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A l'appui de cette dissémination, SEO souligne en 1998 le caractère adventice de cette espèce en spécifiant que la taille importante des colonies ne leur aurait pas permis, auparavant, d'échapper aux observateurs des stations extrêmes orientales.
L'espèce a été observée pour la première fois à Hambourg (1883) puis dans plusieurs localités de l'Europe de l'Est (LACOURT, 1968) par dissémination dans les corridors fluviaux de l'Elbe et de l'Oder (Tableau III et ).
Tableau III Répartition mondiale de Pectinatella magnifica Leidy 1851.
Plus récemment, P. magnifica a fait son apparition en France, en 1994 (RODRIGUEZ et VERGON in NOTTENGHEM, 1999) à partir du nord-est de la Franche-Comté, puis par colonisations successives des départements limitrophes , Tableau I).
Bien qu'absente du Rhin , elle est très certainement parvenue sur le territoire français par le canal navigable du Rhône au Rhin. -292 --découverte de l'espèce type -Leidy 1851 -fin XIX Figure 9 Carte de répartition spatio-temporelle de P. magnifica sur le territoire métropolitain français.
Cette situation, marquée par l'inquiétude des propriétaires d'étangs, s'est manifestée par de nombreux appels auprès du service de l'eau et des milieux naturels (SEMNA) de la Direction Régionale de l'Environnement (DIREN de Franche-Comté).
L'échec de leurs tentatives pour détruire les colonies (mise à sec, chaulage, etc.) a conduit les auteurs à engager une enquête sous forme d'une fiche signalétique (ci-jointe) faisant apparaître les cinq domaines de problématique suivants : -bilan des connaissances acquises et répartition de l'espèce ; -causes de la vitesse de progression de l'espèce en Franche-Comté ; -facteurs à l'origine de la très grande taille des colonies (conditions climatiques particulières, modalités de germination, situation trophique des étangs) ; -modes de gestion des plans d'eau favorables au développement de P. magnifica ; -à partir de ces données, quelles techniques de limitation et de destruction des colonies appliquer (récolte manuelle, chaulage, mise a sec et évolage, incinération) ?
Des essais d'attaque à l'acide de petites colonies sont en cours au laboratoire des services vétérinaires de Haute-Saône (LEHONG, communication personnelle). -293 - Autres remarques :
Introduction La cervicalgie est une pathologie fréquente dans la population générale en Europe puisqu'on estime que sa prévalence se situe entre 10 et 15 % de la population .
On observe une même fréquence dans les consultations de médecine générale consacrées aux maladies de l'appareil locomoteur .
Même si son retentissement semble habituellement moindre que celui des lombalgies, elle est responsable de nombreux jours d'arrêts de travail en France et surtout d'un handicap fonctionnel important chez les patients qui en souffrent.
Il y a donc une nécessité de disposer d'outils performants pour évaluer son retentissement d'autant qu'il existe à ce jour peu de traitements validés .
Nous rapportons les résultats d'une évaluation de la version française de l'échelle de Copenhague.
Nous avons utilisé, pour cela, les résultats d'un essai randomisé, publié sous forme de résumé, réalisé en 2002 sur deux traitements de la cervicalgie chronique .
Lorsque nous avons élaboré notre protocole d'évaluation, en 1999, il n'existait aucune échelle d'évaluation des cervicalgies traduite et a fortiori validée en français.
Le questionnaire de Copenhague nous avait paru le plus convivial, simple et compréhensible pour les patients : il ne nécessitait pas l'usage d'échelles visuelles analogiques comme le « Neck Pain and Disability Scale » (que certains patients ont des difficultés à appréhender) ni la lecture de nombreuses lignes de texte (54 lignes pour le « Northwick Park Pain Questionnaire » ).
C'est surtout son caractère qualitatif, avec une pertinence clinique des changements directement perceptibles, qui nous a paru le plus intéressant.
Méthodes Traduction du questionnaire Le questionnaire a été traduit par trois étudiants en licence de langue.
Le passage de l'anglais au français a été réalisé par Clotilde Lamy (université de Paris, France).
Une contre traduction du français vers l'anglais a été réalisée par Andrea Newsomet (université de Middleburry, États-unis).
Ashley Waddel (université de Middleburry, États-unis) a considéré que le texte original et sa contre-traduction étaient équivalents.
La traduction du questionnaire est représentée dans le .
Patients Les patients de l'étude ont été recrutés par voie d'affiche et par annonce dans un journal local pour être répartis en trois groupes thérapeutiques, traitement thermal, champs électromagnétiques pulsés (CEMP) et poursuite du traitement habituel.
Il devait s'agir de sujets âgés de 18 à 80 ans, présentant une douleur mécanique de la région cervicale depuis au moins trois mois, mesurée au minimum à 30 mm sur l'échelle visuelle analogique de la douleur (EVA).
Les critères d'exclusions étaient les contre-indications aux deux traitements évalués : cervicalgie hyperalgique, irradiation au-delà de l'occiput ou de l'épaule, myélopathie cervicarthrosique, neuropathie périphérique et maladie de système pouvant atteindre les muscles, cervicalgie d'origine tumorale, traumatique, inflammatoire ou infectieuse, déficit immunitaire, cardiopathie évolutive, néoplasie évolutive, infection, intolérance à la chaleur, aux bains, à la piscine, pacemaker, implant métallique ou matériel métallique dans la région cervicale, migraine.
Nous avons également exclu ceux qui présentaient une pathologie de l'épaule et/ou une pathologie lombaire prédominante.
Méthodologie Tous les patients remplissaient seuls les questionnaires puis étaient examinés par un seul médecin, indépendant de la prise en charge thérapeutique, à l'entrée dans l'étude et à la fin du traitement (20 jours).
Deux évaluations étaient réalisées par questionnaire postal à trois mois et six mois.
Les patients renvoyaient leur questionnaire et étaient ensuite contactés par le même médecin qui vérifiait les réponses, les complétait si nécessaire et complétait le questionnaire de consommation médicamenteuse.
La mesure de la consommation de soins était réalisée par un salarié de la caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) de Savoie, en insu des traitements reçus en comparant la période de six mois qui précédait l'entrée dans l'étude avec la période de six mois qui suivait.
Critères de jugement Le questionnaire de Copenhague était remis dans le cahier d'observation en même temps que les autres critères de jugement qui étaient trois mesures de douleur par EVA telle qu'elles sont recommandées par la haute autorité de santé (douleur actuelle, douleur pire et douleur moyenne des huit derniers jours) , la version française validée du questionnaire de qualité de vie SF 36 , l'opinion du patient sur sa douleur, l'opinion du médecin, la consommation de traitements en rapport avec la cervicalgie et les prestations versées par la caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) de Savoie.
Le questionnaire de Copenhague comprend 15 questions sur la gêne occasionnée par les cervicalgies.
Dans celui-ci les termes de « douleur cervicale », « mal au cou » et « douleur du cou » sont utilisés en alternance afin que les patients intègrent automatiquement qu'il s'agit de la même notion.
À chaque question, le patient est invité à cocher une case qui correspond à « oui » (coté 2 points), « parfois » (coté 1 point) ou « non » (coté 0 point) sauf pour la cotation de la première question qui est inversée.
La cotation des réponses donne un score qui s'échelonne entre 0 (absence de retentissement de la cervicalgie) et 30 (retentissement maximal).
Il faut environ 1 min 30 pour le remplir.
Les questions a et e portent directement sur la douleur elle-même.
Les questions b, c, d, e, g, h, i, j et l portent sur le handicap ressenti au cours des activités quotidiennes.
Les questions f, i, k, m et n sont orientées vers les relations sociales et les loisirs.
La dernière question porte sur l'influence que les cervicalgies auront sur le futur des patients.
Analyse statistique Les données ont été saisies sur le logiciel Excel et analysées par le logiciel Statistica version 5.
Comme rien n'indiquait, a priori, que les données étaient distribuées de façon normale et qu'elles étaient réparties de façon discrète, nous avons privilégié les tests non paramétriques.
Le calcul des corrélations, pour évaluer la validité de construit des variations, a utilisé le coefficient de Spearman.
Une corrélation a été considérée comme excellente si elle était supérieure à 0,91, bonne entre 0,90 et 0,70, modérée de 0,70 à 0,50, faible entre 0,50 et 0,30 et minime ou nulle si elle était inférieure à 0,30 .
La comparaison de la concordance entre les valeurs de l'échelle de Copenhague et l'opinion des patients a utilisé l'Anova de Kruskall Wallis.
Le calcul de la cohérence interne a été réalisé par le coefficient alpha de Crombach sur la totalité des questions et sur les différentes dimensions explorées par questionnaire : douleur (question a, e), handicap dans les activités quotidiennes (b, c, d, e, g, h, i, j et l), relations sociales et loisirs (f, i, k, m et n).
Le calcul de la sensibilité au changement a utilisé la méthode proposée par Liang et al. qui repose sur la moyenne des variations sur l'écart-type de la variation .
La variation correspond à la différence entre la valeur initiale, au temps T 0 du critère de jugement et sa valeur au temps T +n jours lors des mesures suivantes.
Résultats Patients Sur les 153 patients ambulatoires ayant pris rendez-vous pour participer à l'étude, 124 se sont présentés et ont été examinés pour éligibilité.
Il y en a eu 42 dans le groupe CEMP, 44 dans le groupe traitement thermal et 38 dans le groupe témoin.
À six mois, il restait 97 patients.
Les effectifs des différents groupes étaient 38 évaluables et quatre perdus de vue dans le groupe CEMP, 38 évaluables et six perdus de vue dans le groupe traitement thermal, 22 patients évaluables et 16 perdus de vue dans le groupe témoin.
Validité de construit Les données de l'échelle sont réparties de façon normale tout comme la douleur actuelle mesurée par EVA.
Dans une première étape, nous avons comparé les valeurs initiales de l'échelle de Copenhague avec les valeurs des autres indices cliniques ( ) : les corrélations sont toutes significatives sauf avec les montants des prestations de la CPAM.
Ensuite, nous avons comparé les variations de ces mêmes variables à 20 jours avec les variations de l'échelle de copenhague.
La corrélation est moins nette et moins souvent significative au plan statistique.
Nous avons également mesuré la concordance de l'échelle avec l'appréciation globale des patients ( ).
L'appréciation globale des patients était recueillie sur une échelle en 5 points (aggravé de plus de 50 %, aggravé de 20 %, inchangé, amélioré de 20 à 50 %, amélioré de 50 % ou plus).
Enfin, nous avons comparé ses variations avec le critère de jugement principal de l'étude.
Un patient était considéré comme amélioré si sa douleur avait diminué d'au moins 20 % et très amélioré si elle avait diminué d'au moins 50 % par rapport à ses valeurs initiales, il était considéré comme inchangé entre +20 et –20 %, aggravé de –20 à –50 % et très aggravé en dessous de –50 % (Tableau S1 ; voir le matériel complémentaire accompagnant la version en ligne de cet article).
Sensibilité au changement Les résultats du Tableau S1 permettent de calculer la sensibilité au changement pour l'échelle de copenhague.
Elle est de –0,33 pour les patients aggravés de plus de 50 %, de 0,02 pour les patients aggravés de 20 à 50 %, de 0,10 pour les patients inchangés, 0,51 pour les patients améliorés de 20 à 50 % et de 0,86 pour les patients améliorés de plus de 50 %.
Analyse factorielle Les réponses aux différentes questions de l'échelle de Copenhague ont été comparées à celles des autres variables.
La corrélation est supérieure à ±0,05 pour tous les items sauf entre les prestations de la CPAM et huit des items de l'échelle (b, c,e, f, g, h, j, o) ; la dimension activité physique du SF 36 et l'item i ; la dimension vitalité et l'item l.
Les résultats de la corrélation sont reportés dans le Tableau S2.
Elle est faible entre la plupart des items et les autres critères de jugement.
Elle est modérée entre les dimensions physiques du questionnaire SF 36 avec les items b, f et k ainsi qu'entre les dimensions « limitation due à l'état physique » et « vie et relation » avec l'item k.
Nous avons également comparé les réponses du questionnaire de Copenhague entre elles dans le Tableau S3.
Les corrélations sont toutes bonnes ou modérées avec le score global, à l'exception de la question i « vous arrive t'il aussi de souffrir de maux de tête ».
Il existe une corrélation modérée entre les questions b « niveau d'activité quotidienne », k « …activités de loisir », n « … renoncer à des sorties… » et la question f « passez-vous plus de temps chez vous… » ainsi qu'entre les questions b et k.
La question i, à l'opposé, n'a qu'une corrélation minime ou nulle avec les autres questions.
Le calcul du coefficient de Crombach donne 0,83 pour le score global de l'échelle (15 items), 0,31 pour la douleur (deux items), 0,59 pour le handicap (neuf items), 0,75 pour les loisirs et les relations sociales (cinq items).
Discussion Ce travail semble montrer que l'échelle de Copenhague a une certaine pertinence dans l'évaluation des cervicalgies chroniques.
Il nous semble que la corrélation des valeurs de cette échelle avec d'autres critères de jugement validés comme l'EVA de la douleur et le questionnaire SF 36 est en faveur d'une capacité à percevoir l'état clinique du patient et sa variation.
La valeur de l'indice correspondant au meilleur état de santé est de 0 pour l'échelle de Copenhague, pour la douleur et pour les prestations de la CPAM alors qu'elle est de 100 pour le questionnaire SF 36 qui varie donc dans le sens inverse.
Les résultats des corrélations entre les différents critères de jugement traduisent ces convergences et ces divergences.
La pertinence de la variation par rapport à l'opinion des patients (référentiel externe) est plus difficile à estimer.
La question posée à ceux-ci portait exclusivement sur l'évolution de la douleur alors que le questionnaire aborde aussi les handicaps ressentis dans les activités quotidiennes, le retentissement sur les activités sociales et sur les loisirs.
De la même façon, la moins bonne corrélation entre les variations de l'échelle de Copenhague et les variations observées avec les autres critères de jugement cliniques sont moins bonnes, probablement en raison de leurs propriétés métrologiques différentes (sensibilité au changement, reproductibilité).
Nous pensons aussi qu'elles traduisent une signification clinique différente et donc que cette nouvelle échelle n'est pas redondante avec les autres variables.
Le coefficient de Crombach de la totalité des questions de l'échelle est meilleur que celui de ses parties (douleur, handicap, loisir et relations sociales).
Il ne semble donc pas y avoir d'intérêt particulier à constituer des sous échelles avec ce questionnaire.
Nous constatons également qu'il est légèrement inférieur à celui calculé par ses auteurs lors de la conception du questionnaire (qui était de 0,90).
Il est possible que la traduction ait modifié les propriétés métrologiques du questionnaire mais il nous semble qu'il faut surtout y voir l'influence d'un plan expérimental et d'un traitement différent.
La question i semble devoir être classée à part puisque les valeurs qu'elle prend sont mal corrélées avec le reste du questionnaire.
Elle nous semble avoir, malgré tout, une pertinence clinique en raison de la grande fréquence d'association entre les céphalées et les cervicalgies.
La valeur de sensibilité au changement chez les patients dont la douleur est améliorée de 50 % est de 0,90 ce qui montre que l'échelle de Copenhague est capable de déceler des variations importantes (dans cette expérience thérapeutique).
On considère qu'un traitement a une efficacité importante pour des valeurs supérieures à 0,8, un effet moyen entre 0,5 et 0,8 et un effet modeste entre 0,3 et 0,5 .
Elle est moins sensible au changement que l'EVA de la douleur mais on peut supposer qu'elle apporte des renseignements complémentaires par rapport à celle-ci.
Elle est plus sensible au changement que le questionnaire SF 36 et les autres critères d'évaluation de notre étude.
Ces valeurs recoupent celles que nous avons présentées dans l'essai thérapeutique avec respectivement 0,93 dans le groupe CEMP, 0,64 dans le groupe traitement thermal et 0,40 dans le groupe traitement habituel .
Dans ce dernier travail également, l'EVA de la douleur est plus sensible au changement avec respectivement des valeurs de 1,7, 0,80 et 0,22 ; le SF 36 et la consommation médicamenteuse étant peu sensibles au changement (inférieurs à 0,3).
Le plan expérimental de notre étude ne se prêtait pas à l'évaluation de la reproductibilité puisqu'un traitement était délivré entre la première et la seconde mesure.
Elle restera donc à mesurer par un travail complémentaire.
La reproductibilité à moyen terme sera difficile à estimer puisqu'elle nécessite l'absence d'intervention thérapeutique ce qui sera contraire à l'éthique.
Notre travail nous semble être le premier sur la version française de l'échelle de Copenhague proposée initialement par Jordan et al.
Leur travail comportait une étude clinique et une étude de reproductibilité .
Comme dans notre travail, les variations de cet indice étaient corrélées à celles de la douleur et à l'appréciation du médecin et du patient.
Depuis notre recherche bibliographique initiale, certains ont publié des références et des études de validations sur la version française d'autres questionnaires d'évaluation des cervicalgies.
Ainsi Wlodyka-Demaille et al. ont comparé la sensibilité au changement de la version française du Neck Disability Index, du Neck Pain and Disability Scale et du Northwick Park Pain Questionnaire.