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J VIN. 1 775- Stï Ccfi: dans le Palais de la République & dans la falle même où la Délégation tenoit les Séances que le Confeil-permanent s’af- Semble. Il a,jenu fa première Séance le 19 Avril; les nouvelles qu’on en reçoit ne font Tien moins que fatisfaifantes. On fait que ïout devoit être fournis à ce Confeil, & que tout ce qui y ferait rél'olu, devoit être admis par-tout; mais il n’a pas plûtôt fait fes premières difpolitions qu’il rencontre des ■difficultés fans nombre, & l’on craint qu’il ne foit traverfé dans plufieurs occafions. Le Comte de Branicki, dont la charge de Grand- Maréchal de la Couronne elt de la plus haute confidération, prétend être indépendant indépendant de ce Confeil, & a protefté folemnel- îement. Il a ordonné aux Troupes de lui prêter le ferment tant ici que dans les Provinces Provinces , & il a déjà reçu le ferment des Troupes qui font ici, excepté de la Garde, malgré les repréfentations qui lui ont été faites de la part du Roi & du Confeil-per- manent. On a remarqué auffi que les Mi- niitres, tels que le Maréchal de la Couronne, Couronne, les Maréchaux, le Chancelier & le Tré- foricr de la Couronne , ne vculçnt pas dépendre dépendre de ce Confeil. Les avis de Dantziclc portent qu’il eft arrivé arrivé dans cette Ville un Commiilàire Prui- fien, qui a ordre de marquer tout le bois de conliru&ion qu’on y fait pafict de Pruf- fe ; cela n’a pas réjoui beaucoup les Négociants Négociants qui voient fans ccffc de nouvelles entraves entraves mifes à leur commerce. | 0.520349 | 0.182971 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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JUIN. 1775 » I ’Influence ' des voïages fur les Sciences: _j & les Arts eft une chofe incontefta» ble : l’influence des voïages fur les mœurs de la plupart dés voïageurs, l’cll peut-être-- également, mais fes effets ne font pas toujours toujours aulîl heureux; on en voit tous les jours . qui pour avoir .parcouru toutes les Nations en ont- rapporté tous les vices, & qui pour avoir eonfidéré cet amas d’erreurs qui divi- fent & qui dégradent l’efpéce humaine,font tombés dans le pyrrhonifme & l’irréligion, Mr„ Hæffel'in a donc eu des raifops, pour n’envifager les voïages que relativement aux Sciences & aux Arts, .La marche générale de l’efprit humain imite en quelque forte la marche de la nature : celle-ci ne prodigue point les tréfors à un feul païs ; elle les par-- tage & les diftribue avee fageffe pour fott- tenir la dépendance mutuelle des-Nations, & donner à chaque plage de la terre un intérêt propre (a). G’eil: ainli que le génie de l’homme femblc fe diverfifier félon les climats, exceller ici dans une chofe & là dans une autre, former pour ainfî dire chez chaque peuple une école particulière , où ferment des talens & des lumières que les iiutres peuples n’ont pas. Tandis que les (ÿ0 .... Nonne vides, croceos ùt Tmolus oiorfS } - India mittit ebur, molles fua thura Sabai ? ytt Çhalybes nudi ferrum , virofaque Pontus Cajlorea, Fliadum palmas Ppirus equarum ? Continnd has leges, cuernaque .fœdera certis împofuit natura Iceis, . 1 . Geoig. | 0.537435 | 0.18831 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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3 VIN. 1775 . ii* ESPAGNE, Ma drid ( le 30 ylvril. ) L’Efcadre au nombre de 15 Voiles, deux Vaiffeaux de ligne, trois Frégates, cinq Flûtes, trois Ga- liotes à bombes & deux Bâtimens de tranf- port, eft fortie du Fcrrol le 5 de ce mois. Outre les détachemens ordinaires des Troupes Troupes de la Marine , elle porte les deux Ré- gimens de Tolede & de Savoie , chacun de deux Bataillons , & cent hommes du Corps-roïal d’Artillerie. On ignore encore l’objet-précis de cet armement : fa première deftination n’eft que pour Cadix, où il pa- Toit qu’il doit fe réunir à de plus grandes forces. La Princeflc des Afturies eft heureufe- rnent accouchée le 25 à Aranjuez d’une Princeflc , qui a été d’abord baptifée dans un appartement contigu à celui de S. A.R., en prclence des Muiiitres d’Etat & étrangers, étrangers, des Grands-Officiers de la Couronne, & de plufieurs autres perfonnes de diftinc- tion, qui, aïant été invitées des que S. A. R. reffentit les douleurs, s’y font trouvés déjà à cinq heures. Le Roi a tenu la Prin- cefle nouveau-née fur les Fonts. Le premier premier de vingt-quatre noms qu’on lui a donnés eft celui de Charlotte. Barcelone (/coi vtvril. ) On continue continue d’approvifionner les Vaiffeaux qui font dans ce port; & tout confirme que Mr. de labancs, Capitaine-général de cette Pro- incc a reçu ordre d’embarquer le x K le | 0.574303 | 0.198089 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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8iji ae. & le 5e. Bataillon des Gardes Wallones, ; trois Bataillons des Gardes Efpagnoles, les premiers Bataillons du Régiment du Roi, d’Arragon, de Soria , d’Hibernia , deux Compagnies Compagnies des Grenadiers d’Irlande , quelques Efcadrons de Cavalerie & des Troupes légères légères ; ce qui, dans ce departement , doit former environ 7 mille hommes. Le nombre nombre des matelots , enclaffés tant ici qu’à Majorque Majorque , monte à 2500. Le rendez - vous général eft, dit-on , à Carthagéne. L’ordre qui eftfurvenu de ne point rappeller les Officiers qui font en femeftre en Flandre,fait conjecturer conjecturer que l’embarquement eft prochain - , & l’expédition projettée , qui eft toujours un myftére, ne peut être de longue durée, puifque les Officiers font prévenus qu’ils ne pourront emporter avec eux au-delà de fix chemifes. JUIN. 1775. SUEDE. Stockholm (R 7 Mai.') Le Roi a défendu fous des peines très-rigoureufes aux Directeurs & Inspecteurs des chantiers du Roïaume de conftruire aucune efpéce de Navire & autres Bâtimens pour le compte des étrangers. On va établir à Tornca en Laponie une fabrique de ces groffes Bures, Bures, que portent les Lapons , afin qu’ils puiffent fe les procurer à meilleur prix, qu’en les achetant des Provinces voilines. La nouvelle Compagnie établie à Güthen- bourg pour la pêche de Groenland y a en- | 0.57078 | 0.20247 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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Si 4 J U 1 N. X775. voïé (fuatre Navires, qui portent 3e Chaloupes Chaloupes & 250 harponneurs. Il étoit parti 30 Navires de Bahus pour ïa pêche de la morue ; les tempêtes en ont fait périr cinq avec 36 perfonnes; les autres font revenus tout défemparés ; c’ell une grande perte pour cette Ville, qui ne vit que de la pêche. Le Général-Major Baron Pechlin, célébré par l’emprifonnement qu’il fubit à la dernière dernière révolution, s’elt trouve depuis peu en grand danger dans fa terre en Smalande. S’étant éveillé pendant la nuit par le jappement jappement de fon petit chien & le bruit d’une de fes fenêtres, il fut à peine levé qu’on lui tira trois coups de fufil, deux chargés à balle, balle, qui ne l’atteignirent point, & le troifie- mc à dragée, dont il fut bielle au bras droit, lin des alialîins s’elt fauve ; les deux autres ont etc fui fis, &; l’on a trouve avec fuvprife , que c’étoient deux des propres domeitiques de Mr. Pechlin. Le procès qu’on fait aux auteurs d’un vol dernièrement commis dans l’hôtel du Grand- Gouverneur de cette Ville a donné lieu à la découverte d’une bande de 80 voleurs, qui partageoient entr'eux, & qui s’étoient impofé une difcipline qui tenoit beaucoup de celle de Cartouche. 11 y avoit parmi eux des voleurs qui voïageoient dans toutes les Provinces, lbus toutes fortes de noms, & s’attribuoient différentes conditions ; ils fre- quenioicnt, fur-tout, les plus grandes Villes, & particulièrement celles où il lé tient des | 0.480763 | 0.173917 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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JUIN. 1775 , foires. Ce n’eft qu’à force d’aggraver les incommodités incommodités de la prifon qu’on eft parvenu à arracher le fecret de ce plan à ceux qui ont été fai Ils. établie, qu’au moïen du nom d’une compagnie, compagnie, & de ceux qu’ils fe donnoient, ils corrcfpondoient enfemble & s’inftruifoienü réciproquement de leurs defieins par la voie des papiers publics, où l’on croïoit lire des articles d’adminiftration, de finances, & même de politique, tandis qu’il ne s’agif- foit que de leurs propres entreprifes , degui- fées adroitement par une tournure qui en a impofé à tout le monde, pendant allez long- tems. On fe fert actuellement de la meme iule pour furprendre ceux qui ne font pas encore pris ; & comme on foupçonne qu’ils pourvoient bien avoir changé de plan , on. a mis des efpions après eux. Le procès de ces malheureux, fmgulier par bien de cir- conftances, fera publié dès qu’on aura fait toutes les pevquifitions ncceifaires, & les articles des Gazettes, ne feront alsûrément pas oubliés. 815 Leur intelligence étoit il bien D A N N E M A R C K. CoN’ENHAGUE(fe xa Mai.) La Chambre Chambre des Douanes a publié, le 15 du mois dernier, que par une rcfolution du Roi,du 10, il eft défendu fous peine de confiiea- tion d’entrer dans le Fais les petites plaques de fet ou de tôle non-étamées : mais l’entrée l’entrée des g toile 3 plaques elt permife. De plus, | 0.496791 | 0.191068 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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JUIN. 1775. il eft défendu fous les mêmes peines d’exporter d’exporter hors du Païs les terres de l’Ille de Bornholm , qu’on a trouvé propres à faire la porcelaine & de la fuiance, &c. L’entrée de l’efpcce de futaine qui fe fabrique à Rendsbourg a auffi été défendue. Une Efcadre RufTc, compofée de 6 Vaif- feaux de guerre & Frégates, ainII que d’un Bâtiment de tranfport, venant de la Méditerranée Méditerranée aux ordres du Contre-Amiral Greigh, eit entrée le 30 du même mois dans le Sund. 81 6 ANGLETERRE. Londres ( le 15 Mai.') Le Roi a créé Commandant en chef des Troupes en Irlande Irlande le Général Irwine ; & S. M. a nommé les Officiers qui commanderont 6 nouvelles Compagnies franches, qui font prefquc com- plettes. Le 28 Avril les Communes en comité examinèrent le mclTage du Roi & réfolurent qu’il feroit accordé à S. M. la femme de cent mille livres fterüngs, tant en compenfation des deniers qu’elle a voit emploies à l’achat de la maifon de la Reine & à la rendre propre à un Palais-roïal, qu’en conlidération de ce que celui de Sommcrfct feroit déformais converti en Bureaux publics. Elles ordonnèrent ordonnèrent un Bill qui porte, i°. Ou’afin d’encourager d’encourager les J'ujets de la Grande-Bretagne & d'Irlande à faire la pcchz au Banc de Terre-Neuve , il feroit affigné une prime de 400 livres à chacun des premiers cent Bâtiment Bâtiment <jui en rapporteroieut des chargement | 0.493889 | 0.193109 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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JUIN. 1775 de JO nulle morues. a°. Qu’une autre prime de 500 liv. [croît accordée au Navire qui reviendrait des mers au midi du Grcenlartde & du Détroit de Davis avec la plus grande quantité d’huile de baleine ; 400 liv. pour la fécondé quantité', 300 liv. pour la troifie - me; 200 liv. pour la quatrième ,& 100 liv. pour la cinquième. 3 0 . Qu’il [croit permis à l'Irlande d’importer de l’huile & des côtes de baleine , avec exemption de droits. 4 0 . Que le droit païable fur les peaux de Mar- fouins, ccjferoit d’être perçu. 5 0 . & 6 °. Que l’Irlande aurait la liberté d’exporter des vivres vivres & des ujlencilcs pour la pêche à Terre- Neuve De., ainji que les uniformes néceffai- res aux Troupes qui font à fa folde en Amérique. Amérique. 7 0 ; Qu’il Jcroit paie une prime de cinq fchelings par quintal de graine de lin, importée de l’étranger en l’Irlande, à l’ufia- g 0 des fabriques de toiles du pais , afin qu’elles J’ouffrent le moins qu’il eft pojflble , de la retenue du lin de nos Colonies en Amérique. Le 3 de ce mois le Lord North prononça prononça en préfence des Communes un difeours de deux heures dans lequel il déplora l’cnor- mité des dettes publiques, qui montent à 127 millions fterlings , fit remarquer que les quatre guerres précédentes les avoient engendrées; engendrées; que ces guerres avoient été entre- prifes aux inftances du Peuple même , & non pour contenter l’ambition des Princes qui regnoient, ou les vues des Miniftresj que la derniers a été la plus difpendieufe-, | 0.522605 | 0.194038 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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1 18 J V I N. 1775. mais la plus gtorieufe, en ce qu’elle nous a procuré de grands avantages en fait de commerce commerce par l’acquifition d’immenfes polléf- fîons en Amérique ; que le commerce de la Nation clt actuellement dans l’état le plus floriflânt, ainli que fon crédit, fon pouvoir & fon influence fur les Puiflances étrange- Les embarquemens des Troupes pour l’Amérique l’Amérique , annoncés 11 fouvent & fufpcndus autant de fois , commencent enfin à fe faire férieufement. Les 24 Bâtimens de tranfport, niant à bord les Troupes dcllinées à renforcer renforcer le Général Gage , ont fait voile de Cork le 29 Avril. On mande encore de cet endroit endroit que le 44e. Régiment d’infanterie ctoit prêt à s’y embarquer, & que les 1 r Bâtimens de tranfport y étoient arrivés de Plymouth, le jour fuivant avec des Troupes pour Bof- ton. L’Efcadre deftinéc à la Bur-intendance Bur-intendance de la pcche de Terte-Neuve , fera de dix Yaiffeaux de guerre, afin d’y faire obferver l’afte pour reltreindrc la pêche des Colonies. Vingt-quatre de nos Bâtimens ont fait voile de Waterford pour s’y rendre. Les nouvelles qu’011 écrit de l’Amérique ont fait juger ces difpolitions ncccflàires ; plulieurs Colonies ont armé, il y a 3000 hommes bien armés & bien difciplinés à Salem; ils font dilpofés à faire face à tous les événemens ; 011 en attend un Corps pà- jeil au pafiâge de Charles ; on voit les mêmes mêmes préparatifs & les mêmes mouvemens dans plulieurs endroits. Un dit que lçs nouveaux res. | 0.496224 | 0.196184 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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J ü 1 3 t. 1 Généraux qui fe rendent en Amérique, ont reçu les iniïruétions fuivantes. Le Général Gage avec un renfort, reliera dans fa pofition auprès de Bofton ; les autres avec des Troupes Troupes fuffifantes, fe répandront dans différentes Colonies, ils offriront le pardon à ceux qui voudront fe foumettre, & meme des avantages avantages qu’ils pourront regarder comme une ré- compcnfe de leur foumiflion ; ils agiront Inutilement contre tous ceux qui refuferont les bontés du Roi. On fe flatte que ces difpofitions feront impreffion & que les troubles feront bientôt appaifés. Mr. Olivier Becket a fait ériger le 24 du mois d’Avril, dans le Quarrc de la Reine, une belle Statue repréfentant cette Princelfe, avec ces mots : Virtuth decus & tut amen ; l’ornement & la proteftion de la vertu. On mande de Douvres que l’Amiral Greigh mouilla le 15 du mois dernier dans cette rade, avec 6 Vailfeaux de guerre Rulfes, qui revenoient de l’Archipel ; & le foir il leva l’ancre & continua fa route pour les Dunes. Il y fit aiguade & prit des rairai- chilfemens. L’ordre de la quarantaine aïant été levé le 19,les équipages, largement munis munis d’efpéces , vinrent faire de prodigieufes emplettes à Deal. Le ai au point du jour, tous ces Navires remirent à la voile pour continuer leur voïage vers la Baltique , retournant retournant à Cronftadt. L’Amiral a déclaré n’avoir perdu , durant huit mois, pas un fcul homme de ;çooo qui coinpofent l'es équipages, équipages, ce que l'on attribue à la grande nro- <U IJ | 0.513422 | 0.199231 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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8 20 ] U I X, 1775 . prêté qu’il fait entretenir à bord de fes Vaif* féaux. ALLEMAGN E. Vienne ( le 5 Mai. ) L’Empereur, avant que de partir pour la Croatie,a publié une promotion de treize Lieutenants-Feld- Maréchaux & de quatorze Généraux-Majors. Les Lieutenants-Feld-Maréchaux font : le Prince Jean de Lichtenftein, les Comtes de Daun,& de Caprara ; les Barons de Rasp, Faber., Wocberer , Tcerrœck, Beuder ,Jlou- vroi, de Reifchach , Guillaume . 1 Schrœder , Latterman , & Lafsgalner. Les Généraux- Majors font: les Barons de Terzy, Fach- ner , & Paifée; le Comte. Grifoni, le Baron de Blankcnltein, le Comte d’Arco, le Baron de, Neugebauër , le Prince de Holicnlohe, le Baron de Zechwitz, les Comtes de Sala- bourg , Browne , Goffinelli, Gomhoff, & Frœlich. Il a été fait en même-tems une réduction réduction de fept Régimens de Cavalerie; lavoir, lavoir, de quatre Régimens de Cuirailîers, un de Dragons, & deux de Huifars. Celui de \Vurmfcr, Hullars , elt compris dans ce nombre. nombre. Ceux qui en étoient Colonels-propriétaires Colonels-propriétaires confcrvent leurs appointemens en penfion, avec l’expectative des premiersRégimens premiersRégimens qui viendront à vaquer ; mais les Officiers, Bas-Officiers & Soldats feront incorporés incorporés dans d’autres Régimens. Le 30 Avril, les vaftes Jardins de l’Au- gurten, connus aulli fous le nom de vieille Favorite , ont été ouverts : l’mlcnption pla ces | 0.506702 | 0.206646 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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] U I N. 1775. cée au-deffus de la porte principale , fait l’élôge du Souverain qui a préfidé à fon em- bellifiement : Emplacement dejliné au délaf- fement de tous les hommes par celui qui fçaii les eflimer. Le beau tems a favorifé cette journée. Le Public fut enchanté de ce nouveau nouveau fpeétacle. Le concours fut incroïable dans les nouvelles allées. On y compta plus de 25 mille perfonnes. On y trouvoit tout ce qu’on peut délirer. L’entrée y eft permife à tout le monde , excepté à la Livrée & aux mendiants. Le 3 de ce mois , Fête de l’Invention de la Sainte - Croix , l’Impératrice - Reine a nommé trente Dames de la Croix-Etoilée, entr’autres la Princeffe Antoinette de Lich- tenftein , Chanoinefle d’Eflen ; la ComtelTe Chriftine de Clari, née Princeffe de Ligne ; la ComtelTe Louife de Neipperg, née Com- tëfle de Ilafzfeld ; la ComtelTe Ilortenfe de Ilatzfeld , née ComtelTe de Zierotin ; la Mar- quife Litta , liée ComtelTe de Belgiojofo &c. Enfin plulicurs Dames Polonoifes des Familles Familles d’Offoünski, de Potocki, de Mniszeck, de Moszynski, de Syfferinski , font com- prifes dans cette promotion. On a les avis fui vans du voïage de l’Em-^ pereur. Ce Monarque arriva , le i<i Avril, du Comté de Warasdin, où il avoir fait la revûe des Régimens de Creutz & de Saint- George , à Agram , Tune des principales Ailles de la Croatie. Le jour fuivant, aïant paffé la Save & la Culp , il continua fa route à Petrina , première Place 1 des frontières du L Part. îtar H h h | 0.586958 | 0.206652 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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ï v I N.. 1775. différentes Nations du inonde excelloient les unes dans la fculpture les autres dans l’aft ■de peindre ; celle-ci dans l’éloquence , celle- là dans l’aftronomie ; les Romains qui leur «toient inférieurs en ces genres de connoif- ■fances, excelloient alors en politique (a).; •& la politique leur échappa lorfqu’ils commencèrent commencèrent à exceller dans les Sciences des autres peuples. Cette diverfité de talens foû- tenoit l’émulation générale les Nations ■s’étudioient les unes les autres , elles s’en- feignoient mutuellement, & lorfque les Arts par quelque révolution funeite venoient à périr chez les maîtres , elles reparoiffoiettt chez les difciples. Mr. Hæffelim nous fait envifager les voïages comme des liens qui ■unifiant toutes les Nations enfemble , confondent confondent en quelque forte leurs connoiflances; Sc mettant bout-à-bsut le progrès des Arts dans toutes les contrées du monde habité, découvrent l’efpace immenfe qu’elles ont parcouru. parcouru. Son difcours n’a d’autre diftribution ni d’autre fuite que la fucceffion hiltorique des faits. Il vérifie par des exemples auflî multipliés que bien choifîs, l’influence des voïages fur les Arts, & s’approchant de fiecle en fiecle des jours où nous vivons , il ^77 •(X) Excudent alii fpirantia molliàs ara , Çredo equidcm , vivos ducent de marmore vultus 9 Orabunt caufas meliùs .> çœlique meatus JDeJcribent radio & Jurgentia jîdera dicent ; * TTu regerc imperio populos, Romane, memento „ 6, Ea, Ee e 3 | 0.523587 | 0.171218 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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Bannat. Le Fcld-Maréchal Comte INadaiti, gui en eft le Jiannus , y ctoit arrivé dès le 18 précédent avec la Chancellerie de guerre pour la vilue des frontières : il reçut près du Pont de Culpa l’augufte Chef de l’Empire l’Empire qui étoit à cheval & qui vit manœuvrer la Milice de la frontière, commandée par le Général-Major de Sifcowicz, & en témoigna témoigna fa fatisfaction , en récompenfant tous- les anciens qui avoient fervi contre les ennemis ennemis de l’Etat. Ce Souverain logea chez Mr. le Maréchal , y reçut les fuppliques d’un- chacun qu’il renvoïa fatisfait, & partit aux acclamations du Peuple pour aller coucher à Siszeck. Le Maréchal Nadafti qui , quoi- qu’âgé de 63 ans, monte à cheval comme le plus vigoureux Houfiard , s’etoit enrhumé pour avoir attendu fous les armes l’Empereur, l’Empereur, depuis huit heures du matin jufqu’à- trois après-midi ; Sa Maj. Imp. s’intéreiîant à fon état, voulut à caufe de cette toux le difpenfer de l’accompagner dans tout le Ban- nat ; mais il lui répondit, que depuis 20 ans il avoir cette toux , fans aucunes fuites fàchcufes. Eh bien ! répliqua ce bon Prince, Je fouhaite qu’elle continue encore 20 ans , fans vous faire plus de mal. „ Le 24 ce Souverain alla coucher à Dubitz, qui eût la dernicre frontière;le 25 , à Duor près de Novi, qui appartient aux Turcs ; le 26,- à Plina , où le premier Régiment d’Infante- ric de ce Bannat eft en garnilon , & continua continua ainiï fa route jufqu’à Verginmofcz, dan# ie Çomitat de Carliladt. JUIN. 177 - | 0.517171 | 0.18698 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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3 î 3 J V I N. 17754 On dit que ce Monarque a abandonné le deflein- qu’il avoit de s’abfenter pendant quelques mois, de forte qu’on fe flatte d’avoir d’avoir bientôt le bonheur de le revoir en cette Réfidence. Certaines circonftances femblent avoir donné occalion à un fi prompt retour. Tous les grands campemens font contre-- mandés. Il y a quelques jours que le Lieu- tenant-Feld-Maréchal Baron de Hager a été inftallé en qualité de Directeur de l’Académie l’Académie de Savoyc & de l’Ecole militaire à la Laimgruben. On fcait que le Baron de Binder avo.it été nommé pour aller réfider auprès de la Porte en qualité d’internonce de cette Cour. Il avoit même déjà fait partir les équipages pour Conftantinople où il dcvoit fe rendre inceffammcnt , mais tout-à-coup fa deltination deltination a été changée ; il vient d’être nommé Miniftre de Leurs Maj. Imp. au Cercle de la Balle-Saxe à la place du feu Comte de Raab mort dernièrement à Hambourg. On a publié & affiché ici depuis peu une Patente, dont voici la traduction. MARIE-THERESE, &c. Il a été incon* teftablement prouvé par les cas qui font fouvcnr. arrivés & par l’examen qui en a refaite, que l’ufage introduit chez, diftérens Ordres religieux religieux de tenir la caille nommée Provinciale , a donné occalion à la raine de plufieurs Maifons* & même à l’épuifemcnc de Provinces entières. Comme 'd’une part Nous avons pour objet le maintien des Ordres religieux, que Nous conü- dérons comme très-avantageux à la Religion , à l’Eglife & à l’Etat, & que d’autre part on ne peut parvenir à ce bue qu’à l’aide de leurs biens } Kous avons voulu fecoarir efficacement ces Ordres H h h a | 0.491812 | 0.186228 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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Î&4 J U I N. 177 g. dans la maniéré de l’adminirtration de leurs biens, conféquemmenc dans une aifaire temporelle temporelle & nullement liée à aucun objet eccléfiafti- que quelconque, contre l'expérience fouventpeu conflatée de leurs Supérieurs & de leurs Procureurs Procureurs dans l'adminiltraiion utile &jufte de leurs dits biens temporels, pour les prémunir par-là contre tout dommage ultérieur. A ces caules, Nous avons juge à propos d'établir les réglés fuivantes : I. A commencer du jour de la publication de la prefente, toute caille provinciale, fous quelque quelque prétexte & autre nom que ce foit , ceilera & fera détendue ; & tous actes ou négoces qui pourroient encore avoir lieu à l'avenir au moyen de femblables cailles, feront réputés nuis. II. Il ne fera jamais permis à aucun Supérieur d'Ordre, de quelque qualité qu'il puid'e être, foie qu'il fe trouve dans les Pays-hereJitaires d’Autriche d’Autriche ou dehors, de prendre d'une Maifon aucun aucun argent ou autre bien, & de l'employer ou de l'affigner à aucun utage, quand ce feroit même pour une autre Maifon religieufe ; excepte le feul cas du befoin d'une Maifon à laquelle le fccours d'une autre Maifon d'Ordre plus riche feroit abfolument nécellaire ; & dans ce cas on devra préalablement en informer notre Commif- fion des fondations ou le Gouvernement du pays. III. Comme des maintenant toute caille provinciale provinciale celle d'être permife , & qu’il eft de plus interdit encore aux Chefs d'Ordres ( ainfi qu'il a ete die ci-deflus ,) foit qu'ils foient prépofés à l'Ordre entier, ou feulement à une partie de cet Ordre , de prendre aucun argent ou équivalent du bien des Maifons, les Provinciaux, Viliteurs & autres perfonnes femblables, ne pourront exiger exiger des Maifons d'Ordres, qui leur font foumi- fes , qu'une modique contribution annuelle pour fubvenir aux fraix de voyages & de correfpon- tlanccs neceflaires , laquelle contribution na pourra être portée au-delà du nécellaire pour la fubiiflance convenable & pour les voyages & correfpondances. I V. Lies maintenant aucune Province ecclé* | 0.447338 | 0.172417 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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J U 1 K. 1775 . 825 lîaftiquene peut plus rien pofi'éder comme propre domaine ; mais les Maifons d’Ordres , quant aux biens , argent, &c. qui leur appartiennent, en font elles-mêmes propriétaires abfolus & féparés des autres. V. Il s’enfuit de-là que tous ceux qui ont quelque quelque prétention à charge des ainfi nommées C aif- fes-Provinciales, ou qui font légitimement obligés obligés de leur faire quelque payement , doivent fe concerter avec le Provincial ou autres Supérieurs pour lavoir fi & comment ils recevront leurs dettes aétives, faire le payement des paffives, de quelle Maifon ou particulier ils doivent chercher chercher leurs afsûrances & leurs hypothèques , ou enfin à quelles Maifons en particulier ils doivent payer leurs dettes paffives , la Province en général général ne pouvant pour elle-même donner aucune aucune afsùrance ou contraéter Obligation, parce que la partie efi'entieHe de fa fiabilité confifte uniquement uniquement dans les Maifons eccléfiaftiques de l’Ordre l’Ordre appartenantes à la Province , lefquelles ne peuvent que lèparément être comptables de la mafiè de leurs dettes, de forte que l’une n’ait pas la moindre chofe à payer pour l’autre. VI. Les Supérieurs des Maifons no font comptables comptables que de l’adminifiration des biens de leur Communauté eccléfiaftique qui leur font confiés, & que des faits de leurs Procureurs ecclelialU- ques ordinaires. “ Voulons que tous & un chacun aient à fe régler en conféquence. Tous aftes faits directement directement ou indirectement, fecretemcnt ou publiquement publiquement contre cette loi , font déclarés d’avance nuis en vertu de la préfente ; & les tranfgrefièurs feront de plus privés de leurs emplois , déclarés incapables d’en poiïèder à l’avenir & punis levé- rement fuivant l’exigence des cas &c. Il paroît ici une nouvelle Ordonnance pour les Soldats ; il y elt queilion de leur toilette en général; elle ne lai fie pas d’être gênante pour eux dans bien des endroits où l’on en fait des poupées. Ils auront tout, des II h h g | 0.506793 | 0.179243 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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J U X N. 1775' eadenettes retrouffées fur la tête & attachées au toupet; ils ne mettront plus de poudre ; la propreté en exigeoit ; mais c’étoit une depenfe pour le Soldat qui a déjà fi peu pour vivre. Leurs habits feront à l’avenir gris , au-lieu d’être blancs ; cette derniere couleur exigeoit trop de foins & prenoit beaucoup detemspour l’entretenir. Les fufil§ feront auffi bronzés ; cette Ordonnance en foulageant le Soldat, lui rend près de la moitié de fa journée. On a toujours de meilleures nouvelles de la Bohème, où l’on afsûre que tout elb actuellement actuellement dans la plus grande tranquillité; on ne néglige cependant pas ici de prendre toutes les précautions polfiblcs pour s’en alsûrer de plus en plus. On a gravé fur un des murs des cafernes. de Presbourg ces mots en mémoire de la derniere inondation , qui a fait des ravages iî funeites : Dawbii exundantis altitudo ann, 1775, Fe.br. menf. On dit que les Perfans font de grands préparatifs de guerre contre la Porte, & que le Sophi eft forti de fa Réfidence , à la tète d’une Armée confidérable , pour aller attaquer attaquer Bagdad. On ajoute que les Géorgiens veulent profiter de cette circonltance, pour fecoucr le joug Ottoman. Hambourg (/e 14 Mai.') On voit ici ppc lettre datée de Ilorclitz en Bohême, près de Kcenigsgratz, le 3 Avril 1775. 11 y a aujourd’hui un mois que je vous écrivois; j’cfpcre que ma lettre aura encore pù vous parvç. »îf ( cuic, (ettre fl'ejt puutt parvenue d fun adrejje ) tdfi | 0.51801 | 0.188331 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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y v ï-vï ’tirsi (malgré le commencement des troubles qui nous agitoient, mais que nous ne prévoyions pas devoir ■monter au comble d'horreurs ou nous les avons vus. On ne lit dans aucune hifioire connue que tout un peuple paylan ait conTpiré & prefque exécuté exécuté avec autant d’art que de fecret la perte*de tous les Nobles, Seigneurs & Régiflèurs de leurs terres terres où domaines. C’eft cependant ce qui vient d’arriver ici de la manière la plus atroce. Dès le 1er. Mars, une chétive Communauté qui confine confine aux montagnes de Silclie , à tix lieues d’ici» déclara à fon Seigneur qu elle vouloit être libre de toute corvée, cens & travaux , ou payement de quelque nature qu’ils foient. On traita quelques-uns quelques-uns des chefs de cette Communauté comme comme des féditieux , & on les envoya aux ouvrages ouvrages publics. Dans l’efpace de huit à dix jours., la moitié du Royaume étoit foule vce contre les Seigneurs. Ces frénétiques pondèrent l’audace jufqu’à fc rafiembler en" troupes de 2 , 3 & 4 mille à proportion de la force des Châteaux ; les a même vus jufqu’à 10 & 12 mille tomber fur les maifons des Seigneurs & des RcgilVeurs de leurs terres , les pilier, les ruiner, les riraîla- crer & exercer des violences iriouies dans l'efba- ce de fix jours. Du 20 au 26 du mois dernier, plus de cent Châteaux ont fubi ce malheureux: fort ; ils en ont meme forcé plulïeurs qui croient défendus par des troupes, je fus à une demi-lieue d’ici au fecours d’un Château avec 50 hommes ; j’eus beaucoup, de peine , attendu que n’ayant point encore d'ordres poli tifs de traiter ces mutins mutins en ennemis, nous tâchions de les écarter fans violence. Douze mille hommes font venus à notre fecours, fans quoi nous euffions été exterminés exterminés par ces miférables, qui ont porté leur furie jufqu’aux remparts de Prague , dont la populace populace étoit fur le point de fe foutever egalement egalement : nos équipages, bagages, paquets chargés & attelcs , nous cantonnons comme dans la guette la plus cruelle. Depuis" ij jours je ne me fuis pas déshabillé ; la Nobleflé des environs s’eft réfugiée dans tous les endroits où il y a àçs troupes, pour meure au moins fa vie eu I&7 oa | 0.452447 | 0.173655 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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J v I N. Ï775. sûreté. Nous commençons à être enfin les mat» très, nous fommes munis d’artillerie & de plomb, nous faifons feu fur eux comme fur les ennemis de l’Etat ; nous avons déjà fait beaucoup de prifonniers, dont le procès s’expédie fur le champ. Les uns font pendus, d’autres font roués, & d’autres d’autres écartelés: car ils n’ont épargné dans leur fré- méfie, niEglifes, ni Chapelles, ni Vafes facrés, ni Hofties. Lie jour en jour nous commençons à rétablir la sûreté dans le Pays. Notre bonheur a voulu que la confpiration éclatât un mois plutôt plutôt que l’auteur du complot ne l’avoir projetté. Son plan étoit de renouveller,le ien. Avril, les Vêpres Siciliennes, tant fur les Seigneurs & leurs gens d’affaire que fur les troupes même. Je n’ai pas le tems pour le préfent de vous en dire davantage. On vient de recevoir la nouvelle que la Reine de Dannemarclc, Caroline-Mathilde, Sœur du Roi d’Angleterre , eft morte à Celle, le 10 Mai à onze heures de la nuit, dlhne fièvre maligne, qui l’a emporté en peu de jours. On a expédié le lendemain jnatin un courier pour porter cette trille nouvelle à Londres. Ratisbonne ( lz 12 Mai. ) Depuis long-tems plufieurs Etats de l’Empire, jugeant jugeant que l’utilité , dont la forterefle de Philipsbourg pouvoit être dans les circonf- tances aâuellcs au Corps Germanique, ne répondoit point à fon entretien trop coûteux coûteux & qui leur étoit à charge, ont refufé d’y contribuer à l’avenir. On a annoncé dans le tems, que le Cercle de Franconie en avoit déjà retiré les Troupes qu’il y avoit en garnifon. Comme cette Place, faute de réparations, tombe en ruine & que le peu de Troupes Impériales, qui s’y trouvent en- 828 | 0.562809 | 0.169823 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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J V i N. 177 5: S 29e #ore, font prêtes à l’abandonner; le Princa, George-Guillaume de HelTe-Darmttadt,Feld- Maréchal du Cercle du Haut-Rhin & Gouverneur Gouverneur de cette forterefle , a propofé de l’entretenir à les dépens dans l’état où elle eft actuellement & d’y tenir une garnifon de Troupes de fa Maifon. Pour cet effet, ce Prince, frere du Landgrave régnant, a adrelfé une lettre circulaire à tous les Electeurs Electeurs & Princes de l’Empire, avec un mémoire mémoire , contenant les conditions auxquelles il fouhaite que fa propofition foit acceptée. On eft étonné que la Cour de Vienne n’ait pû avoir plutôt connoiflànce du projet de la révolte de Bohême qui fe concertoit depuis long-tems, & qui ne devoit éclater qu’à un jour déterminé. Le plan de cette ctïange conspiration étoit , qu’au jour & à l’heure marquée, chaque payfari chef de famille égorgeroit le Soldat qui étoit Chez lui en quartier ; que muni des armes donc il l’auroit dépouillé, il iroit fe joindre aux pay- fans fes voifins ; qu’ainfi de proche en proche on leveroic par-touc l’étendard de la rébellion, & que lorfque les payfans feroient rafiemblés en allez grand nombre , ils marcheroienc en droiture droiture à Prague. Le projet ultérieur étoit de mettre mettre le feu en huit endroits différons de la Ville, & tandis que la garnifon feroit occupée à éteindre éteindre l’incendie , les rebelles dévoient s’emparer des corps-de-gardes , de l’arfenal, du tréfor, fe rendre enfuite chez les Nobles , les piller, & maf- facrer indiftinctement tout ce qui auroit ôfé faire la moindre réiiftance. Cette horrible conf- piration a heureufement été' découverte , comme bn fait, par la précipitation de quelques mutins qui ont levé l’étendard de la révolte avant le tems défigné ; ce qui a mis le Gouvernement à meme de prendre des précautions & de prévenir les progrès ultérieurs de ce projet dangereux. Une circonftanee remarquable de ■ cette affaire , | 0.522703 | 0.19329 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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8 3 a JUIN. 1775 , c’eft la prérence d’efprit qa’a montré en cette ©ccafion un Seigneur du pays, nommé le Comte *le Thun. Lorsqu'il vit que les flammes de la révolte gagnoient de proche en proche & que déjà elles fe faifoient fentir dans les environs de fa Seigneurie de Tœltfch, il prit le lage parti da faire aflembler tous fes payfans : lorfqu’ils furent fous fes yeux, “ Mes amis, leur dit-il, êtes- vous contens de moi , & ne vous ai-je pas toûjours traités avec la douceur & l’humanité convenables? ,, Sur ce que les .payfans témoignèrent témoignèrent qu’ils n’avoient pas à fe. plaindre da îui, “ Eh bien, ajouta le Comte, je veux enco- „ re, que vous ayez à vous en louer je vous ai raflémblés pour vous dire que. je vous fais remilé de trois mille florins dont vous me ref- tez redevables entre vous rous, & que de ,, plus, j'exempte chacun de vous de trois jours de corvées. Je vous demande pour marque ,, de votre reconnoiflànce de me relier fideles, ou plutôt de relier fideles à vôtre propre intérêt intérêt & à votre repos, & de défendre vos villages des incurfions des payfans révoltés. „ Cette harangue produilit fon effet ; les payfans s’en retournèrent chez eux' très fatisfaits de leur Seigneur, en lui promettant de garantir fon domaine des effets de la révolte , Sj ils lui ont tenu parole. Berlin (/e 10 Mai .) Le Roi voulant de plus en plus embellir fa Capitale , a da nouveau confacré une fomme conlîdérabla pour faire abattre les vieux édifices -, & les remplacer par des bâfimens qui doivent être conftruits fur un plan uniforme. On déjà commencé dans la rue de Lèipfick & fur la place de Dœnhoff à abattre les‘vieille? maifons pour en bâtir de nouvelles. La place place Guillaume fera ornée des Statues du Ma - 1 léchai de Keith, du Lieutenant - Général de Winterfdd &: du jMajor de Kieift. Touî S) SJ SJ s» SJ •y* »> SJ 9 * | 0.466005 | 0.182111 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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JUIN. T775, & 3 Ï «es monumens feront d’un très-beau marbre que le Roi a fait venir d’Italie. Le Major de Kleift reçoit cette diftinction à titre de Poète. La Statue du Comte de Schwerin fe trouve déjà dans la même place ; elle eft de grandeur naturelle. ITALIE, Rome (/e 3 Mai.') Le 20 du mois dernier dernier la Congrégation pour les affaires des Jéfultes a tenu fa première Séance, qui a duré trois heures, & à laquelle le Cardinal Torreggiani a affilié ; mais le Pape avoit défendu défendu d’y admettre les Prélats Macedonio & Alfani. L’on annonce une Séance définitive de cette Congrégation , qui fe tiendra en préfence de Sa Sainteté. Le 24 du même mois, le Pape a tenu un Confiftoire , dans lequel S. S. a créé Cardinaux Cardinaux Mgr. Antonelli, jufqu’ici Affeffeur du St. Office,& le Prélat de Vecchis, ci-devant Préfet de l’Annone. Puis le St. Pere fit expédier à divers Prélats des Cédules par lefquelles il a changé prefque tout le Corps de la Prélature. Il a nommé Secrétaire des Evêques, Mgr. Onorati; Secrétaire du Concile, Concile, Mgr. Carrara; Affeffeur du St. Office, Mgr. Antamori ; Lieutenants d’dl M. ( efpéce de Tribunal, où l’on rend la justice) justice) , Mgr. Cioja & Gavotti ; Lieutenant du Cardinal - Vicaire , Mgr. Silva ; Préfident d’Urbino , Mgr. Marcolini ; Préfident de EAnnone, Mgr. Livizzani; Préfident des | 0.606802 | 0.205161 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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* 7 ? J V l N. 1775. arrive à l’époque du voïage du Prince Char* les-Théodore. En rendant compte des merveilles merveilles que le fage Obfervateur a vues à Rome, il nous inftruit des différents jugemens qu’il en a portés, & ces jugements font des régies qu’on peut confulter & fuivre avec confiance. confiance. Cependant la magnificence ou la ri- cheffe des anciens monumens en fait le moindre moindre prix, l’art & le goût exquis , qui s’y font remarquer jufques dans les plus petits détails, en font le vrai mérite , & c’eft fur- tout une partie aufii intérefiànte, qui attire l’attention du Comte de Veldcntz (a). Sage obfervateur, il diftingue avec foin le goût des différens âges & des différons peuples ; il compare les ouvrages Etrufques avec les ouvrages ouvrages Egyptiens, les ouvrages Egyptiens avec les ouvrages Grecs , les uns & les autres autres avec les ouvrages Romains. Il faifit toutes les nuances du goût antique , il les oppofe à celles du goût moderne, & il en tire les cara&eres de l’un & de l’autre. Ce Temple fameux, à qui fa première deftina- tion a fait donner le nom de Panthéon, cette colonnade inimitable & unique, qui en décore l’entrée , fe diftinguent de tous les autres par la fimplicité noble & majeftueufe, qui caraftérife le bon goût antique. Quand la main des dieux auroit élevé cet édifice, U fa) Nom fous lequel le Séréniifim* Elefteur î yoyagé.poui gardai l’MCPfnfi*. | 0.58545 | 0.195664 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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* 3 « J U 1 K. 1775Ï Armes,Mgr. Spinelli; Préfident DdlaGraf* cia ( des vivres ), Mgr Laurent Altieri ; Préfet des côtes maritimes , Mgr. Manci- forti ; Clerc de Chambre, Mgr. Finocchiet- ti ; Juge de la Fabrique de St. Pierre, Mgr. Albizzi ; Votant de la Signature , Mgr. Martini ; Auditeur de la Chambre, Mgr. Salviati ; Secrétaire de /a Confulte, Mgr. Ghilini ; Secrétaire Ddl’Ncque , Mgr. Paf- fionei ; Affefleu'r de Mgr. le Gouverneur, le Prélat Airoldi. Nonces du St. Siège •• en Pologne , Mgr. Archetti ; en Suiffe, Mgr. Caprara ; à Bruxelles, Bruxelles, Mgr. Bufca; à Venife, Mgr. Ra- nuzzi; à Naples, Mgr. Vincentini ; à Cologne Cologne , Mgr. Crivelli, Milanois; à Florence, Mgr. Bellifomi. Vice - Légats : à Ferrure, Mgr. Serra ; à Ravenne, Mgr. Cucciapiatti : Gouverneurs: à Macerata , Mgr. Bolognini ; à Peroufe, Mgr. Savorgnani ; à Ancône, Mgr. Ange Altieri; à Froûnone , Mgr. Baldafïîni ; à Ci- vita-Vecchia, Mgr. Mirelli; à Fermo,Mgr. Filomarino ; à Camerino , Mgr. Vinci ; à Fa- briano, Mgr. Tomati ; à Colle-Vecchio, Mgr. Riva qui a été aulli déclaré Prélat domefti- que;à Orvieto, Mgr. Nicolai; à Montalto, Mgr. Refta ; à Afcoli, Mgr. Gafîoli ; à Nar- ni, Mgr. Spreti; à Fano, Mgr. Borromei; à Bénevent, Mgr. Zondadari ; Secrétaire de la Congrégation des eaux, Mgr. Vay ; Secrétaire Secrétaire des Indulgences & des Reliques, Mgr. délia Somaglia', Prélats Domeftiques , Mgrs. Nuri, Riva & Spreti ; Ponents du bon Gou- | 0.533288 | 0.18824 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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JUIN, X775; vcrnement : Mgrs. Pétrucci & Serbelloni; Ponents de la Confulte : Mgrs. Scotti , Sa- luzzo & Dentici ; enfin le Prélat Marescotti, Commiflaire de la Marine, a obtenu une place dans la Congrégation de la Chambre. Le 07 , le Pape tint un Confiftoire public public dans lequel, avec les formalités ordinaires ordinaires , il donna la Barette aux Cardinaux Antonelli & de Yecchis. On évalue à 20 mille feudis les préfents, faits par divers Seigneurs au Cardinal Antonelli, Antonelli, & dont 10 mille font en argent comptant, de forte que Son Eminence fe trouve pourvue de tout ce qui lui eft né- CelTaire pour fa nouvelle dignité, fans avoir fait aucune dépenfe. La médiocrité de la fortune , ou fi l’on veut la pauvreté de ce Prélat fait l’éloge de fon défintérelfement, de fa probité, de fa conduite dans tous les emplois qui lui ont été confiés. Aujourd’hui, fête de l’Invention de la Ste* Croix, le Pape dans la caufe de la Béatification Béatification du vénérable ferviteur de Dieu,Jean Peccador, Religieux des Freres de la roiféri- corde ou de St. Jean de Dieu , a rendu un Décret d’approbation de fes vertus dans un degré héroïque. Le Pape a ordonné que l’on continuât les travaux du port d’Ancône & q.ue l’on y mît un fanal. V enise ( le 5 Mai.') Les fieurs Pierre- Antoine Jultiniani, Nicolas Barberigo , & • Antoine Priuli viennent d’être nommés Sages-Grands; Sages-Grands; les fieurs Jean Querini & Jea» * 3 »' | 0.561862 | 0.192917 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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J v IX- 1775; *3+ Calbo, Sages-Caiffiers, & le fieur jean Qüsm fini, Sage-d’Ecriture. On travaille pour le jour de l’Afcenfion à de grands préparatifs en cette Ville, vers quel tems on y attend plufieurs Perfonnesde haut rang. On fait auffi à Triefte beaucoup de dépenfes pour la réception de l’Empereur l’Empereur , qui doit y arriver vers la mi-Mai. Il S’équipe auffi un fuperbe Navire; ce qui donne lieu de préfumer que Sa Majefté Impériale Impériale fe rendra par eau à Fiume. Bastia ( le 30 .Avril. ) On commence' enfin à Jouir ici de quelque tranquillité; on peut voïager sûrement & fans crainte des bandits dans plufieurs parties de cette Ifiel- les parents & les amis des rebelles qui font ârrêtés & fervent d’otages, garants de la conduite conduite de ceux auxquels ils appartiennent i les exils, les fupplices dont ont été punis plufieurs coupables, rendent les autres plus eirconfpefts. Il y en a beaucoup qui fe font tendus à difcrétion , en ne demandant que la vie. Zampaglini feul avec un petit nombre nombre de fes compagnons, n’a point encore voulu fuivre cet exemple ; il fe cache dans des montagnes inacceffibles, & n’ôfe plus fe montrer. La fermeté & la fagelfe de Mn le Comte de Narbonne ont produit cette tranquillité ; on l’attend ici inceflamment d’Ajaccio. On dit que le retour du Comte de Marbeuf eft certain; il reviendra avec beaucoup de Corfes qu’en avoit envoies en France, parce qu’ils étoient parents des pria* «ipaux rebelles.- | 0.592082 | 0.178003 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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JUIN. 177 Si L’Evêque de Mariana .qui vient de mou- îir , eft remplacé par Mr. Cittadella, ci-devant ci-devant Evêque de Nebbio; c’eft un homme d’un grand mérite, & Corfe de nation ; les habitans de cette Iile voient avec plaifii qu’on choifit parmi eux les fujcts deftinés aux places importantes ; un de leurs griefs contre les Génois, c’eft qu’ils en étoient toujours exclus; c’eft en méptilant la Nations qu’on l’indifpofoit. L’Evêque d’Aléria fait la viilte de fou Diocéfe; celui de Sagone a obtenu 10,000 francs pour conftruire fon Palais épifcopal à Calvi , & 4000 de gratification. . On ne néglige rien pour encourager fie perfectionner l’agriculture; Mr. le Baron de* l'alkenhein, Commandant à Corte a remarqué remarqué que les mûriers de cette Ille, donnent le double de feuilles que donnent ceux de* autres païs ; il en a recommandé la culture, & en a fait faire des plantations fous fes yeux. Il en a fait mettre auffi le long des chemins publics où cet arbre utile fe multiplie, multiplie, & fournira auffi de l’ombre aux voïa- % geurs. L’établilTement des quatre Collèges dans les parties maritimes, fit de l’Univerfité dans le centre de l’Ifle, ne tardera pas à avoir lieu ; on le défire depuis long-tems ; on apprend apprend qu’on a déjà choifi plufieurs fujets dis plus grand mérite pour en remplir les Chai-' ses. | 0.55523 | 0.195914 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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«3 fi J V I K 1775. FRANCE. Paris ( Zè 17 Mai. ) L’Académie-roïalé des Infcriptions & Belles-Lettres a tenu, le 25 du mois dernier, fon affemblée publique d’aprcs Pâques , dans laquelle Mr. de Guigi nés affermi par de nouvelles recherches dans fon fyftême fur les Chinois, a lu une Dif- fertation fur la Religion & la Philofophie dé ce Peuple , qu’il croit avoir été policé & inftruit par les Egyptiens. Le Parlement a enregiftré, le 28 , une Déclaration du Roi donnée à Verfailles, le 26, & portant établijjcmmt d'une Chambre de Tournelle-Civile eh cette Cour. Cette Chambre Chambre vaquera à l’expédition des affaires dé trois mille livres & au-deffous, & fera compose compose du Premier-Préfident, des fécond & troifîeme Préfidents, de fix Confeillers de la : Grand’Chambre, & de quatre Confeillers de chacune des Chambres des Enquêtes, deux d’entre les anciens & deux d’entre les derniers derniers reçus ; lefquels Confeillers changeront de trois en trois mois. Le a de ce mois l’Académie françoife a élu avec l’agrément du Roi le Maréchal Duc de Duras, premier Gentilhomme de la Chambre Chambre de Sa Majefté , pour remplir la placé vacante par la mort de Mr. du Belloy. La liberté du commerce des grains St fes effets avantageux ou nuifibles fixent aujourd’hui aujourd’hui l’attention publique & font le fujetde quelques Ecrits, qui paroiffent à l’occafion de Ir. cherté dont on fe plaint en différentes parties | 0.591171 | 0.190521 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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J y Lit. 1775 - parties du Roïaume. Si les opinions ont de tout teins été partagées fur cette partie inté- relfante, mais très-problématique de l’admi- miftration , il n’eft pas étonnant qu’il en foit de même aujourd’hui,, & que, d’un côté, les Ecrivains, connus fous le nom d’EconomiJics, défendent la liberté du commerce commerce des grains , tandis que, de l’autre, leurs Antagoniftes croient prouver, qu’il y a plus de danger que d’avantage dans cette liberté indéfinie ; deux extrémités, entre lef- quellcs le milieu feroit peut-être, comme dans toutes chofes, le plus sûr. Quoiqu’il en foit, le Gouvernement ne s’elt pas déterminé déterminé à protéger le fyftême de la liberté, fans avoir éprouvé, fous le précédent Ministère Ministère , les énormes abus de ceux auxquels l’on avoit confié le foin des approvifionnemens, faits pour le compte du Roi ; mais qui ne fervoient effe&ivement qu’à favorifer le monopole monopole de ces adminiftrateurs infidèles Sc de leurs affidés : & il n’y a pas d’homme jufte qui ne foit convaincu des intentions patriotiques & des fages vûes de Mr. le Contrôleur-général. Contrôleur-général. Ce Miniftre les a de nouveau nouveau expofées dans les Arrêts du Confeil publiés publiés concernant le commerce des grains, particuliérement dans celui du 11 Avril, dont nous avons parlé l’ordinaire dernier, p. 770* Cet Arrêt eft une preuve éclatante de la douceur de notre Gouvernement, qui au-lieu d'oppofer des moïens fevéres au mécontentement mécontentement du Peuple , cherche plûtôt à lui /. Part. I i i S3? | 0.59032 | 0.184084 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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] V 1 X. 17 fs- en ôter les motifs., en lui procurant ua prompt foulagement. Mercredi, 3 du mois, on a pillé ici quelques quelques Boulangers ; la veille on s’écoit attroupé attroupé à Verfailles, & lundi, premier Mai, on avoit commencé la fcéne à Saint-Germain, Mais la fermeté du Gouvernement a ramené le calme dès le jeudi 4 y & l’orage que l’on eraignoit pour le 6 , jour du grand marché, 11’a pas eu lieu. Mr. Le noir , Lieutenant de Police, & Mr. le Laboureur qui exerçoit pendant la minorité de Mr. de Roquemont ,Ie commandement du Guet, ont perdu leur» places de cette aventure. Le premier eft remplacé remplacé par Mr. Albert, Confeiller au Parlement Parlement & Intendant du commerce, & l'autre par Mr. de Garenne, Sergent-major des Gardes-francoifes & Chevalier de St. Louis, On foupçonne que ces différents mouvements qui ont l’air de combinaifon', ont été excités par des ennemis de Mr. Turgot Contrôleur- général. Ces circonftances fâcheufes loin d’avoir mü à Mr. Turgot, n’ont Fait au contraire qu’augmenter le nombre de fès partifans & lui attirer l’intérêt général. On a fenti que ce qui fe paffoit à l’occafion des grains n’é- toit pas une fuite de fes opérations, mais l’effet de haines particulières auxquelles on ■vouloit le facrifier. Plufieurs des mal-intentionnés mal-intentionnés font déjà connus & arrêtés. Si lé Miniftre-philofophe qui eft à la tête de no* finances n’a pû être infenfîble aux coups lu’on s’eft efforcé de lui porter, il en eft £38 | 0.569047 | 0.192757 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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J Cf J N. 17754 bien dédommagé par la confiance doiat le Roi l’honore & par le triomphe dont il jouit en ce moment. On peut juger des difpofi- tions du Souverain pour Mr. Turgot, pat les deux lettres fuivantes que Sa Maj. lui a écrites, le jour de l’émeute de Verfailles,& dont voici le contenu. Première lettre du Roi à Mr. 'furgot. Du mardi <1 Mai, à onze heures du matin. Je viens de recevoir, Monjieur, votre lettre par îdr. de BeauVau : Vcrfailles ejt attaqué, & ce font les mêmes gens qu’à St. Germain. Je vais me concerter avec Mr. le Maréchal du Müy & Mr » Daffry pour ce que nous allons faire ; vous pouvez compter fur ma fermeté, Je viens de faire marcher la garde au marché, Je fais très - content des pré-' cautions que vous ave ^ prifes pour Paris ; c'était four-là que je craignois le plus ; vous pouvemarquer pouvemarquer à Mr. Bertier ( Intendant de la Généralité de Paris, fils de Mr. de Sauvlgny ) que je fuis content de fa conduite. Vous fere ^ bien de faire arrêter les perfonnes dont Vous me parler ; mais * fur-tout, quand on les tiendra, point de précipitation précipitation , & beaucoup de queftions. Je viens de donner les ordres pour ce qu’il y a à faire ici, & pour les marchés 6' pour les moulins des environs. Deuxieme lettre du Roi à Mr. Turgot» Du 1 Mai, à trois heures après-midi. Je viens devoir Mf. Bertier, Monfieur :J’aï été content de tous les arrangemens qu’il a pris pour l’Oife & la Balle-Seine. Il m’a rendu compte compte de tout ce qui s’étoit paffé à Gonefle, & des encouragemens qu’il avoir donnés aux laboureurs laboureurs & aux commerçans de grains pour ne pas interrompre le commerce. J’ai envoyé ordre a là Compagnie de Noailles à Beauvais, de fe concerter concerter avec lui s’il en avoir befoin. Il vient de •partit pour Mantes, où il trouvera les Chevaux- légers, & les Gendarmes à Meulan , qui orit ordre de fe concerter avec lui •• il aura de plu» <C I i i s | 0.508979 | 0.199959 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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J U. I N. 1775. 840 l’Infanterie dans ces deux Villes. Les Moufque* taircs ont ordre de fe tenir prêts à Paris , feloa que vous en aurez befoin. Les Noirs aux faux- bourg St. Antoine peuvent envoyer des détache- mens fur la Marne, & les Gris au fauxbourg St. Germain , le long de la Balle-Seine. Mr. l'Intendant l'Intendant m’a dit qu’il ne craignoit pas pour la Haute- Seine & pour la Marne, par où il ne venoitpas de farine; pourtant nous les garnirons. La Colonel-générale Colonel-générale 1e portera à Montereau & à Melun, & Lorraine à Meaux. Pour ici nous fournies ab- iblumcnt tranquilles. L’émeute comniencoit à être allez vive ; les troupes qui y ont été l’ont appaifée ; ils fe font tenus tranquilles devant elles. Mr. de Beauvau qui y a été , les a interrogés; interrogés; les uns ont répondu qu'ils écoient de Sar- trouville, de Carrière, St. Denis, & d’autres ont dit, qu’ils étoient de plus de vingt villages ; la généralité difoit qu'ils n’avoient pas de pain, qu’ils étoient venus pour en avoir , & montraient du pain d’orge fort mauvais, qu’ils difoient avoir acheté deux fols , & qu’on ne vouloit leur donner donner que de celui-là. La plus grande faute qu’il y ait eu, c’eft que le marché n’avoit pas été ouvert ouvert : on l'a fait ouvrir; & tout s’eft fort bien paflê. On a acheté, & vendu , comme fi de rien n'étoit. Ils font partis enfuite, & les détache- mens des Gardes-du-corps ont marché après eux pour favoir la route qu'ils tenoient. Je ne crois pas que la perte ait été coniïdérable. J’ai fait garder la route de Chartres , & celles dès moulins moulins des vallées d’Orcé & de Chevreufe, avec des précautions pour les marchés de Neaufle & Rambouillet. Rambouillet. J’efpere que toutes les communications feront libres, & que le commerce ira fon train. J’ai recommandé à Mr l’Intendant de tâcher de trouver ceux qui payaient, que je regarde comme comme la meilleure capture. Je ne fors pas aujourd’hui aujourd’hui ; non par peur , mais pour laifi'er tranquil- lifer touc. » La place d’intendant du commerce qu’a» voit Mr. Albert, eit donnée à Mr. Fargès. Le Roi a donné la place de Diieéteur de 1» | 0.503821 | 0.187042 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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J V IK 1775. 84 1 snonnoie à Mr. de Condorcet. Ce qui n’a pas peu contribué à lui faire accorder cette faveur faveur , ce font les Lettres qu’il vient de publier publier fur le commerce des grains, & qui font •une forte de réponfe à l’ouvrage de Mr. Necker. Son fyftême,eft la liberté ; & en effet il n’y a rien de plus propre à établir cette égalité dans le prix du bled , & cette concurrence fi défirable que la liberté dans le commerce. C’eft au® là le fyftême de Mr. Turgot, & c’eft le feul qui puilfe ramener la. fubfiftance du Peuple à un prix raifon- nable. Il paroît dans la même matière un ouvrage de Mr. Target, Avocat au Parlement, Parlement, intitulé : Obfervations fur le commerce, des grains. C’eft une forte de critique de l’ouvrage de Mr. Neckcr ; il contient des détails vrais & touchans ; il fait l’éloge du cœur de cet Avocat célébré, & canonife les vûcs de Mr. Turgot dans cette partie. Avec un emprunt de cent millions qu’a fait en Hollande Mr. le Contrôleur-général, il fc propofe de rembourfer aux Fermiers- généraux un million à chacun fur les quinze cents mille francs de fonds qu’ils font , & dont le Roi leur païe l’intérêt à dix pour cent. Pour les cinq cents mille livres qui relient, le Roi leur paiera l’intérêt à 4 & demi. Au moien de cette opération le Roi éteindra d’une part dix pour cent d’intérêt pour pluficurs millions qu’il fe procure à 3 pour cent ; ce qui fait un bénéfice de 7 pour cent ; de l’autre il réduit à 4 & demi ce qu’il 1 ü 3 | 0.577548 | 0.198081 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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JUIN. 1775 . il ne pourroit point avoir plus de dignité, de grâce & de nobleffe. Les Bramante, les Michel Ange , les Bcrnini, l’honneur & la fleur des Artiftes de notre fiecle ont réuni tous les efforts de leur génie pour furpafler, ou du moins pour égaler les chef-d’œuvres de l’antiquité. Ils ont donné dans la Bafili- que de St. Pierre un monument du goût moderne plus grand , plus vafte & peut-être plus riche , plus magnifique , que tout ce que les anciens ont jamais entrepris; mais nous ont-ils donné un ouvrage, plus fini, plus parfait ? St. Pierre a des défauts, le Panthéon n’en a point. Ce jugement du Comte de Veldentz ne fera défavoué ni des Critiques les plus féveres,ni des Architeftes les plus judicieux. Après avoir parcouru avec autant d’ordre que d’intérêt les fruits des Beaux-Arts que Rome offre de toute part , Mr. Hæffelin parle de fon gouvernement; on reconnoît à ce qu’il en dit l’Ecrivain politique & l’Ecrivain l’Ecrivain chrétien. La forme du gouvernement le conduit aux relforts fecrets, qui font mouvoir & agir une Cour, qui a été de tout tems le fiége des plus fubtils & des plus profonds Politiques. Mais il ne confond pas une politique politique profane avec le gouvernement fpiri- tuel d’une Religion fainte & éclairée, dont le principe va fe perdre dans le fein de la Divinité, & dont l’empire n’eft: pas de ce monde. Il rcfpeéte, il révéré l’ordre de cette belle Hiérarchie, de cet arbre myftérieux, 779 99 | 0.617793 | 0.192081 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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juin. 1775 , païoit dix ; & c’eft encore un bénéfice d» cinq & demi. Le Marquis de la Tour-du-Pin , Maréchal des Camps & Armées du Roi, Lieutenant général au Comté de Charolois, & Commandant Commandant en chef ès Provinces de Bourgogne, Breffe, Bugey, Valromey & Païs de Gex, étant en habit de cérémonie & accompagné du Sr. Feydeau de Marville, Confeiller d’Etat d’Etat ordinaire au Confeil-roïal des Finances, a fait enregistrer, le 3 Avril dernier , un Edit portant rétalsliffement d’Ofïïces dans la Parlement de Bourgogne , & un autre portant portant Ordonnance pour ce Parlement. Un Comité d’Inipe&eurs - généraux d’infanterie d’infanterie , prélïdés par Mr. le Maréchal Duc de Biron, occupé depuis long-tems de recherches recherches fur les objets qui peuvent perfectionner 3e fervice & foulager le Soldat, vient de faire faire, dans le champ de Mars aux portes de cette Ville, les expériences les plus exaftes & les plus fcrupuleufes fur la portée dufufîl de Soldat réduit à différentes longueurs. Ces Meilleurs efpéroient, en racouroiffant cette arme, la rendre plus légère , plus commode & plus facile à manier tant dans les marches que dans les manœuvres, fans cependant en affaiblir les effets tant pour l’étendue de la portée, que pour la jufteiTe du tir. Les ré- fultats de ces épreuves faites avec autant d’impartialité que de précifion, aïant constamment constamment démontré que les fufils les plus longs, donnoient les portées les plus étendues étendues & les plus juftes, Suivant la loi gén4* | 0.563795 | 0.197619 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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JUIN. 1775.' * 4 Î itlement commune à toutes les armes à feu,; ces Meilleurs ont reconnu que l’on ne s’elt fixé des bornes à cet égard que pour la facilité facilité du fervice & le foulagement du Soldat , que ces bornes font dans le point le plus précis & le plus jufte, & qu’en voulant les outrepailer on détruiroit elTentiellement la nature & l’effet de l’arme. En conféquence ils ont ffcatué que quoique la diminution qu’ils avoient en vûe ne fût que d’un aie. ou d’un ao e ., elle ne pouvoit avoir lieu fans préjudicier infiniment au bien du fer- vice. Depuis le Miniftére de Mr. le Duc d’Aiguillon d’Aiguillon , il fe tenoit par ordre du Roi des afiemblées d’Officiers-Généraux & d’Infpec- teurs des Troupes chez Mr. le Maréchal de Biron pour l’Infanterie, & chez Mr. le Maréchal Maréchal de Soubife pour la Cavalerie, afin d’examiner la multitude de Loix ou Ordonnances Ordonnances fur toutes les parties du fervice militaire militaire , & de donner des avis fur chaque objet, objet, pour former un nouveau Code militaire. Parmi les différentes quelfions, qu’on y a agitées & débattues, font celles de commuer la peine de mort contre les déferteurs, de dédoubler 7 Régimens qui font de 4 Bataillons Bataillons &c. Mais Mr. le Maréchal du Muy vient d’écrire aux Maréchaux de Biron & de Soubife de cefier ces conférences,attendu que, plus,elles fe prolongeoient, moins les opinions fe rapprochoient ; & que d’ailleurs la quantité de Mémoires rai fonnés, qui ont été fournis à ce fujet pouv oit fuffifamntent | 0.562179 | 0.177597 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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j vin . 1775.: inftruire le Roi fur le parti à prendre à l’égard l’égard de chacun des objets difcutés. Cid-Abdhoulla Scalan, Sous-Gouverneur de Salé, après avoir rempli auprès de S. M, une commiffion de la part du Roi de Maroc Maroc , eft arrivé dans le port de Bref!; : il s’y eft embarqué pour Salé le 14 Avril dernier, avec le Sr. Chenier, chargé des affaires de S. M. auprès de ce Prince, fur la Frégate l’Aigrette , commandée par le Chevalier de Balleroy, Capitaine de Vaiffeaux. Sidi Adraman Bediri Aga , Envoie du Pacha & de la Régence de Tripoli de Barbarie Barbarie auprès du Roi, eft arrivé à la rade de' Toulon le 9 Avril dernier, fur un Bâtiment Hollandois, Dès qu’il aura fait fa quarantaine quarantaine , il fe rendra ici avec fa fuite & les préfens de fon Maître pour S. M. On dit que le Comte de Hautefort, qui pour s’être ruiné au jeu, s’eft vû contraint d’aller fervir en Turquie, y a été fait Pacha Pacha à trois queues, comme autrefois le fameux fameux Comte de Bonneval. Il aura fans doute doute donné des preuves de fon habileté dans l’art militaire. Il avoit été Meftre-de-Camp dans le Régiment Roïal-Etranger. Mr. de Fleury, ci-devant Procureur-général Procureur-général , exilé à Maubeuge , a obtenu la permif- fîon de paffer en Lorraine. Versailles ( le, 15 ftfoi.) Mardi, a de ce mois , il y eut ici une émeute. Mgr. le Comte d’Artois fe préfenta à cheval pour appaifer les mutins, mais il ne put les contenir contenir malgré l’argent qu’il leur jettoit ; on erioit : Nous ne voulons pas d’arpent , Mon- $44 | 0.570882 | 0.199861 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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* 45 “ J U I JW. 1775*. ftignèur, nous ne, roulons que du pain. Lé tumulte fut long; on enleva-tout ce qu’il y avoit au marché. On pilla les boutiques des Boulangers & on emporta la farine & lé bled. Le foir , le Roi donna ordre qu’on vendît le pain à a fols la 'livre. Mr. le Comte de Maurepas & d’autres Miniftres, qui étoient à Paris, furent mandés; mandés; & d’après un Confeil, tenu chez le Roi, il fut expédié pendant la nuit un grand nombre de couriers , pour porter différents ordres relativement aux précautions à prendre prendre pour la sûreté des chemins. Le 3 au matin , l’on afficha l’ordre fuivant à Paris. De par. le Roi. Il eft défendu , fous peine de la vie, à toutes toutes perfonnes , de quelque qualité qu'elles foicnt, de former aucun attroupement : D'entrer de force dans la maifon ou boutique boutique d’aucun Boulanger, ni dans aucun dépôt dépôt de grains, graines , farine & pain. On ne pourra acheter aucune des denrées fufdites que dans les rues ou places. Il eft défendu de même , fous peine de la vie, d’exiger que le pain ou la farine foicnt donnés dans aucun marché au-dtffous du prix courant. Toutes les Troupes ont reçu du Roi l’ordre formel de faire obferver les défenfes ci~dej« fus avec la plus grande rigueur , & de faire feu en cas de violence. Les contrevenans feront arrêtés & jugés prévôtalement fur le champ. Le Parlement aïant rendu un Arrêt pour Ordonner que toutes les procédures, com- | 0.564788 | 0.198369 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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J U I N. 1775* 8 4 (S înencées dans fon raifort, concernant les ré-., voltes, lui feraient apportées & que cependant cependant le Roi ferait fupplié de continuer [es foins paternels pour la fubfifiance de fon Peuple Peuple ; le Roi ordonna de ne point publier ledit Arrêt, & en vertu d’une Lettre de cachet, cachet, le Parlement fe rendit ici le 5, ainfi que les Pairs, & le Roi tint un Lit de Juf- îice,dans lequel s’enregilira la Déclaration fui vante, Portant attribution aux Prévôts-généraux Prévôts-généraux des Maréchaujfées , de la connoijfanct <S* du jugement en dernier reffort des crimes < 5 * excès y mentionnés. Donnée à Yerfailles le g Mai 1775. Regiftrée en Parlement le 5 Mai 1775. LOUIS, par la grâce de Dieu, Rot de France France & de Navarre : A tous ceux qui ces préfentes préfentes Lettres verront ; Salut. Nous domines informés informés que, depuis plufieurs jours, des brigands attroupés fe répandent dans les campagnes pour piller les moulins & les maifons des laboureurs; â ue ces brigands fe font introduits, les jours e marché, dans les Villes, & même dans celle de Verfailles & dans notre bonne Ville de Paris; qu'ils y ont pillé les halles, forcé les maifons des boulangers & volé les bleds, les farines & le pain deltinés à la fubfifiance des habitans def- dites Villes & de notre bonne Ville de Paris; qu’ils infultent même fur les grandes routes ceux qui portent des bleds & farines ; qu'ils erévent les facs, maltraitent les conducteurs des voitures, pillent les bâteaux fur les rivières, tiennent des difeours fédicieux, afin de foulevcr les habitans des lieux où iis exercent leurs brigandages brigandages & de les engager à fe joindre à eux;- que ces brigandages, commis dans une grande étendue de pays aux environs de notre bonno Ville de Paris, & dans noçredite bonne Ville | 0.520184 | 0.179456 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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J VI N. 1775 , 847 même, le mercredi 3 de ce mois, & jours fui- vans, doivent être réprimés, arrêtés & punis, afin d’en impofer à ceux qui échapperont à la punition punition , ou qui feroient capables d’augmenter le détordre. Les peines ne doivent être infligées que dans les formes preferites par nos Ordonnances; Ordonnances; mais il eft néceflaire que les exemples foient faits avec célérité. C’eft dans cette vùe que les Rois nos Prédéceffieurs ont établi la Ju- rifdiflâon prévôtale , laquelle eft principalement deftinée à.établir la sûretc des grandes routes, à réprimer les émotions populaires, & à connoi- tre des excès & violences commis à force ouverte. ouverte. A ces Caufes, & autres à ce nous mouvant, mouvant, de l’avis de notre Confeil, & de notre certaine feience , pleine puiffiince & autorité royale , nous avons, par ces Préfentes, lignées de notre main, dit, déclaré & ordonné, difons, déclarons & ordonnons , voulons & nous plaît que, tant dans notre bonne Ville de Paris, que dans toutes les autres Villes & lieux où fe commettront commettront lefdits excès, ceux qui ont été juf- qu’à préfent , ou feront à l’avenir arrêtés , foient remis aux Prévôts-généraux de nos Maré- chauflees , pour leur procès leur être fait & parfait en dernier refl'ort , ainfi qu’à leurs complices, fauteurs, fauteurs, participes & adhérans, par lefdits Prévôts-généraux Prévôts-généraux & leurs Lieutenants, affiliés par Ses Officiers de nos Préfidiaux, ou autres Alief- feurs appelles à leur défaut , & les Jugemens tendus fur leur procès exécutés co-ntorhiémenc aux Ordonnances. Voulons & ordonnons à cet effet que les procédures encommencées feront portées aux Greffes defdits Prévôts ou leurs Lieutenants : faiforis défenfes à nos Cours de Parlement & à nos autres Juges d’en cônnoitre, jionobftant toutes Ordonnances & autres chofes à ce contraires , auxquelles nous avons en tant que de befoin dérogé, & à tous Arrêts qui au- roiem pq être rendus, que nous voulons être regardés comme non-avenus. Si donnons en Mandement à nos amés & féaux Confcillers les Gens tenant notre Cour de Parlement à Paris, qqe çes Préfeuces ils aieait à faire lire, publier | 0.463933 | 0.19738 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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84Ï? JUIN. 1775. fc regiftrer, & le contenu en icelles garder, ob» ferver & exécuter félon leur forme & teneur: Car tel cft notre plaiiir ; en témoin de quoi nous avons fait mettre notre fcel à cefdites Pré- fentes. Donné à Verfailles, le 5e. jour du mois de Mai, fan de grâce 1775 & de notre régné le 1er. Signé, LOUIS. Et plus bas : Par le Roi. Phelypeaux. Et fcellé du grand Sceau de cire jaune. Lue & publiée, le Roi fiant en fon Lit ie Juf- tice, éy regiftrée au Greffe de la Cour, ce requérant requérant le Procureur-général du Roi, pour être exécutée exécutée félon fa forme & teneur ; b copies collation• nées d’icelle envoyées aux Bailliages , Sénéchauf- fées & autres Sièges du rejfort , pour y être pareillement pareillement lue, publiée &• regiftrée : Enjoint aux Subjiituts du Procureur-général du Roi d’v tenir lit main,& d'en certifier la Cour. Fait à Verfailles,le Roi fiant en fon Lit de fujlice, le 5 Mai 1775. Signé Le Bret. De retour à Paris, le Parlement fit les proteftations d’ufage contre les Lits de Juf- ticc, mais feulement par pure formalité. L’on s’attend à une punition fevére de quelques-uns des féditieux , qui ont été fai- fis; & ce d’autant plus que l’on eit convaincu convaincu , que ce n’eft pas le befoin , mais un projet formé pour caufer de l’inquiétude , qui a provoqué ces émeutes. D’un autre côté, le Gouvernement, quoique ferme dans fes principes, n’en cherche pas moins à ôter jufqu’aux motifs qui pourroient fervir de prétexte au mécontentement. Par un Arrêt du Confeil du 30 Avril, le Roi a fufpendu la. perception du droit de minage , qui fe percevoit fur les grains dans la Ville de Pontoife, la première de nos environs où l’émeute a commence ; S. M. faifant par cet Arrêt défendes à toutes perfonnes d’exi- | 0.508857 | 0.177165 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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J U 1 N. 1775. ÿîr ce droit, même de le recevoir quoiqu’il fût volontairement offert. D’ailleurs l’on eft informé , que par l’effet des mefures, prifes il y a plus de fix femaines par Mr. le Contrôleur-général Contrôleur-général , il eft déjà arrivé du bled dans les ports de Mar-feille & du Havre : & ceux qui tiennent cette denrée enmagafînée’, comme le Peuple l’imagine, feront obligés de la vendre , avant l’arrivée des grains étrangers. Sur le compte qui a été rendu au Roi de la conduite patriotique , pleine d'humanité & de charité, qu’a tenu Mr, l’Evêque de Di- jon dans l’émeute de cette Ville, S. M. a écrit à Mr. le Comte de la Tour-du-Pin d’aller de fa part en témoigner fa fatisfac- tion au Prélat & l’en remercier. Cette com- mitîion a été exécutée par le Commandant avec beaucoup d’appareil. Comme les mutins ont menacé de mettre le feu à la Ville , il s’y fait une patrouille continuelle, tant par le détachement du Corps d’Artillerie que par celui du Régiment Dauphin , Cavalerie , que l’on a fait venir de Dolel ■ Plus de 50 perfonnes ont été arrêtées arrêtées & mifes en prifon. Le pain relie taxé à Dijon , depuis quelques mois, à 4 fols & demi- la' livre le. meilleur. 11 y a peu de païs, où il foit moins cher & il l’a été plus en d’autres années, fans qu’il y eût autant de plaintes qu’il y en a généralement. Le Marquis de Ségur , Chevalier des Ordres Ordres du Roi, vient d’être nommé au Commandement Commandement de Franche-Comté qu’avoiî le 84 9 | 0.554154 | 0.203226 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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$5° JUIN. i?7S. S. M. a accordée la place Duc de Lorges, de Commandeur, vacante dans l’Ordre de St. Louis par la mort du Marquis de Broc, au Comte de Gayon , Lieutenant - général de fcs Armées. Le Roi a difpofé en faveur de Mr. de la Merville, Maréchal - de - Camp , Lieutenant de S. M. à Lille , de la place de Commandeur Commandeur , vacante dans l’Ordre de Saint-Louis par la mort du Sr. de la Graulet, Brigadier des Armées du Roi, & Lieutenant pour S. M. du Château-Trompette ; mort à Bordeaux le a 5 Avril, Mr. l’Evêque de Soiflons foûtient que fi la foible fanté de Mr. l’Archevêque de Rheims l’empêche de faire les cérémonies du Sacre de Sa Maj., ce fera à lui à le remplacer remplacer comme premier Suffragant, quoiqu’il y ait un Coadjuteur de Rheims. Ce Coadjuteur Coadjuteur foûtient le contraire, & la déeifion de .cette conteftation a été foumife à la fageife du Roi. PAYS-BAS. Bruxelles ( le 17 Mai.') Mr. le Comte d’Argenteau, Lieutenant-général, aïantété nommé par L. M. I. & R. Gouverneur de cette Ville à la place du feu Due d’Urfel , prêta le 1 de ce mois ferment entre les mains de Mgr. le Due, notre Gouverneur- Général ; & le 7 le Corps du Magiftrat lui préfenta les Vins d’honneur félon l’ufage. Il paroît une Ordonnance de l’Impératri- ce-Reine, datée du 1er, de ce moi* & cou* | 0.579452 | 0.206774 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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JUIN. 177 ÿ tenant XXVII articles. Le haut prix dea grains & la difette même de cette denrée qui fe fait fentir dans quelques païs étrangers étrangers , exigeant que l’on augmente les précautions précautions pour empêcher l’exportation fraudu- leufe qui s’en fait des Provinces & Terres de fon obéilfance aux Païs-Bas, nonobftant les défenfes & les peines déjà ftatuées, S. M. I. réitéré les défenfes d’exporter de ces paï» toutes efpéces de grains ou de farines, à peine peine de confifcation de ces denrées, ainfi que des chevaux , chariots, voitures & bâteaux y fervant au tranfport , & en outré d’une amende de 500 florins , & en cas d’infolva- bilité de châtiment arbitraire , félon l’exigence l’exigence du cas. Il efi: fpécialement défendu, jufqu’au 31 Août, fous ces mêmes peines d’en tranfporter de l’intérieur du païs dans les deux lieux de la frontière, fans être muni muni d’acquits à [caution & de certificats qui font plus amplement expliqués dans l’Ordonnance l’Ordonnance même., *51 Morts, Charles - Frédéric de la Tour-du-Pin de Bout- Ion , Marquis de Gouvernet, Gouverneur da Wontelimar ,feft mort le 27 Avril, âgé de 80,ans. George Hülfens , Evêque de Smolensk , elï mort âgé de 74 ans. Ce Prélat a fait beaucoup de bien à l’hôpital de l’Enfant-Jefus , où il s’é- toit retiré. Nicolas de Frémont, Préfident honoraire ats. Parlement, eft mort le 6 Avril, dans fa Ctms. Ramée. | 0.587745 | 0.191153 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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JUIN. 1775 . 7S0 i dont les branches s’étendent dans toutes les parties de l’Univers, & qui couvre de fora embre tous les peuples du Monde chrétien. chrétien. Les inftitutions patriotiques, religieufes& Chrétiennes dont la Ville de Rome eft plus lemplie qu’aucune autre, femblent avoir occupé occupé S. A. E. d’une maniéré particulière. Ce Prince fe plaifoit fur-tout à voir toutes les Nations de la terre raffemblées dans cette Capitale du Monde chrétien ; il alla vilîter la Jeuneffe Turque, Perfanne , Indienne, Chinoife, Mogole , Malabare , Siamoife , '^Ethiopienne, G recque, Syrienne, Arabe &c. Xe Secrétaire de la Propagande alTembla autour autour du Prince des Orateurs de toutes ces Nations, qui le haranguèrent chacun dans la langue qui lui étoit propre. Pour procurer au Comte de Veldcntz non-feulement tout ce qui pouvoit piquer la curiofité, ou flatter le goût d’un Prince inftruit & éclairé, mais auffi tout ce qui pouvoit intéreffer la piété & la dévotion d’un Prince religieux & édifiant, on célébra en fa préfence les faims Myitères en cinq langues différentes , félon la différence des Rites de l’ancienne difcipline eceléfialtique, & félon l’ordre, ou la préféanee des ancien- ciennes Métropoles , ou Eglifes patriarcales, patriarcales, en forte -que le Rit d’Alexandrie, & l’Idiome Copte ou Egyptien tenoient le premier premier rang ; ceux d’Ethiopie & de Syrie noient enfuite, les Grecs-Melchites, & les Arméniens uccupoient les deux autres P 1 »- K ve- | 0.556402 | 0.18914 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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TABLE. { Conjlantinople. gcf Tunis. Mofcou, Péterjboutg. 808 ( Varfovie. Madrid. Barcelone. g 11 ( Stockholm. ( Coppenhagut. gif ( Londres. Vienne. Hambourg. 816 Ratijbonne. 818 Berlin. Rome. Venife. Bajlia. Paris. Verfaiües. ( Bruxelles. Morts. SP Turquie. 806 { 807 Russie. Pologne. 810 { 811 Espagne. Suède. 81 } D ANNEM ARC*. 8i£ ÀNGLET ERRE. 810 { Allemagne. 8}« { U* 85} Italie. 8}4 { 8}« F K A N e E. 844 8J0 Pays-Bas, | 0.363237 | 0.152001 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-06-01 | [
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fit JUIN. 1775 - çes. La fatisfa&ion du pieux & favant Prince fut parfaite ; & il n’eft pas difficile de fe figurer, quelle imprelîlon tant & de fi nobles inftitutions doivent faire fut l’ef- prit de tous les voïageurs. Ce font ces établiflèmens patriotiques , religieux & chrétiens, qui ont élevé la nouvelle Rome fur les ruines de l’ancienne ; les ravages & les défordres des Barbares l’a- voient réduite en cendres, St n’avoient laif- fé qu’un amas de pierres fur le lieu, où avoit été Rome; les nouveaux établiffemens Pont fait renaître, & en ont fait la première Ville du Monde chrétien par la beauté & la magnificence de fes édifices, de fes Palais, Palais, & par l’affcmblage de toutes les plus belles produ&ions du goût moderne. Le difeours de Mr. HæfFelin mérire d’être lu tout entier. Il n’y a point de morceau indifférent, indifférent, Très-intéreliant par la nature de fon objet, il le devient encore par la fageffe & les remarques jqdicieufes de- l’Orateur, Au-tieu des fententieux paradoxes que nous préfente tous les jours dans ces fortes de difeours l’imagination exaltée de nos brûlants Académiciens, on voit ici .avec une fatisfuc- tion d’autant plus vive qu’elle etc rare, la Philofophic marcher à côté de la Religion & développer avec une éloquence lïmple, mais mâle & robufte des oblervations pleL Bps de vérité & de juftcfTe, U >5 | 0.535263 | 0.197978 | [
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■ < J 0 U R N AL HISTORIQUE E T L I T T E R A I R R"' JANVIER 1775. , TOME CX LI. Phëmibkh Partis, A LUXEMBOURG, Chez les Héritiers d'André Chevalier, vivant Im» primeur de Sa Maj. l’Impératrice-Reine Apoft. ■Avec Privilège de Sa Maj. lmp. Ô" Approbation du Co/tmtjfaire-Examinateur, | 0.531179 | 0.242311 | [
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1 JANVIER. T775. s’élance au-delà des chofes connues, & imagine celles qui ne le font pas encore ; qui fe promené dans tous les mondes pof- fibles, pefe toutes les forces, mef'ure tou-» tes les diftances, eftime toutes les grandeurs grandeurs , applique fes démon forations & fes calculs à celles rnêmës qu’il ne peut affi- r, gner , fe joue prefque dans l’infini, & îs avoue, avec de fi grandes' vues & les re~ 55 grets les plus amers que nous ne favons „ riep. encore , au prix de ce qui nous relie à favoir. Obfervc en toi-même ce penchant penchant pour le bonheur, qu’aucun bien particulier ne peut ifatisfaire ; que tout - amufe un inftant, & que rien 11e remplit; remplit; qui fe dégoûte de tout ce qu’il pof- sède & cherche en vain un objet qui la fixe ; qui interroge toutes les créatures, &■ n’en tire que l’aveu de leur petiteffe & de leur infuffifancc ; qui trouve le monde „ entier trop étroit pour lui ; & dédaigne jufques dans l’ivreife de fes égarements, & en dépit de nos joies & de nos plaiftrs, le bien qui a des bornes, le contentement contentement qui s’épuife & la beauté qui périt. Interroge ce délir d’être toujours, qui vit dans tous les hommes ; qui n’eft violé dans le cœur de l’impie que par la crainte d’un avenir, plus redoutable pour lui que le néant; qui réunit tous les Peuples dans le fentiment & la croiance de notre immortalité immortalité ; qui a dicté par-tout la Religion des tombeaux , la pompe des funérailles ,5 & le fafte des monuments; qui porte tou- 10 if 33 3 ? 3 ? 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 ?> 33 33 33 33 33 33 33 33 | 0.493425 | 0.212468 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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JANVIER. 1775 . lï tes nos vues au-delà de cette étroite car- „ rière que nous parcourons ici-bas & nous rend allez grands pour enfanter la noble efpérance des iîèçles éternels. Le malheur d’une Philofophie anti-chrétienne anti-chrétienne , & les fruits amers que l’tnçrédula recueille de fes trilles raifonnements, font bien décrits dans le morceau fuivant : ôtez l’idée d’un Dieu vous détruifez tout l’intc- 55 55 33 rêt de la nature ; elle fe voile toute entière en noir,& relie dans un morne & opiniâtre filence. ' O Valrnont ! inferuit par les idées les plus claires de ton entendement & les plus pures lumières de ta raifon , convaincu convaincu par les fentiments de' ton cœur, au milieu de cette harmonie univerfelle, de cet accord de' tous les êtres à publier leur Auteur , ferois-tu prcfque le fcul qui osât le mécoonoître? Nouveau Titan, Titan, en efealadant les Cicux, ne craiu- drois-tu pas d’être accablé du poids de l’Univers? Eh ! que te reviendroit-il d’avoir refufé à Dieu ton hommage ? Tu point méchant , & fans avoir joui des malheureux fruits du crime, tu perdrois les plus grandes douceurs & les charmes les plus réels de la vertu. La nature devenue devenue pour toi ilupide & muette, ne parleroit plus à ton elprit ni à ton cœur ; elle ne te feroit plus entendre ce langage II touchant ; qui multiplie les fentiments par la vue des bienfaits. Dans les fom- 3 , bies méditations de ta daflgexcufe Philo- U 33 33 33 33 ?3 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 | 0.498433 | 0.19628 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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JA N V TE S. 1775. 0 fophie,*e monde ne t’offriroit plus qu’ua trifte chaos, 'un vuide affreux & un fi- „ lence éternel. N’aïant plus de principe commun qui te lie à tous les êtres, ton arne prelque infenfiblc pour tout autre que pour toi , ne verrait bientôt plus dans l’Univers qu’ellc-même ; la féchereffe & la dureté de l’égoïfmc prendraient en toi la place du fentiment; & fi tu cherches cherches du plaifir \ ah ! mon fils , tu changerais changerais eh des plaifirs faux & reftraints à des bornes trop étroites, des plaifirs véritables. véritables. Je ne fais s’il y a un état plus violent & que l’elprit humain comporte moins que le Scepticisme. Dès qu’on rejette la lumière de la révélation, on ne peut manquer de tomber dans ce fombre abîme du doute: le Comte de Valmont gémit de s’y trouver. Depuis ce jour je redevins plus Pyrvho- nien que jamais. S’il y avoit quelque vérité , elle ferait une, elle ferait uni- verfelle , éternelle, immuable. Mais au 3, contraire, rien n’eft plus partagé que les fentiments; chacun a fes principes qu’il ,, Je fait à lui-même ; chacun a fa rai fin qu’il peint de (es couleurs ; les plus irnbé- cilles font ceux qui n’ont que celle des' autres, que cette raifon commune, antique antique affemblagc des préjugés bizarres qu’on fe tranfmct fans examen , & qu’on adopte faute de lumières, Heureufement ces »> Préjugés, varient, s’effacent & font place s* à d’autres. Chaque pais , chaque üccie 12 3? S : JJ *5 JJ JJ jy jj yy ■ yj yy jy JJ Ci 3 J JJ 35 35 JJ >9 yj SJ jj jj | 0.50047 | 0.211039 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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JANVIER. 1775 - „ a lés opinions à part, comme parmi nous chaque jour a fes modes, & chaque fo- ciété a fes goûts différents. Le mêm«- homme d’un âge à l’aune , ne fe .refTem- ’ble pas. D’autres humeurs, d’autres paf- fiotrs amènent d’autres vues; les circon- ftanccs modifient nos fentiments en changeant changeant nos intérêts ; nos jugements prennent prennent la teinte fecrette des penchants qui nous déterminent ; avec des inclinations diverfes, on défavoue ce que l’on affir- moit autrefois ; & en changeant avec le tems de façon de .penfcr, on n'a fait que changer’ d’erreur. Telle eft en peu de mots l’hiftoire de tous les hommes. Parmi eux rien ne porte fur des préceptes fixes J & celui qui a dit , opinionc regina. del mondo , n’a pas, ce femble, fi mal dit.. Heureux ceux qui ont reçu de la nature „ un efprit plus fouple & une raifon plus „ docile ! la mienne , dans l’état où elle eft, 11e me femble après tout qu’un fu- nefte préfent. N’aïant ni la force de fe déterminer, ni celle de reiter incertaine, connoiffant fa propre foiblefle, & s’éle- , vant fans celle au-deffus de fes forces pour retomber plus lourdement, ne pouvant pouvant me rendre tranquille qu’en fe tai- „ fant, & voulant raifonner toujours, m’a- „ gitant au-dedans par de violentes fe- couires & des inquiétudes continuelles, ne m’a-t-clle donc été donnée que pour ,, faire mon tourment? “"La fource principale des erreurs philofo- -3 35 35 35 35 35 35 35 35 35 35 35 35 35 35 55 35 35 55 55 35 55 55 55 35 35 53 | 0.49354 | 0.207731 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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JANVIER.- 1775 * phiques eft fans doute la dépravation géné- lale des moeurs, & réciproquement cette dé, pravation le fp’ûtient & fe renforce par lé libre cours des erreurs. On voit ici unë note très-intéreiïânte fur les moïens de rétablir rétablir les mœurs, notis croïons devoir la préfénter à nos LeÔeurs. Mais comment faire revivre les mœurs 5 , & la vertu chez une Nation qui les â laiflii s’altérer & fe corrompre ? Pour cet; «, effet il faut d’abord qu’il y ait des Grands, », des hommes en place, qui le veuillent efficacement ; qui regardent l’exemple qu’ils donneront eux-memés comme le -, premier & le plus sûr de tous les moïens qu’ils daigneront emploïcr; qui fe fou- ,, viennent que , comme on l’a fi bien ob- fervé , “ les mœurs ainfi que les loix font les colonnes fur lefquclles repofe la prof- », périté des Empires ; que les ioix forment la raifort publique , & les mœurs l’efprit général ; qu'avec des mœurs on fe pafle- roit des loix les plus fages. „ Il faut en fécond lieu que le Gouvernement veillé fur l’éducation publique avec la plus », grande attention & influe, autant qu’il eft poftibie, fur l’éducation particulière. Il faudrait en troificme lieu qu’on alignât alignât des récompenfes à la vertu, comme on réferve des châtiments pour l’es grands crimes. 11 y a des marques de diltinftioii & d’honneur pour le lervice , militaire, pour la valeur , la fcience les talents: eh! pourquoi n’y en auroit-il pas pour ï4 <6 33 33 33 33 93 93 33 33 33 33 33 39 35 33 39 33 33 3.9 | 0.48893 | 0.19886 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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JANVIER, 1775 . ia vertu modefte , qui décele en dcpit d'elle de grandes aâions, de ces a&es.iï- gnalés de grandeur d’ame, de bienfaifance & d’humanité? La vertu n’a pas befoin de ces récompenfes pour elle-même ; mais aujourd’hui l’Etat a effentiellement befoin qu’on la diflinguc & qu’on la donne en fpeétacie aux Citoïens pour leur fervir de modèle”. après l’exemple des Grands & les foins pour l’éducation , quel moïen plus efficace que celui-ci pour réformer les mœurs, fi cependant l’ufage & l’application l’application d’un tel moïen de la part de ceux qui gouvernent, ne fuppofoit pas qu’il nous relie encore des mœurs ? Ah ! que je baiferois avec tranfport la première marque marque diftin&ive de l’homme vertueux (a)! 11 faudrait en dernier lieu que l’Imprimerie l’Imprimerie fut foumife à l’examen le plus feru- „ puleux & aux loix les plus févères; & > fur-tout celle de ces ouvrages périodiques, qui font entre les mains de tout le mon- 15 *« 31 35 35 55 55 55 35 35 35 35 35 35 35 V 35 3 ) 35 33 33 ( a ) Nous ne pouvons abfolument fouferire à cette penfée de l’Auteur. La vraie vertu, efiên- tieUement môdefle & contente de fes propres fruits, afpirera -1 - elle à ces prix ? & fi elle 11’y afpire pas , ces prix ne nourriront & ne fortifieront point la vertu. La vertu qu’on fe feroit dans l'eO pérance de cette petite gloire feroit-elie une vertu bien ferme & bien pure ? Les enfans peuvent prendre prendre du goût pour la lagefTè à la vue d’un morceau de fucre, & les filles de Salency à la vue d’une rofe ; mais ce qu’on appelle l’homme vertueux „ n’arrêtera pas fes regards fur ces frêles prêter-' îioas. | 0.502416 | 0.201877 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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J A N V JE R. ï6 1775 * de ; qui par le goût, la Religion & les mœurs, donnent le ton à la partie de ,, la Nation la plus éclairée, & par-là chart- „-gent infenfiblemeiro dans tous les états la 3, façon devoir & de penfer ; qui, d’ailleurs' \ revenant de mois en mois, de famine ,, en femainc, confirment de plus en plus les impré liions bonnes ou mauvaifes qu’ils , font capables de donner. Eh! comment veut-on qu’une Nation à laquelle on ne „ prêchera, même dans fes Journaux , que l’indifférence pour la Religion, l’amour 3, du luxe , le' goût ijics plaiiirs, ait de la ,, Religion , des mœurs & de la vertu ? Xïeureufement que cet abus 11’eft pas eii- ■„ cote univerfel parmi nous; mais qu’il eft à craindre qu’il ne Le devienne ! Dans les lettres 10 , 12 , 14, 17, oit trouve d’excellentes maximes fur l’éducatioil. C’cit un plan général qui embraflè le phy- fique & le moral. On y déploie toute là force des raifonnements du Philofophe dé Genève fur cette matière ; on adopte les fages préceptes de l 'Emile , mais on réfute fes paradoxes , fur-tout celui qui écarte les enfans de la eonnoiflànce de Dieu. Le Mai- 99 53 55 5? f? 5 ? 33 35 33 quis inftruit Emilie de. la manière fuivante, Ton fils aura vû un tableau mouvant, une ftauie, un livre : il aura appris, & tu l’en auras convaincu fans peine , que ces chofes 11e fe font pas faites; d’elles-mê- mes, & qu’elles îTexiltent pas , ni 11e fff ,, perpétuent pas fans caufe : il 'verra ta 3, pendule , il regardera 33 3# 33 33 tourner l’aigüille des | 0.477978 | 0.193057 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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J ANV 1 E R. 1775- des fécondés & celle des minutes; il verra ta montre, il la verra indiquer régulièrement régulièrement les heures; tu l’ouvriras devant lui, & il en admirera les roues, le mouvement mouvement & les reiforts. Pour peu que tu ménages fa curiofité il te demandera bientôt qui l’a faite , & il te fera facile d’en indiquer l’auteur : il la verra s’arrêter; s’arrêter; il verra le tableau mouvant ou toute autre machine , fe détraquer & fe brifer ; il faura enfin que nos ouvrages fi parfaits qu’ils foient, ont befoin d’être entretenus ou réparés par une main fcmblablc à celle „ qui les a formés. Prends-le dans cet in~ ftant,ma fille , & parle à fes yeux, à fon efprit & à fon cœur ; devance avec lui l’aurore , promets-lui le plus beau de tous les fpe&acles. Plus tu le lui auras fait ef~ pérer long-terns, plus il fera porté à l’admirer. l’admirer. Mène-le, dans une belle nuit d’été, fur un coteau riant, d’où la vue s’étende au loin, & foit bornée par un horizon à fouhait pour le plailir des yeux : qtie le Ciel foit parfemé d’étoiles qui brillent & étincélent de tous, leurs feux : que l’aftre qui préfide à la nuit, paroiffant dans tout fon éclat, rciléchiiTe ,, fur la furface des ondes fon image trem- hlante & fon globe argenté ; qu’il répande répande fur la nature qui fommeille une douce & pajfible lumière ; qu’il achève tranquil- „ lement fa courfe , & s’inclinant vers toi, fe perde dans la forêt prochaine ; que tous les alites pâlilfent & s’effacent /. Pari, 1 / Î5 » 5» 33 3 ) 33 33 33 33 33 33 33 33 3? 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 33 Jî | 0.530728 | 0.213632 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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ït J A N VIE R. 1775 ; par degrés : qu’un foible crépufcuîe devance devance l’aurore, & fafle voir les plaines, les fleuves , les bois & les hameaux teints d’une couleur grisâtre , où femble le confondre confondre le jour qui va paroître & les ombres ombres qui fuient : qu’enfin toute la nature s’éclaire, que les couleurs fe raniment, que le Ciel rougilfe , que l’horizon l'oit ,, en feu , que le foleil brille & mette en „ mouvement toute la nature (b) .. . Dieu feul, ce grand Etre , l’Auteur de tout ce que tu vois t’a tout donné ; ton exilten- ce, le premier de tous fes dons ; ce foleil pour qu’il t’ éclaire ; cette terre , pour qu’elle te porte & te nottrrifie ; ces eaux , pour qu’elles te défâlterent ; ces troupeaux, pour qu’ils te revêtent de leur toifon ; & pour prix de fa bonté , il demande feulement feulement que tu l’aimes. Ainfi, & fur un ton plus élevé, inftruifoit fes fils la mere généreufe des Machabées; ainfi a-t-elle fait des héros de ceux qui n’étoient encore encore que des tendres enfants. Dieu meme 33 35 33 35 33 53 33 33 33 53 5* 33 33 53 33 33 3 3 33 53 33 33 (b) J- JL RouiVeau prétend que ce fpeétacle îie fera aucune imprefiion fur un entant. J'en Conviens ( au moins à l’égard de certains naturels naturels extraordinairement diiTipés ,.ou peut-être déjà corrompus ) dès qu’on n’obfervera pas les gradations : mais qu’on les ménage comme on doit le faire, que l’efpric de l’enfant foit préparé comme il doit l’être ; & pour peu qu’il foit capable capable de fentiment & de réflexion, je ne craindrai craindrai pas de garantir l’effet qu’un tel fpeétacle doit produire. | 0.484394 | 0.206634 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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J A t 1 E R. 1775* M l’aidoit fans doute à fe faire entendre, comme l’Auteur de la nature & de là grâce te fera entendre de ton fils, en lui rendant tous les jours tes leçons plus fen- fibles, à mefure que tu prendras foin dê les lui répéter (c). „ Nous reviendrons encore à cet ouvrage l’ordinaire prochain.. ïÇ ’jf 55 55 55 5 ) Ce) On peut voir la même chofe. traitée différemment différemment dans le Gatickifmephilol'ophique , pages 394. 395- & 253. — On nous pardonnera, fans doute , de renvoyer quelquefois à ce livre les I-é&èurs qui délireront fur les matières de Reli-' gion un plus grand détail que celui que nous préfentons dans ces extraits. Nous fommes très- perfuadés qu'on poivrroît indiquer deà fources plus éftimables & plus riches , mais nous ne les connoidbns pas également , & ne faurions par conféquent citer les endroits refpedifs avec la même aifancc & la même p'récitiôn. Nous ntt terivoÿo'ns d’aiüeùrs à cè Catéchipne que comme à une" efpèce de répertoir auquel nous n’attachons n’attachons aucune importance. Paiephates,uontjn3îdublie§<tt®fgcbcrt&ei(ciî &c. Traité de Palephate fur les chofcs incroïableSi Traduit du grec & enrichi de remarques par Mr. Jean-Henri-Frédéric Meineckc , Co-Recteur du Collège des Princes Princes à Ouzdlimbourg. A Quedlimbourg 1774 5 cfiez Reufsuer, in-lî°. I 'Explication que donne Palephate aux _i myftères de la Mythologie, & l’origine qu’il afllgne aux fables, rendent fon ouvrage txès-intéreffant. Il n’efl: peut-être pas généta- B a | 0.457825 | 0.195201 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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Suite du Catalogue des Livres qu't fe trouvent- chez. £ Imprimeur de ce Journal. M în-douze. Méthode ( la vraie ) de réciter le faint Rofaire, nouvelle édition. Strajbourg. Méthode pour bien prier Dieu, ou l’efprit de Re. ligion dont un Chrétien doit animer fes prières afin de les bien faire, & remédier aux diffractions, diffractions, pat le P. Gonnelieu. Méthode facile d’Oraifon» réduite eft pratique,pat le P. Nepveu. Bruxelles. Mimftrc ( le > public, dans les Cours étrangères, fes fondions & fes prérogatives, pat Mr. de la Sartaz du Franquefnay. Amfterdat». Motivum Juris fro defenfione Juris azyli. N In-folio. N J gel (U. P. Lue a) Soc. Jefu, Stromata Evan- gelica priora ; hoc ejl , Conciones pro Doirinich ah Advtntu ttfque ad Pafcha , & Quadragefimi Teriis, dejumpte ex ipfis Evangeliis , ex mente & fylo SS. Batrum , Interpretum , & aliorum honora m Scriptorum, potijftmitm cettcinnate. ad inttüigentiam Scripturarum &c. Coloniæ. Lstovum Teftamentum ex verfione vulgata cum parapheafe parapheafe & ddnotationihus Henr. Hammendi,i vol. Amiteld. JHiftoire du Vicomte de Turerfre , Maréchal- Général des Armées du Roi. Nouvelle édition en 4 vol. in.n°. avec les cartes & plans de batailles. Paris J 774 . | 0.440268 | 0.160928 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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J A N V I E R. 1775. lement vrai que toutes les fables foient greffées greffées fur des réalités; mais plufieurs le font, & il importe de favoir ce que les Anciens en penfoient. C’eft Palephate qui a le plus contribué contribué à perfuader' qu’il n’y avoir jamais eu d’Hyppocentaure & que ce monftre étoit une figure fymbolique quiL, repréfente un homme à cheval. Mr. Meinecke a placé fous cette veriion des notes confacrées à l’inftruc- tion de la jeuneffe & à l’ufage des Collèges; Collèges; il a voulu fimplemeut faire 'un livre qui pût y être emploie, & il avoue, avec franchife qu’il ne préfente rien de neuf dans fes remarques ; il n’a fait que s’approprier le travail de diff'êrens Auteurs; il indique les fources où il a puifé , & nomme entre- autres Elien, en obfervant que ce dernier Auteur devroit auffi entrer plus qu’il ne fait dans le plan des inftruétions. EQ Première & féconda lettres de Mifs Kennedy à Mr. le Chevalier de Forbin. E s lettres qui viennent d’être inférées dans le Journal des Beaux-Arts , en réponfe de celle que nous avons annoncée dans notre Journal de Novembre , font une vraie déclamation qui ne prouve rien à fond & qui ne répond à rien. La prétendue Dame Kennedy cil un Phyficien alfez mince, mince, mais grand Newtonien, qui traite Mr. Forbin préciférhent comme les Péripathétr- ciens ont traité Delcartes ; c’eft le même ton , le même langage, la même matuèreils c II. Part. P- 567 - | 0.527984 | 0.191078 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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11 J A N V 1 E K. 1775* * 3 prouver. Le Chevalier eft un téméraire , un audacieux , plein d’une confiance ridicule , il attaque le divin Newton. ■ La défenfe d’Ariftote étoit exaftement conçue de cette manière. L 'autos cplm dirige Madame Ken-, nedy. comme les Scot & les Fonfeca ( *). Les argumens qu’elle articule à grands frais, font des lieux communs qui ne touchent pas la vraie difficulté : il s’en faut beaucoup qu’elle mette les points Jur les i , comme elle s’en glorifie. Auffi les hommes impartiaux impartiaux fans s’arrêter à cette diatribe , qui fans être d’une femme, eft néanmôins d’un genre très-féminin, s’attachent à obferver la parfaite parfaite conformité des principes établis dans les lettres de Mr. Forbin avec v ce qu’il dif- ferte dans fon ouvrage fur les forces centrales. centrales. On voit par-tout une parfaite identité de conféquences qu’il ferait bien étonnant qu’il eût pû obtenir par tant de méthodes différentes. Il faut voir dans foi] ouvrage- même, comment il attaque en Géomètre tant de procédés des Géomètres Newtoniens , fur la génération des courbes à décrire autour autour d’un point ; tout ce qu’il oppofe à l’Académie l’Académie des Sciences & comment il en ré- fulte toujours qu’un corps pefant non foûte- nu ne peut jamais décrire au tour de l'on centre de pefanteur, ni courbes fermées, ni courbes non-fermées , mais feulement une fpirale qui amènerait le mobile dans fon centre de tendance. ^ (.*) Voyez les Objervations philofophiques Jur lesfjjtêmes de Newton bc. pages 5 & B. | 0.54848 | 0.179204 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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JANVIER. 1775» as Lettre à l’yduUur de ce Journal , Monsieur. J ’A r vû avec plaifir ce que vous avez dit dans votre dernier Journal de la manie d’attribuer à des hommes fages & chrétiens chrétiens les produirions du libertinage ou de l’incrédulité. Voici une preuve qui vient à l’appui de l’avis important que vous don» liez au Public fur cette matière. Connoiflez- vous le Taureau blanc, traduit du Syriaque par Dom Cal/nct, brochure de près de cent pages, pages, petit in-8°? Vous lavez que Dom Calmet eft mort en 1757, & vous êtes d’abord d’abord furpris qu’on ne découvre cet ouvrage qu’en 1774, Votre furprife augmentera lorf- que vous l'aurez le contenu de ce merveilleux merveilleux Roman. “ Àmaline, fille d’Amafis Roi d’Egypte, eft amoureufe de Nabuchddonolbr, vainqueur de fon pere, mais il lui eft défendu défendu de prononcer le nom de fon amant fous peine d’avoir le cou coupé. Nabucho- donofor avoit difparu depuis, fept ans ; la Princelfe s’écrioit fouvent , ah ! mon cher Na ... Le magicien M’ambrés l’avertifToit à-Çropos d’être fur fes gardes & de ne prononcer prononcer pas ce nom dangereux. Un jour elle rencontra la PythqniiTe d’Endor, qui entre piuficurs autres animaux gardoit un Taureau blanc ; axant appris que ce Taureau étoit | 0.53649 | 0.172707 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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JANVIER. 1775 . Nabuchodonofor ( * ), elle ne fut plus maî- trelfe de fes fianfpotts ; elle s’écria d’abord , ah ! mon cher Na, enluite Nabu , puis Na~ bucho , & à la fin la paffion l’emportant elle prononça le nom fatal tout entier. Toutes les Dames qui l’accompagnoient, répétèrent *Nabuchodonofor. Le Roi en fut averti & dit : Nions ma fille, que je te coupe le cou. Heu- reufement le Dieu Apis vint à mourir, on le remplaça par le Taureau blanc, & Ama- fine époufa cette divinité, fiance de cette hiftoire fyriaque : j’eii ai retranché un grand nombre d’épifodes , dont l’enfemble fait le plus bel ouvrage du monde. Vous aurez de la peine à concilier ce talent pour les belles frétions avec la grave érudition du favant Bénédiétin. Et malgré le témoignage de tous les Imprimeurs du monde vous Soupçonnerez ici quelque filouterie filouterie philofophique. Vous aurez parfaitement parfaitement raifon , & j’ai l’honneur de vous apprendre une chofe que je fais de feience très-certaine. C’elt que ce Dom Calmet n’eft pas mort ; il vit encore , mais il eft fort 93 , Voilà la fub- >5 ( *) On n’a jamais imaginé que Nabuchodonofor fût réellement changé en bœuf; ces fortes de per- luafions n’appartiennent qu’à Mr. de V. Pour abattre l’orgueil du Monarque Aflyrien.qui s’e- galoit à Dieu , l’Eternel le frappa d'une maladie qui lui troubla l’elprit. Oiv fait que ceux qui font atteints de la Lycanthropis , maladie qui n’eft pas rare, s’imaginent être loups , chiens, bœufs &c. & qu’ils en ont à quelques égards les inclinations & les appétits. | 0.538175 | 0.189893 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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JANVIER* i 77 g. vieux & touche à 80 ans; il fe tient à Fer- ncy, & eft, comme vous voïez , plus fou que jamais. J’ai l’honneur d’être &c» 24 Le mot de la première Enigme du moi^ de Décembre eft la Cendre ; celui de la fécondé, la Lanterne . Enigme. QjJoique douce, quoique polie» Je ne paffe point pour jolie ; Je fuis plaquante cependant, Et dans le monde uniquement Pour les délices de la vie. Il eft peu de fêtes fans moi ; Mais hélas quel eft mon emploi f Ce n’eft que fur les morts que fe fait mon ouvrage ; A peine ejl-il parfait qu’on le condamne au feu 9 Et tout ce que je fais eft pourtant pour l’ufage Des gens du meilleur goût & du plus haut éiage ; Car pour les indigens je travaille fort peu. Pour me bien employer il faut un peu d’adrejfe ; Je me gâte dans la pa/effe. ; Je m’engraiffe au travail, de moment en moment Je reçois de la nourriture ; Mais juge^_ quelle ejt ma nature 3 Telle que je la prends, je la rends à l’injlanu | 0.479109 | 0.186943 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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JANVIER. =5 1775 - NOUVELLES POLITIQUES. RUSSIE. Etersboueg ( le 25 Novembre. ) L’Impératrice , voulant éternifer la mémoire mémoire des braves Officiers qui ont acheté de leur fang les viétoires multipliées qu’ont remporté remporté fes armes, a ordonné de leur ériger un monument dans l’Eglife de la garnifon à Mofcou. Le Général de Wdfsmann fur-tout y fera diftingué. Le Lieutenant-Colonel Dromnitz , venu en courier de la Crimée, a apporté la nouvelle nouvelle que Dowiet' Gueray , ancien Chan , qui a voit fait cette année une defeente dans cette Péninfule, l’avoit abandonnée par ordre ordre de la Porte , & s’étoit retiré à Ocza- Icow ; de plus, que les Cofaques qui s’é- toient joints à ces Tartares avoient profité du pardon général que Sa Maj. Impériale a voulu accorder aux rebelles , & étoient venu rejoindre leurs drapeaux à Baciiafa- raï. On continue de travailler à la réparation réparation des chemins d’ici à Mofcou, mais le jour du Répart n’cii pas- encore fixé. L’Impératrice L’Impératrice & la Cour Impériale prendront quelques jours de relâche dans les Villes de Nowogorod , Piver & Walidey. A l’arrivée de Sa Maj. & de Leurs Alt. Impériales dans P | 0.536096 | 0.195887 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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ü 6 J A N V I ER. 177f- l’ancienne Capitale de l’Empire Ruffe , elles y feront reçues avec toute la magnificence pofïible. Ce jour d’alégreffe & de réjouiflàn- ces publiques fera annoncé aux habitants pat le fon des cloches & le bruit de la greffe artillerie. Le Régiment des Gardes impériales impériales & autres Corps , qui font déjà à Mot- cou, feront alors rangés en bataille dans les principales places de la Ville. L’Archevêque deNowogorod & le Métropolitain de Mofcou fe mettront à la tête du nombreux Clergé; Sa Mai. paroîtra , la couronne fur la tête, le fceptre à la main , & ornée de toutes les marques de la dignité impériale. Le principal principal feltin fera fuivi de plufieurs autres auffi fomptueux , & quelques Grands de l’Empire l’Empire fe préparent à donner des Bals publics. Les habitants de la Valachie voient avec douleur le moment où nos Troupes quitteront quitteront leur païs. Ils craignent la première approche des Turcs, qui pourroient bien fe venger fur eux, des humiliations qu’ils ont eiïtiïées pendant cette guerre ; on en voit beaucoup qui abandonnent le pais pour fe mettre fous la protcâion de la Ruffie. Les dernières lettres de jatly portent que depuis peu 3000 familles Valaques font venues chercher une nouvelle Patrie dans les Etats de l’Impératrice. TURQUIE. Constantinople ( le 23 Novembre. ) Le Colonel de Peterfon, Commiffaire Ruffe ,.a | 0.539854 | 0.182101 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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J A N V J ER. i ( 77 f' fait notifier , le 8 de ce mois , par ion Interprète, à la Porte, fon arrivée en cette Ville. Il y avoit été attendu dès le 4 ; mais il n’arriva que le 5 au foir, à la lueur des flambeaux, fous une éfcorte de quatre Cavaliers, Cavaliers, & traverfa la Ville pour fe rendre an logement qu’on lui avoit préparé au faux- bourg de Péra , & où il étoit attendu depuis deux jours par deux Officiers de Sa Hautelïe. Us le reçurent avec les plus grandes marques de diftinftion ; & en général cet Officier effc traité avec tous les égards poffibles. Les Miniftres de France , d’Angleterre, de Vienne, de Suède , de Prude & des Provinces-Unies ont eu fucceffivement depuis depuis le 10 jtifqu’au 17 de ce mois leurs audiences audiences du Grand-Vifir , pour le féliciter fur fon retour de l’Armée ; mais, par un défintércffement peu commun aux premiers Miniftres Ottomans , il s’eft excufé de recevoir recevoir les préfens , qu’ils lui firent remettre par leurs Interprètes après l’audience ; & il déclara , “ que, lorfqu’ils l’avoient complimenté complimenté fur fa nomination à la dignité de Caïmacan , il avoit accepté ces préfens comme un témoignage d’amitié ; mais que, devenu Grand-Vifir, il ne les pré- tcndoit pas pour une fécondé fois. Les Troupes, que la Cour de Vienne a fait entrer le premier Oâobre en Moldavie, montent à trois mille hommes , dont le tiers elt de Cavalerie. Elles y ont acheté, argent comptant , les magafins des Rulfes, & ont tiré nn cordon de la Volhynie juf- 2 ? 39 99 39 39 99 39 | 0.563653 | 0.210057 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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J A N V I Z R. 1775. qu’au paffage de Borgo en Traniîlvanie ; ce qui ouvre une communication plus directe entre cette dernière Province & la Galicie, puifqu’on ctoit auparavant obligé de faire un détour de plus de 40 licües, pour fe rendre rendre de l’une à l’autre de ces Provinces. Le Pacha de Siliftrie a fait demander au Commandant Commandant RuiTe àFockzanyla raifon de cette entrée des Troupes Autrichiennes en Moldavie Moldavie ; fur-quoi celui-ci l’a renvoïé au Général Général Autrichien commandant en Tranfilva- nie, & ce .dernier au Gouverneur du Roïau- me de Galicie.' a8 POLOGNE. Varsovie ( le 30 Novembre. ) La Nation Nation vient de voir encore avec autant de douleur que de furprife, que la Diète a de nouveau été prorogée pour trois mois & demi ; & elle fouffre autant de ces lenteurs répétées , que la caufe lui en eft inconcevable inconcevable & cachée. Il paroît cependant que tous ces délais peuvent être en partie attribués attribués au peu d’unanimité qui régné entre les membres de la Délégation & à la diver- fité prodigieufe d’intérêts qu’il y a à concilier. concilier. En effet , chaque membre aïant fes opinions propres à avancer & à foûtenir, les .intérêts & ceux de les commcttans à ménager ménager , pendant que l’un veut l’augmentation l’augmentation des Troupes de la République, l’aqtre a fes raifons pour s’y oppofer ; pendant que les uns foutiennent la néceflité d’une nou- | 0.52441 | 0.186837 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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J .A S V 1 E R. 1775- velle forme de gouvernement dans l’efpé- lance d’en partager l’autorité, les antres ne voient dans ce changement que le projet de ruiner la liberté de la Nation; & c’eit ainâ que le tems fe palfe en intrigues, en cabales cabales , en oppofitions, & que l’on ne s'accorde s'accorde que fur des objets à-peu-près indifférents, La Délégation qui devoit être l’aifemblée des Plénipotentiaires de la Nation & ns s’occuper que de fes intérêts généraux , n’a prefque été depuis fa formation qu’un Tribunal Tribunal qui a confumé toute fon a&ivité à la difculllon de quelques vains projets & de caufes particulières. Tous ces abus d’un tems & d’une autorité que la Nation avoit confiée confiée à fes repréfentans pour en faire un. meilleur ufage , ont excité de vives réclamations réclamations de la part des Nonces & de quelques quelques Délégués, dans les fiances que la Diète a tenues durant fa courte exiftence. Les CommilTaires, qui font partis pour la démarcation des frontières , n’ont rien opéré jufqu’ici. On eft perfuadé qu’il en fera de cette négociation comme des conférences préliminaires fur le Traité de ceffion; on nous impofa des loix ; on nous marquera des limites. L’article concernant les foura- ges a été réglé avec Mr. le Général R.uffe; à l’avenir il fera nommé deux Commifîàires- Généraux , l’un pour la Couronne & l’autre pour la Lithuanie. C’eftà eux que le Général Général fera dire combien iDlui faut de fourages pour les Troupes de fa Nation. Ces Com- înüfaires-Généxaux doivent en avoir d’autres | 0.556695 | 0.192813 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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3 . u> «3 X X X X X X X X X X X X X X 3K® a & *ro* JOURNAL HISTORIQUE E T LITTERJIRE: JANVIER 1775. PRE MIE RE PARTIE. NOUVELLES LITTERAIRES. sdntilogics & fragment pkilofophiqites ; osé collection méthodique des morceaux les plus curieux & les plus intéreffants fur la Religion Religion , la Philofophie , les Sciences & les Jdrts , extraits des écrits de la Philofophie Philofophie moderne. A Ainfterdam, & fe trouv® à Paris chez Vincent. 1774. N trouve dans ce recueil une grande bigarrure & une extrême inégalité. Le choix ne fe foûtient pas ; à côté d’une pièce excellente on en trouve fouvent une très- médiocre , & quelquefois une fi foible & fi peu digne d’être reproduite , que c’éteie A 0 O | 0.545621 | 0.273976 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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Janvier. 1715. 8 ° fous eux dans les Provinces & Paîatînats* chargés d’en faire la répartition dans les diftricts qui leur font affignés. Au moïen d’un auflî fage arrangement, tous les vivres à fournir feront paies argent comptant par les Ruffes, au prix dont on fera convenu. Mr. FezierSki a propofé à la Délégation d’obliger d’obliger la Ville de Dantzig à déduire les privilèges privilèges dont elle fe dit être en pofleffion, Les Princes Poninski & Sulkowski , ainfi que l’Evêque de Cujavie, appuïerent ce projet; projet; mais Mr. Mlodziejowski , Evêque de Pofen & Grand-Chancelier de la Couronne Couronne , s’v oppofa très-vivement , fondé fur ce principe que cette Ville , comme la Pruffë Ducale , en s’attachant autrefois à la Pologne Pologne , ne s’eft pas mife fous la proteftion de la République, mais bien fous celle du Souverain Souverain de Pologne , & que le Roi actuel a reconnu lui-même & confirmé ces privilèges privilèges , depuis fon avènement au Thrône. Sur- quoi ce projet fut rejette, & il fut réfolu d’envoïer à cet effet une députation à Sa Majefté. —- Le Comte Oginski , Grand- Général de Lithuanie , qui eit de retour ici, s’eft démis de ce pofte entre les mains du Roi, à condition pourtant qu’il ne fût conféré conféré qu’au Prince Adam Czartoriski, Général Général de Podolie. Le Prince Sapieha qui pré- tendoit à cette dignité en eft très-mécontent, très-mécontent, & a quitte Varfovie depuis quelques jours. La Délégation fe diftingue quelquefois par des réglemens & des dédiions qui lui | 0.561332 | 0.209266 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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JANVIER. 1775': font honneur, & qui, ii elles étoient plus multipliées, pourroient faire oublier à la poftérité tous les torts que nos contemporains lui reprochent. Du nombre de ces loix dictées dictées par la faine raifon & par une Philofo- p'nie éclairée, doit être mife une conftitu- tio'n qu’elle a faite dernièrement pour établir, établir, que les Gentilshommes Polonois pourront pourront .s’adonner au commerce & à toute in- duftrie louable & permife , fans déroger à leurs titres comme ci-devant. Si la raifon. approuve cette nouvelle loi, elle n’eft peut- être pas moins conforme au fyftême politique politique de ce lioïaume, eu égara aux change- mens qui y font lurvenus. En effet, la République République reiferrée dans des bornes plus étroites, étroites, & étant probablement deftinée à ne jouer de long-tems qu’un rôle pafiïïf parmi les autres Etats de l’Europe , n’a plus befoin de nourrir dans le cœur de fa Nobleffe cette émulation guerrière qui lui étoit néceffaire & convenable autrefois. Le Miniftre de Pruffe a remis à la Délégation Délégation une note , conçue à-peu-près en ces termes : Le Roi mon Maître ne pouvant permettre que l’on furcharge de nouveaux impôts un Païs déjà malheureufement trop épuifé , exige que la Sérénijfune Délégation renonce au projet d’une augmentation dans les Troupes du Roïaume , laquelle ne pour- toit avoir lieu J'ans de nouvelles charges fur le Peuple. L E o P o L Ç le iç Novembre. ) Le Feld-Maréchal Comte de Iiaddick , notre 3ï | 0.50257 | 0.187109 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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JANVIER 1775 ='- Gouverneur-Général, a fait quelques chan*. gemens dans la direâion du Pais, telle que l’avoit réglée le Comte de Pergen, fon pré- déceffcur : il avoit partagé les Roïaumes de Galicie & de Ludomérie en fix Cercles, fous-divifés chacun en 8 à 10 diftri&s ; mais, félon l’arrangement que vient de faire Mr. de Haddick , chaque Cercle ne contiendra que trois fous - divifions. Cette réduâion en opère néceflairement une dans le nombre des Directeurs, & fait par conféqucnt une épargne pour le Tréfor-roïal, qui aura moins d’appointemens à païer. Notre Gouverneur s’occupe de tout ce qui peut contribuer à améliorer le Pais. On pave actuellement en neuf cette Ville , qui ét.oit ci-devant fort mal-propre : chaque mai- l’on eft numérotée félon l’ufage pratique dans les Etats d’Autriche , & taxée à proportion proportion des facultés de ceux qui les habitent. habitent. L’Arfenal des Bourgeois fera converti l’année prochaine en un magafin à poudre; l’on elt occupé à relever les chauffées qui conduifent d'ici à Bielitz, & à faire des foffés le long de cette route, pour faciliter l’écoulement des eaux. 3 2 E S P A. G N E. Madrid (A 25 Novembre. ) Il eft arrivé arrivé ces jours-ci deux couriers, l’un de Lisbonne Lisbonne & l’autre de Londres, avec des dépêches dépêches pour cette Cour.. Il a été publié depuis depuis , que notre différent avec le Portugal, à l’occaûou | 0.50895 | 0.185954 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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J A K V 1 EK. If7$. 33 . à l’occafion des frontières du Paraguai, étoit fufpendu pour quelque terris ,, & que les deux, partis étoient convenus Ae refter maîtres maîtres des territoires dont ils. étoient aâüelle- ment en poffeffion ; mais on pourfuit vivement vivement la guerre contre le Roi de Maroc qu’on dit. s’être allié tout récemment avec les Algériens;-on Algériens;-on afsûre que cette guerre a été fufcitéé; à notré Nation par les Portugais de concert avec les Anglois. La déclaration de guerre faite à S. M. par le Roi de Maroc eft conçue de la manière fuivantè; elle peut fervir à donner une idée de la politique Mahométane & des principes de juftice & de droit reçus chez ces Peuples^. Voici ce Manfefte. Au nom de Dieu miféricor dieux. Il n'y a point de fc-cours finon en Dieu grand. M A H O M E f-B EN-àîBiUAH. ( L. S. ) Ce isme. jour du mois de Racheb de f annéë it88. Au Roi d’Efpagné. Santé à celui qui fuie la direétion divine & s'attache à elle. Nous vous faifons lavoir que nous fommes en paix avec vous, félon le Traité fait entre nous & vous ; mais les Mahométans de nos Domaines ,& ceux de l’Etat d’Alger fe font accordés à nous repré- fenter : qu’ils ne veulent point permettre qu’il y ait aucun Chrétien fur les côtes des Pays Mahométans Mahométans depuis Ceuta jufqu’à Oran, & qu’ils défirent qu’on retire lefdits Pays de leurs mains. Par ces raifons ils nous ont demandé, que nous faffions férieufement attention à cette affaire,' nous difant ; lu n’as aucune exeufe à alléguer pour refter ' tranquille & confentir que les Pays Mahométans foient au pouvoir des Chrétiens; car Dieu t’a donné des forces & des infirumeh* de glierré, que tout autre rt’a point. Il ne nous a donc pas été poffible de ne p s nous prêter à J. Pan. 6( JJ 99 î» C | 0.522717 | 0.183372 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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JT A n V 1-TL- R. If75i- leurs inftances , & de ne point les affifter en cette affaire ; & à préfent nous voulons prendre la matière en conlidération. Si les Algériens entreprennent la guerre de concert avec nous, félon qu’ils nous en ont prié , cela e'f bien : mais, s’ils fe retirent St qu'ils faffènt paroitre de i’op- polition à ce qu’ils ont demandé, nous les confondrons confondrons avec nos autres ennemis , & nous combattrons en perfonne. contre tous , jufqu’s ce que Dieu décide entre nous & eux. Cette affaire n’eft point contraire à !a Paix, qui'iub- fifte entre nous & vous. Vos Coriimarçsns & leurs Vaideaux feront traités comme auparavant. Jls prendront des vivres & des marchandifes dans nos ports, comme iis le voudront, en ob~ fervant cependant les régies établies & en fe conformant conformant au Traité de Paix pour la mer ( ou Traité de commerce) qui fubftfte pour nos Cor-, faires refpeéïifs. Vos Navires feront à l’abri de tout dommage quelconque , & vos Sujets commerceront commerceront dans tous nos Domaines, & y feront des voyages par terre & par mer en toute fù- reré & fans que perfonne leur fafïe la moindre offenfe : car nous avons établi la Paix avec vous; nous voulons la garder , & nous ne la romprons point, à moins que vous ne la rompiez de votre côté : & dans ce cas nous vous donnons quatre mois , afin que cette nouvelle parvienne aux oreilles de tous & chacun. „ Pouf ce qui eft de nous rendre dans les Pays fufnommcs, cela cft de notre devoir ,, & il n’y a pas moyen de nous en exceller : mais quant à la Paix par mer , nous ferons ce que nous jugerons à propos. A prélent nous vous rendons compte de la vérité , afin que vous foyez averti, & que vous preniez en eonfidéra- tion ce qu’il vous convient : & nous avons ligné ligné cette lettre de notre iiluftre main , afin que Vous foyez afsùré avec certitude de fon contenu. contenu. ,, Le isme. jour du mois de Racheb de l’année 1188. C 19 Sept. 1774.) Le Roi notre Souverain y a fait la refonte refonte fuivante. î> | 0.469326 | 0.19731 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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v ï i R. 17754. ' jst Le Roi. horfqu’on a rigil la Paix entre moi & te Roi de Maroc r il fut convenu entre-autres , qu’on fixerait de nouveau les limites du territoire » qui avoijine lés Préjïdes ou Places que je pOfsèii fur les cotes du R.oyaume de Maroc , & qu’on rendrait rendrait les dcferteurs , outre plufieurs autres Conditions, Conditions, qui font autant de preuves, que 'te Roi de Maioc m’a données, qu’il reconnoiffoit dans mà Couronné le Domaine incontejlahle defdites Places, fituées dans des Pays, qui ont fait ci-devant partie de la Monarchie tfpagnole. Quoique le Roi de Maroc eût paru jufqu’ici vouloir remplir tout ce qui avoit été ftipuli , & que les fufhts faits prou- vaffent , qu’il n’étoit point incompatible avec là Séde qu’il profeffe, de vivre en paix avec les Chrétiens Chrétiens qui occupent lefdits endroits en Afrique ; cependant, cependant, méconnoiffant fans doute les avantages, que lui apportaient la paix & le commerce avec mes Etats , il m’a écrit une lettré, fondée fur des maximes, fur des préceptes de fa Socle, & fur des principes de politique, qui font vraiment étrange S (X entièrement nouveaux & inconnus, par rapport A ceux qui font généralement reçus parmi les Nil- tions Européennes. Il me mande donc qu’il fera U guerre aux Préjïdes ; & il prétend que pour cette rat-fan l’amitié ni le commerce entre nos Etats ref- pefiifs ne doivent point être interrompus, alléguant pour cet effet plufieurs raifuns , ainfi qu’il paroît par la teneur de ladite lettre , laquelle, traduite di l’Arabe, ejl comme il fuit. ( Ici eft placée la déclaration du Roi de Maroc , on vient de la voir. ) Voyant donc que le. Roi. de Maroc manque à là bienféance & au refpect qui nous'efl dû, (y regardant regardant comme contraire à la dignité de ma Couronne d'écouter ou d’admettre de pareilles propofitions ; étant d’ailleurs informé que là perfonne , qui avoit été chargée pur ce Prince de remettre à mon Gouverneur Gouverneur de Ceuta la fufdïte lettre pour moi , avoit déclaré déclaré que, “ pour preuve de ce que la Paix avoir été rompue,les Maures du camp dreroient à boulets boulets contre la Place d'abord après que le Ménager Ménager ea feroic ford j „ ce qu’effectivement ils ont G 2 | 0.460357 | 0.188708 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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3 S JANVIER. x 775 . fait; & fâchant de plus, que. les Maures de la côte ont continué depuis à faire feu fur quelques bateaux pêcheurs dudit Préfide , qui pendant leur pèche s'étoient approchés du rivage. ; comme ils a voient auparavant accoutumé ; fai vu que par ces kojiilttés les Maures Maures ont rompu la Paix : & en conféqttence fai ré-* folu de déclarer , que , par ces faits & du moment mérite qu'ils font arrivés > l'amitié & U bonne har- nie doivent être regardées comme rompues avec Roi de Maroc ; que toute communication doit cejfer entre mes Sujets & les Jiens , & que les cko - Jes doivent d'abord retourner à l'état de guerre par mer 6* par terre , dans lequel elles fe vouvoient vouvoient avant le Traité de Paix , en confervant feulement feulement dans toute fa force l'article XVI £j par lequel lequel il fut Jlipulé, “qu’en cas de rupture on ao corderoit un terme de fix mois aux individus des deux Nations, afin qu'ils puiffent fe retirer brement avec leurs biens & effets;,, condition que j'ordonne être obferyée ponctuellement à l'égari des Sujets Marocains ,perfuadé que leur Souverain de fon côté remplira le même engagement envers mes Sujets : 6*, comme ce Prince m'envoya il y a quelque tems plUjieurs captifs Efpagnols, qu'il avoit obtenus de la Régence d’Alger, j'avais ordonne qu'on remit à V Alcaïde, qui les conduifo.it, non feulement feulement tous les Maures Marocains, qui avoient été faits prifonniers fur des Vaijfe.aux Algériens exerçant exerçant la piraterie contre mes Sujets , & qui étoient prifonniers dan$ les arfenaux de Cartagène , mais aujjj les efel ave s Algériens âgés, infirmes, ou invalides invalides qui fe vouvoient dans les mêmes arfenaux. A préfent je veux qu'on accorde effectivement U liberté à ces malheureux, & qu'ils foient conduits au Royaume de Maroc , ainji qu'il ayoit é,té réfolu, 6* nonobjiant le nouvel événement qui vient d’arriver d’arriver dans ces entrefaites, vû que telle ejï la pieufi commifération avec laquelle je regarde leur fort, & que je juge qu'ils ne doivent point fouffrir de préjudice préjudice d’un événement , auquel ils n'ont nulle part , Enfin. , en conftqutnce de tout ce qui a été dit ci - dejfus , j'ordonne qu'on tienne pour rompue la Paix encre mes Etais & ceux de Maroc 6r la guerre comme comme renouvelles ; voulant cependant au'on n'empêcha mo le | 0.485784 | 0.164337 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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J A N V I E R. 37 1 77 S' en aucune manière les Sujets du Ro'i de Maroc de Je retirer librement dans leur Pays avec leurs biens & effets, leur accordant pour ce faire un délai de fix mois à compter de la publication de la préfente ' car telle ejl notre volonté. 1 - Donne’ au Château Royal de St. Laurent , 1 « S3^0étobre 1774 . Les Corfaires Algériens infestent les côtes d’Efpagne fur la Méditerranée. Outre trois prifes qu’ils ont faites au mois d’Août, fur le cap de Gatte, on apprend qu’ils fe font empare depuis peu à la hauteur de Carta- géne, de trois autres Bâtimens , dont deux Catalans & l’autre d’ivice. Un gros pin- que de la Régence a enlevé à quelque di- ftance de. Marbella, un chébec venant de Cadix, avec un chargement de fucrc , de, cacao , de cuits & d’autres inarchandifes, montant à environ trente mille piaftres. Le Patron Ferrer d’ivice , qui commandoit ce chébec, ne l’abandonna qu’après un combat de 4 heures, & quand toutes fes munitions furent épuiféeg. Cart agene ( le ig Novembre , ) Trois de nos chébecs commandés, par le Sieur de Borja, Capitaine de Frégate , font partis d’ici le 11 de ce mois, aïant à bord l’Envoïé du Roi de Maroc & cent, fix Maures invalides » ci-devant faits efdaves fur des Bâtimens Corfaires Corfaires Algériens, que Sa Majefté rend à ce Prince malgré la rupture furvenue entre les deux Couronnes. Ces chébecs iront. eu premier lieu à Algéfire, où le Sr. de Borja. attendra des ordres ultérieurs de la Cour, relatifs à fa commiffion. Le Sr. de Cifne- C 3 | 0.520625 | 0.178163 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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J A N y I E R. 1775. xos, Capitaine de Vaifleau, eft rentré dans le port, après avoir conduit à Oran, l'ouï l’efcorte de deux Frégates, cinq Bâtimens chargés de poudre à car.on & de munitions de toutes efpèces, "Une des deux Frégates eft reftée à la difpofition du Commandant- Général de ce Préfîdc. lettres de Ceuta donnent l’avis que plus de 50 mille Maures font campes l'ous cette Place Place , qu’ils : canonnent fans lui faire aucun dommage ; deforte qu’il n’y a pas plus à craindre qu’elle tombe entre les mains de ces Africains que celle d’Oran. Nonobftant cette fécurité , on arme ici une petite Efca- dre de 6 çhébecs & de 2 Frégates ; mais on ne fait pas encore qui en aura le commandement commandement , ou fe Capitaine Cisneros, ou lé fameux fameux Don Antoine Barcelo , Corfaire Catalan. Catalan. - Les dernières PORTUGAL, Lisbonne ( le 19 Novembre. ) Le Roi' paroît tout-à-fait rétabli de fa dernière in- difpoütion ; cependant le bruit couroit, il y a quelques jours , que Sa Majefté fouffroit encore, & que vît fou état de foibleflè la Reine àlloit prendre les rennes du Gouvernement. Gouvernement. Ce bruit femble être mal fondé, La Cour garde le filence fur les nouvelles nouvelles du Bréfil, & continue à donner des ordres pour completter tous les Régi mens du Roïaumc. Un certain Miniltre qui avoir été remercié & renfermé dans une prifon à Porto, vient d’en fortir, pour être tranf- | 0.512292 | 0.179266 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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J A N V I E R. 177$. porté à bord d’ùn Vaiffeau de guerre à Ga- conda, forterelfe du Roïaumc d’Angola. —-- Le Marquis de Clermont-d’Àmboife, Am- bafladeur de France, eft parti pour Madrid. Avant fort départ, le Roi lui a fait un pré- ■fent eftimé douze mille crufades en lingots d’or. Le Comte de Hinnefdal , Confeiller d’Ambaifade , reftera ici chargé des affaires de la Cour de Verfailles , jufqu’à^ l’arrivée du Marquis de Bloffet. 35 SUEDE. Stockholm ( h 4 Décembre. ) Le Duc d’Oltrogothie qui a eu une fièvre cathareufe à l'on Château de Tullgarn ,* s’eft fait tranf- porter ici; fa fanté VelF rétablie au point qu’il ne tient plus le lit : la Reine-Mere lui rend vifite tous les jours. On dit qu’au printems ce Prince fera , avec l’agrément du Roi, un voïage dans les Pais étrangers. On a fait en préfence du Roi & du Duc de Su- dermanie, la confécration de l’Eglifc d’A- dolphe-Fréderic, L’on écrit de IlelCngfors en Finlande , que la nuit du 20 au 21 du mois dernier, la Frégate de guerre Ruffe, la Minerve, de 24 canons , retournant de. Revel à Cronftadt, eût le malheur d’être- jettée par la tempête fur les écueils de Ditilnr, fur la côte de F'in- lande. Outre l’Equipage confiltant en 14 Cadets & 60 Matelots, elle avoit à bord une Compagnie d’infanterie de 60 hommes. Le Colonel W oykoff & le Capitaine du Na- | 0.532668 | 0.200036 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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4 JANVIER. 1775 . déjà trop de lui avoir laide voir une fois le jour de l’impreflîon. Entre les bonnes nous croïons pouvoir diltinguer un difcours du Jéfuite Guenard fur l’efprit philofophique couronné à l’Académie françoife en 1755. Ce difcours n’a point été oublié des gens de lettres , mais il ,-cft- peu- connu.-, parce qu’une brochure de fi peu d’éten’dtië'fe perd sifément dans la foule- , fi elle n’eft pas recueillie dans des ouvrages de plus de con- liftance. 1 Nous femmes bien sûrs dé faire plaifîr au Lefteur chrétien en lui offrant ce morceau fur les bornes que la Religion doit mettre à*l’efprït pHlofophicjue. Quelles font, en matière de Religion, les bornes où doit fe renfermer l’efpîit-phi- lofophique ? 11 eft aifé de le dire : la nature nature elle-même. l’avertit, à tout moment de fa foiblelTe-, & lui’marque en ce geme les limites étroites de fon intelligence. Ne fent- il'pàs à- chaque ihftaht, quand il 1 veut avancer avancer trop avant, fes yeux s’obfcurcir & fon flambeau s’éteindre ? C’eft-là qu’il faut s’arrêter s’arrêter la foi lui laiiTe tout ce qu’il peut Comprendre; elle ne lui ôte que les myftè- res & les objets impénétrables. Ce partage doit-il irriter la raifon ? Les chaînes qu’on 1 ui donne ici font ailées à porter, & ne doivent doivent paroître trop pelantes qu’aux efprits vains & légers. Je dirai donc auPhilofophe ; Ne vous agitez point contre ces myItères que la raifon ne fauroit percer; attachez- vous à l’examen de ccs vérités qui fe laif- fent approcher , qui fe laifîèut en quel- <6 | 0.518386 | 0.168369 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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J A N F 7 £ H. 1775. vire fe fauverent avec autant de monda, que les deux chaloupes pouvoient en contenir contenir , fur un rocher voifin. La 1 Frégate fut trouvée le lendemain brifée en pièces, & ceux des Troupes & de l’Equipage , qui v n’a- voient pu fe fauver, ont tous péri ; favoir un Capitaine d’infanterie , un Pilote , 12 Cadets , 46 Matelots & 11 Soldats. Le Colonel Colonel Woykoff avec le refte a paifé cinq jours ftir le rocher , fans prendre aucune nourriture. Enfin ils en ont été retirés avec beaucoup de rifques par les païfans des en-, virons, qui les ont conduits à Louïfa, où 'le Chevalier Rittercreutz, Gouverneur de' la Province, leur a donné tous les fecours poflibles & de l’argent, pour fe rendre en Ruffie. Selon des lettres d’Abo, l’Equipage d’un Navire marchand Hollandois , parti de Cronftadt & échoué fur les mêmes écueils, n’a pas éprouvé la même humanité , ceux qui s’en étoient fauves dans la chaloupe aiant été mailacrés par les païfans Finlandois. 40 DANNEMARCK. Coppeniiague (/e 7 Décembre.') Les lettres de Drontheim en Norwége difent qu’on ne fe fouvient point d’avoir efluié en ces quartiers un froid auffi prématuré. Le 10 Novembre le Thermomètre de Rcaumur a été à 15 degrés au-deffous de zéro. Le 29 Octobre Octobre à a heures de l'après-midi , on a reilenti lin tremblement de terre à Kongsberg, Ville pù font les mines d’argent. La fecouffe,qui | 0.551823 | 0.207676 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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JANVIER. dura üne -minute & demie, s’eft aulfl fait fentir à Eggerfund. 1775 * 4i ANGLETERRE. Londres (A 15 Décembre.') , Le 29 du mois dernier le Roi' fc rendit à la Chambre Haute du Parlement avec les cérémonies ordinaires ordinaires , & les Communes y aïant été mandées mandées , le Chancelier, par ordre de S. M., les informa qu’elle différerait de déclarer les rai- fons de la convocation de ce Parlement juf- qu’à cq qu’on eût nommé un Orateur de la Chambre des Communes.: & il déclara que le Roi fouhaitoit que les membres retour- naffent dans leur Chambre pour faire choix d’une perfonqe propre à remplir ce polie, & qu’on la préfentùt à Sa Majefté le lendemain lendemain à deux heures après-midi pour avoir . fon approbation. Alors le Roi fe retira , & les Communes rentrèrent dans leur Chambre. Chambre. Le Clerc de la Couronne remit à la Chambre Haute un certificat de l’élection des 16 Pairs d’Ecofie. Les Communes 'procédèrent 'procédèrent au choix d’un Orateur; & le Chevalier Chevalier Fletfçher-Northon fut unanimement réélu réélu pour cet emploi. Les membres prêtèrent prêtèrent le ferment ordinaire & prirent Lance à la Chambre , entre autres Mr. Wilkes , en qualité de membre pour le Comté de Mid- dlelex. Le 30, le Roi fe rendit encore à la Chambre Chambre des Pairs, & les Communes y aïant encore encore été mandées , le Chevalier Northon dit | 0.548973 | 0.192136 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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JANVIER. 42 ■ qu’cites l’avoient nommé Orateur ; & le Chancelier déclara que S. M. approuvoit leûr- c'ioix. Alors Mr. l’Orateur réclama en faveur faveur des Communes tous les anciens droits & privilèges ; & Iç Chancelier axant reçu les ordres du Roi, répondit que S. M. accor- doit & allouoit tous leurs privilèges de la manière la plus ample qu’ils aient été accordés accordés ci-devant par Elle-même , ou par fes Prcdéceffeurs. Enfuite le Roi fe retira,- ■après avoir adreffe aux deux Chambres un difeours dont voici la traduftion. 1775 ° Mylob.ns et Messieurs, y p. fuis bien fâché de me voir obligé , à Vouvtr- turc de cette Sejfioii du Parlement , de vous informer informer que Vefptit d'opiniâtreté , de défobéiffance & de réjïfiance aux loix a malheureufement prévalu dans la, Province de Maffàchufets-bay , & s'efi répandu d'une manière violente dans divers cantons de ce Pays-là. Ces procédés ont été appuyés & encouragés encouragés dans quelques autres de mes Colonies ,6* on a fait des efforts impardonnables pour abîmer le commerce de mes Royaumes par des cabales contraires contraires aux loix. y’ai donné les ordres & pris les mefurcs' que j’ai cru les plus propres à faire exécuter exécuter les loix qui ont paffées dans la dernière feffion du Parlement pour la proteblion &la sûreté du commerce de mes Sujets , &* pour rétablir & entretenir la tranquillité tranquillité , la paix , l'ordre & le bon gouvernement dans ma Province de Ma (fichufets-bay ; & vous pouve\ compter fur la ferme réfolution que j'ai prife de m'oppofer à tout ce qu'on pourrait entreprendre pour diminuer ou affaiblir l’autorité fuprime de la Li-> giflature dans les Domaines de ma Couronne , dont je regarde la confervation comme néceffaire à la dignité dignité , & au bien-être de l’Empire Britannique , étant af'sùré qu’en agiffant fur ces principes, je ne manquerai manquerai jamais d’avoir votre afffiance. C'efi avec beaucoup de fatisfaciion que je me vois en édit de vous informer que la Paix efi cou - | 0.480312 | 0.172702 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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J A -N VI ER. 1775. dus entre la Porte & la Ruffie. Par cet heureuse événement les troubles gui ont régné long-tems dans une partie de l'Europe , font appaifés , & la tranquillité générale efi rétablit . y employé rai mes plus grands efforts à prévenir de nouveaux embarras embarras ; & je puis me flatter d'y réuffir au moyen des fortes afsûrances que je reçois des difpofitions oii font les autres Puiffances de concourir auffi à la tranquillité générale . MiissiEURs.de la Chambre des Communes. J'ai ordonné de remettre à votre examen le compte des dépenfes néccffaires pour le fervice , & je ne doute point que dans cette nouvelle Chambre des Communes je ne trouve la même affection & les mêmes témoignages 'de \ile 6* d'attachement pour ma Perfonne & mon Gouvernement, que i'en ai éprouvé éprouvé pendant le cours de mon régné des membres précédents précédents de la même Chambre . Mylords et Messieurs, Permette-^-moi de vous recommander en ce tems- ci de procéder dans vos délibérations avec modération modération , y dans vos réfolutions avec unanimité. Qtte les peuples des diverfes parties de mes Domaines trouvent en vous l’exemple du refpect dû aux loix, & qu’ils rejj’cntent la douceur de notre excellente conjlitution. Us peuvent être afsûrés que de mon côté je n’aurai rien plus à cœur que leur vrai bonheur bonheur b leur continuelle prospérité. Le difeours du Roi étant fini, les Communes Communes fe retirèrent & le Comte de Hilsbo- rough propofà dans la Chambre des Pairs de motiver une adrefTe de remerciement à S. M. fur fon très-gracieux difeours. Le Comte de Buckingham féconda cet avis; elle fut bientôt digérée ; mais le Duc de Richmond s’éleva contre les mefures prifes à l’égard de l’Amérique & propofa d’inférer, après le ier. paragraphe de l’adrefie, l’article fuivant : Et pour prier qu'il plaijh à Sa Majefté d’ordon- n | 0.486472 | 0.171062 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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J A N V J E R. 1775. «er « 72 C prompte communication de tous la avis qu’on a reçus relativement à l’état actuel actuel des Colonies , afin que nous ne procédions à l’examen de cet objet très-critique & important important que d’après la plus ample information information j & dès que nous en ferons ainfi injiriiits, nous aviferons fans délai avec le pile le plus réel & le plus actif aux mefurcs qui tendront à maintenir l’honneur de la Couronneh dignité de la .Merc-Patrie , la félicité ft l’harmonie dans les Etats de S. M. Il y eut à ce fujet beaucoup de débats ; mais enfin enfin cette addition, fut rejettée. par une pluralité pluralité de 63 voix contre 13; & 46 fuient j pour qu’on laifsât l’adreffe dans fa forme primitive, telle que l”avoit rédigée le Comte Comte de Hilshorough. Neuf Pairs donnèrent leur proteitation contre l’omiflîon de l’article l’article qu’ils auroient voulu y faire inférer & ces Pairs font, les Ducs de Richmond & de Portland , le Marquis de Rockingham, & les Lords Wycombe , Stamford , Camb- den, Ponfomby, Torrington & Stanhope, Néanmoins le 1 Décembre , la Chambre des Seigneurs fc rendit en corps à St. James James ; & y préfenta au Roi cette adreffe, dont voici la traduction. Tres-gracieux Souverain, Nous, les cres-fidéies & loyaux Sujets de Votre Votre Majefté, les Seigneurs l'pirituels & temporels temporels , aflèmblés en Parlement- demandons la per- nùîTion de faire à V. M. nos très-humbles reiner- ciemens de votre gracieux diicours émané du Thrône. Nous croyons de notre devoir inclifpenfable de déclarer , en cette ocçsfion , combien nous 44 | 0.486162 | 0.195199 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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JANVIER. 1775 . 45 abhorrons & dételions l’efprit audacieux de reliflance & de défobéiflance bux ioix , qui prédominé fi tort dans la Province de .Mafia- chufets-bayainfi que les entreprîtes irtfoùtena- bes qu’on a faites dans cette Province & dans d autres Colonies de V. M. en Amérique , pour troubler le commerce de ce Royaume par des afi'o dations illégales. Nous vous témoignons en même tems, Srpjt* notre reconrioiliknce de ce qu’il a plù à V. M. de nous communiquer , que V. M. a pris les indurés & donné les ordres, qu’Elle a jugésjes plus' prupfes & les plus efficaces pour la protection protection & la sûreté du commerce des Sujets de V. M., & pour mettre à exécution les loix pafi- féésda.ns la dernière féance du Parlement, relativement relativement à la Province de Mafiàchuset’s-bay ; & pleins .de confiance dans la réfolution ferme & inaltérable de V. M. de continuer à maintenir l’autorité fuprcme de la Légiflation fur tous les Domaines de votre Couronne, V. M. peut s’ate sùrer que nous concourrons avec promptitude à toutes les mefures nécefiaires pour conterver la dignité, le falut & le bien-être de l’Empire Britannique. Britannique. Comme cette Nation ne peut être indifférente aux intérêts communs de l'Europe , c’eft avec la plus grande fadsfaclion que nous apprenons la conclufion de la Paix encre la Ruflie & la Porte. Nous avons la confiance la plus entière dans le* efforts de V. M. pour prévenir , autant qu i! eft poffible, l'éclat de nouvelles mésintelligences ; & d’après les afsùrances , données à V. M. par les autres Puifiances, nous fournies dans 1 agréable agréable attente , que probablement il n’arrivera rien* qui puifiè interrompre l’heureufe tranquillité de l’Europe. Nous demandons humblement la permiffion d’afsûrer Votre Maieilé, que nous procéderons, autant par devoir que par inclination, avec modération modération & unanimité, dans nos délibérations & nos refolutions , & que par notre exemple nous nculquerons le-relpefl dù aux loix & un jullè estiment de l'excellence de noue Confticucian. | 0.441092 | 0.191523 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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46 J A tr V T H X. T775, Remplis de. ces impreffions & de la plus pfo* fonde gratitude pour les bénédictions multipliées» dont nous avons joui durant le cours du régna de Votre Majefté , ce fera notre foin principal de témoigner en cette conjoncture, avec un zèle pur & lincère , notre inviolable fidélité envers Votre Majefté 1 & notre attention férieufe bien-être public. Lé Roi , qui reçut s cette adrefTe fort gra- cieufemcnt, y répondit en ces termes. Mylok.ds et Messieurs, jfe vous remercie de vos afsûrances affectionnée) Rattachement (i de loyauté. Le ff.le que vous es- prime\ pour le /apport de l’autorité /uprême de la Légiflation , que je défendrai conjtammenr., m’efl très- agréable ; ce votre réfolution de procéder avec, modération & unanimité dans vos délibérations me donne d’autant plus de fatisfaéiion , qu’elle répond à l'intérêt que je prendrai toujours aux véritables avantages de mon Peuple, La Reine a été fort indifpofée pendant quelques jours ; mais S. M. commence à fe rétablir. La Cour a reçu ici, le 18 du mois paifé, la nouvelle que l’Empereur de Maroc âvoit déclaré la guerre au Roi d’Efpagne. On préfume que nous étions prévenus de cette rupture, & que nous pourrions bien y avoir eu part ; parce que, quelque afsu- rance que la Cour de Madrid nous ait donné donné de ne point s’entremêler de rfbs différents différents avec les Colonies , on fait toujours ce que valent en politique de pareilles déclarations; déclarations; & qu’il nous aura paru plus sûr d'enr- barraffer l’Efpagire d’une guerre dans cette partie du monde , pour lui ôter la podibilité de nous nuire dans nos Colonies, il elle e'S avoit eu le deifein. On remarque en effet, que la déclaration de guerre n’a pas tardé au | 0.466278 | 0.166966 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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J A "S V 1 K R. 1775, ée füivTe l’arrivée de Tahar Fenis, Envoïé de Marée à Londres qui s’en eft retourné chargé cfe préfents magnifiques & extraordinaires extraordinaires de notre Cour pour fon Maitre, Quoiqu’il en foit , comme cette rupture pourrait aife&cr notre commerce, ou pour d’autres rai l'on s, on afsûre que notre Efca- dre dans l’a Méditerranée fera augmentée de beaucoup ; & déjà l’on a envoie à nos Gouverneurs Gouverneurs de Gibraltar & de Minorque des Ordres relatifs à ce nouvel état des chofes. Le Comté de Stormont, Ambaffadeur du Roi à la Cour de France, a remis au Comte de Vergennes un mémoire par lequel notre Souverain demande qu’il foit donîié ordre aux Commandans, des Navires François qui trafiquent en Amérique , de ne point s’approcher s’approcher des Colonies Angloifes , parce que les Vaifleaux Anglois qui y font répartis recevront recevront ordre de les vifiter, & que s’ils les trouvent chargés de plus de marchandifes qu’il n’en faut pour la Colonie à laquelle ils font deitincs, il feront faifis & confif- Le Roi de France a acquiefcé à ce mémoire & en a averti tous fes Sujets. Le même mémoire a été envoïé de la part de notre Gouvernement à la Cour d’Ëfpagne, aux Etats-Généraux & à d’autres Puifiàn- 47 qu ces. Le génie inquiet de l’anarchie qui avoit fi vivement lollicité le renouvellement du Parlement, n’eft pas plus fatisfait du nouveau nouveau que de l’ancien. Déjà les papiers publics publics commeijcent leurs brocards contre ce | 0.504944 | 0.17427 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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J A X V I E Ri 1775. 4! Corps refpectable que l’on fuppofe auffi aveuglément aveuglément dévoué aux ordres de la Cour que celui qu’il remplace. On lit dans un de ces papiers l’annonce fuivante : La compagnie des Comédiens ordinaires du Roi fera aujourd'hui pour la première fois de Jim bail de fept années , l'ouverture de Jim théâtre à lèVéftminJter f par le drame , intitulé : le Recruteur. Le mérité, de cette Comédie eft trop connu pour que nous nous attachions ici à le relever. Cette pièce fera fuivie de la farce, intitulée : les Gardiens; cette pièce fut jouée pour la première fois fous le régné de Henri LU. On y fit tüverjes réformes utiles ai tems de la Révolution ; elle fut changée en une farce grofiière fous Tddnünijtration de Mr. TVâlpole , premier directeur de ce théâtre ; & elle a continué depuis lors à être reprèfentte dans les mêmes termes termes & fous le même titre. Cette troupe Je propofe de donner incejfamment plufieUrs drames nouveaux & intérejfans , entre - autres une Tragédie qui n’d jamais été repréfentée fur aucun théâtre-, & qui a pour titre ; Médée, ou, le maflacre de fes propres enfans. On n’a point de nouvelles de l’Amérique- Septentrionale : cependant i’on prétend fa- voir, que le Général Gage a demandé fou rappel, & qu’il fera remplacé par le Général Howe. Le Lord Clive, quelques jours avant fà mort, étoit revenu de Bath, pour confulter le Dofiteur Fothergill fur les maux d’efto- mac , qui le tourmeutoient cruellement. Mr. le Dofiteur défapprouvant les opiats , dont il le fervoit pour adoucir les douleurs , lui préferivit une méthode différente : malheur xeufement Mylord Clive perlîïta dans fou précédent régime , & fut trouvé mort dès le jour fuivant. D’autres avis difent que les 50, ooo | 0.495183 | 0.17809 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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JANVIER. 1775. go,000 livres fterlings.de rente n’ont fervi qu’à lui donner le J'plénc , & qu’il a , cru avoir trop pour vivre honnêtement. Il a légué légué à fa veuve , qui eft fille de Mr. Edmund Maskelyne , fa terre de. Claremonf durant fa vie, un capital de dix mille liv. fterlings & nooo de revenus par an; à fon fils.aîné qui fe trouve aftuellemsnt à Genève, 5000 liv. fterl. en attendant qu’il ait atteint l’âge, de 25 ans, ftipulé pour fa majorité par une ; claufe exprelîe du Teftament ; à fon fécond, fils un fonds de 30 mille liv. fterl. & 1500 de revenus par an ; & à chacune de fes trois filles un fonds de 30 mille liv. fterl. > ■ V ■ ALLEMAGNE. Vienne ( le 3 Décembre. ) Il paraît, une Patente de l’Impératrice-Reine , par laquelle Sa Maj. déclare qu’attendu le dégât que les taupes & les fo.uris font aux champs & aux prairies , une tête de ces animaux équivaudra à deux & même à trois têtes de moineaux, & fera en conféquence déduite comme telle du nombre auquel les païfans font taxés à l’égard des derniers. Nous avons ici depuis quelques jours un froid très-vif pour la faifon, & il eft tombé une grande quantité de neige.. ~— Notre gra- cieufe Souveraine eft incommodée, mais on efpère qu’elle fera bientôt rétablie ; la maladie maladie n’eft point aulli confidétable qu’on, l’avoit publié d’abord. . On s’eft occupé depuis quelque-tems avec I. Part. D | 0.568593 | 0.207332 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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J 4 N.VIZR. i 775. g que forte toucher & manier , & qui refondent refondent de toutes les autres ; ces vérités font des faits éclatants & fenfibles .dont la Religion s’eft comme enveloppée toute entière , afin de frapper également les efprits greffiers & fùbtils. On livre ces faits à votre curioûté voilà, les fpndepiens .de la Religion ; creufez donc autour, effaïez de |es ébranler; defeendez avec le .flambeau de la Philofophie jufqu’à cette pierre antique tant de fois rejettee par les Incrédules , & qui les a tous écrafés.. Mais, iorfqu’arrivc à une certaine profondeur, vous aurez trouvé la main du Tout-Puiffant qui foûtient de=- puis l’origine du monde ce grand & majcl- tueux édifice, toujours affermi par les orages orages mêmes & le torrent des années, arrêtez- vous , & ne creufez pas jufqu’aux enfers. La Philofophie ne fautoit vous mener plus loin fans vous égarer : vous entrez dans les abîmés de l’infini ; elle doit ici fc voiler les yeux comme le peuple , & remettre l’homme avec confiance entre les mains de la foi. . . . Laiffez' donc à Dieu cette npit profonde, où il lui plaît de fe retirer avec fa foudre & fes My Itères. >5 « -cl A 3 | 0.52021 | 0.201623 | [
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ga JANVIER. beaucoup d’ardeur d’un réglement pour les' écoles. Le projet d’un certain Abbé, nommé nommé Felbiger , a été agréé , & il forme lui- même actuellement 180 fujets deftinés à les remplir, L’Impératrice-keine a érigé près de fa réfidence de Schcenbrunn une école, où les enfants des Bas-Officiers de la Cour font inftruits fous fes yeux gratis par des tna;très qui fuivcnt cette nouvelle méthode. Cette gracieufe Souveraine, qui ne regarde point un pareil détail comme au-défieras d’elle , a vilïté plufieurs fois cette école, où elle s’eft fait préfenter l’ouvrage des jeunes ' élèves qu’on 1 examinoit en fa préfence ; & en témoignage de fa fatisfa&ion , elle leur a donné diverfes récréations. Munïch (le 30 Novembre. ) L’Electeur L’Electeur aïant été informé de plufieurs abus qui commençoient à s’introduire dans l’infirue- tion de la jeunefie dé lès Etats', a publié à cet égard un très-beau réglement , adfefl’é à : l’Urnverfité d’Ingulftadt, L’inftruérion, foie dans les TJniverfités, foit dans les Collèges æppellés Gynmafes, fera gratuite à l’avenir 1 les Profefieurs & les Maîtres, choifisd’entre les plus dignes, feront entretenus des fonds ecclëfiaftiques & feigneuriaux. Les vacances fi nuilibles au progrès des études font confî- dérablement retranchées, 'Quatre jours de la Jëmaine feront uniquement dcltinés aux fciences ; chaque Profefièur eft tenu de k conformer exaftement à un plan qui a été diefie pour ce: effet ; Son Alt. Scr. Elcft. fe fera rendre compte de quartier en quartier | 0.49351 | 0.177608 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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st J AN y I E Ri 1775' du nombrfc, de la conduite & des progrès des écoliers, ainfi que du zèle des ProfeP- feurs. Elle veut qu’on entretienne, dans les Univerfités & dans les Collèges une exaéte difeipline, qu’on y veille avec le plus grand foin à la confervation des mœurs, & que la jeuneife Bavaroife ne foit plus obligée d’apprendre d’apprendre à grands fraix dans les Univerfités étrangères des fciences qu’elle apprendra à l’avenir gratis dans fa patrie auffi-bien qu’ail- leurs. ITALIE, Milan ( le 30 Novembre. ) La Bibliothèque Bibliothèque Pertufati, qui a été achetée par l’Etat pour en faire préfent à S. A. R. Mgr. l’Archiduc l’Archiduc Gouverneur-Général, a été tranfportée dans la magnifique maifon de Brera,qu’avoient Ci-devant les Jéfuites; & on a bien voulu la rendre-publique pour la commodité & l’avantage l’avantage du peuple. --— O11 a fait remettre ici de Vienne la fournie d’un million de florins pour continuer le rachat des droits de Régale, qui par les vicifiitudes de cet Etat & ies changemens de Maîtres ont été aliénés dans le dernier fiècle. Parme (/ei 8 Novembre . ) Ce'matin, à un quart moins de fix heures, notre gra- cieufe Souveraine eft heureufement accou-= chée d’une PrinceiTe , qui a été baptifée à midi, & a reçu fur les Fonts de baptême !e§ noms de Marie-Antoinette-Jofephine-Anne- Louïft-Vincenza - Marguerite - Catherine/ | 0.50856 | 0.179113 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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JANVIER. 1775 °. I/Empereur en a été le Parrein & la Reine de Sardaigne la Marreine. G e n e s ( le, 29 Novembre. ) La Galère que le Gouvernement avoit envolée à Antibes Antibes pour y être aux ordres du Cardinal de Solis, a effuïé un coup de vent fl fort, à la hauteur de Ventimille , qu’elle a été obligée obligée de rebrouffer chemin & de relâcher à Savone, où elle ell arrivée en très-mauvais état. Sur cet avis, le Gouvernement a ordonné ordonné tout de fuite d’en faire mettre une autre à la voile pour la même deftination ; cette Galère eft déjà arrivée à Antibes & y a pris à bord le Cardinal de Solis. Livourne ( le- premier Décembre. ) Une tempête violente jetta fur les écueils, entré le nouveau Lazaret & celui de Saint- 5 2 Jacques , deux Bâtimens Corfes partis du Port de la Baftie. Le premier dit le Saint- Roch, Capitaine Jean B. Alfonfi, a été fau- vé avec tout l’équipage; mais le fécond, nommé la Conception, Capitaine Antoine Pomento, chargé de citrons & d’argent comp- tant , s’eft brifé contre les rochers & eft entièrement perdu ; trois perfennes ont été noïées. — - Il eft entré dans notre rade une Efcadre de fix Vaiifeaux de guerre Ruf- fes, favoir, le VailTeau l’ifidore de 74 canons canons & 600 hommes d’équipage , à bord duquel duquel étoit le Contre-Amiral Samuel Greigh & Capitaine Sourmine ; le IVlironoflibre de 76 canons & de 550 perfonnes d’équipage aux ordres du Capitaine Moufchin-Pouskin; l’Alexandre Newski de 66 canons & 545 | 0.58277 | 0.200881 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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JA N V, I E R. 1775. perfonnes , Capit, Woronow ; le Dimem- brins-Douskoi de 66 canons & 540 perfonnes, perfonnes, Cap. Poyarhoff ; le Vaiffeau Ufewlod de 66 canons & 540 perfonnes, aïantpour Capitaine le Brigadier Rosbourg ; la Frégate le Saint-Paul de 36 canons & 360 perfonnes, Capitaine Powallikini. Bastia ( le 30 Novembre. ) On vient d’embarquer 60 mécontens, dont le Doêteur della Croce étoit le chef. On les fait pafler en France à la diferétion de la Cour , qui probablement les enverra dans fes établifie- mens aux Indes. Le fameux Bacinello s’effc auffi fournis & il a été renfermé dans un 53 de nos forts. Les Archers de la Maréchauf- fée font partis ce matin pour Calvi, où l’on doit rompre fur la roue le malfaiteur Mon- tegatti , autre chef des mécontens. Celui-ci s’étant battu avec les François , eft refté bleffé dans l’action , & c’elt pour qu’il ne meure pas précifcment de fes bleflures, qu’on, a prelfé fon exécution. Il y a ordre de pour- fuivre Zampallino , qui fe trouve à la tête d’une troupe de 60 déterminés, & s’il ne fe fauve pas au plutôt, il faut qu’il tombe dans les mains des François ; car on a fait marcher marcher contre lui 700 hommes, de troupes réglées. réglées. Rome ( le 3 Décembre.') Le 11 du mois paffé le feu prit à la fabrique du Conclave ; il fut bientôt éteint, parce que cet accident furvint pendant le jour. Tous les Cardinaux y jouillent d’une parfaite fanté. Les Cardinaux Cardinaux Migazzi & Serfales y font entres, de D 3 | 0.561602 | 0.199059 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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J A N V i E Ro h flS-. ■54 façon qu’on n’y attend plus que le Cardinal de Solis , que l’on fait être déjà arrivé à Antibes. Le Cardinal Caftelli diffère pourtant pourtant de s’y rendre, pour mieux affermir fa fanté. Le Prince Corfini a été nommé Am- baffadeur de l’Empereur près du Sacré-Collège. Sacré-Collège. Le Cardinal Negroni a été fur le point d’ctre Pape par les foins du Cardinal de Bernis, qui avoit demandé huit ou dix voix aux Cardinaux Charles Rezzonico & Albani, pour faite honneur , difoit-il , à Clément XIII, qui avoit élevé Negroni à la pourpre. Le Cardinal Jean-Baptifte Rezzonico, moins facile & plus circonfpeft que fon frere, lui confeilla , ainfi qu’au Cardinal Jean-François Albani, de ne donner pour le Cardinal Negroni Negroni que deux ou trois voix , au-lieu 'de. huit à dix que le Cardinal de Bernis avoit demandées. Le deifein de Mr. de Bernis ai’ant été découvert par la réunion des douze, voix des Couronnes, qqi parut par le fcru- tin , les deux autres chefs de parti lui en ont fait de très-vifs reproches. Depuis ce, tems le Cardinal de Bernis fait des efforts, pour regagner la confiance qu’il a perdue par ce contre-tems; mais l’on doute qu’il puiffe. y réuffir; & l’on afsûre que la nuit du 27 au 28 Oftobre on attacha à la porte de fa çellule une épigramme violente & même des plus groffièrcs. On ajoûte , que s’en étant plaint très-amèrement au Cardinal Jean-François Jean-François Albani , celui-ci lui a répondu “ qu’il ,, étoit étonné qu’un homme de fon efprit | 0.559794 | 0.19355 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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SS JANVIER* I7?f> s’affeftât de pareilles puérilités, efforts que Mr. de Bernis a fait en fuite en faveur du Cardinal Malvezzi , n’ont pas été plus heureux. Le Cardinal Caraccioli de Santobuono aïant eu un grand nombre de voix dans les derniers fcrutins, aurait été infailliblement élu Pape; mais ce vieillard a déclaré qu’il remerciait le Sacré-Collège de l’honneur qu’il voulait lui faire. On dit que pluiieurs Cours fe font réunies réunies pour donner à quelques Cardinaux l’ex- clufîon à la Papauté; mais qu’elles n’en portent portent aucun cxpreffément à cette dignité. Le Roi d’Efpagne, par fa réponfe remife depuis depuis peu au Sacré-Collége , ne lui recommande recommande rien autre chofe que d’élever au fou- verain Pontificat le Sujet qui lui en paraîtra le plus digne. Cependant Mr. de Monino fe donne de grands mouvements, & on croit qu’il aura une grande influence , fur l’élection. l’élection. Le Sacré-Collége a reçu une lettre de l’Empereur en réponfe à celle , qu’il lui avoit écrite pour lui notifier la mort du Pape. Les Chefs d’Ordre l’aïant ouverte en ont communiqué le contenu : elle eft conçue en termes des plus polis, SaMaj. Impériale invite les Cardinaux à faire un digne choix, les afsûrant qu’elle ne lçs généra pour aucun d’eux ; mais qu’en càs de défunion entre- eux, elle s’unira avec les Cours de Bourbon. Bourbon. •—- On continue à répandre diverfea prophéties, auxquelles il plaît à la multitude d’ajouter beaucoup de foi. Il y en a une entre-autres qui annonce que le Pontife qui Les » | 0.5398 | 0.183035 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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J A N VIES. 1775» ouvrira les portes de l’année fainte , ne les refermera pas. Le Sieur Bifchi continue à être traité avec beaucoup de rigueur par le Sacré-Collége qui veut abfolument qu’il rende compte de fon adminiftration. Dans le premier état qu’il avoit produit, il portoit en compte 50 mille écus pour fraix de voïages & tournées entrepris pour l’approvijionnement des grains. On lui a objeété que l’Amiral Ani'on n’en avoit pas tant dépenfé pour faire le tour du monde ; & on l’a obligé de produire un état de dépenfe plus clair & mieux motivé. Une latyre intitulée : Le Conclave , Drame, pour être mis en mufique , fait beaucoup de bruit. Le peuple eft accouru en foule au fpec- tacle de la brûlure publique qui a été faite de ce libelle encore manuferit, & par-là difficile à avoir. On fait des recherches extraordinaires extraordinaires pour découvrir l’Auteur de cette dan- gereufe plaifanterie. Déjà on a arrêté l’Abbé l’Abbé Sertor, Florentin & Profeifeur au College College de Tofcane , foupçonné d’être celui qu’on cherche. On a auffi emprifonné deux autres perfonnes convaincues d’avoir vendu des copies de ce manuferit que l’on met à un prix exorbitant. Les caractères, les inclinations inclinations , les vues particulières des Cardinaux Cardinaux y font développés d’une manière très- piquante pour la malignité du public. Le Cardinal Zelada fur-tout y eft fort maltraité. On donne au Cardinal Deîci qui eft un peu boiteux ,1c rôle de premier danfeur ■dans les ballets de la pièce;le Cardinal Ma- S 6 | 0.55759 | 0.176233 | [] | Journal historique et littéraire | 1775-01-01 | [
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