent pofleffion deursdeSue- du Château, & le* trois Miniftres Suédois furent de faits pri. menés dans differens Palais de la Ville, où ils font fonniers. gardez à vue s à l’égard de l’fivêque de Pofnanie , lut ce qu’il dit qu’t! croit indilpofé, & que véritablement véritablement on le trouva dans le lit, on Icjaifla dans le Château, où il cft gardé plus (ûtement St plus étroitement que les autres prilonniers. On a examiné tous les papiers qu’on leur a pris en ptefénee du Roi, mais comme on n’a pas trouvé tout ce dont on s’éroit flatté, on croit, avec quelque fondement, que ces Mrs. en avoient brûlé la plupart. Si cet événement, qui n’cft pas moins iurpreaene & inopiné que celui de Bavière, ne rafermi pas ce Prince fur le Trône de Pologne, il cft au moins certain qa’il embaiafleta Tes ennemis , St tetardeta le Couronnement du nouveau Roi., auffi-bien que la conclufion de l’alliance perpétuelle qu’on négocioit à Varfovie entre le Roi de Suède & la République de Pologne; mais de quelle manière que les choies tournent, les Polonois fouffrirom beaucoup de toutes toutes ces broüillerics, puifque leur Pays fera le théâtre d'une longue & (arg’ante guerre. IX. On avoir cru que l’armement maritime, & ^ e de le voyage du Roi de Dannemarc en Noivvege, avoir d^nnnemarc quelque choie de mifterieux , cependant on a «pris de retour à que Sa Majefté Danoife, après avoir fait la vifite Copenhague. de fis Etats dans ce Pays, là, éroit de retour à Copenhagu-, où elle arriva le U Septembre, lans avoir emrtpiis aucune chofc qui put donner de l’ombrage a les voilins. ARTI- X 1

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La Clef dtt Cabinet ARTICLE VIL Ï9P Contenant ce qui sefi pajfé de pins confident- bie dans les IS LES Britanniques , depuis le mots dernier. Outes les démaiches du Paiement d’ScolTc ne tendent pas moins à diminuer l’autorité Royale , qu’à fe louQiaite du Gouvernement des Anglois : ils ont déjà donné pluficurs atteintes à l’un & à l’autre de ces pouvoirs ; La principale , fnivam mon fentiment, c'cfl d’cxciute de l’AlTem- b'ce du Parlement toutes les perfonnes attachées à la Cour , & d’augmenter le nombre des Députés des Provinces ; mais avant de parler de la maniéré dont les Hcoffois s'y prennent, il eft bon de fçavoir, qu'outre 31. Députés élus en vertu des Mandemens du Grand Chancelier , qui donne avis aux trois Ordres , du teins auquel le Patlsment doit s’aiTem- blet; tous les Pairs, les grands Officiels du Royaume Royaume , & les Officiers du Roi ou de la Reine, ont droitd’affiftet à cetre Affemblée generale des Etats, dont ils (ont comme Dépurés nésj de forte que la plupart étans redevables de leur fortune ou de leurs emplois au Souverain, il n’eft pas («prenant fi pendant les derniers Régnés la Cour d’Anglerwte a obtenu tout ce qu'elle a demandé au Patientent d'Eco (Te. Celui qui tient aujourd'hui fes Séances à Bdirn- boutg a fait dtedet deux 8iis , l'un porte qu’a l'avenir l'avenir tous ceux qui ont des Charges ou Emplois publics, & les perlonnes à qui la Reine donne peu- fion, ne feront point admifes à avoir Séance au Parlement Parlement fous quelque prétexte que cc foit Et l’autre amortie T

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des Princes i$c. Oilobre 1704. autorife les Comtés oa Provinces du Royaume d’en, voyer un plus grand nombre de Députés au Parlement, Parlement, que celui qu'ils nommoient au paravant ,afio de pouvoir pit ce moyen balancer le fuffrage & l'autorité de Pairs faits ou à faire par la Reine; ces ptopofitions ont trouvé quelques obftacles dans leur commencement 1 mais on n'a pourtant pas laiflïd'cn faire Tes premietes lectures. XI. On a pu voir ailleurs * le refus des Ecoflbis -*iBedesà- (ur la demande que U Reine leur faifoit faste d’un re té & de nouveau fubfide , à moins que Sa Maj. ne confentît falfide unis. à l'Aéte d'indépendance ou de (ûteté ; & pour y rélilÜr d’autant mieux, il fut réglé d’unir l’Aâede (ûreré avec celui du fubfide, afin que l’on ne pût pas donner de confentemenc Royal à l’un fans auto- rifer l’autre : Cependant comme le Marquis de Twedale, Grand Commiffrire, n’ofa pas aprouver one pareille conduite , fans en donner avis à la Reine, à laquelle il en écrivit afin de recevoir fes ordres, les ayant reçus ce Mylotd harangua le Parlement Parlement le 1 6. Août en ces termes. *9t MYtORDS et MESSIEURS. L Orfqut veut prîtes féanee , Sa Majeflé vous jyifcours du recommanda deux chofe: dans fa Lettre, qu'Elle Grand Com- jugea également nécejfaires à vôtre fàreti & att bien m'fîaire au du Gouvernement ; l'une étoit de nommer un Suc■ parlement, ce fleur pour la Couronne dans la ligne Proteflante , & l'autre de pourvoir à l'entretien des Troupes , dont U fond que vous aviez accordé précedenment, étoit déjà employé. Vous n'avez pas jugé et propos pour vôtre interet de traiter préfentement de la première de ces deux affaires , je fouhaite qu'il fc prefente une autrf X i * Voyez Septembre, p*g. are,

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ha Clef du Cabinet i<yt Autre eceafton qui vous [oit plus favorable ; pour la derniere vous y parûtes portez, pour la plupart, mais vous fîtes paroitre en mcme-tems un grand penchant pour faire un acte de sûreté , comme abfolument necejhaire ; je Vous dis alors , comme je l'aVois déjà fait auparavant , que j’avois un pouvoir abfolu de traiter avec vous , non feulement de cette affaire , mais auffi de beaucoup d'autres a vôtre avantage. Cependant à caufe du changement des circonjlances , je nat pas voulu me fervir de cette autorité fur cet article avant d m avoir donné connoijfance à Sa Majefté fy de [(avoir fa volonté ; ce fut là la raifon de vôtre ajournement , & non pas ce que quelques gens avoient débité qui devroient me mieux bonnoitre , d'autant que le rang que je tiens dans le monde , femble m'avoir mis au . deffus d'une accufa- tion fi méprifable. bfe puis vous dire prr/entement, My!ords & Mef- ficors, que c'eft la bonté naturelle de Sa Majefté & fon affection favorable envers vous, qui ma facilité ( peut être contre l attente de plufteurs ) de ta porter à vous accorder un AHe de sûreté , qui foit Jufffant pour ce que vous avez en vue. On efpere en même, tems que vous parachèverez t Acte du Subftde, d autant autant que vous paroiffez convaincus en ce tems ci de fa necefpté, parce que fans cela on ne peut entretenir des Troupes , ni des 'Frégates' pour la dèfenfe de nos Côtes & pour la sûreté du négoce. Prefentement que ces deux Aftes font devant vous, j’efpere que vous vous y employerez inceffansnent , afin qu'aufft têt qu'ils feront achevez, ils foient ratifiez par te con. fentcment Royal, que je fuis prêt d'y donner -, & fi après cela vous avez du tems pour paffer a d'autres affaires , [oit fur le négoce ou autrement , je ferai toujours prêt à y donner les mains, pourvu que ces ihofes ne pafftnt pus les bornes de mes wftrtsiïtcnr. Comme

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des Princes &c. Octobre 1704. 29} Comme ces matières croient toutes dilpolées, Ctt A&e combiné pada dans la première Séance ; mais le fubfide ne fut accordé que pour fix mois; & à l’égard de l'Âde de fureté, on y ajouta une elaufe pour didiper l'ombrage des Anglois, qui croydicnc qu’on ne faifoient rien en Ecode que pat les intrigues de la Cour de France & de celle de St. Germain. Cette elaufe potte: „ Qpe quoique le Parlement ne juge pas à propos prefentement de nommer à la luccelfioo de la Coiaronne, il ne laide pas d’en déclarer exclus toute perfonne fai- fant prof-dion de la Religion Catholique Romaine, & que le Succedcur fera pris dans la Ligne Royale d’ficodc profeflant la Religion Procédante: que „ fi la Reine vient à mourir fans enfans, les Etats du Royaume pourront s’ademblcr pendant vingt jours, fans qu'il (oit btfoin d'aucune autorité ,. Royale pour les convoquer, ni aprouver leurs rcfoluriens ; que pendant ce rems là ilsdrederont des articles de Capitulation, que le Succedeurde la Couronne fêta tenu de jurer avant foo Couronnement, Couronnement, & de lesoblerver enfuite teligieufemeot, Si qu'enfin fi la Reine fe choifit un Succedcur de (on vivant, ii ne pourra pas régner en Ecode, à moins qu'avant la mort de cetre Princede les Etats „ du Royaume n’en ayent convenu, ce qui ne pourra h ni ne devra (e faire, fi auparavant on n'a réglé „ l'indépendance, les privilèges & le libre commerce „ de la Ration , contre les injuftes cnrreprifcs des ,, Anglois. III. Après cetre refolution le Parlement nomma huit Députez Hcodois pour travailler avec un pareil nombre de Commidarres Anglois à régler les con. ditionsduTraité d'indépendance & de liberté publique.- il fut en même - rems otdonné que les conférences fe ticndioicnt dans une Ville ftontiere des deux Royaumes,- 11 11 11 11 *) >» 11

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La Clef da Cabinet Royaumes ; mais que les Députez ne feroient qu'ébaucher qu'ébaucher la matière , fans pouvoir rien conclure que de l'avis Se du contentement du Parlement, qui leur donneroic des inftruâions & des pouvoirs à mefute. Les Commiflaires Ànglois ne (ont pas encore nommez, & il y a apparence qu’ils ne le feront qn’aptés l’ouveirute du Parlement de ce Royaume.(à, qui ne doit s’alTembier qu’à la fin du mois d’Odtobre. IV. Sur ce que le Parlement d’Bcofle avoit les'Ecejfois demandé, que la Cour d’Angleterre lui renvoyât les condamnent papiers & les prpeedutes faites contre les Hcolfois les procedu- arrêtez à Londres fous prétexte de confpiration , res faites en puifque ce fait étoit de leur compétance, on n’ofa jtngleterre. pas entièrement leur refufer cette demande dans la conjoncture prefente, on leur en a pourtant envoyé une patrie. On les examina dans pkifîeurs Stances, & ayant trouvé la matière de ces informations ttés- foibte , ils déclarèrent en plein Parlement , que les procedures faites en Angleterre contre les Sujets fous un faux prétexte de confpiration , de même que ce qu’on y avoit refolu au (ujet de la Cou- tonne, autant que cela rouchoitles Bcoflois, étoit irtegulier, illégitime, donnant atteinte à la Souveraineté, Souveraineté, à l’honneur & à l’iodépendance de la Natîoo. *94 >) Veiffeau V. Il y a encore un nouveau fpjet de broüilleris jtngloùar- entre les deux Nations, fur ce qu’un Vaiffeau de la rêté en Compagnie des Indes Orientales en Angleterre nommé ia Worccfler de 14 . pièces de Canon, venant des Indes richement chatgé, a été arrêté par tes Bcoflois dans le Pott de Leithj ils allèguent deux raifons pour juflifier leur procédé, & pour en faire ordonner la confifeatior» en juftice ; la première que ce VaifTeau contre le Reglement fait fous le Régné de Guillaume 111. qur défend de porter en Ecolïè aucunes marchandifes dès*Indes, fî ce n’cft pour le Jscofe. compte

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des Princes tic. Octobre 1704. 295 compte de la Compagnie d’Afrique établi: dans ce Royaume, au préjudice de ce Reglement (dis-je) ce VaiiTcau vendoir fous mains fes matchandifes; la fécondé, c'eft que cette f»ifie éioit faite en teptefailles de ce qu’on tvoit ( il y a quelques mois > pris 8e conduit dans la Tamile deux Navires Bcoflois chatgez de vin de France, fous prétexte que ce commerce n’etoit pas permis ; mais les Bcortois ptétendenc qu’en vertu de leur indépendance, 8e de leuts anciens privilèges, ils peuvent négocier avec toutes fortes de Nations, fi ce n’eft lorfque leur Parlement l’a défendu. Cependant la Compagnie Angloife apte- (enté un Placet à la Reine pour la plier d’interpofec fon autorité, afin de faire relâcher ce VaiiTcau, mais Sa Majefté répondit feulement qu’elle en feroic écrire par le Secrétaire d'Btat, qui a le département des affaires d’Bcoffe. VI. On a agité plufieurs affaires particulières dans Examen les Séances de ce Parlement, qui n’ayant nul rapport des comptm à l’hiftoire du tems, nous les paffons fous filence; publics. la principale eff l’examen des Comptes publics,cette Affemblée voulant connoîtte l’emploi de l’ufage qu’on fait des deniers levez en ce Pays - là depuis qSelques années. VU. L’Envoyé du Roi de Pottugal à Londres ayant Convoi rcnouveDé fes inftanccs pour faire pattir le Convoi pour U ter- dertiné depuis fi long - tems pour Lisbonne, la Cour tugal. a donné les ordres neccffaires pout le faire partir dés que les Troupes qu’on a embarqué en Hollande feront arrivées fut les Côtes d’Angleterre, St l’on prendra en partant les deux Regimens qu’on a pareillement pareillement embarqué en Irlande i outre ce fecours de troupes, on y envoyé suffi quantité de bled pour leur fubfiftancr. Vaijfetux VIII. Enfin le Roi de Suede ayant donné ordre à Suédois fon Minirtre à Londres de défaprouver la conduite relâchez.. 1 du

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La Clef du Cabinet du Capitaine du Vailleau de guette Suédois, donE nous avons parlé ailleurs ; * ce Miniftre en a obtenu 1» liberté, de même que des neuf Navites marchands qu’il efeottoit, & de tous leurs effets. IX. Quelque glorieule que (oit la Campagne de 196 Conduite . du Duc de Milord Marlborough (ut le Danube , il y a néanmoins plulîeurs Anglois qui eo murmurent, parce qu’oo Marlùo rough défit- ' accu - c d'expofet trop les troupes , Si qu’il les facrine trouvée. * f® f fu ' e mais ce Général ne (emet, peut- être pas beaucoup en peine de ce murmure, il con- noit l'inconrtance & l’ingratitude qu’on attribue à (a Nation ; il lui-fuffit, dans le porte où il ert, de fc maintenu dans les bonnes grâces de la Reine, &dc fe confetver l’appuydes Principaux do Conleil. No- nobftant la perte confiderable qu’il a faite , il n’a pas laiffé par fa viéfoite de donner lieu à faire des grandes rejoüiflTances dans les trois Royaumes, & d’attirer à la Reine des Compîimens de tous les Minifttes des Princes étrangers qui téfident à Londres. X. On a prefemé un ttés-g»and nombre de Placcts à cette Princcffe de la part des Provinces & Corps du Royaume, pour là congratuler fut le fuccés de cette v'&oirc: comme clics roulent toutes fur la même matière, elles (ont prcfquetoutes (emblables dans la forme & dans le ftile j voici celle qui lui fut ptefenrée au nom du Gouvernement & des Officiers de Juftice de la Province de Kent. MADAME, N Oui les très humbles <& très ■ fidèles Suiets de Vôtre Maiefté , lui demandons la permijfion de la bataille la congratuler fur le grand & glorieux fuccés que les d’Allema- armes de V. M. viennent de remporter fous la conduite conduite Congratulation Congratulation fut gnc. * Voyez Septembre, p a g- ni.

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des Princes &c. Octobre 1704. 197 âuite du Duc de Marlborough pur ientière défaite des Armées de France & de Bavière. Une viBotre fi complet te dans un Pays fi éloigné ne trouve point d exemple dans Ihifloire des Rois vos Predecefieurs:cette gloire, Madame ,étoit refervéeàV. M. qui augmentant la réputation de la valeur Angloife , marque en meme tems la fageffe & la pénétration de V. M. dans le choix de fon Gênerai. Notes efperons que le Ciel bénira de plus en plus les deffeins de V. M., que la vitfoire n'abandonnera point fes armées, fg? que vôtre pouvoir fera toujours ta terreur & la con- fufion de vos ennemis. Nous faifons des vœux très-ardents pour la prolongation prolongation de vos jours & de vôtre heureux régné, affûtant V. M. que ni parti ni faSiton , ne nous détourneront détourneront jamais du devoir & de ta fidelité de très - zélex. Sujets de V. M. & que nous ferons toujours difpofex à contribuer autant qu'il fera poffible a rendre a V. M. fon Sceptre aifé fg? leger. Ce font la. Madame, les affûtances , des très humbles, & très - dbéiffans & fidèles Sujets de Votre Majefié. X!. On a conçu à Londres de grandes efperances du foulcveroent des peuples dans les Sevenes; On avoir refolu de leut envoyer de nouveaux fecours, auffi-bien qu’au Duc de Savoye, on fit même parrit plufieurs Officiers François pour aller en SuifiTe y lever des Troupes (ousmain; Bnfin on a vu pendant tfAngleter- prés d’un moisune efpece de fureur parmi IcsFrançois réfugiez en Angleterre pour s'aller eoroller fous le Marquis de Mitemonr, qui leur promettoic de les Camifards rt. mener en Languedoc: la plupart prirent le nom de Camifards, dont ilsnelc lentoient pas moins honorez que les premiers fondateurs de la Republique de Fdollande l’éroicnr de celui de Gueux jufques a porter la beface: mais dépuis quelque rems ce zélé s’eft beaucoup

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La Clef du Cabinet tncnt forcé. On donna desôtagcsde part & d’autre,’ & il fuc réglé par la Capitulation. !. Que la Garnifon (ortiroit avec Armes & i, bagages, tambour battant, mèche allumée, bâle „ en bouche, Enfeigncs déployées &c. II. Que les Officiers feroient emmener tous leurs ,, bagages, effets & chevaux. „ III. Qu’il leur feioit accordé trois pièces de Canon ,, & des munitions pour tirer n. coups. „ IV. Que la Garnifon & tous ceux qui la fuivtoienr, „ pourroient emporter des vivres pour fîx jours. „ V. Que les bagages des Officiers ni ceux de la ,, Garnifon ne feroienr point vifirez. VI. Qu'on leurfourniroit les chariots & voitures nécefïaires pour porter leürs bagages en une ou plufieurs reptiles. VII. Qu'on eccorderoic trois jours aux Officiers & à la Garnifon pour fe préparer à évacuer la Place. ,, VIII. Que les habitans qui voudroienr fuivre la Garnifon ou quitter la Ville, pourroient le faire „ en toute feureté, pour fe retirer avec leurs fem* „ mes & leurs effets dans tels endtoirsque bon leur ,i lerobleroir. IX. Que ceux qui tefhïont dans là Ville, y joüitoient des mêmes privilèges & libertez qu’ils y avoienc fous le Règne de Charles II. X. Que la Religion & les Tribunaux de juftice „ ne fouffiiroient aucun changement. „ IX. Qu’on indiquera de bonne foi tous les Ma- „ gazins & toutes les Armes quiéioient dansla Ville. Tous ces Articles furent accordés fans rcfhiélion, à la refetve que le vainqueur y fit ajourer que les H.bitam qui refleroieot dans la Ville préteroient ferment de fidelité à Charles 111. Si que les François qui étoienrpaimi les troupes feroient faits ptifonniets *44 » >V » » de

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La Clef Au Cabinet beaucoup ralenti, cependant on affilie toujours que Mr. de Miicmont paffera en Piémont, ayant perdu l’efperance de pouToir fccourir les Sevenois, depuis qu'on a fçu que la plûpatc s’étoient diffîpez, ou tvoient cmbiaffc l’amniftie qui leur étoir offerte. Xfl. If y a une troupe de Bandits en Irlande qu'oit nomme Rapeties, qui y commertent beaucoup de defordtes.- Quelques Soldats de Dublinavoieot tcfolu de les aller joindre. & pour fe rendre plus recommandables recommandables auprès d’eux, ils avoienr enlevé quatre mille livres fterling qu’oo faifoit conduite au Tié r o* Royal. Cependant ayant été pourfuivis on en reprit quelques*uns avec toute la Comme, n’ayant pas eu le tems de fe la partager; on n'a pas apris qu’on les ait punis, & il y a apparence qu’ils ne le feront pas ; cat fi l’on châtioit tous les Irlandois enclins au larcin, il faudtoit un rtop grand nombre de Correéhurs. XIII. On a conduit dans les prifons de Londres Refaites plufieurs JefuiteS, parmi lefquels on afliire qu’il ya prijeamers un Evêque François, qui ont été pris fur un Vaifleau jtngUur- e)Uni A la Martinique. Quelques perfonnes s’étant ptrfuaiées que l’on ponrroic échanger ces pttfonniers contre quelques Proreffans François qui font au Galères Galères pour la Religion, dont les partns font réfugiez «v ,\\» pteftnretent unPlacet à la Reine, pour la prier d’en faire faire la propolirion à la Cour de France; mats cette demande fut rejertee .,pat le peu d’apparence qu’on voyait à la faire réüffir. XIV. Depuis environ deux mois on a arrêté plu- Autrutm- fieurs perfonnes en Ang'etcrre pour être (dit-on) prifonne- venues de Fiance fans Pafleporr; on en a arrêté plufîtuts autres, non pas (ous le même pattexfe , puifqu’ils ne font jamais tonis d’Angleterre: mais j. pour avoir publié que le Prince Je Galles feroit „ bientôt rétabli fur le Trône de fes Ancêtres » fana employer le fccouts des- François, puifqu’ii avoir 298 en w. mens.

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des Princes ( 3 c. Oûobre 1704. 199 i, (Toit un allez grand nombre de Partifans en Angleterre & en Scofie, & que pour lever te ,> feul obftacle qui l’éloignoit de la Couronne, il », fe feroit inflruire dans la Religion Anglicane, dés ,, qu'il feroit arrivé en Angleterre; Uu nommé Hawkius Appoticaire de Londres efl du nombre de ceux qu'on avoit empiifonné pour ce fujer, mais il fut relâché peu de jours après en donnant caution néfenfts de fe rçprefenrer. Tousccs bruits quelque mal fondez de fortir qu’ils foient, ne lailfent pas de donner de l'ombrage d'Angieter- à la Cour, qui a fait de nouvelles défenfes aux Capi- re fans P*{- taines des Paquebots & à ceux des Navires marchands f t p T t. de ne recevoir aucunes prrfonnes fur leurs bords pout palTer la mer, s'ils ne leur reprefentent des Paileports lignez en bonne forme par un Secrétaire d'Itat. XV. Le Parlement d'BcofTe travaille à faire un Bit pour autorifer les Seigneurs du Royaume de faire mettre leurs Vaiffeauxfous les armes, toutes les fois qu'ils le jugeront à propos, afin de les exercer dans l'art militaire, & s'en fervir pour leur propre ffireté & pour celle du Royaume ; fans qu’à l’avenir les Officiers Royaux poilTent les en empêcher ; on ne croit pouttant pas que le grand Coramiflàire y donne le contentement Royal, cette Loi paroifTant d’une trop grande confequence, principalement parmi des cfprics belliqueux & turbulens. XVI. Tous les avis venus d'Angleterre auffi.bien que les Lettres de Lisbonne a (lurent que les Anglois fruité avec & les Hollandoi* ont figné un Traité d’alliance avec i e Rei de le Roi de Maroc ; que pat un des atticles, ce Prince Marte. barbare s’étoît engagé de fournir tous les Chevaux dont on auroit befoin pour monter la Cavalerie Se les Dragons des deux Nations qui font en Portugal; & qu'eo échange les Alliés lui avoienr promis de prendre la Ville de Ceota (ut les Efpagnols & de U ccder enfuitc au Roi de Maroc à perpétuité. Ce Traité JP

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La Clef du Cabinet ?oo Traité me fait fouvemr de la Fable de la peau d«ê l'Ours , que Mr. de la Fontaine avec fa maniéré sgi éablc & i ngenieufe nous raconte en vers Burlefques. Deux compagnons preffez d'argent , A leur voifin , F oureur , •vendirent La peau dun Ours encore vivant, Mais qu'ils tuïroient bientôt, du moins à ce qu'ils dirent , C étoit le Roi des Ours, au compte de ces gens. Le Marchand a fa peau devait faire fortune. Lille garantiroit des froids les plus cuijans. On en pourroit fouter plutôt deux robes qu’une. Dindenant prifott moins /es moutons qu eux leur Ours. Leur , a leur compte , ér non a celui de la bête. S’offrant de la livrer au plus tard dans deux tours ; Ils conviennent de prix & fe rnettenr en quête. Trouvent l'Ours qui s'avance & vient vers eux au trot. Voilà mes gens frâpez, comme d un coup de foudre , La marche ne tint pas, il fallut le rijoudre, D'intérêt contre un Ours, on n’en dit pas un mot , l.'un des deux compagnons,grimpe au faifte d'un arbres L’autre plus froid que nefi un marbre , Se couche fur le nez., fait le mort, tient jon Vent, Ayant quelque part oüt dire, Que l Ours s'acharne peu fouvent, Sur un corps qui ne vit. ne meurt, ni ne refpire, Seigneur Ours , comme un foi, donna dans le panneau, Il voit ce corps gifani, U croit privé de vie, Et de peur ite jupercherie , Le tourne , te retourne, aproche fsn ntuftau , Flaire aux paffges Je thaïe ne. C'efi , dit il , un cadavre, osons nous car il fent. A ces mou i Ours s'en va dans la Forêt prochaine , L un de nos deux marchands de Jon arbre descend, Court

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des Princes CJc. Orftobre 1704. joi Court à fort compagnon. Lui dit que c'eft merveille, Quil n’ait eu feulement que la peur pour tout mal , Et bien, ajouta ■ t -il, la peau de l'animal S Mats que t a t'il dit à l'oreille ? Car il s'aprochoit de bien prés, Te retournant avec fa ferre : Il m'a dit quil ne faut jamais, Vendre la peau de l Ours,qu’on ne lait mispar terre. Lettre écrite d Edimbourg le 11 Septembre 1704. à un Milord Ecoffoii en Hollande. M r L O R D, B n’éroit pas fans fondement que je vous marquai marquai dans une de mes precedentes lettres*que la Coût d’Angletcne ne nous avoit aflembiez en Paiement que pour obtenir de nous un fubfide, Si que dès que nous l'aurions accordé, nous ferions féparez, f sn s nous donner le rems de régler nos affaires particulières : Si les fentimens de quelques Membres avoient été fuivis.le fubfide auroit été la dernière de nos réfolutl'ons; & en effet il étoit de l'intérêt de la Nation de régler auparavant tout ce qui regardoic le bien public j mais le Marquis de Twedalc avec fa bonne foi de Courtifan, nous affu- roit toujours que nous ne ferions point féparcs jufqucs à ce que toutes les affaires qui étoient (ur le tapis ne fuffent terminées, nous reprefentant en même tems la ncccdiié qu’il y avoit de finir celle du fubfide à caule du tems qui s’ccouleioit avant que les fonds fuffent prêt?. Cependant cet Aèie n'a pas érc plutôt figoc qu'on nous a feparez jufques à la fin du mois prochain , & i! y a toute aparence que c Elle eft inferée dz.is Septembre, tag jcS.

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La Clef du Cabinet que dans ce tem.s • là il y aura une autre prorogation prorogation , ou peut - être qu’on caftera même ce Parlement Parlement , comme étant trop zélé pour la Pattic , afin d’en convoquer un antre , où les Membres feront choiûs parmi les Efclaves de la Cour de Londres ,• fut la demande que nous avions faite à cette Cour de nous envoyer toutes les procedures & les témoignages témoignages fur lefquels on avoir fondé l'emprifonnement de plufieots ficoffois, fous prétexte d’une prétendue confpiiation , on ne nous manda que des Paprfats qui ne prouvoient tien moins que le crime dont nos Compatriotes étoienl accufcz ? I! eft vrai qu'on nous faifoit comprendre qu’il y avoir d’autres preuves que la Reine ne nous avoir pas encore pu communiquer, & qu'elle le feroit inceftanmenc : mais comme il s’étoit déjà écoulé plus d’un mois, fans que ces prétendues prétendues preuves fuflenc envoyées, & que la plupart des acculez avoienr donné Requête pour demander d’être jugez; nôtre Parlement réfolut de faite une Députation à Sa Majcflé pour lui demander ces procedures, procedures, Si dans le tems que nous délibérions fur le choix des Membres qui feroient envoyez à Londres, ÎAasqrsv» de Twcdalê vint hier a l'Afftmblée , pour la ptotoget jufques au i8,Oélobre. Vous ne ferez pas fâché, Myiord, de voir ici la copie de fon drfeours, qui vous fournira, fans doute , matière à faire plufîeurs réflexions : les miennes fc téduifent à vous dite que nous en avons été fort indignez. & que nôtre feule confolation c'eft de n’avoir accordé qu’un fubfidc pour 6. mois, au lieu de celui de deux • ns qu’on nous avoit demandé, parce que cela ne- celliteta le Cour de Londres de nous raffcmblct plutôt qu'elle n’auroit «ouiu , & que peur être nous prendrons pour lors de plus (oiidts mefutes, pour finir ce que nous avons commencé ; Je fuis à mon ordinaire , &c. 301 Harangue

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ARTICLE Y des Printes &c. 0 < 9 toî>rë 1704. jej Harangue faite au Parlement d'Ecoffe par le Marquis de Twtdale, le ta. Septembre 170 4. MX LO RDS ET MESSIEURS, I L y a long ■ terni que vous êtes affemblez, & je crois que vous ne [auriez, vous plaindre d’avoir été fouvent interrompus par de frequens ajournement , de courtes Séances: Cependant on n'a pas làijfé de paffer quelques bonnes loix , & particulièrement une, qui a donné des marques évidentes de la difpofitioA ose étoit S. M. de vous gratifiée en tout ce qui fera raifonnable : Çe vous avertis dernièrement que vous ri auriez plus guéres a être affemblez, & quoique je pttilfe avoiier que le tems que vous avez eu depuis a été bien employé, néanmoins je crois que fi on s'étoit un peu plus dépêché , quelques, unes de ces bonnes Loix, dont vous avez encore à délibérer, auraient pus paffer -, mais il faut que je vous dife a cette heure, que je ri ai pas pouvoir de vous donner davantage dsi tems, S. M. croyant qu'une courte feparation efl à prefent neceffaire : De forte que dans peu de tems , vous aurez une autre occafion d'expédier ce qui refie à faire : Car les obflacles que Sa M. a rencontrés, ri altéreront altéreront en aucune maniéré fa favorable difpofitien peut let ancien Royaume,

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La Clef dt* Cabinet ARTICLE Vllt 304 Contenant ce qui s'efl pajîe de conjtderable en HOLLANDE & aux PAYS-BAS, depuis le mois dernier. Epuis le bombardement de Natnur les Aimées Aimées de Hollande dans les Pays- Bas, tli celles des deux Couronnes n’ont f-.it aucun moore» tnçnt , fi ce n’eft de changer de Camp à mefuteque la dileue des fourages les y a obligées. C^ieîquça partis de part & d’autre ont fait des courfes dans fei Pays voifirs pour exiger les contributions; mais de tous ces Partifans', celui qui a (ait le plus de bruit ç’eft: le Sr, la Ctoix, qu'l à differentes fois# allartné l'Eleâorat de Co'ogne, ou fes rroupes ont commis beaucoup de defordres. 11 noublic rien pour veiger la mort de fes Soldats que l'on exécuta à Cologne, Comme nous l’avons remarqué. # 11 enleva dernièrement dernièrement le Bargn de Guldçnlau dans fon Château, Si peu de jours après il fut brfiler quatre mille muits de bled dans le Vi'lagç d'Eikelensa ïnd'tfpofition II. Le Matais deBedmar, Commandant Général du Marquis de» Atméesdcs deux Couronnes a étédangereufemenc deBedmar. malade; ce qui Vobî.j?,a de quitter l’atroée au commencement de Septembre, & de fe faire porter à Bruxelles, où l’on fit des prières publiques pour le retour de la famé. On a f-ir une recherche cxa&e & inutile pour décocv ir l’Auteur de quelques imprimez leditieux qu’on tema la nuit dans les rues de Bruxelles contre le Gouvernement; on prétend que cet écrit qui cfl * Voyez Août p/ije isd* Tranquille T^\ té des Ar • tnées des Tajs ■ Bits Turtifm la Croix "Ecrit[edi tieux. en

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des Prinees tSc. Ô&obrd 1704. 305 en langue Flamande, aéré imprimé en Hollande , 8c que qi.e'que Officier ou Soldat ttavefli les y a a porté de la Fionticte ; cependant un des principaux Magif- tfits de Bruxelles a teçô une Lettre annonime qui lai faitelperet quelque découverte -, 8c on a déjà faié publiet que fi cette pctienne irtÉoftnüë veut fe mania fefttt, ôn tiendra fa découverte fecrette, St que fon zéîè Si fes (etviceS feront fecompeotés. I1L On a fait partie de Mafttithf plnfieurs loge- Proportion rieut» 8t Mineurs pôùt aller joindre l’Atmée des du ftége de Alliez fut te Rhin , afin d'être employez au fiége de Trarback. Landau, & on allure que Mr. le Landgrave deHeffe* Cilïèl n’a été s'aboucher avec les Généraux de cette attisée, que pour les engager d'entteprendte le fiége de Ttatbacb avant la fin de la Campagne, offtaae de faire les frais de l'Artillerie & dcsmanUions de guerre dont on aura befoin pour exécuter cette entreprife. IV. Le Miniftte de Pottugal à la Haye a fait de fi foires inftanccs auprès de Mrs. Us Etats Généraux ment P™* d'envoyer de nouvelles troupes en ce Pays-là, que " ûrtu i^' L. H. P. ont enfin tefolo d’y envoyer tes Regimens de Holflein - Plocn & Waës, qui furent détachez de l’Armée du $r. d’Owerketken le y. Septembre, catmpofant le* deux environ i8oo. hommes : on les a dû depuis embatquer en Hollande pour aller joindre à Plimouth le convoi qu’on y a préparé pour Lisbonne depuis très - long - tetris. V. Il «fl arrivé en Hollande quantité d’Officiets bleflcz à Hocftedt; on y a conduit suffi beaucoup dé ptifonniers François qui fuient pris à cette Bataille, pour laquelle on a fait des rejoüiftances extraordinaires extraordinaires dans toutes les Villes de U République. Les Difpofuhn* fuceés de cette Campagne, porteront les HotUndois pour U Cenr Si les Aoglois de faite de nouveaux cftotts pour celle pagne pro de l’année prochaine) L, H. P. ont déjà donné chaîne, Y i ordre Détache -

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jç> 6 La Clef du Cabinet ordre à leurs Minières prés des petits Princes d’Al* lemagoe, d'y négocier l'achat de quelques mille hommes. VI. Le Prince de Saxe • Zeits, qui fous l’autorité de l’Empereur, prend foin du Gouvernement des Etats de Cologne, a fait depuis peu pub’ier une Ordonnance, Ordonnance, qui déclare Rebelles & Traîtres à la Patrie, tous ceux qui n’ont pas obéi aux Lettres Avocatoites * dei’Empercur, dont les biens font déclarez confifque?. Par la même Ordonnance il cft enjoint fous peine de la vie à tous les Sujets de cet Eleâorac, de donne? un é at fidèle de tous les effets qu'ils ont entre les mains, appartenais aux difgraciez, & il leur cft défendu fous les mêmes peines d’avoir aucune correfpondance en France fous quel prétexté que ce lojt. Ordres du Trince de Sare • Zeits f • '■ ARTICLE IX. Qtei contient les Naiffances , les Mariages la Morts des Princes , & autres Perfonnes Illufires. Adame la Duchefle de Quintin , accouche d’un fils à Paris au mois de Septembre. Dans le même mois Madame la Matquife de Souvté accoucha suffi d’un fils. Et Madame la Maréchale de Bouflers mit une fille au monde. Mr. le Duc de Manrouëa fîgné fon Mariage avec la Princeffe d’Hlbœuf, comme nous Tarons remit" qué dans Tatcicle de Erance. Mr. le Marquis de Moigneville, fils du Marquis de Choifî ; Gouverneur de Satloûis, époufa k fille îdaijfaneet. M Mariages. «ta

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des Princes Üc.OâohK 1704 . 307 du Marquis de Lcnoncourc le i y. du mois de Septembre. Septembre. Le Général Gratz mourut à Vienae le z. Septembre Septembre des bleflùtes qu'il avoir reçues en Hongrie. Le Prince de Bergues , Lieutenant-Général des Armées du Roi d’Bfpagne, Chevalier de l’Otdre de 1« Toilon d’or , mourut le 1 5. Septembre à Bruxelles Bruxelles dont il écoit Gouvemeur. Dame Elifabeth WafTenaer , Epoufe de S. A. Frédéric Maurice de ta Tour d'Auvergne, mourut dans fon Hôtel à Paris le ré. Septembre > âgée de J 4- «ns. Le Duc de Montfort, Lieutenant- Général, Capitaine Capitaine de s Chevaux-Légers de Fiance , fur tué en Alface le it. Septembie. Parmi les perfonnes de conGdirtùon qui furent tuez à la Bataille d’Hocftcdt, outre ceux dont on fie Mtrts, mention le mois dernier, on compte. Le Marquis de Blainville de la Maifon de Colbert, Colbert, Lieutenanr-Généra). Le Sieur de Rigauville , Gouverneur de Hile de Ré. Le Sr. de Marillac, Gouverneut de Bethume. Le Sr. de Gallion, Capitaine des Gendarmes de Bourgogne. Le Sr. de BifE, Colonel de Cavalerie. Le Comte de Venue, CommilTaire Général de la Cavalerie. Le Sr. Bielke, Brigadier des Troupes Dauoife? au fervice d'Hollande. Il y eut plufïcuts autres perlonues Illufttes de l’un & de l’autre parti qui y furent tuez, dont les noms ne font pas marquez fur les Liftes qu'on a envoyées, où l’on ne les a compris que fur l’état de leurs emplois. Le

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des Princes Ç$c. O&obre 1704. 245 de guerre: mais il oc s’y en ttoura pas un, Si pretque tous les habitans aimèrent mieux abandonnée la Ville que de fe foumettre à la loi du vainqueur, qui nelaifla pas d’y mettre une Garnifon de loco. hommes tous le Commandement du Marquis de Va! de Sctto. LesAngloisie les Hollandois, pour punir ( difent- ils ) les habitans d'avoir abandonné leurs maifons, pillèrent les BgliTes de Nôtre- Dame d'Hurope, Saine JeanDieu , & quelques autres, ayantbrifé les Chan- dclliers, les Croix & les Vafes faertz qu’ils fe font appropriez, ce qui n’a fervi qu’à irriter les peuples de cette Côte & à enrichir quelques Soldats,cat les Officiers n’en ont pas voulu profiter. Cette Conquête (croit d’un très ■ grand avantage aux ennemis du Roi d’Hfpagne s’ils pouvoieor fe la conlerver j mais il y a toute aparence que les Ef- pagnols feront les derniers efforts pour lesencbafTer. Le Détroit de Gilbraltar cft fameux pat la jonétion de la Mer Mediterranée avec l’Océan ; Quelques Auteurs veulent, qu’Hcrcule fils de Jupiter, ait fait couper treize lieues de mouragnes qui joignoient l’Europe à l’affiique , pour faire cette jonôfion des deux mers; il cft du moins certain qu’on l’appelloit autrefois/» Détroit d'Hercule ; & que ce ne fut qu’en 713. de nôtre falut que Tarif Général des Mores, qui fit dans cet endroit là fa première defeente en Efpagne avec le Comte Julien ■ le nomma ^ubalfach , & par corruption on le nomma quelque temsaprés du nom de la Ville de Gilbraltar; ce Detroit cfl le Calpé des Anciens. Cette Ville cft fîtuée (ut la Côte d’Ândaloufie, à l’entrée de ce Détroit, le long d’un rocher efearpé qui s'avance demi lieu dans la mer, qu’on appelloic autrefois le N cc plus ultra d'Hercule : Sur ce rocher il y a une chapelle qu’on nomme Hue [Ira Sennora d’Europa, S 3

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jo8 La Clef du Cabinet (fc. Le Marquis de St. Alban, SU du Maïquis de U Pierre, qui fut fait pritonoier à Vcrceil, mourut à Alexandrie le 14» Août. Les Officiers François de diftfn&ion qui furent tuez dans le combat naval du 1.4. Août, ou qui du depuis font morts de leurs bleïïures font ; Le Sr. de Retingue, Lieutenant'Général. Le Baillif de Lorraine, Chef d’Sfcadre, Le Sr. de Belle Iflc , Chef d’Efcadtc. Le Comte de Château Mourant. Le Chevalier de Phelipeaux. Le Chevalier de Château Renauld , fils du Maréchal. Maréchal. Mr, le Prince d’Spinoy eft motl à Strasbourg à la fin de Septembre, d“uae maladie pourptrufe & de la petite verolle. F I Kl,

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TABLE DES ARTICLES Du mois d’O&obre 1704* Article I. Ffpagne & Portugal. Relation du Combat Naval. Article II. France. A R t 1 cle III. Italie. Article IV. Suijfe. Lettre du Marquis de Puifteux. Autre Lettre écrite de Berne. Article V. Allemagne. Lettre dun Officier François fur la Bataille d'Hoch- ftedt. Article VI. Pologne & Nord. Article VII. Angleterre. Difcours du Marquis de Twedale au Parlement d"Ecoffe. Adrefie de congratulation a la Reine. Article VIII. Hollande & Pays-Bas. Article IX. Naiffances, Mariages & Morts, des Perfonnes Uluflres. Pag. 141 2.4 * if 1 16} 1.6 s 3.67 16 8 171 181 190 lÿl 196 J 04 }06

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